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Le vieux M. Boudreaux par L. Tuttle

Fiche de Le vieux M. Boudreaux
Titre : Le vieux M. Boudreaux
Auteur : L. Tuttle
Date de parution : 2011
Traduction : M. Fazi
Editeur : Dystopia
Première page de Le vieux M. Boudreaux
« Certaines choses sont éternelles, pas les sentiments.
Alors que j’étais d’humeur taciturne durant la traversée de l’Atlantique, ressassant des idées noires, je me détendis une fois revenue sur la terre ferme. Autour de moi, les gens parlaient espagnol ou anglais au lieu du français, et les cadences familières de l’accent texan me renvoyèrent à ma petite enfance. Je me sentais curieusement à mon aise dans le décor pourtant impersonnel de l’aéroport et, quand je quittai l’air conditionné et que la touffeur de Houston me lécha la peau, j’eus l’impression de retrouver le giron maternel. Pour la première fois depuis que j’avais appris que ma mère était condamnée, j’acceptai simplement la nouvelle. Après »
Extrait de : L. Tuttle. « Le vieux M. Boudreaux. »
Ainsi naissent les fantômes par L. Tuttle

Fiche d’Ainsi naissent les fantômes
Titre : Ainsi naissent les fantômes
Auteur : L. Tuttle
Date de parution : 2011
Traduction : M. Fazi
Editeur : Dystopia
Sommaire d’Ainsi naissent les fantômes
- Rêves captifs
- L’heure en plus
- Le remède
- Ma pathologie
- Mezzo-tinto
- La fiancée du dragon
- Le vieux M. Boudreaux
Première page de Rêves captifs
« Il m’est arrivé quelque chose d’affreux quand j’étais petite.
Je ne veux pas rentrer dans les détails. J’ai dû le faire bien trop souvent dans l’année qui a suivi l’événement, d’abord quand j’ai raconté tout ce que je me rappelais à la police dans le (vain) espoir qu’elle parvienne à capturer le monstre, puis en parlant des heures durant à toutes sortes de thérapeutes, médecins, psys et autres spécialistes chargés de m’aider. En parler devait me permettre de comprendre ce qui s’était produit, puis de tourner la page.
Je ne demandais qu’à oublier – je croyais que c’était ça, « tourner la page » – mais on me répétait que, pour y parvenir, je devais d’abord me rappeler. Je croyais me souvenir – j’en étais même sûre – mais on refusait d’accepter mon récit. On me répétait que c’était un fantasme, créé pour masquer quelque chose de trop insoutenable pour que je puisse l’admettre. Pour mon propre bien (mais aussi pour aider la police à retrouver ce monstre), je devais me rappeler la vérité. »
Extrait de : L. Tuttle. « Ainsi naissent les fantômes. »