Les contrées du rêve par H. P. Lovecraft
Fiche de Les contrées du rêveTitre : Les contrées du rêve – Livre IV (Cthulhu, le mythe) Sommaire de Les contrées du rêve
Première page de Polaris« Par la fenêtre nord, l’étoile polaire inonde ma chambre de son étrange lumière. Elle brille là tout au long des infernales heures de ténèbres. Et à l’automne, quand les vents du nord grognent et gémissent, quand les arbres aux feuilles rouges du marais, aux petites heures du matin, échangent des grommellements sous les cornes de la lune déclinante, je m’assieds près de la croisée pour contempler l’astre. Les scintillements de Cassiopée tombent en cascade de la voûte céleste pendant que passent les heures, et que la Grande Ourse monte pesamment derrière les arbres détrempés du marécage qui se balancent au gré du vent nocturne. Juste avant l’aube, Arcturus, au-dessus du cimetière de la petite butte, envoie des œillades rougeoyantes, et la Chevelure de Bérénice chatoie bizarrement au loin, dans l’Est mystérieux ; et l’étoile polaire de lancer son regard mauvais sans se déplacer dans la voûte noire, en clignant hideusement à la manière d’un œil dément qui vous fixerait dans l’espoir de vous transmettre un message incompréhensible, mais aurait tout oublié en » Extrait de : H. P. Lovecraft. « Les Contrées du rêve. » |