Déjà presque la fin par François Richard-Bessière

Fiche de Déjà presque la fin

Titre : Déjà presque la fin
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1977
Editeur : Fleuve noir

Première page de Déjà presque la fin

« Une lumière sale filtrait à travers un ciel gris. Perpétuellement gris. Et la ville elle-même était noyée dans une grisaille infinie laissant parfois apparaître les sommets arrondis de ses dômes d’observation lorsque le vent, plus violent que d’habitude, s’acharnait à disperser les nuées floconneuses qui stagnaient entre les hauts édifices.

Au printemps, toutefois (mais quelle valeur pouvait-on attacher à ce mot?), les nuées se diluaient à l’approche de midi, permettant ainsi au soleil de faire quelques brèves apparitions, et cela durait jusqu’à ce que les pluies d’août viennent à nouveau transformer la ville en un véritable bourbier.

Les nuages revenaient, le soleil se refondait dans la grisaille et c’était ainsi pendant de longs mois encore.

Rubi comptait les jours. Le printemps approchait. Bientôt le soleil réapparaîtrait et ce serait la Fête… la Fête de la Lumière et de la Renaissance. Il y aurait des danses, des mascarades, des jeux, des buvettes gratuites installées à tous les carrefours aux frais du gouvernement. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Déjà presque la fin. »

Laisser un commentaire