L’homme qui a perdu la mer par T. Sturgeon

Fiche de L’homme qui a perdu la mer

Titre : L’homme qui a perdu la mer
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : A. Rosenblum, F. Straschitz, P. Billon, J. Polanis, M. Boissier, P. J. Izabelle, R. Lathière
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de L’homme qui a perdu la mer :

  • Ça
  • Dieu microcosmique
  • Et la foudre et les roses
  • La merveilleuse aventure du bébé Hurkle
  • Le contact de ta main
  • L’éveil de Drusilla Strange
  • L’homme qui a perdu la mer
  • Epitaphe

Première page de Ça

« Ça marchait dans les bois. Ce n’était pas né. Ça existait. Sous les aiguilles de pin les feux couvent, foyers ardents qui se consument sans fumée dans la terre. La chaleur, l’obscurité, la décomposition provoquent la croissance. La vie est une chose, la croissance une autre. Ça grandissait mais ce n’était pas vivant. Ça marchait sans respirer à travers bois et ça pensait, voyait, c’était hideux et fort mais ce n’était pas né et ne vivait pas. Ça grandissait et se déplaçait sans vivre.

Ça émergea en rampant de la pénombre et du terreau humide et chaud dans la fraîcheur d’un matin. C’était énorme. C’était tout couvert de bosses et croûtes faites de sa propre horrible substance, et des fragments s’en détachaient à mesure que ça avançait, tombaient à terre et se tordaient, puis s’immobilisaient et s’enfonçaient tout pourrissants dans l’humus forestier. »

Extrait de : T. Sturgeon. « L’homme qui a perdu la mer. »

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