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Le tour du monde en quatre-vingts jours par J. Verne

Fiche de Le tour du monde en quatre-vingts jours
Titre : Le tour du monde en quatre-vingts jours
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1873
Editeur : Feedbooks
Première page de Le tour du monde en quatre-vingts jours
« DANS LEQUEL PHILEAS FOGG ET PASSEPARTOUT S’ACCEPTENT RÉCIPROQUEMENT, L’UN COMME MAÎTRE, L’AUTRE COMME DOMESTIQUE.
En l’année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens, — maison dans laquelle Shéridan mourut en 1814, — était habitée par Phileas Fogg, esq., l’un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du reform-club de Londres, bien qu’ il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l’attention.
À l’un des plus grands orateurs qui honorent l’Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c’était un fort galant homme et l’un des plus beaux gentlemen de la haute société anglaise.
On disait qu’il ressemblait à Byron, — par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds, — mais un Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir.
Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n’était peut-être pas londonner. On ne l’ avait jamais vu ni à la bourse, ni à la banque, ni dans aucun des comptoirs de la cité. Ni les bassins ni les docks de Londres n’avaient jamais reçu un navire ayant pour armateur Phileas Fogg. »
Extrait de : J. Verne. « Le Tour du monde en quatre-vingts jours. »
Le pays des fourrures par J. Verne

Fiche de Le pays des fourrures
Titre : Le pays des fourrures
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1873
Editeur :
Première page de Le pays des fourrures
« Une soirée au Fort-Reliance.
Ce soir-là – 17 mars 1859 – le capitaine Craventy donnait une fête au Fort-Reliance.
Que ce mot de fête n’éveille pas dans l’esprit l’idée d’un gala grandiose, d’un bal de cour, d’un « raout » carillonné ou d’un festival à grand orchestre. La réception du capitaine Craventy était plus simple, et, pourtant, le capitaine n’avait rien épargné pour lui donner tout l’éclat possible.
En effet, sous la direction du caporal Joliffe, le grand salon du rez-de-chaussée s’était transformé. On voyait bien encore les murailles de bois, faites de troncs à peine équarris, disposés horizontalement ; mais quatre pavillons britanniques, placés aux quatre angles, et des panoplies, empruntées à l’arsenal du fort, en dissimulaient la nudité. Si les longues poutres du plafond, rugueuses, noirâtres, s’allongeaient sur les contre-forts grossièrement ajustés, en revanche, deux lampes, munies de leur réflecteur en fer-blanc, se balançaient comme deux lustres au bout de leur chaîne et projetaient une suffisante lumière à travers l’atmosphère embrumée de la salle. »
Extrait de : J. Verne. « Le pays des fourrures. »
Aventures de 3 russes et de 3 anglais dans l’Afrique australe par J. Verne

Fiche de Aventures de 3 russes et de 3 anglais dans l’Afrique australe
Titre : Aventures de 3 russes et de 3 anglais dans l’Afrique australe
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1872
Editeur :
Première page de Aventures de 3 russes et de 3 anglais dans l’Afrique australe
« Sur les bords du fleuve Orange.
Le 27 février 1854, deux hommes, étendus au pied d’un gigantesque saule pleureur, causaient en observant avec une extrême attention les eaux du fleuve Orange. Ce fleuve, le Groote-river des Hollandais, le Gariep des Hottentots, peut rivaliser avec les trois grandes artères africaines, le Nil, le Niger et le Zambèse. Comme elles, il a des crues, des rapides, des cataractes. Quelques voyageurs, dont les noms sont connus sur une partie de son cours, Thompson, Alexander, Burchell, ont tour à tour vanté la limpidité de ses eaux et la beauté de ses rives.
En cet endroit, l’Orange, se rapprochant des montagnes du duc d’York, offrait aux regards un spectacle sublime. Rocs infranchissables, masses imposantes de pierres et de troncs d’arbres minéralisés sous l’action du temps, cavernes profondes, forêts impénétrables que n’avait pas encore déflorées la hache du settler, tout cet ensemble, encadré dans l’arrière-plan des monts Gariepins, formait un site d’une incomparable magnificence. »
Extrait de : J. Verne. « Aventures de trois russes et de trois anglais dans l’Afrique australe. »
Une ville flottante par J. Verne
Fiche de Une ville flottante
Titre : Une ville flottante
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1870
Editeur : Feedbooks
Première page de Une ville flottante
« Le 18 mars 1867, j’arrivais à Liverpool. Le Great Eastern devait partir quelques jours après pour New York, et je venais prendre passage à son bord. Voyage d’amateur, rien de plus. Une traversée de l’Atlantique sur ce gigantesque bateau me tentait. Par occasion, je comptais visiter le North-Amérique, mais accessoirement. Le Great Eastern d’abord. Le pays célébré par Cooper ensuite. En effet, ce steamship est un chef-d’œuvre de construction navale. C’est plus qu’un vaisseau, c’est une ville flottante, un morceau de comté, détaché du sol anglais, qui, après avoir traversé la mer, va se souder au continent américain. Je me figurais cette masse énorme emportée sur les flots, sa lutte contre les vents qu’elle défie, son audace devant la mer impuissante, son indifférence à la lame, sa stabilité au milieu de cet élément qui secoue comme des chaloupes les Warriors et les Solférinos. »
Extrait de : J. Verne. « Une Ville flottante. »
Autour de la Lune par J. Verne
Fiche de Autour de la Lune
Titre : Autour de la Lune
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1869
Editeur : Feedbooks
Première page de Autour de la Lune
« De dix heures vingt a dix heures quarante-sept minutes du soir
Quand dix heures sonnèrent, Michel Ardan, Barbicane et Nicholl firent leurs adieux aux nombreux amis qu’ils laissaient sur terre. Les deux chiens, destinés à acclimater la race canine sur les continents lunaires, étaient déjà emprisonnés dans le projectile. Les trois voyageurs s’approchèrent de l’orifice de l’énorme tube de fonte, et une grue volante les descendit jusqu’au chapeau conique du boulet.
Là, une ouverture, ménagée à cet effet, leur donna accès dans le wagon d’aluminium. Les palans de la grue étant halés à l’extérieur, la gueule de la Columbiad fut instantanément dégagée de ses derniers échafaudages. »
Extrait de : J. Verne. « Autour de la Lune. »
Vingt milles lieues sous les mers par J. Verne

Fiche de Vingt milles lieues sous les mers
Titre : Vingt milles lieues sous les mers
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1871
Editeur : Feedbooks
Première page de Vingt milles lieues sous les mers
« Un écueil fuyant
L’année 1866 fut marquée par un événement bizarre, un phénomène inexpliqué et inexplicable que personne n’a sans doute oublié. Sans parler des rumeurs qui agitaient les populations des ports et surexcitaient l’esprit public à l’intérieur des continents les gens de mer furent particulièrement émus. Les négociants, armateurs, capitaines de navires, skippers et masters de l’Europe et de l’Amérique, officiers des marines militaires de tous pays, et, après eux, les gouvernements des divers États des deux continents, se préoccupèrent de ce fait au plus haut point.
En effet, depuis quelque temps, plusieurs navires s’étaient rencontrés sur mer avec « une chose énorme » un objet long, fusiforme, parfois phosphorescent, infiniment plus vaste et plus rapide qu’une baleine. »
Extrait de : J. Verne. « 20000 lieues sous les mers. »
Les enfants du capitaine Grant par J. Verne

Fiche de Les enfants du capitaine Grant
Titre : Les enfants du capitaine Grant
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1868
Editeur : Feedbooks
Première page de Les enfants du capitaine Grant
« Balance-fish
Le 26 juillet 1864, par une forte brise du nord-est, un magnifique yacht évoluait à toute vapeur sur les flots du canal du nord. Le pavillon d’Angleterre battait à sa corne d’artimon ; à l’extrémité du grand mât, un guidon bleu portait les initiales E G, brodées en or et surmontées d’une couronne ducale. Ce yacht se
nommait le Duncan ; il appartenait à lord Glenarvan, l’un des seize pairs écossais qui siègent à la chambre haute, et le membre le plus distingué du « royal-thames-yacht-club », si célèbre dans tout le Royaume-uni.
Lord Edward Glenarvan se trouvait à bord avec sa jeune femme, lady Helena, et l’un de ses cousins, le major Mac Nabbs.
Le Duncan, nouvellement construit, était venu faire ses essais à quelques milles au dehors du golfe de la Clyde, et cherchait à rentrer à Glasgow ; déjà l’île d’Arran se relevait à l’horizon, quand le matelot de vigie signala un énorme poisson qui s’ébattait dans le sillage du yacht. »
Extrait de : J. Verne. « Les Enfants du capitaine Grant. »
Les forceurs de blocus par J. Verne
Fiche de Les forceurs de blocus
Titre : Les forceurs de blocus
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1865
Editeur :
Première page de Les forceurs de blocus
« Le premier fleuve dont les eaux écumèrent sous les roues d’un bateau à vapeur fut la Clyde. C’était en 1812. Ce bateau se nommait la Comète et il faisait un service régulier entre Glasgow et Greenock, avec une vitesse de six milles à l’heure. Depuis cette époque, plus d’un million de steamers ou de pocket-boats ont remonté ou descendu le courant de la rivière écossaise, et les habitants de la grande cité commerçante doivent être singulièrement familiarisés avec les prodiges de la navigation à vapeur.
Cependant, le 3 décembre 1862, une foule énorme, composée d’armateurs, de négociants, de manufacturiers, d’ouvriers, de marins, de femmes, d’enfants, encombrait les rues boueuses de Glasgow et se dirigeait vers Kelvin-Dock, vaste établissement de constructions navales, appartenant à MM. Tod et Mac Grégor. Ce dernier nom prouve surabondamment que les fameux descendants des Highlanders sont devenus industriels, et que de tous ces vassaux des vieux clans ils ont fait des ouvriers d’usine. »
Extrait de : J. Verne. « Les forceurs de blocus. »
Voyage au centre de la Terre par J. Verne

Fiche de Voyage au centre de la Terre
Titre : Voyage au centre de la Terre
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1864
Editeur : Feedbooks
Première page de Voyage au centre de la Terre
« Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.
La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
« Bon, me dis-je, s’il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des hommes, va pousser des cris de détresse.
– Déjà M. Lidenbrock ! s’écria la bonne Marthe stupéfaite, en entrebâillant la porte de la salle à manger.
– Oui, Marthe ; mais le dîner a le droit de ne point être cuit, car il n’est pas deux heures. La demie vient à peine de sonner à Saint-Michel.
– Alors pourquoi M. Lidenbrock rentre-t-il ?
– Il nous le dira vraisemblablement. »
Extrait de : J. Verne. « Voyage au centre de la Terre. »
Le comte de Chanteleine par J. Verne
Fiche de Le comte de Chanteleine
Titre : Le comte de Chanteleine
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1864
Editeur :
Première page de Le comte de Chanteleine
« DIX MOIS D’UNE GUERRE HÉROÏQUE
Le 24 février 1793, la Convention nationale décréta une levée supplémentaire de trois cent mille hommes pour résister à la coalition étrangère ; le 10 mars suivant, le tirage des conscrits devait avoir lieu à Saint-Florent, en Anjou, pour le contingent de cette commune.
Ni la proscription des nobles, ni la mort de Louis XVI n’avaient pu émouvoir les paysans de l’Ouest ; mais la dispersion de leurs prêtres, la violation de leurs églises, l’intronisation des curés assermentés dans les paroisses, et enfin cette dernière mesure de la conscription, les poussèrent à bout.
– Puisqu’il faut mourir, mourons chez nous ! s’écrièrent-ils.
Ils se jetèrent sur les commissaires de la Convention, et, armés de leurs bâtons, ils mirent en pleine déroute la milice rassemblée pour protéger le tirage.
Ce jour-là, la guerre de Vendée venait de commencer ; le noyau de l’armée catholique et royale se formait sous la direction du voiturier Cathelineau et du garde-chasse Stofflet. »
Extrait de : J. Verne. « Le Comte de Chanteleine. »