Étiquette : livre
Luhora par B. R. Bruss
Fiche de Luhora
Titre : Luhora
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Luhora
« – Là-bas… Droit devant nous…, dit Ang Bertil qui pilotait le petit appareil antigrav fait pour voler dans une atmosphère.
Au ras de l’horizon, une lueur verte, d’un vert pâle, venait d’apparaître.
– Nous allons enfin savoir de quoi il s’agit, dit Irna Sudmo, une jeune femme brune dont les yeux noirs pétillaient de curiosité.
– Cette planète est étrange, dit Boar Delga d’une voix un peu rauque. J’ai comme un mauvais pressentiment.
Irna eut un petit rire, un peu forcé.
– Tu es toujours inquiet, lui dit-elle. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Luhora. »
Les translucides par B. R. Bruss
Fiche de Les translucides
Titre : Les translucides
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les translucides
« Je m’appelle André Klink.
Je suis né en 2112. J’avais vingt-huit ans quand ce malheur m’est arrivé. C’était donc en 2140. Je dois avoir maintenant trente-deux ou trente-trois ans. Je ne sais pas au juste. Peut-être trente-quatre.
Avant l’événement, j’étais minéralogiste au service de l’institut de recherches galactiques. Et maintenant… Maintenant, je ne sais plus très bien ce que je suis. Mais je sais comment tout cela finira. Mal. Très mal… Et le plus vite sera sans doute le mieux. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les translucides. »
Les Horls en péril par B. R. Bruss
Fiche de Les Horls en péril
Titre : Les Horls en péril
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les Horls en péril
« — Ah ! ça…, s’exclama Stanley Grim. Ah ! ça, alors… Ça dépasse tout ce qu’on peut imaginer…
Stanley Grim avait l’œil collé à son microscope électronique. Il était comme frappé de stupeur. Il n’en croyait pas ses yeux. Il n’avait jamais rien vu de pareil. Pourtant il avait déjà vu pas mal de choses étranges. Il est vrai que c’était ailleurs que sous son microscope…
Stanley Grim avait un métier, et aussi un violon d’Ingres. Son métier, c’était l’astronautique. Son violon d’Ingres, la biologie. En tant qu’astronaute, il faisait partie, avec le grade de commandant de patrouilleur, de la fameuse brigade L 23, la brigade des explorations lointaines. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les Horls en péril. »
Les Harnils par B. R. Bruss
Fiche de Les Harnils
Titre : Les Harnils
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les Harnils
« — Tu vas mourir, Conrad Blight.
La voix était menue, lointaine, impersonnelle, et semblait pourtant avoir un air de familiarité.
Conrad sursauta. Il se passa la main sur le front. Il pensa :
« Étrange… Je n’ai jamais eu la moindre hallucination. Ni auditive ni visuelle… Serais-je malade ? Mais non. C’est impossible. »
Il jeta un coup d’œil, à travers la paroi transparente, sur le velours noir de l’espace. Des myriades d’étoiles, de toutes couleurs, scintillaient. Le vieux spectacle familier. Son second coup d’œil fut pour le tableau de bord. Rien ne lui parut anormal.
Il murmura :
— Bizarre.
Puis il se replongea dans le livre qu’il était en train de lire : un recueil des légendes les plus poétiques de la planète Asfa. Mais les lignes dansaient devant ses yeux, et il ne parvenait pas à fixer son attention. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les Harnils. »
Les êtres vagues par B. R. Bruss
Fiche de Les êtres vagues
Titre : Les êtres vagues
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les êtres vagues
« Dhor Bophals avançait d’un pas rapide sur la piste et tenait la créature par la main. Ce qui n’est, d’ailleurs, qu’une façon de dire car la piste était quasi inexistante, et car la créature n’avait, à proprement parler, pas de mains.
À l’horizon, un ciel extraordinaire. D’abord, tout au ras des montagnes à la crête onduleuse, une bande horizontale et étincelante, qui semblait faite d’une feuille d’or plaquée sur la voûte céleste. Cette bande d’une luminosité extrême se fondait insensiblement dans une autre, un peu moins brillante, et qui avait la couleur et la limpidité de l’émeraude. Plus haut, l’espace devenait bleu, un bleu qui, peu à peu, s’assombrissait pour, finalement, virer au noir. Et, dans ce noir, des étoiles de plus en plus nombreuses. Au zénith, elles fourmillaient. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les Êtres Vagues. »
Les enfants d’Alga par B. R. Bruss
Fiche de Les enfants d’Alga
Titre : Les enfants d’Alga
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les enfants d’Alga
« Paris est une belle ville. Plus belle que je ne l’aurais cru.
Je m’appelle Jean Hornet. Du moins provisoirement. Mais tous mes papiers sont en règle. Mon passeport, ma carte d’identité, mon permis de conduire, mon acte de naissance. Et j’ai vingt-six ans.
Il est agréable d’avoir vingt-six ans dans une ville aussi belle que Paris, et dans une saison aussi plaisante que cette saison-ci. Depuis mon arrivée, le soleil brille dans un ciel d’un bleu très tendre.
J’ai un solide compte en banque. Et même un compte très solide. Ne suis-je pas le fils unique d’Arthur Hornet, qui fit une fortune colossale en vendant des brevets d’inventions – mais qui, hélas ! est mort il y a six mois. Il périt dans le tremblement de terre qui ravagea une toute petite partie de la côte californienne – malheureusement celle où il avait sa somptueuse résidence, qui fut anéantie de fond en comble. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les enfants d’Alga. »
Les centauriens sont fous par B. R. Bruss
Fiche de Les centauriens sont fous
Titre : Les centauriens sont fous
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les centauriens sont fous
« Je ne peux pas dire que je n’ai pas eu peur. J’ai même eu très peur.
Il est vrai que je n’avais encore jamais été mêlé à un de ces événements dramatiques au cours desquels la vie de ceux qui en sont les acteurs se trouve comme suspendue à un fil ténu.
Il y eut d’abord cette grosse secousse, dans l’instant même où Sirlos, le spécialiste des radars, venait de pénétrer dans la cabine de commandement.
Sirlos ouvrit une bouche ronde au milieu de sa grosse tête ronde et chauve. Il resta pendant deux ou trois secondes, comme nous tous, incapable de proférer une parole. Puis il balbutia :
— Sur le radar… À l’instant… Trois astronefs… Qui doivent être des destroyers centauriens… »
Extrait de : B. R. Bruss. « Les centauriens sont fous. »
Le trappeur galactique par B. R. Bruss
Fiche de Le trappeur galactique
Titre : Le trappeur galactique
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le trappeur galactique
« Lira Loser frappa à la porte de la chambre de son père. Au bout d’un moment elle entendit un grognement, puis :
— Qu’est-ce que c’est ?
— Quelqu’un qui veut te voir.
— Qui ça ?
— Un reporter. Il s’appelle Joe Frinton.
— Connais pas. Dis-lui que je n’ai pas le temps. Dis-lui que je ne pourrai pas le voir. Dis-lui que je ne reçois personne.
— Il est venu tout exprès sur la planète Suad.
— Qu’est-ce qu’il veut ?
— Il veut t’interviewer. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Le trappeur galactique. »
Le tambour d’angoisse par B. R. Bruss
Fiche de Le tambour d’angoisse
Titre : Le tambour d’angoisse
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1973
Editeur : Néo
Première page de Le tambour d’angoisse
« — John Belfry ?
— Mort.
— James Higgins ?
— Mort.
— Théobald Malcolm ?
— Mort.
— Mary Summer ?
— Morte.
Je répondais d’une voix éteinte, et cela devait ressembler à une litanie. J’étais au bord de l’évanouissement, mais je voyais le visage de David Clisson se crisper un peu plus chaque fois que je laissais tomber le petit mot terrible, toujours le même.
Clisson était assis derrière sa table. Dans le baraquement qui lui servait de bureau, tout était propre et net. Par une fenêtre, on apercevait une étendue morne et à demi désertique. Au premier plan, de gros camions montés sur chenilles. »
Extrait de : B. R. Bruss. « Le Tambour d’Angoisse. »
Le soleil s’éteint par B. R. Bruss
Fiche de Le soleil s’éteint
Titre : Le soleil s’éteint
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1965
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le soleil s’éteint
« Vénus… Poste 110-8 B-30… Vénus… M’entendez-vous ?… Répondez, je vous prie…
Rien… Rien d’autre qu’un faible grésillement dans les écouteurs.
Elf Blend secoua la tête, d’un air désespéré. Il resta encore un moment, le casque d’écoute sur la tête. Il s’efforça de ne plus penser à rien, de devenir aussi impersonnel, aussi monotone, aussi dépourvu de signification que le petit bourdonnement qui pénétrait dans ses oreilles. Il répéta machinalement :
Vénus, répondez… Rien, toujours rien.
Il interrompit le contact et enleva son casque d’un geste presque coléreux, puis le posa devant lui sur la table.
Il resta un instant immobile, en proie à des pensées de plus en plus lourdes, de plus en plus insupportables. Machinalement, il regarda sa montre. »
Extrait de : BR Bruss. « Le soleil s’eteint. »