Étiquette : Alaet
Le piège aux sorciers par Laurent Genefort

Fiche de Le piège aux sorciers
Titre : Le piège aux sorciers (Tome 5 sur 9 – Une aventure d’Alaet)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2002
Editeur : Editions Degliame
Première page de Le piège aux sorciers
« S’il avait regardé le sol avec plus d’attention, Alaet aurait distingué une ligne irrégulière tracée en travers du chemin. Et quand ses pieds la foulèrent, les caractères qui la constituaient s’écartèrent, pour reprendre aussitôt leur agencement initial.
Mais Alaet était trop harassé pour remarquer quoi que ce soit. C’est à peine s’il avait noté le rabougrissement progressif de la végétation et la raréfaction des animaux. La forêt sombre dans laquelle il cheminait depuis une semaine ne semblait pas avoir de fin…
Il se laissa tomber sur une souche, dont les racines s’enfonçaient dans les cailloux moussus qui bordaient le chemin. Le pommeau en bois de son couteau lui raclait le flanc, aussi le changea-t-il de position. Puis il releva son pantalon, qui avait la même couleur que les feuilles des arbres, et massa ses mollets. »
Extrait de : L. Genefort. « Le piège aux sorciers. »
La frontière magique par Laurent Genefort

Fiche de La frontière magique
Titre : La frontière magique (Tome 4 sur 9 – Une aventure d’Alaet)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2001
Editeur : Editions Degliame
Première page de La frontière magique
« Voilà Aucara, murmura Alaet en rajustant la musette à son épaule. Elle est magnifique ! »
Le garçon marchait depuis quatre jours. Il était temps qu’il arrive, car ses provisions étaient presque épuisées. Depuis Turmis, sa dernière étape, il avait parcouru une plaine herbeuse infestée de moustiques, franchi une rivière tumultueuse, puis une ligne de montagnes sur les flancs desquelles ne poussaient que des arbres rabougris, couchés par le vent. Mais ses efforts se révélaient enfin récompensés : Aucara, la ville abandonnée, s’étendait sous ses yeux, au fond d’une vallée encaissée.
Le vieillard à moitié saoul qu’Alaet avait rencontré cinq jours plus tôt dans une auberge de Turmis n’avait donc pas menti, en prétendant connaître la position exacte d’Aucara :
« Aucara se trouve à soixante kilomètres à l’est de Turmis, lui avait-il confié d’une voix embrumée par le vin de palme. Il y a cinquante ans, un sortilège a pris possession de la ville. La moitié des habitants s’est transformée en une horde de monstres hideux, assoiffés de sang. Les autres se sont enfuis en catastrophe, paniqués à l’idée de se métamorphoser eux aussi. Ils étaient si pressés qu’ils n’ont même pas emporté leurs affaires. Il ne reste plus personne aujourd’hui. »
Extrait de : L. Genefort. « La Frontière magique. »
Le labyrinthe sans retour par Laurent Genefort

Fiche de Le labyrinthe sans retour
Titre : Le labyrinthe sans retour (Tome 3 sur 9 – Une aventure d’Alaet)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2001
Editeur : Editions Degliame
Première page de Le labyrinthe sans retour
« Le soleil se couchait sur la mer, peignant la côte de couleurs rougeoyantes. Comme à son habitude, Moha, accroupi sur le ponton du port de Mossoul, guettait le bateau de son père. Un simple pagne élimé couvrait ses reins, car la température était clémente en cette période de l’année.
Au cours des semaines précédentes, les dragons de mer avaient renversé trois bateaux : Moha avait toujours une appréhension, d’autant plus que son père rentrait souvent le dernier.
Soudain, il bondit sur ses jambes, faisant craquer les planches branlantes du ponton.
« Soho ! »
Pour une fois, son père était en avance. Sa maigre silhouette recourbée abaissait la voile triangulaire. Le filet était déjà étendu à sécher sur les plats-bords du bateau. Moha fronça les sourcils. Ce n’était pas l’usage… comme de revenir avant la tombée de la nuit. Que s’était-il passé ?
Son père lui fit un signe de la main. Un instant plus tard, l’avant du bateau ébranla le ponton. »
Extrait de : L. Genefort. « Le Labyrinthe sans retour. »
Le démon miroir par Laurent Genefort

Fiche de Le démon miroir
Titre : Le démon miroir (Tome 2 sur 9 – Une aventure d’Alaet)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2000
Editeur : Editions Degliame
Première page de Le démon miroir
« Assis à une table reculée, Alaet faisait tourner son gobelet dans sa main. Dehors, le soleil tapait dur. Une faune bigarrée, venue des cinq points cardinaux, s’était rabattue sur la taverne de l’Étrangleur : chevaliers en goguette, conducteurs de caravanes en djellabas multicolores, négociants d’esclaves… Tous les voyageurs qui passaient par Karnab, la ville aux mille palais, se laissaient fatalement engloutir par l’atmosphère enfumée de la taverne.
Nul ne savait à qui appartenait l’Étrangleur. Les plus anciens clients racontaient que la taverne était apparue en l’espace d’une nuit au cœur de Karnab, comme une verrue qui aurait poussé sur un gros nez bulbeux. D’ailleurs, les bâtiments voisins semblaient avoir été repoussés de chaque côté, et comprimés dans le sens de la largeur. Cela n’étonnait pas Alaet outre mesure. Il se passait toujours de drôles de choses, à Karnab… »
Extrait de : L. Genefort. « Le Démon Miroir. »
La citadelle des dragons par Laurent Genefort

Fiche de La citadelle des dragons
Titre : La citadelle des dragons (Tome 1 sur 9 – Une aventure d’Alaet)
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 2000
Editeur : Editions Degliame
Première page de La citadelle des dragons
« Tu aurais dû nous la livrer, lança Trokana. Tu le sais bien. Tu aurais dû ramener Anani au Maître. Ou alors, la supprimer ! »
L’épaisse femme trolque, bardée de cuir et d’acier, posa la main sur son cimeterre, un sabre recourbé à la lame ouvragée. La brise de la plaine caressait son crâne lisse, sur lequel était peint son grade de commandant de la garde.
« À présent, c’est à moi qu’il incombe de régler cette histoire, Yamain… À moi, personnellement. »
Sa face aplatie, écailleuse, se fendit d’un sourire sarcastique lorsqu’elle conclut, avec une feinte compassion :
« Quel dommage… »
Son interlocuteur n’appartenait à aucune des espèces naturelles qui peuplaient Wethrïn. Son allure grossièrement humaine était démentie par une paire de bras supplémentaires rattachée au torse, une taille de trois mètres, ainsi que par le matériau qui lui servait d’enveloppe charnelle : de la terre cuite rouge semblable à celle dont on se servait pour fabriquer les briques. Il était aussi creux qu’une poterie. Sa tête aurait pu appartenir à une gargouille arrachée au fronton d’un temple. »
Extrait de : L. Genefort. « La Citadelle des Dragons. »