Étiquette : Presses Pocket

 

L’odyssée verth par P. J. Farmer

Fiche de L’odyssée verth

Titre : L’odyssée verth
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1957
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Presses Pocket

Première page de L’odyssée verth

« Depuis deux ans, Alan Green vivait sans connaître l’espoir. Du jour où sa capsule de sauvetage s’était échouée sur ce monde inconnu, il s’était résigné et avait accepté le destin que lui imposaient cet accident et les probabilités. Les chances pour qu’un autre appareil vînt se poser sur cette planète au cours des cent prochaines années étaient de une contre un million. En conséquence, il eût été inutile de rester assis à attendre des secours. Il haïssait cette idée, mais il savait qu’il devrait passer le reste de sa vie en ce lieu et tenter de tirer tout le sang de ce navet de la taille d’une planète. Cependant, ce monde était exsangue et il lui semblait que c’était lui qui se vidait de son sang. En fait, peu après son naufrage, Green avait été réduit en esclavage.

Cependant, le Terrien venait brusquement de retrouver des raisons d’espérer. »

Extrait de : P. J. Farmer. « L’Odyssée Verth. »

L’homme qui trahit la vie par P. J. Farmer

Fiche de L’homme qui trahit la vie

Titre : L’homme qui trahit la vie (Tome 3 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1973
Traduction : A. Garsault
Editeur : Presses Pocket

Première page de L’homme qui trahit la vie

« GORDON Carfax gémit. Il s’assit dans son lit et, de la main, chercha Frances. L’aube teintait déjà les persiennes de gris. Frances était partie avec la nuit. Un coq avait chanté, il en aurait juré. Pourtant, on n’entendait que l’aboiement des chiens du voisinage. Il tenta de trouver une explication : la veille au soir, il avait lu trop longtemps et, comme pour Hamlet, un fantôme… Sa raison eut tôt fait de balayer cette hypothèse ridicule.

Brassé par un tourbillon mystérieux, les ténèbres s’étaient agglutinées en une forme humaine. Un ectoplasme s’était matérialisé devant ses yeux hagards. Frances ! Les bras tendus dans sa direction, elle avait glissé vers lui à pas lents et silencieux. Belle, telle qu’elle était restée dans son souvenir. Et elle avait souri. Un sourire qui trahissait la colère mêlée à une souffrance indéfinissable. »

Extrait de : P. J. Farmer. « L’homme qui trahit la vie – Un exorcisme. »

Gare à la bête par P. J. Farmer

Fiche de Gare à la bête

Titre : Gare à la bête (Tome 2 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : M. Pétris
Editeur : Presses Pocket

Première page de Gare à la bête

« La pluie semblait ne jamais devoir cesser.

Ce six au soir, dans une ville évoquant la planète Vénus vue par un auteur de science-fiction des années trente, Harald Childe suivait Vivienne Mabcrough.

Quelques instants plus tôt, il s’était arrêté à un feu rouge derrière une grosse Rolls-Royce noire, à l’intersection de Santa Monica Boulevard et de Canon Drive, à Beverly Hills.

Grâce à l’essuie-glace qui balayait la lunette arrière du véhicule, il avait pu apercevoir Vivienne Mabcrough. Assis à l’arrière avec un homme, elle avait tourné la tête au moment où le feu passait au vert, révélant un profil à jamais gravé dans la mémoire de Childe. Certes c’était le plus parfait qu’il lui ait été donné de voir. Et vu, pour la dernière fois, dans de telles circonstances que, malgré tous ses efforts, il lui était bien impossible de l’oublier. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Gare à la bête – Un exorcisme. »

Comme une bête par P. J. Farmer

Fiche de Comme une bête

Titre : Comme une bête (Tome 1 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Presses Pocket

Première page de Comme une bête

« Du lait. Vert. En train de tourner.

La fumée montait vers la lumière, la fumée et la lumière se mêlaient, se muaient en lait vert. Le lait se décomposait en millions de particules verdâtres, montait, recouvrait le plafond d’une fumée opaque.

Le smog était partout. En haut. En bas. Dans la salle. Dehors.

Vert, aigre.

L’aigreur n’émanait pas seulement du smog qui s’était insinué à travers les climatiseurs et de la fumée des cigarettes qui formait d’épaisses volutes. Harald Childe avait encore à l’esprit les images qu’il avait vues ce matin-là, et il savait qu’il allait les revoir bientôt.

Childe n’avait jamais vu la salle de projection du commissariat central de Los Angeles plongée dans une telle obscurité. En temps ordinaire, le rayon lumineux qui sortait de la cabine de projection éclairait un peu la pénombre. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Comme une bête – Un exorcisme. »

La rage d’Orc le Rouge par P. J. Farmer

Fiche de La rage d’Orc le Rouge

Titre : La rage d’Orc le Rouge (Tome 7 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket

Première page de La rage d’Orc le Rouge

« Jim Grimson n’avait jamais eu l’intention de manger les couilles de son père.

Il ne s’était pas attendu à faire l’amour à vingt de ses sœurs. Il ne pouvait pas prévoir que, monté sur un blanc Destrier, il sauverait sa mère de la prison et d’un meurtrier.

Comment pouvait-il, lui qui n’avait que dix-sept ans depuis le mois d’octobre de cette année 1979, savoir qu’il avait créé l’univers où il vivait et qui était apparemment âgé de dix milliards d’années ?

Son père avait beau le traiter souvent d’imbécile et ses professeurs le penser manifestement, Jim lisait beaucoup. Il connaissait la théorie prévalente sur la naissance de l’univers. Au tout début, avant le commencement du Temps, il n’existait que la Boule Originelle. »

Extrait de : P. J. Farmer. « La rage d’Orc le Rouge – Saga des Hommes Dieux. »

Plus fort que le feu par P. J. Farmer

Fiche de Plus fort que le feu

Titre : Plus fort que le feu (Tome 6 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket

Première page de Plus fort que le feu

«  Cette fois-ci, c’est la bonne ! dit Kickaha. J’en suis sûr, j’en suis sûr ! Je sens les énergies former un énorme entonnoir pour nous aspirer vers le but ! Il est droit devant nous ! On y est enfin arrivés ! »

Il essuya la sueur qui perlait sur son front. Il avait le souffle court, mais il accéléra l’allure.

Anania le suivait à quelques pas sur le raidillon. Elle maugréa quelque chose. Il ne prêtait jamais l’oreille à ses paroles décourageantes, c’est-à-dire réalistes.

« Je le croirai quand je la verrai. » Kickaha le Rusé et Anania la Brillante arpentaient la Planète des Tripodes depuis quinze ans. Ils n’étaient pas en quête du Saint Graal, mais d’une « porte » – attention, ne riez pas – une Porte conduisant hors de cet univers perdu. Elle existait certainement. Mais où ? »

Extrait de : P. J. Farmer. « Plus fort que le feu – Saga des Hommes Dieux. »

Le monde Lavalite par P. J. Farmer

Fiche de Le monde Lavalite

Titre : Le monde Lavalite (Tome 5 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le monde Lavalite

« Un Protée de vif-argent, tel était Kickaha.

Rares étaient ceux qui parvenaient à s’adapter aussi vite que lui à un nouveau milieu. Mais sur la Terre, de même que sur toutes les autres planètes des univers de poche, la configuration des collines, montagnes, vallées, plaines, fleuves, lacs et mers, changeait rarement. On pouvait tenir pour acquise la stabilité de leur forme et de leur situation géographique.

Il se produisait naturellement de petites modifications locales. Inondations, secousses sismiques, avalanches, raz de marée, refaçonnaient la Terre. Mais les effets en étaient négligeables par rapport à la durée de vie d’un individu ou d’une nation. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le monde Lavalite – Saga des Hommes Dieux. »

Les murs de la Terre par P. J. Farmer

Fiche de Les murs de la Terre

Titre : Les murs de la Terre (Tome 4 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1970
Traduction : M. Battin
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les murs de la Terre

« Le ciel était demeuré vert vingt-quatre années durant. Et, soudain, il était bleu.

Kickaha cligna des yeux. Il était de nouveau chez lui ou, plutôt, il se trouvait une fois de plus sur sa planète natale. Il avait vécu sur la Terre durant vingt-huit ans. Puis il avait vécu vingt-quatre autres années dans cet univers de poche qu’il appelait les Mondes Superposés. Et maintenant, bien qu’il ne s’en souciât pas outre mesure, il était de retour « chez lui ».

Il se tenait debout dans l’ombre d’une énorme saillie de roc. Le plancher de pierre était balayé par le vent, qui soufflait le long de la paroi verticale de la falaise. Au-delà de la semi-caverne où il se tenait, il y avait des montagnes recouvertes de pins et de sapins. L’air était froid mais la température n’allait pas tarder à s’élever, car on était dans le sud de la Californie, un matin de juillet. Du moins, si les calculs de Kickaha étaient corrects. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les murs de la Terre – Saga des Hommes Dieux. »

Cosmos privé par P. J. Farmer

Fiche de Cosmos privé

Titre : Cosmos privé (Tome 3 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1969
Traduction : M. Battin
Editeur : Presses Pocket

Première page de Cosmos privé

« SOUS un ciel vert et un soleil jaune, chevauchant un étalon noir à la crinière cramoisie et à la queue bleue, Kickaha fuyait pour sauver sa vie.

Une centaine de jours auparavant, à deux mille kilomètres de là, il avait quitté le village des Hrowakas, le Peuple de l’Ours. Las de chasser et de mener la vie simple qui était la sienne, Kickaha aspirait soudain à un certain degré – et même plus que cela – de civilisation. En outre, son intellect avait besoin de s’affiner, et il y avait beaucoup de choses qu’il ignorait sur le compte des Tishquetmoacs, le seul peuple civilisé qui vécût à ce niveau.

Il avait donc sellé et équipé deux chevaux, fait ses adieux aux chefs et aux guerriers, et embrassé ses deux femmes après leur avoir accordé la permission de se remarier s’il n’était pas de retour dans six mois. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Cosmos Privé – Saga des Hommes Dieux. »

Les portes de la création par P. J. Farmer

Fiche de Les portes de la création

Titre : Les portes de la création (Tome 2 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1966
Traduction : G. Abadia
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les portes de la création

« JADIS, il y avait de cela des milliers d’années, les Seigneurs avaient eu recours à l’électronique, l’hypnotisme et la psychopharmacologie pour s’affranchir des servitudes du sommeil. Jour et nuit, mois après mois, ils gardaient une forme physique absolue, un regard éternellement frais. Jusqu’au jour où leur psychisme s’était effondré. Hallucinations, fureurs démentielles, angoisses irraisonnées les avaient assaillis. Certains avaient à jamais sombré dans la folie. D’autres avaient dû être supprimés ou emprisonnés.

C’est alors que les Seigneurs s’étaient aperçu que même eux, les faiseurs d’univers, possesseurs d’une science qui leur conférait presque le statut de dieux, avaient besoin du rêve. Leur inconscient, faute de pouvoir communiquer pendant le sommeil avec leur conscient, s’était rebellé. Son arme était la folie.

C’est pourquoi maintenant tous les Seigneurs dormaient et faisaient des rêves. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les portes de la création – Saga des Hommes Dieux. »