Étiquette : Clarke
L’oeil du temps par A. C. Clarke et S. Baxter
Fiche de L’oeil du temps
Titre : L’oeil du temps (Tome 1 sur 3 – L’odyssée du temps)
Auteur : A. C. Clarke et S. Baxter
Date de parution : 2003
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Bragelonne
Première page de L’oeil du temps
« FURETEUSE
Pendant trente millions d’années, la planète s’était asséchée et refroidie au point que, dans le nord, ses continents se retrouvaient pris dans une gangue de glace. La ceinture de forêts presque ininterrompue qui recouvrait jadis l’Afrique et l’Eurasie de la côte atlantique à l’Extrême-Orient s’était émiettée en poches de plus en plus réduites. Les créatures qui habitaient autrefois cet océan de verdure avaient été contraintes de s’adapter ou de partir.
L’espèce à laquelle appartenait Fureteuse avait fait les deux.
Son enfant accroché à sa poitrine, Fureteuse était tapie dans l’ombre à l’orée d’un lambeau de forêt. Ses yeux profondément enfoncés sous ses arcades sourcilières scrutaient, par-delà les bois, la plaine baignée de lumière et de chaleur. C’était un lieu d’une terrible simplicité où la mort frappait sans »
Extrait de : A. C. Clarke et S. Baxter. « L’odyssée du temps – L’Oeil du temps. »
3001 l’odyssée finale par A. C. Clarke
Fiche de 3001 l’odyssée finale
Titre : 3001 l’odyssée finale (Tome 4 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1997
Traduction : B. Ferry
Editeur : J’ai lu
Première page de 3001 l’odyssée finale
« Les Premiers-nés
Appelons-les les Premiers-nés. Ils n’étaient en rien humains, mais faits pourtant de chair et de sang, et lorsqu’ils contemplaient les immensités de l’espace, ils éprouvaient émerveillement, crainte, et… solitude. Dès qu’ils en eurent le pouvoir, ils s’élancèrent vers les étoiles.
Dans leur quête, ils rencontrèrent la vie sous bien des formes, et ils observèrent son évolution sur un millier de mondes. Ils constatèrent que, souvent, les premières lueurs de l’intelligence jetaient de brefs éclats avant de mourir et de retourner à la nuit du cosmos.
Et comme dans toute la Galaxie ils n’avaient rien découvert de plus précieux que l’esprit, ils favorisèrent en tous lieux son apparition. Ils devinrent les fermiers des prairies étoilées. Ils semèrent, et parfois ils récoltèrent. »
Extrait de : A. C. Clarke. « L’odyssée de l’espace – 3001 : l’odyssée finale. »
2061 odyssée trois par A. C. Clarke
Fiche de 2061 odyssée trois
Titre : 2061 odyssée trois (Tome 3 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1988
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Première page de 2061 odyssée trois
« Les années gelées
— Pour un homme de soixante-dix ans, vous êtes en pleine forme, observa le Dr Glazounov en levant les yeux de l’imprimante du Medcom. Je ne vous aurais pas donné plus de soixante-cinq ans.
— Ravi de l’entendre, Oleg. D’autant plus que j’en ai cent trois…, comme vous le savez parfaitement.
— Vous voilà repartit ! On croirait que vous n’avez jamais lu le livre du Pr Roudenko.
— Cette chère vieille Katerina ! Nous avions l’intention de faire une petite fête pour ses cent ans. J’ai été navré qu’elle n’arrive pas jusque-là. Voilà ce que c’est que de passer trop de temps sur Terre.
— Une ironie du sort, puisque c’est elle qui a imaginé ce fameux slogan : « La gravité est la cause de la vieillesse. »
Le Pr Heywood Floyd contempla d’un air pensif le panorama éternellement changeant de la belle planète, à six mille kilomètres seulement, sur laquelle il ne pourrait plus jamais marcher. L’ironie était d’autant plus grande que du fait de l’accident le plus stupide de sa vie, il était encore en excellente »
Extrait de : A. C. Clarke. « L’odyssée de l’espace – 2061 : odyssée trois. »
2010 odyssée deux par A. C. Clarke
Fiche de 2010 odyssée deux
Titre : 2010 odyssée deux (Tome 2 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : J’ai lu
Première page de 2010 odyssée deux
« Rencontre au point focal
Même à l’ère du système métrique, c’était toujours le télescope de mille pieds, et non de trois cents mètres. La gigantesque soucoupe posée au milieu des montagnes était déjà à demi noyée d’ombre et le soleil des tropiques plongeait vers l’horizon, mais le foyer triangulaire du système parabolique, suspendu très haut au-dessus de son centre, resplendissait encore de lumière. Depuis le niveau du sol, tout en bas, il aurait fallu des yeux d’aigle pour distinguer les silhouettes des deux hommes dans l’enchevêtrement de poutrelles, de câbles et de guide-ondes.
— Le moment est venu, dit le Dr Dimitri Moïsevitch à son vieil ami Heywood Floyd, de parler d’un certain nombre de choses. De chaussures et de vaisseaux spatiaux, et de cire à cacheter, mais surtout de monolithes et d’ordinateurs aberrants.
— Ainsi voilà pourquoi tu m’as fait quitter la conférence. Ce n’est pas que cela m’ennuie réellement — j’ai entendu Carl faire ce discours SETI tant de fois que je pourrais le réciter par cœur. Et il y a vraiment ici une vue fantastique — tu sais, je suis »
Extrait de : A. C.Clarke. « L’odyssée de l’espace – 2010 : odyssée deux. »
2001 l’odyssée de l’espace par A. C. Clarke
Fiche de 2001 l’odyssée de l’espace
Titre : 2001 l’odyssée de l’espace (Tome 1 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1968
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu
Première page de 2001 l’odyssée de l’espace
« Le chemin de l’extinction
La sécheresse durait maintenant depuis dix millions d’années et le règne des terribles lézards avait depuis longtemps pris fin. Ici, à l’Équateur, sur le continent que l’on appellerait un jour l’Afrique, la lutte pour l’existence avait atteint un nouveau sommet dans la férocité, et le vainqueur n’était pas encore connu. Dans ce territoire aride et désolé, seul le plus petit, le plus rapide ou le plus puissant pouvait croître et espérer survivre.
Les hommes-singes du désert n’étaient rien de tout cela. Ils ne croissaient pas. En fait, ils étaient bien près de s’éteindre.
Une cinquantaine d’entre eux occupaient une série de cavernes au-dessus d’une petite vallée calcinée où courait un ruisseau alimenté par la fonte des neiges des montagnes, à deux cents milles au nord. Durant la mauvaise saison, le ruisseau était complètement asséché et la tribu vivait avec la soif.
La tribu avait toujours faim et, maintenant, c’était la famine.
Lorsque la première lueur de l’aube filtra dans la caverne, Guetteur de Lune vit que son père était »
Extrait de : A. C. Clarke. « L’odyssée de l’espace – 2001 : l’odyssée de l’espace. »
Les lumineux par A. C. Clarke et P. Preuss
Fiche de Les lumineux
Titre : Les lumineux (Tome 6 sur 6 – Base Vénus)
Auteur : A. C. Clarke et P. Preuss
Date de parution : 1991
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Les lumineux
« Klaus Muller battait la semelle sur la terrasse du chalet de location dans l’espoir de réchauffer ses orteils engourdis. Les neiges de la Jungfrau ne fondaient jamais et, bien que ce fût le début de l’été, une cascade d’air froid s’était déversée dans le col au coucher du soleil. Klaus n’en avait cure, il lui semblait avoir remonté le temps d’un siècle et demi, ou plus, jusqu’à une époque où de telles nuits étaient banales… aussi belles mais bien moins rares.
Dans la vallée visible en contrebas les lumières du village scindé par la bande noire d’un torrent communiquaient un peu de leur chaleur aux alpages perdus dans l’obscurité. La fragrance estivale de l’herbe se mêlait aux senteurs balsamiques des pins et à celle minérale et subtile de l’eau glacée qui coulait sur le granite. Le ciel nocturne était aussi limpide que du cristal, un dôme bleu foncé scintillant d’étoiles argentées semblable à une boule de sapin de Noël observée de très près.
La voix d’un petit garçon interrompit ses rêveries, lourde de mépris :
— Tu n’y arriveras jamais. Laisse-moi faire.
— Non ! Je viens de le rater par ta faute ! »
Extrait de: A. C. Clarke et P. Preuss. « Base Vénus – Les Lumineux. »
La lune de diamant par A. C. Clarke et P. Preuss
Fiche de La lune de diamant
Titre : La lune de diamant (Tome 5 sur 6 – Base Vénus)
Auteur : A. C. Clarke et P. Preuss
Date de parution : 1990
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de La lune de diamant
« Il pleuvait sur l’hémisphère Nord de la Terre.
Quarante minutes avant la diffusion du dernier volet de la série Overmind sur toutes les chaînes non codées du système solaire, sir Randolph Mays surgit de la nuit et se présenta à la maison de la Télédiffusion de Londres, l’imperméable ruisselant, pour exiger que le prégénérique de cette émission fût réenregistré.
Le responsable des programmes, un type dépenaillé et agité qui avait dû interrompre son dîner au club, deux rues plus loin, se porta à la rencontre de la célébrité interplanétaire.
— Vous ne parlez pas sérieusement, sir Randolph. Nous avons déjà chargé la puce pour une transmission automatique.
Mays sortit une chemise en carton bleu de sa grande sacoche en cuir et la brandit sous le nez de son interlocuteur.
— Dois-je vous rappeler ce que stipule le deuxième alinéa du paragraphe trente-trois de notre contrat ? demanda-t-il en scandant les mots importants, comme à son habitude. Y sont précisées les pénalités qui devront m’être versées par la British »
Extrait de : A. C. Clarke et P. Preuss. « Base Vénus – La Lune de Diamant. »
Méduse par A. C. Clarke et P. Preuss
Fiche de Méduse
Titre : Méduse (Tome 4 sur 6 – Base Vénus)
Auteur : A. C. Clarke et P. Preuss
Date de parution : 1990
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Méduse
« Elle était allongée sur la table du bloc opératoire, offerte aux hommes et aux femmes ensachés dans des combinaisons de plastique stérile qui se penchaient vers elle avec des instruments chirurgicaux. Une odeur âcre proche de celle des oignons menaçait de la suffoquer. Dans son esprit défilait la formule complexe du soufre et à l’aplomb de son corps le cercle des projecteurs dorés entamait une ronde.
Ce n’est qu’une enfant, William.
Les ténèbres envahissaient son champ de vision et elle serra avec plus de force la main qu’elle agrippait pour se raccrocher à la vie.
S’opposer à nous, c’est s’opposer à la Connaissance.
La spirale lumineuse l’aspirait, et elle se sentit partir à la dérive. Ses doigts lâchèrent prise. Autour d’elle, les silhouettes essaimèrent dans le tourbillon. Les formes jusqu’alors indistinctes devinrent des signes, des symboles…
Leur signification la terrassa. Elle voulut crier, lancer un avertissement. Mais elle se retrouvait enchâssée dans une gangue d’obscurité où ne subsistait qu’une seule image : celle de nuages rouges, »
Extrait de : A. C. Clarke et P. Preuss. « Base Vénus – Méduse. »
Cache-cache par A. C. Clarke et P. Preuss
Fiche de Cache-cache
Titre : Cache-cache (Tome 3 sur 6 – Base Vénus)
Auteur : A. C. Clarke et P. Preuss
Date de parution : 1989
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Cache-cache
« Dare Chin n’avait pas un tempérament inquiet, mais ce soir-là il était nerveux. À cause de la plaque, cette maudite plaque martienne découverte une décennie plus tôt quelque part dans le Nord, à proximité de la calotte glacière. Nul ne savait où, car l’auteur de cette découverte s’était refusé à en parler et un accident de forage lui avait coûté la vie avant qu’il n’ait pu revenir sur sa décision.
La plaque en question n’était en fait qu’un morceau de métal poli tel un miroir et gros comme une assiette, sur lequel avaient été gravées de nombreuses lignes de symboles indéchiffrables. La mise au jour et l’authentification de cet objet apportaient la preuve que des êtres sachant écrire – car tous les experts s’accordaient à dire que ces inscriptions devaient avoir un sens, même s’ils ne pouvaient le trouver – avaient vécu sur Mars un milliard d’années avant que le processus d’évolution de l’espèce humaine n’eût débuté sur Terre.
La précieuse relique était exposée au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville depuis une dizaine d’années ; pas une copie comme l’eût voulu le bon sens, mais l’original. Ce vestige d’un lointain passé était pour l’instant unique dans tout l’univers et cela lui »
Extrait de : A. C. Clarke et P. Preuss. « Base Vénus – Cache-cache. »
Maelström par A. C. Clarke et P. Preuss
Fiche de Maelström
Titre : Maelström (Tome 2 sur 6 – Base Vénus)
Auteur : A. C. Clarke et P. Preuss
Date de parution : 1988
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Maelström
« Le vent balayait l’immense étendue désertique en sifflant et arrachait au sable des aiguilles de glace que des tourbillons de poussière se chargeaient d’emporter au loin. Perchées au sommet de hautes falaises, des gargouilles d’eau gelée semblaient contempler tristement cette morne plaine polaire.
Si l’air était trop ténu pour assurer la sustentation d’une créature vivante, la violence de ses déplacements lui permettait de charrier les petites particules abrasives qui érodaient la roche, de déplacer le sable et de l’entasser en petites dunes, de façonner la glace et la pierre en arches, en contreforts et en buttes. Ce vent avait une vocation de sculpteur.
La cavité qu’il était occupé à creuser dans le sol contenait un objet de métal brillant. Si ce dernier avait été brisé – nul n’aurait pu dire à quelle époque ou en quelles circonstances – rien n’était parvenu à ternir sa surface, lisse comme celle d’un miroir.
Et si des sillons y apparaissaient, ils n’étaient pas attribuables à des causes naturelles. Aucune de ces entailles ne ressemblait à une autre, même si toutes avaient une largeur et une profondeur identiques. Leur tracé était en outre parfaitement recti- »
Extrait de : A. C. Clarke et P. Preuss. « Base Vénus – Maelstrom. »