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Sale gosse par S. King

Fiche de Sale gosse

Titre : Sale gosse
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2014
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Sale gosse

« La prison était située à trente kilomètres de la petite ville la plus proche sur une étendue de prairie déserte où le vent soufflait pratiquement en continu. Dressé sur l’horizon, le bâtiment principal était une horreur en pierre perpétrée contre le paysage au début du vingtième siècle. Sur ses deux flancs, des cellules en béton avaient poussé l’une après l’autre au cours des quarante-cinq dernières années, principalement grâce au flot d’argent fédéral qui avait commencé à couler durant les années Nixon et ne s’était presque jamais tari depuis.

Un peu à l’écart du corps principal s’élevait un bâtiment plus petit. Les détenus appelaient cette annexe le Manoir de l’Aiguille. Délimité par une clôture grillagée, un corridor extérieur de quarante mètres de long sur six de large saillait sur l’un des côtés. Chacun des résidents du Manoir – actuellement au nombre de sept – avait droit à deux heures de Basse-Cour par jour. Certains marchaient. »

Extrait de : S. King. « Sale Gosse. »

Revival par S. King

Fiche de Revival

Titre : Revival
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2014
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Revival

« Par un aspect au moins, nos vies ressemblent à des films. Les personnages principaux sont les membres de notre famille et nos amis. Les rôles secondaires sont tenus par nos voisins, nos collègues, des profs et des connaissances. Il y a aussi les petits rôles sans grande importance : la caissière du supermarché avec son joli sourire, le sympathique barman du troquet du coin, les types avec qui vous faites de la gym trois fois par semaine. Et bien sûr, des milliers de figurants – ces gens qui passent dans la vie de tout un chacun comme de l’eau à travers une passoire, croisés une fois et jamais revus. L’ado qui feuillette les bédés chez Barnes & Nobles et que vous devez frôler (en murmurant un « Excusez-moi ») pour pouvoir accéder aux magazines. La femme dans la file d’à côté qui profite du feu rouge pour se remaquiller. La mère qui essuie le visage barbouillé de glace de son bambin dans le restaurant routier où vous vous êtes arrêté pour manger un bout. Le marchand qui vous a vendu un paquet de cacahuètes au dernier match de base-ball. »

Extrait de : S. King. « Revival. »

Nécro par S. King

Fiche de Nécro

Titre : Nécro
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Nécro

« Restez clairs et allez droit au but.

C’était l’évangile selon Vern Higgins, directeur du département de journalisme à l’université de Rhode Island, où j’ai obtenu mon diplôme. En règle générale, ce que j’entendais en cours entrait par une oreille et ressortait par l’autre. Mais ça, ça m’est resté, parce que le professeur Higgins le martelait sans cesse. Pour lui, les gens avaient besoin de clarté et de concision pour amorcer le processus de compréhension.

« Votre vrai boulot de journaliste, disait-il à ses étudiants, consiste à transmettre aux gens les faits qui leur permettront de prendre des décisions et d’avancer. Alors, soyez brefs. Évitez chichis et prétention. Commencez par le commencement, exposez la suite clairement – de manière que chaque événement s’enchaîne logiquement avec le suivant –, et terminez par la fin. La fin pour le moment, comme c’est toujours le cas en journalisme, insistait-il. »

Extrait de : S. King. « Nécro. »