Heurs et malheurs de la physique quantique par G. Klein et J. P. Pharabod
Fiche de Heurs et malheurs de la physique quantiqueTitre : Heurs et malheurs de la physique quantique Première page de Heurs et malheurs de la physique quantique« Une découverte scientifique est-elle d’autant plus mal acceptée qu’elle est plus importante, voire plus révolutionnaire ? On pourrait le penser à en considérer d’assez nombreuses qui forment l’essentiel de notre savoir. Il ne fut pas aisément admis que notre Terre était ronde, même si Ératosthène le démontra trois siècles avant notre ère et calcula sa circonférence, car alors pourquoi les habitants des antipodes ne tombaient-ils pas dans le vide ? Newton apporta une réponse que Descartes n’admit pas car elle impliquait une action à distance, et Newtonlui-même considérait son idée comme folle, même si elle rendait tout à fait compte du mouvement des astres. On passera sur le scandale que représenta la théorie darwinienne de l’évolution par la sélection naturelle, qui amena un digne évêque à professer que, si Darwin était peut-être le descendant d’un singe, lui n’avait certes pas eu une guenon pour grand-mère. La conception pasteurienne de l’infection microbienne et son abandon de la génération spontanée mirent du temps à s’imposer alors même qu’on observait des animalcules depuis au moins deux siècles. Au tout début du XXe siècle, le grand physicien et philosophe Ernst Mach qualifiait les atomes de fictions puisqu’on ne pourrait jamais les observer ; quelques années plus tard, Albert Einsteinproposa une bonne approximation de leur taille et de leur mouvement. La première relativité du même Einstein, dite restreinte, fut rejetée par le philosophe fameux de l’époque, Henri Bergson, et fut longtemps tenue, au moins par les journalistes, pour réservée à quelques cerveaux d’élite alors qu’elle est du niveau d’un élève de terminale. Einstein, du moins, n’en douta jamais. Sa relativité générale, autrement difficile, demeura controversée alors qu’elle fournissait une réponse à l’inquiétude de Newton jusqu’à ce qu’une observation astronomique délicate la confirme. » Extrait de : G. Klein et J. P. Pharabod. « Heurs et malheurs de la physique quantique. » |