Fiche de Le siècle de l’éternel été
Titre : Le siècle de l’éternel été
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1972
Traduction : A. Baronian
Editeur : Albin Michel
Première page de Le siècle de l’éternel été
« Il n’y avait qu’une seule ombre dans tout le tableau qu’offrait le monde pour la consécration de John Martels, docteur ès sciences, F.R.A.S., etc. : son télescope ne marchait pas très bien.
Célibataire de trente ans, Martels était à la fois statisticien et bénéficiaire de ce que ses compatriotes britanniques appellent amèrement la fuite des cerveaux. Les États-Unis séduisaient les cerveaux anglais les plus capables, par un salaire élevé, une fiscalité moins pesante et l’absence apparente d’un quelconque système de classes. Et Martels ne voyait pas de raison de le regretter ou même davantage de se sentir coupable. Son père et sa mère étaient décédés et, en ce qui le concernait, il ne devait plus rien au Royaume-Uni.
Bien entendu, les avantages de la vie américaine n’étaient pas aussi merveilleux qu’on les lui avait présentés, mais il ne s’était jamais attendu à autre chose. Par exemple, l’absence apparente de système de classes : tout le monde savait que les Noirs, les Mexicains et les pauvres en général sont l’objet d’une discrimination féroce aux États-Unis et que »
Extrait de : J. Blish. « Le siècle de l’éternel été. »