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Questions sur la Dystopie Post-Apocalyptique

Une introduction à la dystopie post-apocalyptique, en expliquant le contexte historique et littéraire de ce genre, ses caractéristiques distinctives et les questions clés qu’il soulève, ainsi que les auteurs et œuvres emblématiques et son influence multidimensionnelle sur la culture et la société contemporaine.

La dystopie post-apocalyptique est un genre littéraire et cinématographique qui fascine par sa capacité à plonger les spectateurs et lecteurs dans des mondes imaginaires marqués par le chaos et la désolation. Ces univers dystopiques, nés de catastrophes majeures d’origine naturelle, technologique ou sociale, offrent une réflexion profonde sur les conséquences de nos actions présentes et les possibles futurs sombres qui pourraient découler de nos choix actuels. En explorant le contexte historique et littéraire qui a vu émerger la dystopie post-apocalyptique, il est possible de comprendre les motivations sous-jacentes de ce genre et les messages qu’il véhicule pour le public moderne. À Travers une analyse approfondie des œuvres emblématiques et des questions clés explorées dans ce domaine, cet article vise à éclairer les lecteurs sur l’importance et la pertinence de la dystopie post-apocalyptique dans la culture contemporaine.

La dystopie post-apocalyptique se distingue par sa capacité à mettre en lumière les inégalités sociales exacerbées et les conséquences de la surconsommation des ressources au sein de sociétés au bord du précipice. Ces récits captivants plongent souvent les protagonistes, des anti-héros confrontés à des choix moraux complexes, dans des environnements hostiles où la survie et la lutte pour des idéaux sont au cœur de l’intrigue. Par exemple, dans le roman “Station Eleven” d’Emily St. John Mandel, les personnages évoluent dans un monde post-apocalyptique où l’art et la culture deviennent des moyens de résilience et de survie, offrant ainsi une perspective unique sur la force de l’humanité face à l’adversité. En explorant ces univers dystopiques, les lecteurs sont invités à réfléchir sur les dilemmes éthiques et les enjeux sociaux qui résonnent avec les défis contemporains.

La dystopie post-apocalyptique est un genre riche en nuances et en thématiques profondes qui vont au-delà de la simple représentation de mondes dévastés. Ces univers dystopiques se caractérisent par des paysages désolés et des ruines urbaines, créant une atmosphère de désespoir et de solitude qui interroge notre rapport à la civilisation et à l’environnement. Par exemple, dans le film “Children of Men” d’Alfonso Cuarón, l’absence de naissances et la désintégration de la société illustrent de manière saisissante les conséquences de la stérilité humaine et les défis de la survie dans un monde en déclin. Ces décors post-apocalyptiques servent de toile de fond à des récits poignants qui explorent la condition humaine et les limites de notre existence dans des contextes extrêmes, invitant ainsi les spectateurs à une réflexion profonde sur le sens de la vie et de la société.

1/ Qu’est-ce qu’une dystopie post-apocalyptique ?

Les dystopies post-apocalyptiques offrent un miroir sombre de notre société actuelle en explorant les conséquences dramatiques de nos actions présentes sur l’avenir. Ces mondes chaotiques et dévastés servent de mise en garde quant aux dangers de l’exploitation excessive des ressources naturelles et des dérives de la technologie, soulignant ainsi l’importance d’une réflexion éthique et environnementale dans nos choix quotidiens. Par exemple, dans le roman “Oryx and Crake” de Margaret Atwood, l’auteure dépeint un avenir post-apocalyptique où la manipulation génétique a conduit à la création de créatures hybrides et à la destruction de l’écosystème, offrant ainsi une critique acerbe des dérives de la science et de l’hubris humain. En plongeant les lecteurs dans ces univers dystopiques, les auteurs nous incitent à réfléchir sur notre rapport à la nature et aux limites de notre pouvoir sur le monde qui nous entoure.

Les protagonistes des dystopies post-apocalyptiques sont souvent des figures complexes, aux prises avec des dilemmes moraux et des choix déchirants dans des environnements hostiles. Ces anti-héros, loin des stéréotypes du héros traditionnel, incarnent la lutte intérieure et les contradictions de l’âme humaine face à l’adversité. Par exemple, dans le film “Snowpiercer” de Bong Joon-ho, les personnages se débattent avec des questions de justice, de pouvoir et de sacrifice dans un train post-apocalyptique où les inégalités sociales sont exacerbées, offrant ainsi une réflexion sur la nature humaine et les limites de la lutte des classes. En mettant en scène ces anti-héros complexes, les dystopies post-apocalyptiques questionnent les normes sociales et morales, invitant les spectateurs à remettre en cause leurs propres convictions et certitudes.

Les dystopies post-apocalyptiques ne se limitent pas à décrire des mondes en ruines, mais explorent également les dynamiques sociales et politiques qui émergent dans des contextes extrêmes. Ces univers dystopiques mettent en lumière les dérives du pouvoir, les luttes de classes et les questions de survie dans des sociétés au bord de l’effondrement. Par exemple, dans le roman “The Road” de Cormac McCarthy, les interactions entre le père et le fils dans un monde post-apocalyptique dévasté soulignent la force des liens familiaux et la résilience de l’humanité face à l’adversité, offrant ainsi une réflexion profonde sur la nature de l’espoir et de la compassion. En explorant ces thématiques sociales complexes, les œuvres de dystopie post-apocalyptique nous invitent à réfléchir sur les enjeux de la société contemporaine et les défis auxquels nous pourrions être confrontés à l’avenir.

2/ Caractéristiques distinctives d’une dystopie post-apocalyptique

Les décors post-apocalyptiques des dystopies se caractérisent par des paysages dévastés, des ruines urbaines et une atmosphère de désespoir et de désolation. Ces environnements sombres et inhospitaliers reflètent les conséquences dramatiques de catastrophes majeures sur la civilisation humaine, mettant en lumière les fragilités de notre société et de notre environnement. Par exemple, dans le film “Blade Runner 2049” de Denis Villeneuve, les décors post-apocalyptiques de Los Angeles en 2049 présentent une vision dystopique d’une ville en proie au chaos et à la décadence, offrant ainsi une réflexion sur les dérives de la technologie et de l’urbanisation non maîtrisée. Ces décors saisissants renforcent l’atmosphère de tension et d’incertitude qui caractérise les univers dystopiques, invitant les spectateurs à plonger dans des mondes où la survie et la résilience sont les seules issues possibles.

Les gouvernements totalitaires qui émergent dans les dystopies post-apocalyptiques imposent un contrôle strict sur la population, limitant les libertés individuelles et instaurant un climat de peur et de soumission. Ces régimes oppressifs incarnent la face sombre du pouvoir et de la domination, mettant en lumière les dérives autoritaires et les dangers de l’absolutisme politique. Par exemple, dans le roman “The Hunger Games” de Suzanne Collins, le Capitole exerce un contrôle total sur les districts, imposant des règles arbitraires et des jeux mortels pour maintenir son emprise sur la population, offrant ainsi une réflexion sur les mécanismes de contrôle social et les luttes pour la liberté individuelle. En explorant ces gouvernements totalitaires, les dystopies post-apocalyptiques questionnent les limites du pouvoir et les dangers de la tyrannie, invitant les lecteurs à rester vigilants face aux dérives autoritaires.

L’absence de technologies avancées dans les univers post-apocalyptiques renforce l’atmosphère de désespoir et de survie primitive qui caractérise les dystopies. Face à la disparition des artifices de la modernité, les personnages se retrouvent confrontés à des défis élémentaires pour leur survie et leur subsistance, mettant en lumière les fragilités de la civilisation et de la technologie. Par exemple, dans le film “The Book of Eli” des frères Hughes, le personnage principal évolue dans un monde post-apocalyptique où les ressources sont rares et la connaissance est précieuse, soulignant ainsi l’importance de la préservation du savoir et des compétences ancestrales dans des temps troublés. Cette absence de technologies avancées invite les spectateurs à réfléchir sur notre dépendance à la technologie et les défis de la survie dans un monde en déliquescence, offrant ainsi une réflexion sur les fondements de notre société moderne.

3/ Questions clés explorées dans la dystopie post-apocalyptique

Les thématiques écologiques et environnementales occupent une place centrale dans les dystopies post-apocalyptiques, offrant une réflexion profonde sur les conséquences de nos actions sur la planète et les générations futures. Ces récits captivants mettent en lumière les dérives de la surconsommation des ressources et les dangers de la pollution, invitant ainsi les lecteurs à prendre conscience de l’urgence climatique et des enjeux environnementaux qui menacent notre monde. Par exemple, dans le roman “The MaddAddam Trilogy” de Margaret Atwood, l’auteure explore un avenir post-apocalyptique où les manipulations génétiques ont provoqué des catastrophes écologiques majeures, offrant ainsi une réflexion sur les limites de la technologie et les dangers de l’ingénierie génétique. En abordant ces thématiques environnementales, les dystopies post-apocalyptiques nous incitent à réfléchir sur notre rapport à la nature et les conséquences de nos choix sur l’écosystème mondial.

Les éléments de survie et de reconstruction occupent une place essentielle dans la construction narrative des mondes dystopiques post-apocalyptiques, offrant une réflexion sur la résilience humaine et la capacité de l’homme à se relever face à l’adversité. Ces récits captivants mettent en scène des personnages confrontés à des défis insurmontables, mais qui trouvent en eux-mêmes les ressources pour reconstruire un avenir meilleur. Par exemple, dans le roman “The Stand” de Stephen King, les survivants d’une pandémie dévastatrice s’unissent pour reconstruire une société nouvelle, mettant en lumière la force de la solidarité et de l’espoir dans des temps sombres. En explorant ces éléments de survie et de reconstruction, les dystopies post-apocalyptiques offrent une réflexion sur la résilience humaine et la capacité de l’homme à surmonter les pires épreuves pour bâtir un avenir meilleur.

La représentation des relations humaines et des dynamiques sociales dans les dystopies post-apocalyptiques offre un regard lucide sur les enjeux contemporains de notre société. Ces récits captivants mettent en scène des interactions complexes entre les personnages, illustrant les luttes de pouvoir, les inégalités sociales et les dilemmes moraux qui traversent nos sociétés modernes. Par exemple, dans la série “The Walking Dead”, les survivants d’une apocalypse zombie doivent faire face à des choix déchirants pour assurer leur survie et reconstruire une société viable, offrant ainsi une réflexion sur les fondements de la civilisation et les défis de la coexistence humaine. En explorant ces thématiques sociales, les dystopies post-apocalyptiques nous invitent à réfléchir sur les dynamiques de pouvoir, les relations humaines et les enjeux moraux qui façonnent notre monde contemporain.

4/ Auteurs et œuvres emblématiques de la dystopie post-apocalyptique

La dystopie post-apocalyptique a vu émerger de nombreux auteurs emblématiques qui ont marqué ce genre par leur vision unique et leurs récits captivants. Parmi eux, Margaret Atwood occupe une place prépondérante avec son œuvre majeure “La Servante écarlate”, qui explore les dérives d’une société totalitaire et répressive dans un monde post-apocalyptique. Son analyse fine des mécanismes de pouvoir et des inégalités sociales a profondément marqué les lecteurs et inspiré de nombreuses réflexions sur les dérives de notre propre société. De même, Aldous Huxley, avec son roman visionnaire “Le Meilleur des mondes”, offre une critique acerbe de la société future sous le joug de la technologie et du contrôle social, invitant les lecteurs à une réflexion profonde sur les dérives de la science et de la manipulation. Son exploration des limites de l’utopie et des dangers de la uniformisation sociale reste une référence incontournable dans le domaine de la dystopie post-apocalyptique.

George Orwell, avec son œuvre majeure “1984”, a profondément marqué le genre de la dystopie post-apocalyptique en dépeignant un monde totalitaire où la surveillance et la manipulation sont omniprésentes. Son analyse acérée des mécanismes de contrôle et de domination a influencé de nombreux auteurs et cinéastes à explorer les thèmes de la liberté individuelle et de la résistance face à l’oppression. En mettant en lumière les dangers de la surveillance de masse et de la manipulation des informations, Orwell a offert une vision sombre de l’avenir qui résonne encore aujourd’hui avec les préoccupations contemporaines. Ces auteurs incontournables ont contribué à façonner le genre de la dystopie post-apocalyptique et à offrir aux lecteurs des récits captivants qui questionnent les fondements de la société moderne.

5/ Influence multidimensionnelle de la dystopie post-apocalyptique

La dystopie post-apocalyptique exerce une influence multidimensionnelle sur la culture contemporaine, transcendant les frontières de la littérature pour inspirer le cinéma, les jeux vidéo et la mode. Ces univers sombres et désolés captivent l’imagination du public et offrent une réflexion profonde sur les enjeux sociaux et environnementaux de notre époque. Par exemple, la série “Black Mirror” de Charlie Brooker explore les dérives de la technologie et les conséquences inattendues de nos choix technologiques, offrant ainsi une réflexion acérée sur les dangers de la dépendance numérique et de la surveillance de masse. En mettant en scène des dystopies post-apocalyptiques, les créateurs contemporains questionnent les limites de notre société et les risques de nos avancées technologiques, offrant ainsi une critique pertinente de notre monde moderne.

Les dystopies post-apocalyptiques soulèvent des questions éthiques fondamentales sur la responsabilité individuelle et collective, invitant les spectateurs et lecteurs à réfléchir sur les enjeux de la gouvernance et de la préservation de l’humanité. Ces récits captivants mettent en lumière les dilemmes moraux et les défis éthiques auxquels sont confrontés les personnages, offrant ainsi une réflexion profonde sur la nature humaine et les choix cruciaux qui façonnent notre avenir. Par exemple, dans le film “Children of Men” d’Alfonso Cuarón, la stérilité humaine et la quête de l’enfant miraculeux soulignent les enjeux de la survie de l’espèce et les défis de la pérennité de l’humanité, offrant ainsi une réflexion poignante sur les limites de notre pouvoir sur la vie et la mort. En explorant ces thématiques éthiques, les dystopies post-apocalyptiques nous incitent à réfléchir sur notre responsabilité envers notre planète et les générations futures, offrant ainsi une perspective essentielle sur les enjeux éthiques de notre époque.

Requiem pour demain par D. Walther

Fiche de Requiem pour demain

Titre : Requiem pour demain
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1976
Editeur : Marabout

Sommaire de Requiem pour demain

  • Antienne au commandeur
  • Solstice (aux portes d’Obriariatan)
  • Tristes derniers jardins du monde
  • Maskakrass
  • Les fourches patibulaires
  • Maintenant que Friedberg est mort …
  • Deux lunes endeuillées pour veiller la planète mourante
  • Fragments de la biographie de Vladimir Kostenstko ou un cas désespéré
  • Klimax
  • Mon cher amour, je suis si loin de toi !
  • Deus vel machina ?
  • Nocturne en bleu
  • Neiges et gel d’amour sur le château du Couchant
  • Un vent de furie

Première page de Antienne au commandeur

« astronef quenouille d’absence englué dans la gelée du non-temps semble parfaitement immobile, semble parfaitement mort. Nous approchons rapidement, dérapant sur des rails invisibles, à bout de course. Encore quelques minutes TG et nous saurons peut-être à quoi nous en tenir. Nous sommes tous crispés, les entrailles nouées, on dirait que nous sommes gelés dans notre attente. L’angoisse nous empêche de parler. Encore quelques petites minutes de Temps Galactique et nous connaîtrons peut-être la réponse à la question qui nous dévore : quelle force mystérieuse tapie dans le gouffre de l’espace entraîne nos vaisseaux dans les cavernes du néant. Nous nous tenons debout dans les coursives et nous avons l’impression que le froid du dehors s’insinue dans l’astronef, tapisse de givre les parois luminescentes. C’est une sensation à peine supportable et il faut une longue habitude des courses silencieuses dans les plaines ténébreuses du cosmos pour lutter victorieusement contre la »

Extrait de : D. Walther. « Requiem pour demain. »

Nocturne sur fond d’épées par D. Walther

Fiche de Nocturne sur fond d’épées

Titre : Nocturne sur fond d’épées
Auteur : D. Walther
Date de publication : 2007
Editeur : Eons fantasy

Première page de Nocturne sur fond d’épées

« L’univers est une vaste machine aux rouages complexes. La multitude de races intelligentes qui sont nées, qui ont vécu quelques griffures de la durée, puis sont mortes dans des cataclysmes foudroyants, des guerres, des épidémies, ou tout simplement d’ennui, de vieillesse, de désespoir, toutes ces races (plus ou moins) douées d’intelligence ont peuplé le vide de leur angoisse de dieux et de démons ; ont essayé de savoir QUEL PRINCIPE, QUEL DIEU OU QUEL DÉMON étaient à l’origine de l’univers créé, quel était le moteur de ce mécanisme géant, emporté sans but (?) à travers la nuit glacée de l’espace et du temps.

Quelques chercheurs particulièrement tenaces, parvenus au bout de longs et patients efforts, avaient mis un terme à leur existence. Mais sans rien confier à leurs semblables des résultats de leurs travaux.

Mécanique, la Création demeure également manichéenne, tandis que d’un bord à l’autre de la nuit de gel et de flamme se heurtent les épées de la Lumière et de l’Ombre. »

Extrait de : D. Walther. « Nocturne sur fond d’épées. »

Mais l’espace … mais le temps … par D. Walther

Fiche de Mais l’espace … mais le temps …

Titre : Mais l’espace … mais le temps …
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1981
Editeur : Fleuve noir

Première page de Mais l’espace … mais le temps …

« Ceci est l’histoire de la quête qu’entreprit Anjak Devister parmi les étoiles. En ce temps-là, les hommes vivaient dispersés sur un grand nombre de planètes, les unes claires et ensoleillées avec de larges espaces fertiles, les autres balayées par des vents impitoyables brassant des océans délétères, et qu’il avait fallu terraformer à grand-peine pour y enfoncer les mèches gigantesques susceptibles de leur arracher leurs richesses naturelles.
Anjak Devister était loin de posséder les qualités requises pour faire un bon astronaute ; nerveux et velléitaire, il s’était placé dès son plus jeune âge en marge d’une société soigneusement structurée dont les individus obéissaient à de strictes et inéluctables consignes. Il lui arrivait ainsi plus qu’à son tour d’enfreindre les lois, et plusieurs »

Extrait de : D. Walther. « Mais l’espace… Mais le temps… »

Les quatre saisons de la nuit par D. Walther

Fiche de Les quatre saisons de la nuit

Titre : Les quatre saisons de la nuit
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1980
Editeur : Néo

Sommaire de Les quatre saisons de la nuit

  • Printemps
  • Anamorphose de Franz K.
  • Eté
  • Vers l’arrière-saison de la nuit
  • Automne
  • Hiver

Première page de Printemps – Mets ta main dans la mienne, mon amour …

« — Je ne puis croire que… je veux dire, je ne sais pas… Ecoutez, Reuter, nous nous connaissons depuis de longues années et je ne vais pas y aller par quatre chemins comme avec un… malade ordinaire. Votre histoire, avouez-le, ne tient pas debout.
 — Je vous ai apporté la lettre.
 — Très bien, déclara le Docteur Pereira, dans ce cas-là, je ne puis faire autre chose que la lire. Mais pour l’amour de Dieu, Lionel, cessez de vous agiter ainsi !
L’interpellé rougit — ce qui lui arrivait fréquemment — et consentit à s’installer plus commodément dans un des fauteuils de cuir noir. Son ami le regarda par-dessus ses lunettes cerclées d’or et soupira :
 — Qu’attendez-vous pour me donner cette lettre ? »

Extrait de : D. Walther. « Les quatre saisons de la nuit. »

Le veilleur à la lisière du monde par D. Walther

Fiche de Le veilleur à la lisière du monde

Titre : Le veilleur à la lisière du monde
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le veilleur à la lisière du monde

« Au début du siècle, le professeur Percival Lowell entreprit un long travail d’observation devant le mener à la localisation de la neuvième planète du système solaire. Rappelons que Neptune avait été découverte en 1846 grâce aux efforts de John C. Adams, Urbain-Jean-Joseph Le Verrier et Johann Gottfried Galle. Mais le professeur Lowell mourut en 1916, laissant ses travaux inachevés bien que révélateurs de l’existence plus que probable d’un neuvième monde au-delà de Neptune.
Quatorze ans après la disparition de Percival Lowell, un autre astronome, Clyde Tombaugh, localisa enfin la planète capricieuse sur des clichés pris dans la constellation des Gémeaux. Cette découverte décisive eut lieu au mois de mars 1930 à l’observatoire de Flagstaff (Arizona). La nouvelle fille du Soleil ne se trouvait qu’à 6° de la position supputée par le professeur Lowell. Pour rendre hommage au défunt astronome, la neuvième planète du système solaire fut baptisée Pluton, les deux premières lettres rappelant les initiales du découvreur malchanceux. »

Extrait de : D. Walther. « Le veilleur à la lisière du monde. »

Le rêve du scorpion par D. Walther

Fiche de Le rêve du scorpion

Titre : Le rêve du scorpion et autres cauchemars
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1987
Editeur : Néo

Sommaire de Le rêve du scorpion

  • Le rêve du scorpion
  • Battements d’ailes
  • La vitre du penseur-homme
  • Les cartographes du désert bleu
  • La nuit où la Grande Cloaque débordera …
  • Arcadie : soleil blanc
  • Catharsis
  • Les nouveaux travailleurs de la mer
  • Le labyrinthe du Dr. Manus Hand

Première page de Le rêve du scorpion

« Jorge Luis était assis dans son fauteuil préféré, tenant sa canne entre ses mains déformées par l’arthrite. Ses yeux morts cherchaient, au-delà des murs, des reflets et des ombres.
« Vois-tu, me dit-il, nous avons eu beaucoup de chance de découvrir cette planète, toi et moi. Combien de chances avions-nous de tomber sur un astre comme celui-ci ? Une sur mille, sur un million, sur un milliard ? »
Je souris.
Il avait réalisé son rêve.
Il avait trouvé le monde qui contenait tous les livres. Ou plus exactement le monde qui contenait tous les autres.
Il allait mourir, ici, sur cette planète inconnue, dans ce mausolée ténébreux. Il le savait.
Nous étions partis tous les deux à la recherche d’un monde plus accueillant que la Terre rongée par l’acide et la décomposition et nous avions couru les routes de la nuit. »

Extrait de : D. Walther. « Le rêve du scorpion et autres cauchemars. »

La terre sans souffrance par D. Walther

Fiche de La terre sans souffrance

Titre : La terre sans souffrance
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1995
Editeur : Fleuve noir

Première page de La terre sans souffrance

« Le capitão Rubem Bandeira suait sang et eau. Surtout de l’eau, qui emportait en rigoles malodorantes des moustiques écrasés, aussi avides de sang que des poissons-tigres. Les soldats qui composaient le détachement ne parlaient pas, ne ronchonnaient même plus.
Malgré l’assurance du caboclo1 Wilson Fonseca, le capitaine avait l’impression qu’on s’était fourvoyé. Ses hommes et lui étaient bel et bien perdus, et les téléphones portatifs n’émettaient que de lugubres grésillements : pas moyen d’entrer en communication avec le reste du bataillon des Forces spéciales opérationnelles.
Cette zone de la forêt amazonienne avait été classée « à déboiser », ce qui signifiait, dans le langage savamment codé d’une certaine administration, que la loi des banques et des transnationales, et notamment celle du senhor Beat Rädli, prenait force de… loi. »

Extrait de : D. Walther. « La Terre sans souffrance. »

La pugnace révolution de Phagor par D. Walther

Fiche de La pugnace révolution de Phagor

Titre : La pugnace révolution de Phagor
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1984
Editeur : Fleuve noir

Première page de La pugnace révolution de Phagor

« Le monde n’avait pas toujours été ce qu’il était devenu.
Longtemps avant la dictature sanglante des Oligarques, en des temps où les diverses nations de la planète menaient une existence non pas paisible – qui dans la Galaxie pouvait prétendre à une paix durable, universelle ? – mais tout simplement « vivable », oui, avant cette dictature effroyable, omnipotente, sauvagement arbitraire, des Maîtres plus cléments avaient donné leur essor à quelques civilisations judicieusement réparties sur les continents et dans les archipels de la planète.
Mais ces civilisations ne pouvaient subsister sans le soutien des Maîtres ; elles se tenaient sur le tranchant du sabre, au-dessus d’un volcan toujours prêt à déborder. Vinrent d’autres Maîtres, moins sages, moins réfléchis : les Hommes, les Lems. Des créatures très différentes mais d’une égale intolérance. »

Extrait de : D. Walther. « La pugnace révolution de Phagor. »

La planète Jaja par D. Walther

Fiche de La planète Jaja

Titre : La planète Jaja
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de La planète Jaja

« Je n’avais guère apprécié le voyage. Non qu’il fût spécialement long ou pénible, non, bien sûr… mais je m’étais retrouvé mêlé à une foule assez stupide de yuppies déglingués et de snobs toxicomanes – une foule qui s’était ingéniée à me mettre le grappin dessus, ayant cru reconnaître en moi une vague vedette voyageant incognito.
Incognito, vous parlez ! Mais il faudrait être l’homme invisible pour se déplacer ainsi, sans se faire repérer dans un paquebot interstellaire. Et qui plus est un vaisseau en route vers la planète Jaja, la énième merveille de l’univers exploré.
Pendant les six jours de la traversée entre Perfide et Jaja, je me cachai le plus souvent dans ma cabine, prétextant un malaise. À force de le prétexter, je finis d’ailleurs par en souffrir très réellement durant les trente-six dernières heures du trajet. »

Extrait de : D. Walther. « La planète Jaja. »