Le temps mord par D. Lessing
Fiche de Le temps mordTitre : Le temps mord Première page de Le temps mord« L’approche de la vieillesse, cette via dolorosa, nous est présentée comme une longue descente après l’âge d’or de la jeunesse. Pourtant on trouverait difficilement quelqu’un que la perspective de revivre son adolescence ou même ses vingt ans ne ferait pas frémir. On n’apprend que lentement à apprivoiser ses propres émotions. J’ai entendu bien des gens déclarer que la trentaine ou la quarantaine étaient pour eux le meilleur âge. La vie humaine, que Shakespeare considère comme une succession d’étapes, n’est pas clairement délimitée, surtout quand on découvre sur soi très jeune les signes avant-coureurs du vieillissement, avec l’apparition des premiers cheveux blancs, comme de la neige en plein été. Il reste que nous savons qu’un moment va venir où certains événements vont se produire. Nous sommes avertis, on ne cesse d’en parler. Les dents, les yeux, les oreilles, la peau : rien ne pourra vous surprendre, vous semble-t-il. » Extrait de : D. Lessing. « Le Temps mord. » |