La vie et rien d’autre par J. G. Ballard
Fiche de La vie et rien d’autreTitre : La vie et rien d’autre Première page de La vie et rien d’autre« Je suis né à l’Hôpital général de Shanghai le 15 novembre 1930, au terme d’un accouchement difficile. Ma mère, frêle Anglaise aux hanches étroites, me le décrivait des années plus tard avec complaisance, comme s’il fallait y voir le signe de la muflerie générale du monde. Elle racontait souvent au dîner que j’avais la tête terriblement déformée à la naissance, ce qui expliquait de toute évidence à ses yeux ma personnalité rebelle d’adolescent, puis de jeune homme (d’après mes amis médecins, ce genre de déformation n’a rien de remarquable). Ma sœur, Margaret, est venue au monde en septembre 1937 grâce à une césarienne, mais jamais je n’ai entendu ma mère s’exprimer sur la signification plus large de l’événement. Notre famille habitait le 31, Amherst Avenue, dans les faubourgs ouest de Shanghai, à environ huit cents mètres de la concession internationale, quoique à l’intérieur de la vaste zone placée sous le contrôle de Extrait de : J. G. Ballard. « La vie et rien d’autre. » |