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Ambassade galactique par P. Barbet

Fiche de Ambassade galactique

Titre : Ambassade galactique
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1976
Editeur : Fleuve noir

Première page de Ambassade galactique

« Rhéa s’étira comme une chatte, les yeux encore gonflés de sommeil, elle jeta un coup d’œil à travers le globe transparent sur l’énorme planète suspendue dans le ciel.

Captivée par ce grandiose kaléidoscope, elle prolongea sa contemplation des bandes azurées, pourpres et améthyste qui zébraient l’immense sphère avec, près de l’équateur, la macule sanglante de sa tache vermillon.

Alentour, c’était le ballet des onze autres lunes qui luisaient doucement, dévoilant leurs cratères parfois estompés de nuées ocre.

Au loin se levait le soleil, encore très bas sur l’horizon, dont les pâles rayons teintaient d’un or léger le sommet des montagnes et les remparts des cratères. Dans trois jours et quinze heures, il se coucherait, dans une symphonie orangée empourprant ensuite les rares nuages de l’atmosphère. Puis reviendrait la nuit, une nuit lumineuse au ciel piqueté d’étoiles avec, de temps à autre, un clair de lune et l’aurore de Jupiter passant majestueusement au-dessus du satellite, dédoublant les ombres portées par les pics sur la plaine environnante. »

Extrait de : P. Barbet. « Ambassade galactique. »

Patrouilleur du néant par P. Barbet

Fiche de Patrouilleur du néant

Titre : Patrouilleur du néant
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1976
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Patrouilleur du néant

« Dans le cadre bucolique de la campagne safranée entourant Thanéas, perle de la république lathénienne, métropole de tous les arts, berceau de la douceur de vivre, citoyens et citoyennes cueillaient à pleines brassées les roses de la vie. 

— Délizieuse zournée…, zozotait un éphèbe au scalp azuré, qui titillait distraitement les seins de sa voisine.

— Oui ! dommage que le week-end ne dure que quatre jours…, soupira celle-ci, une adorable brunette dont l’incarnat délicat était rehaussé d’un maquillage vert pomme.

— Quel conzert honorerons-nous de notre oreille, ce zoir ?

— Laruso chante les Pléiades sur la vingt-cinquième chaîne…

— Baste ! Un histrion de bazze espèze… Je préfère regarder les tableaux mouvants de Zerka ! »

Extrait de : P. Barbet. « Patrouilleur du néant. »

La nymphe de l’espace par P. Barbet

Fiche de La nymphe de l’espace

Titre : La nymphe de l’espace
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1975
Editeur : Fleuve Noir

Première page de La nymphe de l’espace

« L’astronef long-courrier chargé d’émigrants quittait l’atmosphère de Mira Ceti 3, déjà les amortisseurs plastiques protégeant les passagers se dégonflaient.

La mère de Liossa, les yeux embués de larmes, étreignit farouchement dans ses bras son unique enfant.

Pour ces heureux Mirans, sélectionnés pour essaimer sur une lointaine planète vierge, une page venait de tourner. Ils fuyaient le grouillement abject d’un astre surpeuplé où seul un labeur acharné permettait de survivre. Ils s’envolaient vers un paradis merveilleux, qui leur offrirait de vastes espaces, un air pur aux mille senteurs végétales, d’immenses prairies qu’égayaient les eaux scintillantes des ruisseaux serpentant paresseusement sous les rayons d’un soleil clément. »

Extrait de : P. Barbet. « La nymphe de l’espace. »

Croisade stellaire par P. Barbet

Fiche de Croisade stellaire

Titre : Croisade stellaire (Tome 2 sur 2 – Baphomet)
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1974
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Croisade stellaire

« En ce 18 mars de l’an de grâce 1277, le clair soleil du matin pailletait d’or les massives murailles du castel de Chang-Tou.

Une marée humaine se pressait devant le pont-levis. Les Templiers, drapés dans leurs surcots immaculés où la croix vermeille jetait une tache sanglante, fendaient le flot houleux, dressés, hiératiques, sur leurs destriers caparaçonnés. Des écuyers portant leur lourde lance les suivaient. Paysans aux larges chapeaux de paille, caravaniers poussiéreux chassaient devant eux troupeaux et chameaux ployant sous le faix. Parfois, un Mongol caracolant sur son petit cheval hirsute zébrait cette assemblée bariolée des feux de son armure damasquinée d’argent.

Cette foule en liesse, issue des quatre points cardinaux, venait fêter l’anniversaire d’une glorieuse victoire : celle du Grand Maître Guillaume de Beaujeu libérant la citadelle de Saint-Jean-d’Acre, mais chacun se demandait pourquoi cette cérémonie avait été avancée de deux mois. »

Extrait de : P. Barbet. « Croisade stellaire – Baphomet. »

Les mercenaires de Rychna par P. Barbet

Fiche de Les mercenaires de Rychna

Titre : Les mercenaires de Rychna
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1974
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Les mercenaires de Rychna

« Le manteau velouté de la nuit recouvrait les ruelles étroites des docks ceignant l’astroport.

Seule la lueur dorée du ciel éclaboussé par les faisceaux de feu des projecteurs éclairant la piste, permettait d’apercevoir en ombre chinoise une silhouette glissant furtivement le long des murs.

La créature se déplaçait très vite, dans le silence le plus absolu, comme un grand fauve à l’affût. Sa tête tournait sans cesse comme pour mieux percevoir les murmures de la nuit. Ses yeux au reflet d’or, aux pupilles immenses, scrutaient les ténèbres opaques.

Tout à coup, elle s’immobilisa, disparaissant soudain derrière une pile de caisses entassées près d’un hangar : un râle rauque venait de dominer un bref instant la rumeur de la cité proche. »

Extrait de : P. Barbet. « Les mercenaires de Rychna. »

Magiciens galactiques par P. Barbet

Fiche de Magiciens galactiques

Titre : Magiciens galactiques (Tome 4 sur 9 – Setni enquêteur temporel)
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1974
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Magiciens galactiques

« Le soleil dardait ses rayons brûlants sur les collines estompées par la brume bleutée. A perte de vue, les champs cultivés en étroites bandes dorées dessinaient un réseau géo métrique entrecoupé de prés verdoyants.

Soudain, à l’orée de la forêt couronnant le plus haut sommet, un tourbillon de poussière s’éleva, masquant les hautes frondaisons.

Au loin, dans la plaine, des serfs penchés sur la glèbe tranchaient les épis lourds à coups de serpe, d’autres menaient leurs bêtes aux pâturages. Aucun d’eux ne leva la tête.

Maintenant, une tornade en miniature entraînait dans sa ronde folle les premières feuilles mortes. L’étrange phénomène s’interrompit brusquement. Les feuilles retombèrent en virevoltant. Le nuage de sable se dissipa, démasquant un robuste chevalier armé de pied en cap. »

Extrait de : P. Barbet. « Magiciens Galactiques – Setni enquêteur temporel. »

L’univers des Géons par P. Barbet

Fiche de L’univers des Géons

Titre : L’univers des Géons
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1974
Editeur : Fleuve Noir

Première page de L’univers des Géons

« Conrad Toor, arista distingué, géotechn de l’institut de Technologie Eridanien, boucla sa valise : un attaché-case extraplat contenant un lecteur de microfilms, un émetteur-récepteur radio et quelques cassettes d’enregistrements divers.

Il ramassa son costume sale, sa chemise de la veille, ses chaussettes et les jeta dans l’incinérateur.

Cela fait, il consulta sa montre électronique qui indiquait l’heure locale et celle des six planètes de la Fédération, puis hocha la tête désabusé : comme à l’accoutumée, Mona son épouse hebdomadaire était en retard.

Désœuvré, il s’assit dans un fauteuil pneumatique et alluma la vidéo à l’aide de son téléstick.

Devant lui, un cube lumineux se matérialisa. Des couleurs dansèrent un instant, puis les images d’un reportage en direct s’ordonnèrent avec un réalisme saisissant. »

Extrait de : P. Barbet. « L’Univers des Géons. »

Le batard d’Orion par P. Barbet

Fiche de Le batard d’Orion

Titre : Le batard d’Orion
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1973
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Le batard d’Orion

« Dans la grand-salle du palais d’Orio, les torches fuligineuses projetaient sur les murs de granit les ombres vacillantes des trophées qui la garnissaient. Les cornes des amlots décuplées de longueur, les mufles des ordons, les défenses des amouths se tordaient en un lent ballet.

Des troncs entiers de myrtic brûlaient dans l’âtre immense. Un gigantesque conduit de pierre aspirait leur fumée odoriférante. Sur la hotte scintillaient les armes de la constellation d’Orion : une sadrame ailée couronnée d’or sur fond de gueules.

Une foule de nobles aux costumes chamarrés d’or se pressait dans la pièce et, pourtant, un silence presque total régnait, troublé seulement par l’éclatement d’un vaisseau de sève dans les flammes vermeilles de la cheminée. »

Extrait de : P. Barbet. « Le bâtard d’Orion. »

Les bioniques d’Atria par P. Barbet

Fiche de Les bioniques d’Atria

Titre : Les bioniques d’Atria
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1973
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Les bioniques d’Atria

« Rodul frissonna : la bise aigre soufflait du nord, glaciale. Il faudrait bientôt ressortir les chaudes pelisses dorées de borvid pour se protéger du froid.

L’hiver était rude dans la zone subpolaire d’Atria.

Soudain, le gardien de troupeau s’immobilisa : ses longues oreilles pointues percevaient un bruissement ultrasonique.

L’un de ses compatriotes cherchait-il à lui envoyer un message ?

Rodul repoussa vite cette hypothèse : le signal venait des couches élevées de l’atmosphère, beaucoup trop haut, par conséquent, pour qu’un Atrien patrouillant sur un aquil puisse en être responsable.

Alors, de quoi s’agissait-il ? »

Extrait de : P. Barbet. « Les bioniques d’Atria. »

Liane de Noldaz par P. Barbet

Fiche de Liane de Noldaz

Titre : Liane de Noldaz
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1973
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Liane de Noldaz

« Liane errait sans but dans le jardin familial. Elle jouissait pleinement de la caresse chaude du soleil sur ses bras nus, tout en écoutant les oiselets lancer leurs trilles mélodieux dans les feuillages.

Au loin, elle apercevait, au flanc de la côte voisine, ses parents penchés sur la glèbe : de rudes fermiers qui nourrissaient à grand-peine leurs cinq enfants, grâce à un lopin de terre fertile.

Noldaz, on le voit, est une planète tout à fait semblable à l’antique Terre. Seule sa situation, aux antipodes galactiques, l’a longtemps protégée des ingérences de l’Empire Lactéen qui règne sur la quasi-totalité des planètes de la Voie lactée.

Son soleil vieil or illumine un ciel mauve légèrement azuré. La nature accueillante offre ses richesses à des peuples de civilisation encore médiévale. Hélas ! Une guerre interminable ravage Lonk, l’un de ses plus fiers royaumes, au grand dam des pauvres paysans… »

Extrait de : P. Barbet. « Liane de Noldaz. »