Étiquette : Albin Michel
22/11/63 par S. King

Fiche de 22/11/63
Titre : 22/11/63
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2011
Traduction : N. Gassie
Editeur : Albin Michel
Première page de 22/11/63
« J’ai jamais eu « la larme facile », comme on dit.
Si j’en crois mon ex-épouse, mon « gradient d’émotion inexistant » est la raison principale pour laquelle elle m’a quitté (comme si le mec qu’elle avait rencontré à ses réunions des Alcooliques anonymes n’y était pour rien). Christy supposait qu’elle pouvait me pardonner, disait-elle, de ne pas avoir versé de larmes à l’enterrement de son père : je ne le connaissais que depuis six ans et ne pouvais comprendre quel homme merveilleux et généreux c’était (une Mustang décapotable comme cadeau de fin d’études secondaires, par exemple).
Mais par la suite, quand je n’ai pas versé de larmes à l’enterrement de mes deux parents – ils sont morts à tout juste deux ans d’intervalle, mon père d’un cancer de l’estomac et ma mère d’une crise cardiaque foudroyante en marchant sur une plage de Floride – elle a commencé à comprendre cette histoire de gradient d’émotion inexistant. J’étais « incapable de ressentir mes sentiments », en jargon AA. »
Extrait de : S. King. « 22/11/63. »
Anatomie de l’horreur par S. King

Fiche de Anatomie de l’horreur
Titre : Anatomie de l’horreur – intégrale
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1981
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Albin Michel
Première page de Anatomie de l’horreur
« Pour moi, la terreur – la véritable terreur, par opposition aux démons et aux croque-mitaines qui pouvaient vivre dans mon esprit – est née un bel après-midi d’octobre 1957. Je venais d’avoir dix ans. Et, circonstance des plus appropriées, je me trouvais dans une salle de cinéma : le Stratford Theater, situé dans le centre-ville de Stratford (Connecticut).
Le film qu’on montrait ce jour-là était et est encore un de mes préférés, et le fait que ce soit lui que j’aie choisi de voir – plutôt qu’un western avec Randolph Scott ou un film de guerre avec John Wayne – n’est pas moins approprié. Ce samedi où naquit la véritable terreur, je regardais Les soucoupes volantes attaquent, avec en vedette Hugh Marlowe, un acteur surtout connu à l’époque pour avoir interprété le fiancé xénophobe que Patricia Neal finissait par larguer dans Le jour où la Terre s’arrêta – un film de science-fiction un peu plus ancien et beaucoup plus rationnel. »
Extrait de : S. King. « Anatomie de l’horreur. »
Docteur Sleep par S. King

Fiche de Docteur Sleep
Titre : Docteur Sleep (Tome 2 sur 2 – Shining)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2013
Traduction : N. Gassie
Editeur : Albin Michel
Première page de Docteur Sleep
« Le deuxième jour du mois de décembre d’une année où un planteur de cacahuètes de Géorgie était aux affaires à la Maison-Blanche, l’un des plus grands hôtels de villégiature du Colorado brûla de fond en comble. L’Overlook fut déclaré perte totale. Après enquête, le chef du service des incendies du comté de Jicarilla attribua la cause de l’incendie au mauvais fonctionnement d’une chaudière. L’hôtel était fermé pour l’hiver lorsque l’accident se produisit et seules quatre personnes étaient présentes sur les lieux. Trois d’entre elles en réchappèrent. John Torrance, le gardien de l’hôtel, trouva la mort en tentant vainement (et héroïquement) de faire tomber la pression de la vapeur qui avait atteint un niveau anormalement élevé dans la chaudière en raison d’une soupape de sécurité défectueuse. »
Extrait de : S. King. « Docteur Sleep – Shining. »
Si ça saigne par S. King

Fiche de Si ça saigne
Titre : Si ça saigne (Tome 2 sur 2 – L’outsider)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2020
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel
Sommaire de Si ça saigne
- Le téléphone de M. Harrigan
- La vie de Chuck
- Si ça saigne
- Rat
Première page de Le téléphone de M. Harrigan
« Ma ville natale n’était qu’un village de six cents âmes environ (et c’est toujours le cas, bien que j’en sois parti), mais nous avions Internet, comme dans les grandes villes, si bien que mon père et moi recevions de moins en moins de courrier. La plupart du temps, M. Nedeau n’apportait que le Time chaque semaine, des prospectus, et les factures mensuelles. Mais à partir de 2004, lorsque, à neuf ans, je commençai à travailler pour M. Harrigan, qui habitait plus haut sur la colline, je fus certain de recevoir au moins quatre lettres par an, à mon nom, rédigées à la main. Une carte de Saint-Valentin en février, une carte d’anniversaire en septembre, une carte de Thanksgiving en novembre et une carte de Noël, juste avant ou juste après les fêtes. Chaque carte contenait un ticket à gratter de la loterie de l’État du Maine, d’une valeur d’un dollar, et la signature était toujours la même : Avec les salutations de M. Harrigan. Simple et conventionnel. »
Extrait de : S. King. « Si ça saigne – L’outsider. »
L’outsider par S. King

Fiche de L’outsider
Titre : L’outsider (Tome 1 sur 2 – L’outsider)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2018
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel
Première page de L’outsider
« C’était une voiture banalisée, une berline américaine quelconque, plus très jeune, mais les pneus à flanc noir et les trois hommes à l’intérieur en trahissaient la nature. Les deux assis à l’avant portaient des uniformes bleus. Celui à l’arrière, en costume, était un colosse. Deux jeunes Noirs se tenaient sur le trottoir ; l’un, le pied posé sur un skate orange éraflé, l’autre avec le sien, couleur citron vert, sous le bras. Ils regardèrent la voiture pénétrer sur le parking du parc de loisirs Estelle-Barga, puis échangèrent un regard.
Le premier dit : « C’est les flics.
– Sans blague », répondit l’autre.
Ils s’en allèrent sans rien ajouter, sur leurs skates. La règle était simple : lorsque les flics débarquent, il faut filer. La vie d’un Noir compte autant que celle d’un Blanc, leur avaient appris leurs parents, mais pas forcément aux yeux de la police. »
Extrait de : S. King. « L’Outsider. »
Fin de ronde par S. King

Fiche de Fin de ronde
Titre : Fin de ronde (Tome 3 sur 3 – Bill Hodges)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2016
Traduction :
Editeur : Albin Michel
Première page de Fin de ronde
« C’est toujours avant l’aube qu’il fait le plus noir.Ce vieux poncif traversa l’esprit de Rob Martin alors que l’ambulance qu’il conduisait remontait lentement Marlborough Street vers leur base, la caserne de pompiers no 3. Selon lui, celui qui avait trouvé ça avait vraiment mis le doigt sur quelque chose, parce que ce matin, il faisait plus noir que dans le trou du cul d’une marmotte. Et l’aube n’était pas loin.
Pas que le jour promettrait grand-chose quand il finirait par se lever : appelez ça l’aube avec une gueule de bois. Le brouillard était épais et apportait l’odeur du Grand Lac pas si Grand que ça. Histoire de compléter le tableau, une petite bruine froide avait commencé à tomber. Rob tourna la molette des essuie-glaces de position intermittente à lente. Au-devant, deux arches jaunes reconnaissables entre mille surgirent de la purée de pois. »
Extrait de : S. King. « Fin de ronde – Bill Hodges. »
Carnets noirs par S. King

Fiche de Carnets noirs
Titre : Carnets noirs (Tome 2 sur 3 – Bill Hodges)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction :
Editeur : Albin Michel
Première page de Carnets noirs
« Hé, le génie, on s’réveille. »Rothstein ne voulait pas se réveiller. Son rêve était trop bien. Il y avait sa première épouse, des mois avant qu’elle devienne sa première épouse : dix-sept ans, parfaite de la tête aux pieds. Nue, corps scintillant. Nus tous les deux. Lui, dix-neuf ans, du cambouis sous les ongles, mais elle s’en balançait, du moins à l’époque, parce qu’il avait la tête pleine de rêves et que c’était ça qui comptait pour elle. Elle croyait à ces rêves bien plus que lui, et elle avait raison d’y croire. Dans ce rêve, elle riait en essayant d’attraper la partie de lui la plus facile à attraper. Il chercha à s’enfoncer plus profondément dans son rêve mais une main se mit à lui secouer l’épaule et le rêve éclata comme une bulle de savon.
Il n’avait plus dix-neuf ans et n’habitait plus un deux-pièces dans le New Jersey : il fêterait ses quatre-vingts ans dans six mois et vivait dans une ferme du New Hampshire où son testament précisait qu’il devait être enterré. »
Extrait de : S. King. « Carnets noirs – Bill Hodges. »
Mr Mercedes par S. King

Fiche de Mr Mercedes
Titre : Mr Mercedes (Tome 1 sur 3 – Bill Hodges)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2014
Traduction :
Editeur : Albin Michel
Première page de Mr Mercedes
« Augie Odenkirk avait une Datsun 1997 qui roulait encore plutôt bien malgré les bornes qu’elle affichait au compteur, mais l’essence était chère pour un homme sans emploi et le City Center se situait à l’autre bout de la ville, il opta donc pour le premier bus de nuit. Il sortit de chez lui à vingt-trois heures vingt, son sac sur le dos et son duvet roulé sous le bras. Il serait content de l’avoir à trois heures du matin. La nuit était froide et brumeuse.
« Bonne chance à vous, lui dit le chauffeur quand il descendit du bus. En arrivant le premier comme ça, vous devriez trouver quelque chose. »
Il n’était pas le premier. Quand Augie atteignit le haut de la large rue escarpée qui menait à l’auditorium, un rassemblement d’au moins vingt personnes attendait déjà devant la rangée de portes fermées. Du ruban de signalisation jaune avec la mention NE PAS FRANCHIR avait été installé, créant une zone labyrinthique complexe. Augie avait l’habitude de ce genre de couloirs, il y avait les mêmes dans les cinémas et dans le hall de la banque chez qui il était actuellement à découvert, et il en comprenait l’utilité : faire rentrer le maximum de gens dans le minimum d’espace. »
Extrait de : S. King. « Mr Mercedes – Bill Hodges. »
Le dragon chanteur par A. McCaffrey

Fiche de Le dragon chanteur
Titre : Le dragon chanteur (Tome 15 sur 17 – Pern)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1977
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Albin Michel
Première page de Le dragon chanteur
« Quand Menolly, fille de Yanus, le seigneur du fort de Mer, arriva à l’atelier de harpe, ce fut avec panache, montée sur un dragon bronze. Elle était assise sur le cou de Monarth entre son cavalier, T’gellan, et le maître harpiste de Pern, Robinton. Pour celle qui s’était entendu dire que les filles ne sauraient devenir harpistes, qui avait fui son fort car elle ne pouvait pas vivre sans musique, voilà qui représentait un beau triomphe.
Et pourtant, la peur n’en était pas absente. Bien sûr, la musique ne lui serait pas refusée, ici, à l’atelier de harpe. Au vrai, elle avait écrit quelques chansons que le maître harpiste avait entendues et aimées. Mais ce n’étaient là que des ritournelles, des airs mineurs. Et que ferait une jeune fille, même si elle avait appris leurs Chants et leurs Ballades d’Enseignement aux jeunes de son fort, dans un atelier de harpe d’où provenaient tous les Chants d’Étude ? Surtout une jeune fille ayant marqué par inadvertance neuf lézards-de-feu quand n’importe qui sur Pern aurait donné le bras gauche pour en posséder un seul ? Que pouvait bien lui vouloir maître Robinton en l’amenant ici ? »
Extrait de : A. McCaffrey. « Le Dragon Chanteur – Pern. »
Le chant du dragon par A. McCaffrey

Fiche de Le chant du dragon
Titre : Le chant du dragon (Tome 14 sur 17 – Pern)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1976
Traduction : E. Rondeaux
Editeur : Albin Michel
Première page de Le chant du dragon
« On eût presque dit que les événements, eux aussi, pleuraient la mort du doux et vieil harpiste ; un vent du sud-est souffla trois jours durant, bloquant même la barque de cérémonie, à l’abri dans la caverne du Bassin.
La tempête donna à Yanus, le seigneur du fort de Mer, trop de temps pour ruminer son dilemme. Il eut celui d’en parler à chacun des hommes capables de suivre le rythme et de chanter juste, et tous lui donnèrent la même réponse. Ils ne pouvaient pas honorer décemment le vieil harpiste de son chant funèbre, mais Menolly le pouvait.
À cette réponse, Yanus grognait et tapait du pied. Il était ulcéré de ne pouvoir exprimer l’insatisfaction et la frustration que lui procurait cette réponse. Menolly n’était qu’une fille : trop grande et dégingandée pour faire l’affaire. »
Extrait de : A. McCaffrey. « Le chant du dragon – Pern. »