Étiquette : Bibliothèque Numérique Romande
Alice aux pays des merveilles par Lewis Carroll
Fiche de Alice aux pays des merveilles
Titre : Alice aux pays des merveilles
Auteur : Lewis Carroll
Date de parution : 1869
Traduction : H. Bué
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Alice aux pays des merveilles
« ALICE, assise auprès de sa sœur sur le gazon, commençait à s’ennuyer de rester là à ne rien faire ; une ou deux fois elle avait jeté les yeux sur le livre que lisait sa sœur ; mais quoi ! pas d’images, pas de dialogues ! « La belle avance, » pensait Alice, « qu’un livre sans images, sans causeries ! »
Elle s’était mise à réfléchir, (tant bien que mal, car la chaleur du jour l’endormait et la rendait lourde,) se demandant si le plaisir de faire une couronne de marguerites valait bien la peine de se lever et de cueillir les fleurs, quand tout à coup un lapin blanc aux yeux roses passa près d’elle. »
Extrait de : Lewis Carroll. « Alice au pays des merveilles. »
La guerre des mondes T.2 (avec illustrations) par H. G. Wells
Fiche de La guerre des mondes (avec illustrations)
Titre : La guerre des mondes (Tome 2 sur 2)
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1898
Traduction : H. D. Davray
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de La guerre des mondes (avec illustrations)
« Après avoir raconté ce qui était arrivé à mon frère, je vais reprendre le récit de mes propres aventures où je l’ai laissé, au moment où le vicaire et moi étions entrés nous cacher dans une maison d’Halliford, dans l’espoir d’échapper à la Fumée Noire. Nous y demeurâmes toute la nuit du dimanche et le jour suivant – le jour de la panique – comme dans une petite île d’air pur, séparés du reste du monde par un cercle de vapeur suffocante. Nous n’avions qu’à attendre dans une oisiveté angoissante, et c’est ce que nous fîmes pendant ces deux interminables jours. »
Extrait de : H. G. Wells. « La Guerre des Mondes (Livre Second). »
La guerre des mondes T.1 (avec illustrations) par H. G. Wells
Fiche de La guerre des mondes (avec illustrations)
Titre : La guerre des mondes (Tome 1 sur 2)
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1898
Traduction : H. D. Davray
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de La guerre des mondes (avec illustrations)
« Personne n’aurait cru dans les dernières années du XIXe siècle, que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles ; que, tandis que les hommes s’absorbaient dans leurs occupations, ils étaient examinés et étudiés d’aussi près peut-être qu’un savant peut étudier avec un microscope les créatures transitoires qui pullulent et se multiplient dans une goutte d’eau. Avec une suffisance infinie, les hommes allaient de-ci de-là par le monde, vaquant à leurs petites affaires, dans la sereine sécurité de leur empire sur la matière. Il est possible que, sous le microscope, les infusoires fassent de même. Personne ne donnait une pensée aux mondes plus anciens de l’espace comme sources de danger pour l’existence terrestre, ni ne songeait seulement à eux pour écarter l’idée de vie à leur surface comme impossible ou improbable. »
Extrait de : H. G. Wells. « La Guerre des Mondes (Livre Premier). »
L’oeuf de cristal par H. G. Wells
Fiche de L’oeuf de cristal
Titre : L’oeuf de cristal
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1899
Traduction : H.-D. Davrey
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de L’oeuf de cristal
« L’année dernière encore, il y avait, non loin des Sept Cadrans, une petite boutique, d’aspect rébarbatif, sur laquelle était peinte, en lettres jaunes à demi effacées, l’enseigne : C. Cave, naturaliste et marchand d’antiquités. Le contenu des vitrines était curieusement varié. Elles renfermaient des défenses d’éléphant, un jeu d’échecs incomplet, des verroteries, des armes, une boîte d’yeux, deux crânes de tigre, un crâne humain, plusieurs singes – l’un d’eux tenant une lampe – empaillés et mangés des vers, de vieux meubles démodés, un œuf d’autruche piqué des mouches, des engins de pêche, un aquarium de verre extraordinairement sale et vide. Il y avait aussi, au moment où cette histoire commence, une masse de cristal façonnée en forme d’œuf et merveilleusement polie. Cet œuf, deux personnes arrêtées devant la vitrine l’examinaient : l’une, un clergyman grand et maigre ; l’autre, un jeune homme à la barbe très noire, au teint basané et de »
Extrait de : H. G. Wells. « L’Œuf de Cristal. »
L’étoile par H. G. Wells
Fiche de L’étoile
Titre : L’étoile
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1902
Traduction : H.-D. Davrey
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de L’étoile
« Le premier jour de l’année nouvelle, trois observatoires différents signalèrent, presque simultanément, le désordre survenu dans les mouvements de la planète Neptune, la plus éloignée de toutes les planètes qui se meuvent autour du soleil. En décembre déjà, Ogilvy avait attiré l’attention sur un ralentissement suspect de sa vitesse. Une telle nouvelle était peu faite pour intéresser un monde dont la plus grande partie des habitants ignoraient l’existence de la planète Neptune. Aussi, en dehors du monde astronomique, la subséquente découverte d’une faible et lointaine tache animée dans la région troublée, ne causa aucune agitation importante. Les gens scientifiques, cependant, trouvèrent cette nouvelle assez remarquable, avant même qu’on sût que la masse récemment découverte devenait rapidement de plus en plus grande et de plus en plus brillante, que ses mouvements étaient tout à fait différents de la révolution régulière des »
Extrait de : H. G. Wells. « L’Étoile. »
L’homme invisible (avec illustrations) par H. G. Wells
Fiche de L’homme invisible (avec illustrations)
Titre : L’homme invisible
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1897
Traduction : A. Laurent
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de L’homme invisible (avec illustrations)
« L’étranger arriva en février, par une matinée brumeuse, dans un tourbillon de vent et de neige. Il venait, à pied, par la dune, de la station de Bramblehurst, portant de sa main couverte d’un gant épais, une petite valise noire. Il était bien enveloppé des pieds à la tête, et le bord d’un chapeau de feutre mou ne laissait apercevoir de sa figure que le bout luisant de son nez. La neige s’était amoncelée sur ses épaules, sur sa poitrine ; elle ajoutait aussi une crête blanche au sac dont il était chargé.
Il entra, chancelant, plus mort que vif, dans l’auberge, et, posant à terre son bagage :
« Du feu, s’écria-t-il, du feu, par charité ! Une chambre et du feu ! »
Il frappa de la semelle, secoua dans le bar la neige qui le couvrait, puis suivit Mme Hall dans le petit salon pour faire ses conditions. Sans autre préambule, et jetant deux souverains sur la table, il s’installa dans l’auberge. »
Extrait de : H. G. Wells. « L’Homme invisible (avec illustrations). »
Les Xipéhuz par J.-H. Rosny aîné
Fiche de Les Xipéhuz
Titre : Les Xipéhuz
Auteur : J.-H. Rosny aîné
Date de parution : 1887
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Les Xipéhuz
« C’était mille ans avant le massement civilisateur d’où surgirent plus tard Ninive, Babylone, Ecbatane.
La tribu nomade de Pjehou, avec ses ânes, ses chevaux, son bétail, traversait la forêt farouche de Kzour, vers le crépuscule du soir, dans l’océan de la mer oblique et le chant du déclin s’enflait, planait, descendait des nichées harmonieuses.
Tout le monde étant très las, on se taisait, en quête d’une belle clairière où la tribu pût allumer le feu sacré, faire le repas du soir, dormir à l’abri des brutes, derrière la double rampe de brasiers rouges.
Les nues s’opalisèrent, les contrées polychromes vaguèrent aux quatre horizons, les dieux nocturnes soufflèrent le chant berceur, et la tribu marchait encore. Un éclaireur reparut au galop, annonçant la clairière et l’onde, une source pure.
La tribu poussa trois longs cris et tous allèrent plus vite ; des rires puérils s’épanchèrent ; les chevaux et les ânes mêmes, accoutumés à reconnaître l’approche de la halte d’après le retour des coureurs et les acclamations des nomades, fièrement dressaient l’encolure. »
Extrait de : J.-H. Rosny aîné. « Les Xipéhuz. »
Le moine (raconté par Antonin Artaud) par M. G. Lewis
Fiche de Le moine (raconté par Antonin Artaud)
Titre : Le moine
Auteur : Matthew G. Lewis
Date de parution : 1931
Traduction : Antonin Artaud
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Le moine (raconté par Antonin Artaud)
« La cloche du couvent sonnait à peine depuis cinq minutes et déjà l’église des Capucins était toute bondée. Il y avait du monde partout et jusque sur les ailes des chérubins. Saint François et saint Maur portaient chacun leur charge d’hommes.
Tous les coins étaient remplis, tous les sièges étaient occupés. Certes, la foule qui était là ne respirait ni la soif de s’instruire, ni un désir très vif d’édification. La crapule, il faut le dire, n’y était pas moins forte que dans les théâtres ou sur une place publique un jour de carnaval. Les femmes venaient pour être vues et les hommes cherchaient la promiscuité des femmes, absolument comme si l’on ne se fût pas trouvé dans un lieu soi-disant consacré.
Un prédicateur fameux était annoncé au programme, mais il est très probable que la majeure partie des spectateurs s’en serait bien passée. »
Extrait de : M. G. Lewis. « Le Moine. »
Les visions du château des Pyrénées par A. Radcliffe
Fiche de Les visions du château des Pyrénées
Titre : Les visions du château des Pyrénées
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1878
Traduction : N. Fournier
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Les visions du château des Pyrénées
« Le vieux majordome du château de Manfrédonia, le digne Fidato, venait de faire le soir sa ronde habituelle et rentrait tristement le long des allées du parc. Chaque bouquet d’arbres, chaque bâtiment réveillait le souvenir du maître chéri dont il pleurait la perte, du noble Lorenzo, duc de Manfrédonia, enlevé depuis un mois à peine à ses amis et au monde, dans une traversée aux îles de l’Archipel, où il allait chercher le repos que lui avaient ravi ses chagrins domestiques.
« Manfrédonia ! s’écriait le fidèle serviteur, les larmes aux yeux ; Manfrédonia ! nom illustre et révéré, te voilà donc éteint pour jamais ! tu ne vis plus que dans la mémoire des hommes ! Il ne reste plus rien d’une si noble race ! »
Extrait de : A. Radcliffe. « Les Visions du Château des Pyrénées. »
La forêt 3 par A. Radcliffe
Fiche de La forêt 3
Titre : La forêt ou L’abbaye de Saint-Clair (Tome 3 sur 3)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1831
Traduction : F. Soulès
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de La forêt 3
« Cependant Adeline et Pierre continuèrent leur voyage sans éprouver d’accident, et débarquèrent en Savoie, où Pierre la mit sur le cheval, et marcha à côté d’elle. Quand il aperçut les montagnes de son pays, sa joie immodérée lui fit faire de fréquentes exclamations, et il demandait souvent à Adeline si elle avait vu de pareilles montagnes en France. « Non, non, ajoutait-il, les montagnes de ce pays-là sont assez bonnes pour des montagnes françaises ; mais elles n’ont rien à faire avec les nôtres. » Adeline, pleine d’admiration pour la scène majestueuse dont elle était environnée, convint de la vérité de l’assertion de Pierre, ce qui l’encouragea à s’étendre encore plus sur les avantages de son pays, dont il oubliait entièrement les désavantages ; et, quoiqu’il donnât les derniers sous qu’il possédait aux petits paysans qui couraient nu-pieds à côté du cheval, il ne parlait que du bonheur et du contentement de ses compatriotes. »
Extrait de : A. Radcliffe. « La Forêt ou l’Abbaye de Saint-Clair (Tome 3). »