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Nous avons toujours vécu au château par S. Jackson

Fiche de Nous avons toujours vécu au château

Titre : Nous avons toujours vécu au château
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1962
Traduction : J.-P. Gratias
Editeur : Rivages

Première page de Nous avons toujours vécu au château

« Je m’appelle Mary Katherine Blackwood. J’ai dix-huit ans, et je vis avec ma sœur, Constance. J’ai souvent pensé qu’avec un peu de chance, j’aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, l’index est aussi long que le majeur, mais j’ai dû me contenter de ce que j’avais. Je n’aime pas me laver, je n’aime pas les chiens, et je n’aime pas le bruit. J’aime bien ma sœur Constance, et Richard Plantagenêt, et l’amanite phalloïde, le champignon qu’on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés.
La dernière fois que j’ai jeté un coup d’œil aux livres de la bibliothèque, sur la tablette de la cuisine, la date de retour était dépassée de plus de cinq mois, et je me suis demandé si j’en aurais choisi d’autres en sachant que ceux-là seraient les derniers, qu’ils resteraient éternellement sur notre étagère. »

Extrait de : Shirley Jackson. « Nous avons toujoursvécu au château. »

Maison hantée par S. Jackson

Fiche de Maison hantée

Titre : Maison hantée
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1959
Traduction : D. Mols
Editeur : Pocket

Première page de Maison hantée

« Aucun organisme vivant ne peut connaître longtemps une existence saine dans des conditions de réalité absolue. Les alouettes et les sauterelles elles-mêmes, au dire de certains, ne feraient que rêver. Hill House se dressait toute seule, malsaine, adossée à ses collines. En son sein, les ténèbres. Il y avait quatre-vingts ans qu’elle se dressait là et elle y était peut-être encore pour quatre-vingts ans. À l’intérieur, les murs étaient toujours debout, les briques toujours jointives, les planchers solides et les portes bien closes. Le silence s’étalait hermétiquement le long des boiseries et des pierres de Hill House. Et ce qui y déambulait, y déambulait tout seul.

Le docteur John Montague était docteur en philosophie. Il s’était également spécialisé en anthropologie, pressentant obscurément que cette étude le rapprocherait sans doute davantage de sa véritable vocation, à savoir l’analyse des manifestations surnaturelles. »

Extrait de : Shirley Jackson. « Maison hanté. »

Le cadran solaire par S. Jackson

Fiche de Le cadran solaire

Titre : Le cadran solaire
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1958
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Le cadran solaire

« Après l’enterrement, ils rentrèrent à la maison, qui était, sans contestation possible désormais, la maison de Mrs. Halloran. Ils restèrent un moment à se dandiner, comme s’ils hésitaient sur la conduite à tenir, dans le beau vestibule aux proportions majestueuses, tandis que Mrs. Halloran allait dans l’aile droite annoncer à Mr. Halloran que les derniers devoirs avaient été rendus à Lionel sans mélodrame. La jeune Mrs. Halloran, voyant s’éloigner sa belle-mère, dit d’un ton désabusé :
— Elle va peut-être tomber raide morte sur le pas de la porte. Fancy chérie, tu aimerais voir grand-maman tomber raide morte sur le pas de la porte ?
— Oui, mère.
Fancy tira sur le bas de la robe noire dont sa grand-mère l’avait accoutrée. La jeune Mrs. Halloran n’estimait pas convenable de faire porter le deuil à une enfant de dix ans. D’autant que la robe était trop longue et vraiment indigne d’une Halloran. »

Extrait de : Shirley Jackson. « Le cadran solaire. »

La loterie par S. Jackson

Fiche de La loterie

Titre : La loterie
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1949
Traduction : D. Mols
Editeur : Pocket

Sommaire de La loterie

  • La dent
  • L’amant diabolique
  • The villager
  • Charles
  • Ma vie chez R. H. Macy
  • Le sorcier
  • Sept types d’ambiguïté
  • Les renégats
  • Ebriété
  • Statue de sel
  • Colloque
  • Le pantin
  • Combat judiciaire
  • Bien sûr
  • Les hommes, avec leurs grosses chaussures !
  • La lettre de Jimmy
  • Comme ma mère les faisait
  • Jardin fleuri
  • Venez en Irlande danser avec moi
  • La loterie

Première page de La dent

« Le car attendait en haletant lourdement au bord du trottoir, devant la petite gare routière, et ses grandes formes arrondies bleues et argent luisaient au clair de lune. Il n’y avait que quelques personnes qui s’intéressaient à lui, et à part cela plus aucun passant n’était à voir à cette heure tardive. L’unique cinéma de la ville avait fermé ses portes une heure auparavant, à la fin de la dernière représentation, et tous les spectateurs qui étaient allés prendre une glace au drugstore avaient déjà réintégré leurs foyers. Le drugstore lui-même était fermé et plongé dans l’obscurité, et sa porte était rentrée dans le rang des portes closes et silencieuses qui s’alignaient au cœur de la nuit. La longue rue était déserte. Les seuls éclairages qui subsistaient à part les réverbères étaient ceux du petit bar qui restait ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de l’autre côté de la rue, et puis la petite lampe solitaire qui brûlait encore au guichet de la petite gare. »

Extrait de : Shirley Jackson. « La Loterie. »

Hangsaman par S. Jackson

Fiche de Hangsaman

Titre : Hangsaman
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1951
Traduction : F. Duvigneau
Editeur : Rivages

Première page de Hangsaman

« Mr. Arnold Waite – mari, père, homme de parole – se renversait toujours contre le dossier de sa chaise après sa deuxième tasse de café au petit déjeuner et considérait sa femme et ses deux enfants d’un air incrédule. Sa chaise était placée de telle sorte que, lorsqu’il inclinait la tête en arrière, la lumière du soleil, été comme hiver, éclairait ses cheveux qui ne vieillissaient pas d’une lueur à la fois angélique et indifférente – indifférente car, à l’instar de Mr. Waite, cette lumière n’estimait pas indispensable de nourrir une quelconque croyance pour continuer son existence. Quand Mr. Waite tournait la tête pour regarder sa femme et ses enfants, la lumière se déplaçait avec lui et jetait des motifs fragmentés sur la table et le plancher.
« Ton Dieu », lança-t-il comme d’habitude à Mrs. Waite, assise à l’autre extrémité de la table, « a jugé bon de nous accorder une journée radieuse. » Ou bien il disait : « Ton Dieu a jugé bon de nous envoyer la pluie », ou « la neige », ou « a jugé bon de nous rendre visite avec des orages. » Ce rituel devait son origine à une malencontreuse déclaration de Mrs. Waite, quand sa fille était âgée de trois ans ; la petite Natalie ayant demandé à sa mère ce qu’était Dieu, celle-ci répondit que Dieu avait créé le monde, ses habitants, et le temps qu’il faisait ; Mr. Waite n’était pas de ceux qui laissent passer ce genre de remarque. »

Extrait de : Shirley Jackson. « Hangsaman. »

Shirley Jackson

Présentation de Shirley Jackson :

Naissance et éducation

Shirley Jackson, née Shirley Jackson Stearns le 14 décembre 1916 à San Francisco en Californie, est une romancière, novelliste et conférencière américaine. Elle grandit à Rochester, New York, où elle développe un intérêt précoce pour l’écriture. Après des études secondaires à Brighton High School, elle fréquente l’Université de Rochester pendant deux ans avant de se transférer à l’Université de Syracuse, où elle obtient un baccalauréat en anglais en 1940.

Carrière littéraire

Jackson commence à publier des nouvelles dans des revues littéraires pendant ses études à Syracuse. Son premier roman, The Road Through the Wall (Le chemin à travers le mur), est publié en 1948. Cependant, c’est sa nouvelle La Loterie (The Lottery), parue dans The New Yorker la même année, qui la propulse sur la scène littéraire. Cette histoire troublante et dérangeante sur un rituel sacrificiel dans une petite ville américaine choque le public et attire une attention considérable sur Jackson.

Au cours des deux décennies suivantes, Jackson écrit six autres romans, dont Maison hantée (The Haunting of Hill House) (1959), considéré comme l’un des romans fantastiques les plus importants du XXe siècle, et Nous avons toujours vécu au château (We Have Always Lived in the Castle) (1962), un récit gothique sur une famille isolée vivant dans une maison en ruine. Elle publie également plus de 200 nouvelles, dont beaucoup sont rassemblées dans des recueils tels que The Lottery and Other Stories (La Loterie et autres histoires) (1949) et The Haunting of Hill House and Other Stories (Maison hantée et autres histoires) (1960).

Style et thèmes

L’œuvre de Jackson est connue pour son exploration de thèmes tels que l’aliénation, la folie, la famille et la société américaine. Elle utilise souvent des éléments d’horreur et de suspense pour créer une atmosphère de malaise et d’inquiétude chez ses lecteurs. Ses personnages sont souvent des individus marginalisés ou perturbés qui luttent pour trouver leur place dans le monde.

Vie personnelle et décès

En 1940, Jackson épouse le critique littéraire Stanley Edgar Hyman. Le couple s’installe dans le Vermont et a quatre enfants. Jackson continue à écrire activement tout au long de sa vie, bien qu’elle souffre de dépression et d’anxiété. Elle meurt d’une crise cardiaque le 8 août 1965 à North Bennington, Vermont, à l’âge de 48 ans.

Héritage

Shirley Jackson est considérée comme l’une des figures les plus importantes de la littérature américaine du XXe siècle. Son œuvre continue d’être lue et admirée par les lecteurs du monde entier pour son originalité, sa puissance et son exploration intemporelle de la condition humaine.

Prix et distinctions

Prix Edgar-Allan-Poe de la meilleure nouvelle pour « La Loterie » (1949)
National Book Award nomination for The Haunting of Hill House (1960)

Livres de Shirley Jackson :

Hangsaman (1951)
La loterie (1949)
Le cadran solaire (1958)
Maison hantée (1959)
Nous avons toujours vécu au château (1962)

Pour en savoir plus sur Shirley Jackson :

La page Wikipédia de S. Jackson
La page Noosfere de S. Jackson
La page isfdb de S. Jackson

Intégrale des nouvelles 3 par F. Brown

Fiche de Intégrale des nouvelles 3

Titre : Intégrale des nouvelles 3 (Tome 3 sur 3 – Intégrale)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 2006
Traduction : F. Jackson
Editeur : Coda

Sommaire de Intégrale des nouvelles 3

  • Des hommes disparaissent
  • La mèche de satan
    • La croix
    • Modelage
    • Au remède contre le mal
  • Nuit d’horreur
    • La morgue et ses clients
    • Pourquoi le mort traversait-il la route ?
    • Face à l’horreur
    • Talents très insolites
    • L’horreur dans une boule de bowling
  • La méchante puce
  • L’asticot angélique
  • Attention au chien
  • Boum ! T’es mort !
    • Les cavaliers de la nuit
    • Suspicion
    • Etrange compagnie
    • Qui trouve garde
  • Le coup du chapeau
  • Le limier venu de Mars
  • Pourquoi sans moutarde ?
  • Bis pour un tueur
  • Petit guide de l’homicide
    • En route pour Einar
    • Premier meurtre
    • Petit guide de l’homicide
    • La mort dans les herbes …
    • Un toast à la peur
    • Marqué pour mourir
    • La mort avant l’aube
    • La dernière bataille
  • Test de nuit
  • Les cadavres ne font pas de cinquième colonne
  • Mort d’un vampire
    • Le chef des goules
    • Le cadavre volatisé
    • Le retour du joker
    • A la santé de la mort
  • Ange noir
  • Meurtres chez les forains
    • « Approchez, m’sieurs-dames ! »
    • « Vous l’avez assassiné ! »
    • Black king
    • « Pelote à épingles »
    • A qui le tour ?
    • « Vous ne pouvez pas partir maintenant »
    • Dotty Hryner
    • Sous le chapiteau
    • La fin de la nuit
  • Marché noir
  • Les vacances du fou
  • Le cadavre et la chandelle
  • Bleu est la couleur du meurtre
  • Les Greenzenstack
  • Ris donc, paillasse !
  • La mort chuchote à ton oreille
  • Jours de cauchemar
  • De bons clients
  • Et tourne le mobile …
  • Paradoxe perdu

Première page de Des hommes disparaissent

« Le réverbère qui aurait dû être allumé au coin de la rue, là où ils s’étaient arrêtés, était éteint ; le réverbère suivant, plus proche de l’entrée du parc, était allumé, lui. Mais l’homme et la fille avaient fait halte dans le coin le plus sombre. Ils avaient fait halte parce que la fille refusait d’aller plus loin. L’homme s’efforçait, sans la rudoyer, de la tirer par la main.
— Non ! Je vous en prie ! protestait la fille. Passons de l’autre côté, faisons le tour du parc !
L’homme sourit.
— De quoi avez-vous peur ? Aucun lutin ne s’en prendra à moi, fillette ! Vous bilez donc pas, je suis de taille à me défendre !
Malgré la douceur de l’air, elle frissonna de la tête aux pieds. »

Extrait de : F. Brown. « Intégrale des nouvelles – 3. »

Intégrale des nouvelles 2 par F. Brown

Fiche de Intégrale des nouvelles 2

Titre : Intégrale des nouvelles 2 (Tome 2 sur 3 – Intégrale)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 2005
Traduction : F. Jackson
Editeur : Coda

Sommaire de Intégrale des nouvelles 2

  • Heil, loup-garou !
  • Excusez mon ricanement macabre
  • Petite pomme difficile à peler
  • L’incroyable bombardier
  • Le cadavre assassiné
  • La mort dans le noir
    • Le flamboiement d’une allumette
    • La lueur d’une bougie isolée
    • L’alarme
    • L’argent manquant
  • Un chat se promène
  • Qui ai-je assassiné ?
    • Cinq cents le verre
    • « Qui ai-je tué ? »
    • Un chauffeur amusé
    • Face de lune
    • … sinon rien
  • Du sang sous la fourrure
    • La mort sur le seuil
    • Mon boulot pour de l’argent
    • Je risque ma peau
    • Marie à la rescousse
  • La passe de trois
  • Suite pour flûte et mitraillette
  • Un crime sous la lune
  • La souris cosmique
  • Fou cherche oreilles …
  • Rendez-vous avec la mort
  • Rouge est la couleur de l’enfer
    • Du feu !
    • Les mains rouges
    • Les danseurs du diable
    • Les morts brûleront !
  • Deux bières pour deux
  • « Vous mourrez avant l’aube »
    • « A la cabane en rondins »
    • Ben se fait perser
    • « Café et … »
    • « A quelle heure est l’aube ? »
    • Le dernier obstacle majeur de Ben
  • Nuit d’enquête
  • Un couple soudé
  • « Quittez la ville ! »
    • Ennuis sur demande
    • « Vous êtes sur la liste »
    • Quand un trône vacille
    • A l’abordage !
    • Les pistolets ne sont pas des marteaux
  • Némésis
  • Des ombres innombrables
  • Famine
  • Il n’y a pas de fumée …
  • La bévue
  • Meurtre en héritage
    • Un mandat muni d’un silencieux
    • Des clopinettes !
    • Le meurtre aux enchères
    • Un bout de conduite
    • La liberté est en hausse
    • Course contre la mort
    • Egalité
  • Le nouveau
  • Les meurtres du Père Noël
  • Par une nuit de printemps
  • Double meutre
    • Un dingue en cavale
    • Tracy se réveille
    • Des ennuis au crépuscule
    • Un pari risqué
    • Impasse
    • La mort guette dans les ténèbres
  • Rendez-vous à minuit
  • Suivez le singe !
  • Satan 1,5

Première page de Heil, loup-garou !

« Le lendemain de la disparition du goret, enlevé de la porcherie de Garth Wender pendant la nuit, et de la découverte du mouton égorgé dans le pré de Burke, je me rendis chez Jim Mennsinger.
Comme celui-ci n’était pas chez lui, je partis à sa recherche en roulant à faible allure sur le chemin qui longe les quelques champs entourant sa ferme. En l’apercevant occupé à sarcler un lopin de terre, je me garai sur le bas-côté et je m’approchai de la barrière ; à ma vue, Jim abandonna son travail et s’avança vers moi sans se hâter, de la démarche à la fois lente et déterminée qui le caractérisait. Il me rejoignit près de la clôture.
— Comment va, shérif ? dit-il alors d’une voix monocorde et dénuée d’expression.
Avec le soleil levant face à moi, j’étais désavantagé parce que je ne distinguais pas le »

Extrait de : F. Brown. « Intégrale des nouvelles – 2. »

Intégrale des nouvelles 1 par F. Brown

Fiche de Intégrale des nouvelles 1

Titre : Intégrale des nouvelles 1 (Tome 1 sur 3 – Intégrale)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 2004
Traduction : F. et E. Jackson
Editeur : Coda

Sommaire de Intégrale des nouvelles 1

  • Demandez la Lune
  • Le « fromage sur pilotis »
  • Du sang de dragon
  • Des traces de sang dans l’allée
  • Meurtre à 10h15
  • Un sale meurtre
  • L’indice préhistorique
  • Une question de goût
  • La tasse de thé récalcitrante
  • Le crime attire la foule
  • Des empreintes de pas au plafond
  • En quête d’une ville
  • Les petits hommes verts
  • Herbie suit son intuition
  • L’étranger de Trouble Valley
  • Les étranges soeurs Etrange
  • Le mort en fuite
  • Un roi chez soi
  • Les fauves entre eux
  • Les vaches mécontentes
  • La vie et le feu
  • Une arnaque de champion
  • Client : inconnu
  • Homicide sanitarium
    • Un tueur en liberté
    • Un nouveau boulot
    • Un fantôme dans l’obscurité
    • Les patients mystère
    • La mort dans le noir
    • Pas de dingues
  • Votre nom en or
  • Et voilà le corbillard
  • Le chant du six-coups
  • La nuit étoilée
  • Une poursuite dans la nuit
  • Armageddon
  • Un petit garçon perdu
  • Echange de balles
  • Ecoute l’oiseau moqueur
  • Tu finiras en enfer
  • Trompe la mort
  • La fin attendra
  • La bête à numéros
  • Trente cadavres tous les jeudis
  • Les ennuis vont par deux
    • Le monsieur avec le homard
    • Assez de soucis comme ça
    • A trois, c’est une foule
    • En route vers la mort
    • Une piste dans la nuit
  • Indice en bleu
  • La mort est un lapin blanc
  • Ça rapporte gros
  • Etaoin Shrdlu

Première page de Demandez la Lune

« Il était presque minuit ; le bord du lac restituait encore la chaleur étouffante d’une journée de plein été. Dépité, le petit homme aux cheveux gris ébouriffés se tenait près de son grand télescope noir pointé vers le ciel, sur lequel était fixé un panneau écrit à la main qui indiquait : « Demandez la Lune. »

Il faisait trop chaud ; les affaires marchaient mal. La Lune, comme un ballon doré, était accrochée au-dessus des eaux ridées du lac Michigan, mais personne ne semblait s’y intéresser. De l’autre côté, au-delà du parc, se dressaient de grands immeubles : de sévères silhouettes noires sur un sombre horizon. Ici et là brillait le rectangle blanc d’une fenêtre éclairée.

On le toucha à l’épaule, le petit homme sursauta. Il n’avait entendu personne approcher. Un homme coiffé d’un chapeau noir à larges bords incliné sur le front se tenait à ses côtés, celui-là même qu’il avait vu traîner dans le coin pendant presque une heure la nuit dernière. »

Extrait de : F. Brown. « Intégrale des nouvelles, Tome 1. »