Étiquette : livre

 

Boulevard des miroirs fantômes par Max Anthony

Fiche de Boulevard des miroirs fantômes

Titre : Boulevard des miroirs fantômes
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Boulevard des miroirs fantômes

« C’était une petite ville bien tranquille, sur une planète colonisée par les Européens, tout au bord de notre galaxie, et donc face à l’abîme intergalactique. Elle s’appelait Roquelune, cette ville. Il y avait une longue rue principale, que les habitants avaient simplement baptisée : le Boulevard. Là se trouvaient beaucoup de cafés et de commerces, ainsi que trois cinémas. Les Roqueluniens déambulaient toujours très calmement sur le Boulevard, vaguement rêveurs. Jamais de bruit, à Roquelune. Pas de coups de klaxon, ni de musique tonitruante ni même des bruits de pas. Tous marchaient avec des chaussures totalement silencieuses, et parlaient à mi-voix. Comme s’ils avaient peur de réveiller quelque chose, là-bas, dans les profondeurs de l’abîme intergalactique.

À l’extrémité sud du Boulevard, il y avait un château, retranché au milieu d’un parc. On n’apercevait que le sommet des tours, par-dessus les arbres et les hauts murs d’enceinte. »

Extrait de : M. Anthony. « Boulevard des miroirs fantômes. »

L’androïde livide de l’astéroïde morbide par Max Anthony

Fiche de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

Titre : L’androïde livide de l’astéroïde morbide (Tome 3 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

« Cette planète ne me dit rien qui vaille ! pensa Ned.

Il marchait au milieu d’une rue déserte, bordée de petites maisons vieilles et tristes, dont la plupart tombaient en ruine. La chaussée était recouverte d’une mince couche de neige, dans laquelle se voyaient de rares traces de pas. Aucune automobile. Un silence de mort. Même pas de vent. Le ciel était d’un gris uniforme, sombre et désespérant.

Oui, vraiment, Asthénia, cette lointaine planète située à l’extrême bord de la Galaxie, n’avait pas l’air très hospitalière. Ned croisa un vieillard voûté, vêtu de noir, qui marchait en s’aidant d’une canne. L’homme lui jeta au passage un coup d’œil soupçonneux. Son visage était absolument livide, d’un blanc terne. De la couleur d’un visage qui ne voit jamais le soleil.

Ned se demandait s’il avait dépassé le bar qu’on lui avait indiqué lorsqu’il aperçut, accrochée à l’angle d’une maison tout à fait semblable aux autres, une petite enseigne aux couleurs défraîchies : Bluegloomy Bar. Il poussa la porte et entra. Curieux endroit. »

Extrait de : M. Anthony. « L’androide livide de l’astéroïde morbide – Ned Lucas. »

Fantasmes en stock par Max Anthony

Fiche de Fantasmes en stock

Titre : Fantasmes en stock (Tome 2 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Fantasmes en stock

« L’homme, un asiatique vêtu de noir, était appuyé contre une des colonnes du hall et, d’un air absorbé, effectuait des calculs sur son ordinateur de poche. Avec son costume impeccable, ses lunettes cerclées d’or et ses cheveux impeccablement coiffés, avait l’air d’un intellectuel du genre ingénieur ; mais son visage plat et dur, ses mains de brute, faisaient plutôt penser à un maître en arts martiaux. Alors ? Un ingénieur sportif ? Probablement.

Une foule à l’air prospère allait et venait dans ce somptueux hall du Capricorne, le plus grand hôtel de la planète. Par la porte à tambour entra soudain un barbu aux cheveux blancs, très grand et habillé d’une manière un peu tapageuse : chemise jaune citron et veste en soie de Véga, d’un violent lumineux, presque fluorescent. L’asiatique, ayant reconnu l’industriel Roger Polignac, pianota sur son ordinateur les lettres suivantes : D, R, E, Y, E, R. Puis il pressa la touche Enter ; l’écran à microluminophores s’escamota, révélant un viseur semblable à celui d’un appareil photographique de type reflex. »

Extrait de : M. Anthony. « Fantasmes en stock – Ned Lucas. »

Onze bonzes de bronze par Max Anthony

Fiche de Onze bonzes de bronze

Titre : Onze bonzes de bronze (Tome 1 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Onze bonzes de bronze

« Le quatrième sous-sol du gratte-ciel « Cassiopée », abritant une partie des locaux des Services Secrets Européens, était désert, à l’exception de deux personnes : un vieux Japonais tout ridé et un grand homme aux cheveux noirs et aux épaules très larges. L’objet de cette réunion ? Un cours de « cri total ». Le professeur, maître Pham-Ngoc Kim, ex-champion du monde de karaté, n’avait pour tout auditoire qu’un seul élève, Ned Lucas, un des plus jeunes et des plus brillants éléments des Services. En pleine forme physique, Ned avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire souple, rapide, adroit. Pourquoi un seul élève ? Parce que ce cours, facultatif, était carrément considéré comme une fumisterie. Seul Ned, toujours curieux, s’était inscrit.

— Encore une fois, monsieur Ned, vociféra le maître. Encore plus fort ! Et n’oubliez pas : mettez-y toute la haine que vous avez accumulée depuis votre venue au monde. »

Extrait de : M. Anthony. « Onze bonzes de bronze – Ned Lucas. »

Sursis pour l’amour par Gérard Néry

Fiche de Sursis pour l’amour

Titre : Sursis pour l’amour (Tome 6 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1977
Editeur : J’ai lu

Première page de Sursis pour l’amour

« — Il est fou ! Ton mari est fou ! Qu’il ait tué en duel à Berlin un petit lieutenant prussien qui te faisait les yeux un peu trop doux, passe encore ! Cela s’inscrit, dirons-nous, dans une tradition bien française. Qu’il dévoile dans le journal qui l’employait jusqu’à ces dernières semaines une négociation ultra-secrète et ultra-délicate menée avec Bismarck par notre ambassadeur en Prusse et que cela fasse à Paris l’effet d’une bombe, c’est de bonne guerre ! Après tout, Raoul est journaliste et, de surcroît, journaliste d’opposition. Mais qu’il se permette d’écrire ce qu’il écrit dans ce torchon qu’il vient de lancer, c’est… c’est tout simplement inqualifiable.
Jamais Julie Crèvecœur n’avait vu son père dans un tel état. David-Axel, le calme personnifié, était hors de lui. Il arpentait la bibliothèque à grandes enjambées, un cigare éteint entre les dents.
— Veux-tu que je te dise, Julie ? La Valette aura sa peau et je n’y pourrai rien… Ecoute ça… »

Extrait de : G. Néry. « Sursis pour l’amour. »

A l’amour comme à la guerre par Gérard Néry

Fiche de A l’amour comme à la guerre

Titre : A l’amour comme à la guerre (Tome 5 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1973
Editeur : J’ai lu

Première page de A l’amour comme à la guerre

«  Notre vie… Réussir notre vie, notre mariage… Vivre heureux côte à côte, dans le calme, dans la paix… La sérénité. Oui, c’est là peut-être le secret du bonheur… »
Julie Crèvecœur se parlait de la sorte à elle-même, au beau milieu de la forêt de Fontainebleau. Et elle avait conscience que ce n’était pas la sérénité qui l’habitait, mais l’inquiétude. Les pensées se bousculaient dans sa tête, fiévreusement. Elle n’était pas dans son état normal, mais comment aurait-elle pu l’être, à la veille du jour où se décidait l’avenir de son mari ? Comment ne pas se poser mille questions ?
« Il faut que mon plan réussisse ! se dit-elle. Il le faut absolument si je ne veux pas perdre Raoul. Mais lui ? Entrera-t-il dans le jeu jusqu’au bout ? Ne se doute-t-il pas que je suis à la base du projet qui doit faire de lui le plus jeune directeur de journal de Paris ? Et s’il apprenait que c’est mon père qui a convaincu le groupe financier de confier ce nouveau quotidien à Raoul de Saint-Cerre ? »

Extrait de : G. Néry. « A l’amour comme à la guerre. »

Les amants de Palerme 2 par Gérard Néry

Fiche de Les amants de Palerme 2

Titre : Les amants de Palerme 2 (Tome 4 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1972
Editeur : J’ai lu

Première page de Les amants de Palerme 2

« — Seule ? s’exclama Raoul, (et il baissa la voix pour ajouter 🙂 vous voulez entreprendre cela… seule ?
— Mon cher, dit Patrice Kergoat, si Mlle Crèvecœur vous demandait de l’accompagner, elle risquerait de ne pas aller plus loin que le coin du boulevard Saint-Germain où l’on ne manquera pas de vous mettre la main au collet… Vous semblez oublier les soupçons qui pèsent sur votre personne !
Il était assis sur l’unique chaise de la mansarde, alors que Raoul se tenait debout, près de la porte, un peu courbé, tant le plafond était bas. Pendant ce temps, Julie préparait son maigre bagage. Après une brève hésitation, elle avait glissé le Smith & Wesson de Blanche d’Antigny dans la poche de son waterproof hâtivement réparé.
— Mes amis, dit-elle, ayez la gentillesse de m’attendre dans le couloir. Il y a là un vasistas d’où l’on peut voir la cour. Si jamais il s’y passait quelque chose d’insolite, nous pourrions toujours essayer de nous sauver par les toits…
Elle avait dit cela sur un ton un peu badin, mais les deux jeunes gens savaient qu’elle ne reculerait devant rien pour échapper à ceux qui la recherchaient pour le compte de son tuteur. »

Extrait de : G. Néry. « Les amants de Palerme T2. »

Les amants de Palerme 1 par Gérard Néry

Fiche de Les amants de Palerme 1

Titre : Les amants de Palerme 1 (Tome 3 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1972
Editeur : J’ai lu

Première page de Les amants de Palerme 1

« La population du petit port de Corpus Christi, dans le golfe au Mexique, s’était portée en masse sur le quai où mouillait un magnifique steamer, le Tennessee, construit cinq ans plus tôt, pendant l’hiver de 1861, en Angleterre, aux chantiers de Birkenhead, pour le compte de l’empereur de Chine. Or, ce souverain ne prit jamais possession de son navire. Il le revendit, alors qu’il se trouvait encore en cale sèche à un certain James Morgan, lequel s’empressa d’en faire barder solidement la coque et d’en masquer les sabords d’une bonne dizaine de canons. Le gouvernement de la reine Victoria, alerté par le ministre américain à Londres, ordonna une enquête, car il était probable que le steamer n’était ni plus ni moins qu’un corsaire confédéré destiné à forcer le blocus que la flotte fédérale exerçait sur les côtes de la Confédération depuis qu’avait éclaté en, Amérique la guerre de Sécession.
La remarquable vitesse du Tennessee l’aida à échapper aux deux croiseurs fédéraux embusqués dans la Manche et à commencer aussitôt la campagne. Par la suite, et pendant quatre ans, le vapeur, arborant pavillon confédéré, devait se couvrir de gloire.  »

Extrait de : G. Néry. « Les amants de Palerme – Tome 1.  »

Julie Crèvecoeur 2 par Gérard Néry

Fiche de Julie Crèvecoeur 2

Titre : Julie Crèvecoeur 2 (Tome 2 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1970
Editeur : J’ai lu

Première page de Julie Crèvecoeur 2

« Lorsqu’elle revint à elle, elle ne se rappela rien. Sa tête était vide. Il lui semblait avoir dormi pendant des années. Elle se trouvait allongée sur un lit étroit dans ce qu’elle prit d’abord pour une cellule. Une cellule toute blanche qui tanguait imperceptiblement. Le soleil entrait à profusion par un hublot, la mer était un miroir d’argent, il n’y avait pas un nuage au ciel. En face du lit, sur le mur blanc, se détachait la photographie d’une dame au port de tête autoritaire. Julie la reconnut, mais ne réalisa pas tout d’abord qu’il s’agissait de la reine Victoria, dont l’image était pourtant aussi populaire en France qu’en Angleterre. Elle voulut se lever, mais elle en fut incapable, car elle était roulée, empaquetée, dans une couverture. Elle retomba dans ses oreillers et se sentit faible et nue comme un enfant qui vient de naître. Ses yeux, sa bouche, brûlés par le sel de mer, la faisaient souffrir. Ses membres lui pesaient d’un poids infini. Elle avait l’impression d’avoir été battue à mort. Il flottait dans la petite cabine une vague odeur pharmaceutique qui l’écœurait. Julie dut faire un effort pour réaliser qu’elle était vivante, qu’elle
se trouvait à bord de quelque navire sur une mer calme, en plein jour, en plein soleil. »

Extrait de : G. Néry. « Julie Crèvecoeur 2. »

Julie Crèvecoeur 1 par Gérard Néry

Fiche de Julie Crèvecoeur 1

Titre : Julie Crèvecoeur 1 (Tome 1 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1970
Editeur : J’ai lu

Première page de Julie Crèvecoeur 1

« Julie Crèvecœur attendait. Une attente qui la torturait. Elle était debout près de la cheminée, essayant de s’absorber dans le feu de bois qui crépitait, car les bûches étaient humides. Elle guettait le moindre bruit de l’extérieur. Mais rien ne troublait le calme champêtre d’Auteuil. Elle avait tout essayé pour distraire son attente. Et elle s’était mise à détester le temps qui passait toujours trop vite lorsque son amant était auprès d’elle et qui lui paraissait interminable lorsqu’Alain était absent.

Mais ce soir-là, Julie en avait conscience, c’était bien davantage que l’attente du plaisir, de la joie indescriptible qu’elle connaissait entre les bras d’Alain. C’était autre chose que la simple attente de ce moment où le monde quotidien allait sombrer pour n’être plus qu’un univers de passion et de folie. Ce soir-là devait se jouer le destin de Julie Crèvecœur. Ce qu’elle attendait de son amant, c’était une réponse définitive à une question qui la torturait depuis des jours et des jours : allait-il partir pour aller rejoindre le corps expéditionnaire français au Mexique ? Et dans l’affirmative, quand partirait-il ? »

Extrait de : G. Néry. « Julie Crèvecoeur 1. »