Étiquette : Bélial

 

Anti-glace par S. Baxter

Fiche d’Anti-glace

Titre : Anti-glace
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1993
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Première page d’Anti-glace

« LETTRE À UN PÈRE
7 juillet 1855
Devant Sébastopol
 
Mon Cher Père,
Je ne sais comment m’adresser à vous après la conduite inqualifiable qui me valut de quitter la maison. J’ai bien conscience qu’une année entière a passé sans un mot de ma part et je ne puis offrir que ma terrible honte comme excuse pour ce mutisme. Je vous l’assure : l’éventualité que Mère, Ned et vous m’ayez cru gisant dans quelque coin sordide d’Angleterre, seul, démuni, voire mourant, m’emplit d’une épouvantable culpabilité.
Ma foi, Monsieur, l’Amour et le Devoir ont conspiré avec les événements extraordinaires de ces derniers jours pour m’amener à rompre le silence. Père, je suis vivant, en bonne santé, et je sers l’Empire au sein du 90e d’infanterie légère dans la campagne de Crimée ! J’entame ce récit assis devant les ruines de Sébastopol, parmi les vestiges d’un élé- »

Extrait de : S. Baxter. « Anti-glace. »

Accrétion par S. Baxter

Fiche d’Accrétion

Titre : Accrétion (Tome 4 sur 10 – Cycle des Xeelees)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1994
Traduction : L. Philibert-Caillat
Editeur : Bélial

Première page d’Accrétion

« Au moment même où elle naquit, elle comprit qu’il y avait quelque chose de bizarre.
Un visage se pencha sur elle : large, lisse, souriant ; des joues humides, d’immenses yeux scintillants. « Lieserl. Oh, Lieserl…»
Lieserl. C’est donc mon nom.
Elle examina le visage, scruta les rides autour des yeux, la courbe joyeuse de la bouche, le nez fort. C’était un visage intelligent, marqué par le temps. Voilà un bon être humain, se dit-elle. Un bon spécimen…
… bon spécimen ?
C’était impossible. Elle était impossible. Sa propre conscience, déjà prodigieuse, la terrifiait. Ses yeux n’auraient même pas dû être capables d’accommoder…
Elle essaya de toucher le visage de sa mère. Sa main était encore humide de fluides amniotiques, mais elle grandissait à vue d’œil »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des Xeelees – Accrétion. »

Flux par S. Baxter

Fiche de Flux

Titre : Flux (Tome 3 sur 10 – Cycle des Xeelees)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1993
Traduction : S. Denis, R. C. Wagner
Editeur : Bélial

Première page de Flux

« Dura s’éveilla en sursaut.
Quelque chose clochait. Dans l’odeur des photons.
Sa main flottait devant son visage, à peine visible ; elle plia les doigts. Autour de leur extrémité, du gaz d’électrons semé d’étincelles d’un violet presque blanc, dérangé par le mouvement, s’éleva en spirales autour des lignes de force du Champ magnétique. L’Air était tiède et rance à l’intérieur de ses yeux, et elle ne distinguait que des formes vagues.
Elle demeura là un moment, roulée en boule, suspendue dans le Champ magnétique élastique.
Elle entendit des voix, aiguës, excitées par la panique. Elles venaient de la direction du Filet.
Dura ferma les yeux avec force et entoura ses genoux de ses bras en souhaitant retrouver l’oubli tiède du sommeil. »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des Xeelees – Flux. »

Singularité par S. Baxter

Fiche de Singularité

Titre : Singularité (Tome 2 sur 10 – Cycle des Xeelees)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1992
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Première page de Singularité

« Le sauteur quitta la Terre occupée tel un caillou jeté d’un bol bleu. L’étincelant petit vaisseau cylindrique roula lentement sur lui-même tandis qu’il grimpait à la verticale.
Jasoft Parz se rendait sur ordre auprès du gouverneur qax qui orbitait autour de la planète. Il parcourut les sillons que ses longues années au sein du corps diplomatique avaient creusés dans son esprit, en quête d’un motif plausible à sa convocation. Cela ne pouvait qu’avoir un rapport avec ce fichu trou de ver issu du passé : son arrivée avait eu sur les Qax l’effet d’un bâton enfoncé dans un nid de frelons.
Cependant, pourquoi le convoquer aujourd’hui ? Qu’est-ce qui avait changé ?
Son appréhension croissait à l’aune de la distance qui le séparait de son monde.
Seul dans l’engin automatique, il regardait le clair de Terre pénétrer par les petits hublots en rayons céruléens qui, au gré de la rotation du sau- »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des Xeelees – Singularité. »

Gravité par S. Baxter

Fiche de Gravité

Titre : Gravité (Tome 1 sur 10 – Cycle des Xeelees)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 1998
Traduction : G. Fournier
Editeur : Bélial

Première page de Gravité

« C’est suite à l’implosion de la fonderie que la curiosité de Rees envers son univers devint insupportable.
Sa tranche avait pourtant débuté normalement, par un coup de poing de Sheen, sa superviseuse, contre la cloison de son bloc. Hébété, il s’était arraché au filet de couchage pour se traîner laborieusement dans sa cabine en désordre et accomplir ses petits rituels du réveil…
Sous la microgravité, le robinet rouillé crachotait à contrecœur une eau âcre et trouble. Il se força à en boire quelques gorgées avant de s’humecter le visage et les cheveux, se demandant dans un frisson combien de corps humains avait traversé cette eau depuis sa collecte dans un nuage de passage. Voilà plusieurs dizaines de tranches que le dernier arbre du Radeau avait livré sa cargaison de provisions fraîches, et l’antique système de recyclage de la Ceinture montrait ses limites. »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des Xeelees – Gravité. »

Voisins d’ailleurs par C. D. Simak

Fiche de Voisins d’ailleurs

Titre : Voisins d’ailleurs
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, P. J. Izabelle, O. Girard, M. Lederer, G. Goullet
Editeur : Bélial

Sommaire de Voisins d’ailleurs

  • La maternelle
  • Le bidule
  • Le voisin
  • Un Van Gogh de l’ère spatiale
  • La fin des maux
  • Le cylindre dans le bosquet de bouleaux
  • La photographie de Marathon
  • La grotte des cerfs qui dansent
  • Le puits siffleur

Première page de La maternelle

« IL PARTIT SE promener au petit matin, avant le lever du soleil. Il dépassa la vieille étable à l’abandon qui tombait en ruines, traversa le ruisseau et gravit le pré en pente où on s’enfonçait jusqu’à la cheville dans l’herbe et les fleurs d’été. Le monde était humide de rosée et la fraîcheur de la nuit s’attardait dans l’air.
Il sortait ainsi à l’aube parce qu’il n’avait peut-être plus guère de matins en réserve ; à tout moment, la souffrance risquait bien de le terrasser. Mais il était prêt – cela faisait longtemps qu’il se préparait.
Il allait d’un pas tranquille. Chaque balade pouvait être la dernière et il entendait en profiter, sans rien perdre des roses des prés aux joues striées de larmes de rosée ni des matines des oiseaux dans les buissons qui bordaient les fossés. »

Extrait de : C. D. Simak. « Voisins d’ailleurs. »

Frères lointains par C. D. Simak

Fiche de Frères lointains

Titre : Frères lointains
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2011
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Sommaire de Frères lointains

  • Le frère
  • La planète des reflets
  • Mondes sans fin
  • Tête de pont
  • L’ogre
  • A l’écoute
  • Nouveau départ
  • Dernier acte
  • L’université galactique au coin du bois

Première page de Le frère

« Installé dans son fauteuil à bascule à bascule sur le patio dallé, il vit la voiture se garer devant l’entrée. Un inconnu en descendit, ouvrit le portail et remonta l’allée. Il s’agissait d’un homme d’un certain âge – moins avancé que celui de l’occupant du fauteuil, selon l’estimation de ce dernier, mais respectable. La brise ébouriffait ses cheveux blancs et il marchait d’un pas lent, traînant un peu les pieds.
L’arrivant s’immobilisa devant lui. « Edward Lambert ? » Lambert hocha la tête. « Je suis Theodore Anderson, reprit l’autre. Je viens de Madison. De l’université. »
Il lui indiqua le second rocking-chair. « Je vous en prie, prenez place. Vous voilà bien loin de chez vous. »
Anderson eut un petit rire. « Pas trop. Cent cinquante kilomètres à tout casser.
— Pour moi, c’est beaucoup. Le plus long trajet que j’aie jamais effectué est de trente kilomètres : jusqu’à l’astroport, sur l’autre rive du fleuve. »

Extrait de : C. D. Simak. « Frères lointains. »

Stark et les rois des étoiles par L. Brackett

Fiche de Stark et les rois des étoiles

Titre : Stark et les rois des étoiles
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 2013
Traduction : M. Rosenthal, B. Hester, P.-P. Durastanti, O. Girard
Editeur : Bélial

Sommaire de Stark et les rois des étoiles

  • Lorelei de la brume rouge avec R. Bradbury
  • Magicienne de Vénus
  • Stark et les rois des étoiles avec E. Hamilton
  • L’étoile rousse
  • Les chiens de Skaith
  • Les pillards de Skaith

Première page de Lorelei de la brume rouge

« LES DÉTECTIVES de la Compagnie étaient malins. Très malins. Hugh Starke commençait à redouter de ne pas s’en tirer, cette fois.
Son corps mince et nerveux courbé sur les commandes, il tirait du Kallman toute la puissance possible. Le ciel brûlant de la nuit vénusienne passa derrière les hublots en draperies pourpres déchiquetées. Starke ne savait plus très bien où il était. Vénus restait une planète frontière et une énigme, sauf pour les Vénusiens, qui ne communiquaient aucune carte. Il savait qu’il frôlait dangereusement les monts des Nuages blancs – l’épine dorsale du monde atteignait la stratosphère et, piège magnétique, cachait Dieu seul savait quoi, si tant est qu’Il sache seulement quelque chose.
S’il ne franchissait pas cette chaîne de pics abrupts, c’en serait fini : il mourrait sous le feu de la Police spéciale des Mines Terro-Vénusiennes ou croupirait à perpétuité au fond d’une prison lunaire en qualité de récidiviste. »

Extrait de : L. Brackett. « Stark et les Rois des étoiles – l’intégrale. »

Le grand livre de Mars de L. Brackett

Fiche de Le grand livre de Mars

Titre : Le grand livre de Mars
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 2008
Traduction : P. Aubignan, A. Audiberti, M. Deutsch, J. Laustenne, P.-P. Durastanti, O. Girard
Editeur : Bélial

Sommaire de Le grand livre de Mars

  • L’épée de Rhiannon
  • Le secret de Sinharat
  • Le peuple du talisman
  • Les terriens arrivent

Première page de L’épée de Rhiannon

« La porte de l’infini

Matt Carse, à sa sortie de chez Madame Kan, s’aperçut tout de suite qu’on le suivait. Le rire des petites femmes brunes avait beau résonner encore à ses oreilles, le doux et chaud brouillard de la fumée de thil monté encore devant ses yeux, rien de tout cela n’étouffait le tapotis de sandales qu’il percevait derrière lui, dans la froide nuit martienne.
Il dégaina tranquillement son pistolet protonique et, plutôt que de tenter d’échapper à son suiveur, il traversa Jekkara sans ralentir ni presser le pas.
La vieille ville, pensa-t-il. Ce sera un meilleur endroit. Par ici, il y a trop de monde.
Jekkara ne dormait pas, malgré l’heure tardive.  »

Extrait de : L. Brackett. « Le grand livre de Mars – l’intégrale. »

L’été de l’infini par C. Priest

Fiche de L’été de l’infini

Titre : L’été de l’infini
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1970
Traduction : H.-L. Planchat, M. Leconte, M. Charrier, F.-M. Watkins, M. Mathieu, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Sommaire de L’été de l’infini

  • L’été de l’infini
  • La tête et la main
  • La femme dénudée
  • Rien de l’éclat du soleil
  • Finale
  • La cage de chrome
  • Le monde du temps réel
  • Transplantation
  • Haruspice
  • Le baron
  • Les effets du deuil
  • Errant solitaire et pâle
  • Magie, histoire d’un film

Première page de L’été de l’infini

« Août 1940

La guerre faisait rage et Thomas James Lloyd n’en avait cure. Si elle constituait une gêne et restreignait sa liberté de mouvement, elle représentait somme toute le cadet de ses soucis. La malchance l’avait amené en cette époque violente dont il refusait les crises. Il se tenait donc à l’écart – dans un coin d’ombre.
Debout sur le pont qui enjambait la Tamise à Richmond, les mains sur le parapet, il regardait vers le sud, en aval du fleuve. Le soleil se reflétait sur l’eau ; il tira ses lunettes de soleil de l’étui métallique dans sa poche et les chaussa.
Seule la nuit adoucissait les tableaux de temps gelé ; les lunettes noires offraient l’approximation de ce soulagement. »

Extrait de : C. Priest. « L’été de l’infini. »