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La forêt 1 et 2 par A. Radcliffe

Fiche de La forêt 1 et 2

Titre : La forêt ou L’abbaye de Saint-Clair (Tome 1 et 2 sur 3)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1830
Traduction : F. Soulès
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de La forêt 1 et 2

«  Une fois que l’intérêt sordide s’empare d’une âme, il y glace toutes les sources des sentiments honnêtes et tendres. Non moins ennemi du goût que de la vertu, il pervertit l’un et anéantit l’autre. Mon ami, un jour viendra, peut-être, où l’avarice, disparaissant de la terre, laissera l’humanité reprendre ses premiers droits. »
Ainsi parlait l’avocat Nemours à Pierre de La Motte en l’accompagnant, sur le minuit, à la voiture qui allait l’éloigner de Paris, et des poursuites de ses créanciers.
La Motte le remercie de la dernière marque d’amitié qu’il lui donnait en favorisant son évasion. Il prononce un triste adieu… La voiture part. L’obscurité de la nuit et la crise de sa situation le plongèrent dans une profonde rêverie. »

Extrait de : A. Radcliffe. «  La Forêt ou l’Abbaye de Saint-Claire (tomes 1-2). »

Julia par A. Radcliffe

Fiche de Julia

Titre : Julia ou les souterrains du château de Mazzini
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1897
Traduction : N. Fournier
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Julia

« Vers la fin du seizième siècle, le château de Mazzini faisait partie des propriétés siciliennes de Ferdinand, cinquième marquis de ce nom. C’était son séjour le plus ordinaire. Le marquis se faisait remarquer par un caractère hautain, joint à un penchant effréné pour les femmes. Il avait épousé en premières noces Louisa Bernini, seconde fille du comte de Salario, jeune femme des plus intéressantes par sa douceur, sa grâce modeste et mille autres perfections. Elle mourut prématurément après avoir donné à son mari un fils et deux filles.

Cette mort imprévue avait été causée en partie, disait-on, par les violences et les indignes procédés du marquis. Aussi ne fut-on pas surpris de lui voir prendre bientôt une seconde femme. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Julia ou les souterrains du château des Mazzini. »

La petite fille de Michel Strogoff par O. Béliard

Fiche de La petite fille de Michel Strogoff

Titre : La petite fille de Michel Strogoff
Auteur : Octave Béliard
Date de parution : 1927
Editeur : Bibliothèque Numérique Romande

Première page de La petite fille de Michel Strogoff

« La roulade finale du saxophone, brillante comme la prouesse d’un clown, éveilla un murmure d’allégresse et les applaudissements claquèrent, mêlés d’interjections britanniques. Mais tout aussitôt le jazz du Savoy – comme s’il craignait de laisser s’éteindre cette joie factice – fit entendre la première phrase d’un charleston. Jean-Paul Hibeau écoutait, les yeux clos, peut-être parce qu’il s’endormait en effet, mais plus probablement pour mieux faire pénétrer en lui l’image du hall lumineux, plein de chaleur et de parfums, les couples élégants agités au rythme de la danse ou souriants autour des tables parmi les cristaux et les fleurs.

« Ce bruit vous ennuie ? demanda sir Herbert Froggie.

— Non, mais ces gens qui ne prennent même pas le temps de respirer m’effraient un peu. Est-ce ainsi tous les soirs ? »

Extrait de : O. Béliard. « La petite fille de Michel Strogoff. »

Les mystères d’Udolphe 2 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 2 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Les forces et les esprits d’Émilie se rafraîchirent par le sommeil. En se réveillant, elle vit avec surprise Annette endormie sur un fauteuil près d’elle, et s’efforça de se rappeler les circonstances de la soirée, qui étaient tellement sorties de sa mémoire, qu’il ne paraissait pas en rester aucune trace ; elle fixait encore sur Annette des yeux surpris, quand cette dernière s’éveilla.
— Oh ! ma chère demoiselle ! me reconnaissez-vous ? s’écria-t-elle.
— Si je vous reconnais ! Assurément, dit Émilie : vous êtes Annette ; mais comment donc êtes-vous ici ?
— Oh ! vous avez été bien mal, mademoiselle, bien mal, en vérité ; et j’ai cru…
— C’est singulier, dit Émilie, essayant de se rappeler le passé ; mais je crois me souvenir qu’un songe pénible a fatigué mon imagination. Grand Dieu ! ajouta-t-elle, en tressaillant soudain, certainement, ce n’était qu’un songe. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 2). »

Les mystères d’Udolphe 1 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 1 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Sur les bords de la Garonne existait, en 1584, dans la province de Guyenne, le château de M. Saint-Aubert. De ses fenêtres on découvrait les riches paysages de la Guyenne, qui s’étendaient le long du fleuve, couronnés de bois, de vignes et d’oliviers. Au midi, la perspective était bornée par la masse imposante des Pyrénées, dont les sommets, tantôt cachés dans les nuages, tantôt laissant apercevoir leurs formes bizarres, se montraient quelquefois nus et sauvages au milieu des vapeurs bleuâtres de l’horizon, et quelquefois découvraient leurs pentes, le long desquelles de noirs sapins se balançaient, agités par les vents. D’affreux précipices contrastaient avec la douce verdure des pâturages et des bois qui les avoisinaient ; des troupeaux, de simples chaumières reposaient les regards fatigués de l’aspect des abîmes. Au nord et à l’orient s’étendaient à perte de vue les plaines du Languedoc, et l’horizon se confondait au couchant avec les eaux du golfe de Gascogne. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 1). »

Béatrice par H. Rider Haggard

Fiche de Béatrice

Titre : Béatrice
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1890
Traduction : Hephell
Editeur : Bibliothèque Numérique Romande

Première page de Béatrice

« C’était l’arrière-saison ; l’après-midi sur son déclin penchait vers le crépuscule ; temps nuageux et couvert ; mais les nuages se déchiquetaient et s’évaporaient dans le bleu profond du firmament. La mer, calme comme un lac, semblait endormie, tout en grossissant pendant son sommeil, par le renflement de la marée montante. Cette lente progression était inappréciable à l’œil. Béatrice, debout à l’extrémité des Dog’s rocks, les yeux fixés sur les longues algues brunes attachées à la pierre, léchées, tirées, mordues par les vagues, regardait ces délicates traînées flotter et ondoyer comme des cheveux de femme, sur le gouffre vert, insondable !

La brume produite, non par les vents d’ouest, mais simplement par l’obscurité, s’étendait sur la surface et semblait, en voilant les contours terrestres, rendre le silence plus silencieux encore.

Bientôt Béatrice renonce à considérer ce spectacle ; la grande armée des fantômes blancs l’absorbe tout entière. »

Extrait de : H. Rider Haggard. « Béatrice. »