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Mémoire de métal par A. Reynolds

Fiche de Mémoire de métal

Titre : Mémoire de métal
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2004
Traduction : B. Domis
Editeur : Bragelonne

Première page de Mémoire de métal

« Ma mère avait un faible pour la poésie. À la mort de ma sœur, mais avant la nouvelle de mon propre enrôlement, elle me fit lire des passages d’un poème de Giresun, Fleurs du matin.

C’était un acte illégal.

Giresun était la poétesse de guerre officielle des Mondes centraux. Les Systèmes périphériques avaient interdit ses œuvres, considérées comme de la propagande. Ma mère, qui possédait plusieurs de ses recueils acquis avant le conflit, n’avait pu se résoudre à profiter d’une des amnisties accordées par les autorités pour leur remettre ces livres. L’un d’eux, offert par Vavarel, contenait une dédicace de sa belle écriture si fluide.

Ma sœur avait toujours eu une bien meilleure écriture que la mienne.

Fleurs du matin avait pour thème la mort et le souvenir. L’acceptation de la perte d’un être cher, tout en se raccrochant au fil lumineux de son existence.

Giresun me fut d’un grand réconfort pendant cette période. Mais je ne pouvais pas parler de son œuvre en dehors de notre maison. Après mon enrôlement, je partis au combat en laissant son poème derrière moi. J’eus beau tenter de les graver dans ma mémoire, même les quelques vers brefs de Fleurs du matin résistèrent à mes efforts. »

Extrait de : A. Reynolds. « Mémoire de métal. »

Dans le sillage de Poséidon par A. Reynolds

Fiche de Dans le sillage de Poséidon

Titre : Dans le sillage de Poséidon (Tome 3 sur 3 – Les enfants de Poséidon)
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2015
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Bragelonne

Première page de Dans le sillage de Poséidon

« Tôt un matin, Mposi Akinya rendit visite à sa sœur. Il prit une voiture devant l’immeuble du Parlement en plein centre de Guochang, traversa le quartier du gouvernement puis des secteurs résidentiels, et arriva enfin face à l’enceinte surveillée autour de la maison. Il marcha jusqu’au portail et présenta son identification, alors même que les gardes étaient disposés à le laisser passer sans y jeter un coup d’œil.

Il s’approcha de l’entrée, frappa à la porte et attendit que Ndege lui ouvre. Pendant un moment, elle l’empêcha de franchir le seuil, les bras croisés sur la poitrine, la tête penchée, le visage dénué de la moindre chaleur et lui indiquant qu’il n’était pas le bienvenu. Même à cet âge avancé, elle restait plus grande que lui. Toute sa vie, elle l’avait regardé de haut.

— J’ai apporté du pain vert, dit-il en tendant la miche enveloppée dans du papier. Encore frais.

Elle prit le paquet, l’ouvrit et renifla son contenu, sceptique. »

Extrait de : A. Reynolds. « Les enfants de Poséidon – Dans le sillage de Poséidon. »

Sous le vent d’acier par A. Reynolds

Fiche de Sous le vent d’acier

Titre : Sous le vent d’acier (Tome 2 sur 3 – Les enfants de Poséidon)
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2013
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Bragelonne

Première page de Sous le vent d’acier

« Au début, nous n’étions qu’une et désormais – s’il faut croire les informations en provenance de Creuset – il en sera bientôt de même.

Dernièrement, j’ai passé du temps sur le rivage, à regarder le ballet des voiliers qui arrivent et qui partent. J’aime le bruit de leurs gréements agités par le vent, le travail vif et agile des marins, glèbeux et aquatiques, rassemblés par un étrange dialecte et un même courage. Je regarde les mouettes se disputer des miettes et j’écoute leurs cris querelleurs. Je me plais parfois à croire que je suis sur le point de les comprendre. De temps à autre, un dirigeable ou un autre type d’engin volant traversent le ciel.

J’ai longtemps eu du mal à revenir ici. Je ne me suis pourtant jamais sentie mal à l’aise à Lisbonne, même après les transformations. Certes, tout n’a pas été facile. Mais la ville a connu pire et subira, sans nul doute, d’autres épreuves à l’avenir. J’ai beaucoup d’amis ici, et grâce aux cours que j’ai montés, grâce aux enfants et aux adultes que j’ai aidés à apprendre le portugais, tout un tas de gens comptent désormais sur moi. »

Extrait de : A. Reynolds. « Les enfants de Poséidon – Sous le vent d’acier. »

La terre bleue de nos souvenirs par A. Reynolds

Fiche de La terre bleue de nos souvenirs

Titre : La terre bleue de nos souvenirs (Tome 1 sur 3 – Les enfants de Poséidon)
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2012
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Bragelonne

Première page de La terre bleue de nos souvenirs

« Fin mai, après la saison des pluies abondantes. Le sol avait emprunté de l’humidité aux nuages ; et le ciel se remboursait désormais avec d’interminables journées chaudes et sèches. Pour les enfants, c’était un soulagement. Après des semaines passées renfermés à l’intérieur, ils avaient enfin le droit de sortir de la maison et de s’aventurer au-delà des jardins et des murs extérieurs, dans la nature.

C’est là qu’ils tombèrent sur la machine de mort.

— Je n’entends toujours personne, dit Geoffrey.

Sunday poussa un soupir et posa une main sur l’épaule de son frère. De deux ans son aînée, elle était grande pour son âge. Ils étaient postés sur un rocher rectangulaire, à quelques pas de la rivière encore forte et boueuse.

— Là, dit-elle. Tu l’entends, là, non ?

Geoffrey tenait fermement l’avion en bois qu’il avait emporté.

— Non. »

Extrait de : A. Reynolds. « Les enfants de Poséidon – La terre bleue de nos souvenirs. »

L’univers de la Roue du temps par R. Jordan

Fiche de L’univers de la Roue du temps

Titre : L’univers de la Roue du temps
Auteur : R. Jordan
Date de parution : 2012
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Un souvenir de lumière par Robert Jordan et Brandon Sanderson

Fiche de Un souvenir de lumière

Titre : Un souvenir de lumière (Tome 14 à 14 – La roue du temps)
Auteur : Robert Jordan et Brandon Sanderson
Date de parution : 2013
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Première page de Un souvenir de lumière

« PAR LA GRÂCE ET LES ÉTENDARDS VAINCUS

Bayrd serra la pièce de monnaie entre son pouce et son index et fut très perturbé de sentir le métal s’écraser.

Retirant son doigt, il constata que l’empreinte était gravée dans le cuivre où se reflétait la lumière vacillante des torches. Comme s’il avait passé la nuit dans une cave, il se sentait gelé jusqu’aux os.

Une nouvelle fois, son estomac grommela.

Le vent du nord, soudain plus vigoureux, faisait crépiter les flammes des torches. Assis au cœur du camp de guerre, le dos bien calé contre un rocher, Bayrd taillait un fragment d’ardoise. En se réchauffant les mains au-dessus des feux de camp, les hommes marmonnaient dans leur barbe. Il y avait de quoi, puisque les rations étaient pourries depuis longtemps. »

Extrait de : R. Jordan et B. Sanderson. « La Roue du Temps – Un souvenir de lumière. »

Les tours de minuit par Robert Jordan et Brandon Sanderson

Fiche de Les tours de minuit

Titre : Les tours de minuit (Tome 13 à 14 – La roue du temps)
Auteur : Robert Jordan et Brandon Sanderson
Date de parution : 2010
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Première page de Les tours de minuit

« DES NUANCES…

Au son des sabots de Mandarb, qui martelaient le sol inégal à un rythme familier, Lan Mandragoran chevauchait vers sa mort. L’air sec lui irritant la gorge, il balayait du regard la terre constellée des cristaux de sel qui remontaient de ses entrailles. Dans le lointain, au nord, des rochers rouges tutoyaient le ciel. Mais ils étaient grêlés de stigmates de la maladie. La signature de la Flétrissure – une mousse noire qui envahissait tout.

Longeant la Flétrissure, Lan continua à chevaucher vers l’est. Il était encore au Saldaea, où sa femme l’avait « déposé », tenant partiellement sa promesse de le conduire dans les Terres Frontalières. Cette route, ça faisait un sacré moment qu’elle s’étendait devant lui. Vingt ans plus tôt, il s’en était détourné, d’accord pour suivre Moiraine, mais il savait depuis toujours qu’il y reviendrait. »

Extrait de : R. Jordan et B. Sanderson. « La Roue du Temps – Les Tours de minuit. »

La tempête imminente par Robert Jordan et Brandon Sanderson

Fiche de La tempête imminente

Titre : La tempête imminente (Tome 12 à 14 – La roue du temps)
Auteur : Robert Jordan et Brandon Sanderson
Date de parution : 2009
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Première page de La tempête imminente

« CE QU’ANNONCE LA TEMPÊTE

Assis sous son porche, Renald Fanwar se prélassait dans le fauteuil à bascule en chêne noir que lui avait fabriqué son petit-fils, deux ans plus tôt.

Renald regardait vers le nord, où s’accumulaient des nuages noirs et argentés.

Il n’en avait jamais vu de pareils. Très haut dans le ciel, ils pesaient sur l’horizon septentrional. Et ils n’étaient pas gris. Non, noirs ou argentés, définitivement. Des nuages aussi sombres qu’une remise à légumes à minuit. Avec des éclairs muets déchirant leurs entrailles.

Chargé de senteurs de feuilles sèches et d’averse qui s’entêtait à ne pas tomber, l’air épais était saturé par l’odeur de la terre et de la poussière… Le printemps venu, rien ne consentait »

Extrait de : R. Jordan et B. Sanderson. « La Roue du Temps – La Tempête imminente. »

Le poignard des rêves par R. Jordan

Fiche de Le poignard des rêves

Titre : Le poignard des rêves (Tome 11 à 14 – La roue du temps)
Auteur : R. Jordan
Date de parution : 2005
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Première page de Le poignard des rêves

« DES BRAISES QUI TOMBENT SUR DE L’HERBE SÈCHE

Presque à mi-chemin de son zénith, le soleil projetait devant eux les ombres de Galad et de ses trois compagnons en armure. Au trot, les quatre hommes descendaient la route qui traversait en droite ligne une forêt de chênes, de lauréoles, de pins et de tupélos noirs, la plupart de ces végétaux arborant le rouge typique des pousses printanières.

Galad s’efforçait de ne penser à rien – le calme plat –, mais de petits événements le dérangeaient sans cesse. Pourtant, à part le martèlement des sabots, un lourd silence régnait alentour. Pas de trille d’oiseau dans les branches, aucun pépiement d’écureuil… Pour cette période de l’année, une atmosphère trop paisible, comme si la forêt retenait son souffle. Longtemps avant la naissance du Tarabon et de l’Amadicia, cette route était une voie commerciale majeure. De-ci de-là, les pavés émergeant de la terre dure et jaunâtre témoignaient de cette splendeur passée.

Loin devant, la charrette solitaire d’un paysan, tirée par un bœuf, était le seul signe de vie humaine, si on exceptait les cavaliers. Les activités commerciales ayant migré au nord, les »

Extrait de : R. Jordan. « La Roue du temps – Le Poignard des rêves. »

Le carrefour du crépuscule par R. Jordan

Fiche de Le carrefour du crépuscule

Titre : Le carrefour du crépuscule (Tome 10 à 14 – La roue du temps)
Auteur : R. Jordan
Date de parution : 2003
Traduction : J.-C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Première page de Le carrefour du crépuscule

« L’HEURE DE PARTIR

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes. Puis les légendes se métamorphosent en mythes qui sombrent eux-mêmes dans l’oubli longtemps avant la renaissance de l’Âge qui leur donna le jour.

Au cœur d’un Âge nommé le Troisième par certains – une ère encore à venir et depuis longtemps révolue – un vent se mit à souffler au-dessus des collines de Rhannon. Sans être le Début, car il n’y a ni commencement ni fin à la rotation de la Roue du Temps, ce vent était un début.

Né au cœur des oliveraies et des vignobles qui couvraient ces collines rocheuses – des rangées d’oliviers toujours verts et des ceps de vigne dénudés jusqu’au printemps –, ce vent froid soufflait vers l’ouest et le nord à travers les fermes prospères qui constellaient le terrain jusqu’au grand port d’Ebou Dar. »

Extrait de : R. Jordan. « La Roue du temps – Le carrefour du crépuscule. »