Étiquette : Conurb

 

Mona Lisa disjoncte (nouvelle traduction) par W. Gibson

Fiche de Mona Lisa disjoncte

Titre : Mona Lisa disjoncte (Tome 3 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1988
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Au diable vauvert

Première page de Mona Lisa disjoncte

« Un secrétaire vêtu de noir était venu lui apporter le fantôme, cadeau d’adieu de son père, dans une salle d’embarquement de Narita.

Pendant les deux premières heures de vol vers Londres, il resta dans son sac à main, oublié, rectangle lisse et sombre avec l’omniprésent logo Maas-Neotek gravé sur un côté et l’autre face joliment incurvée pour correspondre à la paume de l’utilisateur.

Elle se redressa, bien droite dans son siège en première classe, le visage composé en un petit masque de froideur imitant l’expression la plus caractéristique de sa défunte mère. Les fauteuils alentour étaient vides ; son père avait acheté l’espace. Elle refusa le repas que le steward anxieux lui proposa. Les places libres lui faisaient peur, preuves de la fortune et du pouvoir de son père. »

Extrait de : W. Gibson. « Mona Lisa disjoncte – Conurb. »

Comte Zéro (nouvelle traduction) par W. Gibson

Fiche de Comte Zéro

Titre : Comte Zéro (Tome 2 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1986
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Au diable vauvert

Première page de Comte Zéro

« À New Delhi, Turner se retrouva poursuivi par un limier-explosif réglé sur ses phéromones et sa couleur
de cheveux. L’engin le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chowk et se rua sur sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues brunes et de pneus de cyclo-pousse. Il embarquait un kilogramme
d’hexogène recristallisé et de paillettes de TNT.

Turner ne vit rien venir. Sa dernière image de l’Inde fut la façade en stuc rose d’un établissement nommé Khush-Oil Hotel.

Comme il avait un bon agent, il avait un bon contrat. Comme il avait un bon contrat, il fut évacué vers Singapour une heure après l’explosion. Dans sa presque totalité, en tout cas. Le chirurgien hollandais plaisanta d’ailleurs sur le fait qu’un pourcentage indéterminé de Turner n’avait pas quitté Palam International lors de ce premier vol et avait dû passer la nuit là-bas dans une cuve de survie au milieu d’un hangar. »

Extrait de : W. Gibson. « Comte Zéro – Conurb. »

Neuromancien (nouvelle traduction) par W. Gibson

Fiche de Neuromancien

Titre : Neuromancien (Tome 1 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1984
Traduction : L. Queyssi
Editeur : Au diable vauvert

Première page de Neuromancien

« Le ciel au-dessus du port avait la couleur d’une télévision allumée sur une chaîne défunte.

Case se frayait un chemin à travers la foule devant l’entrée du Chat lorsqu’il entendit quelqu’un expliquer : « Je suis pas accro. C’est juste mon corps qui souffre d’une grosse carence en drogue. »

Une voix et une blague typiques de l’Étendue. Au Chatsubo, un bar pour expatriés, on pouvait boire pendant une semaine sans jamais entendre deux mots de japonais.

Ratz bossait derrière le comptoir et sa prothèse de bras se contractait avec monotonie pour remplir des verres de Kirin à la pression. En voyant Case, il sourit et dévoila une dentition mêlant acier d’Europe de l’Est et caries marron. Case trouva une place au bar, entre le bronzage improbable d’une des putes de Lonny Zone et l’uniforme de marin immaculé d’un grand Africain aux pommettes striées de cicatrices tribales bien alignées. »

Extrait de : W. Gibson. « Neuromancien – Conurb. »

Gravé sur chrome par W. Gibson

Fiche de Gravé sur chrome

Titre : Gravé sur chrome (Tome 4 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1986
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Gravé sur chrome

  • Johnny Mnemonic
  • Fragments de rose en hologramme
  • Le genre intégré
  • Hinterland
  • Etoile rouge, blanche orbite
  • Hôtel new rose
  • Le marché d’hiver
  • Duel aérien
  • Gravé sur chrome

Première page de Johnny Mnemonic

« Je glissai le fusil dans le sac Adidas, planqué sous quatre paires de chaussettes de tennis pour caler, pas du tout mon style, mais c’était le but visé : si on vous croit primaire, faites dans le technique ; si on vous croit technique, donnez dans le primaire. Moi, je suis du genre hypertechnique. Alors j’avais décidé d’être le plus primaire possible. Quoique, de nos jours, il faille être sacrément technicien, ne fût-ce que pour aspirer simplement à jouer les primaires. J’avais dû tourner moi-même dans un jet de laiton les douilles de 12 et les charger moi-même ; et pour ce faire, aller dénicher une vieille microfiche sur la manière de remplir à la main les cartouches ; j’avais dû me bricoler une presse à balancier pour emboutir
les amorces – délicat, tout ça. Mais j’étais sûr que ça marcherait.

Le rendez-vous était fixé à 23 : 00 au Drome, mais je descendis trois arrêts après la station la plus proche pour revenir sur mes pas à pied. Impeccable, la méthode.

Je me mirai dans la paroi latérale d’une machine à café : visage classique de Blanc, taillé à la serpe, avec une touffe de cheveux raides et noirs. »

Extrait de : W. Gibson. « Gravé sur Chrome – Conurb. »

Mona Lisa s’éclate par W. Gibson

Fiche de Mona Lisa s’éclate

Titre : Mona Lisa s’éclate (Tome 3 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1988
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : J’ai lu

Première page de Mona Lisa s’éclate

« Le fantôme était le cadeau d’adieu de son père. Un secrétaire vêtu de noir le lui avait apporté dans un salon d’attente de l’aéroport de Narita.

Les deux premières heures du vol vers Londres, elle l’avait oublié au fond de son sac, forme oblongue, lisse et noire ; sur une des faces, plate, on avait gravé le sigle de la Maas-Neotek ; l’autre était légèrement incurvée pour mieux s’insérer au creux de la paume de son utilisateur.

Elle se tenait assise très raide dans son fauteuil de première classe, les traits figés en un masque froid qui reproduisait l’expression la plus caractéristique de sa défunte mère. Les places avoisinantes étaient toutes vides ; son père les avait louées. Elle refusa le repas présenté par un steward nerveux que ces sièges vacants effrayaient, témoignage de la fortune et du pouvoir du père. L’homme hésita puis s’inclina et se retira. Très brièvement, elle laissa le sourire de sa mère se peindre sur son masque. »

Extrait de : W. Gibson. « Mona Lisa s’éclate – Conurb. »

Comte Zéro par W. Gibson

Fiche de Comte Zéro

Titre : Comte Zéro (Tome 2 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1985
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : J’ai lu

Première page de Comte Zéro

« Ils flanquèrent un pistard aux trousses de Turner, dans les vieilles rues de Delhi, calé sur ses phéromones et sa couleur de cheveux. Il le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chauk et se précipita vers sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues et brunes et de pneus de vélos-pousse. En son cœur : un kilo d’hexogène recristallisé et de TNT en paillettes.

Il ne le vit pas venir. Sa dernière image de l’Inde devait être la façade en stuc d’un bâtiment nommé l’hôtel Khush-Oil.

Parce qu’il avait un bon agent, il avait un bon contrat. Parce qu’il avait un bon contrat, il était à Singapour une heure après l’explosion. Pour sa plus grande part, du moins. Le chirurgien hollandais ne se priva pas d’en plaisanter – comment un pourcentage non spécifié de Turner n’était pas sorti de Palam International sur ce premier vol, l’obligeant à passer la nuit dans un hangar, en bac de survie. »

Extrait de : W. Gibson. « Comte Zéro – Conurb. »

Neuromancien par W. Gibson

Fiche de Neuromancien

Titre : Neuromancien (Tome 1 sur 4 – Conurb)
Auteur : William Gibson
Date de parution : 1984
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : J’ai lu

Première page de Neuromancien

« Le ciel au-dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors service.

« Faudrait pas m’prendre pour un camé, entendit dire Case tandis qu’il se frayait un passage dans la foule pour gagner la porte du Tchat. C’est juste que mon organisme souffre d’une énorme carence en drogue. » C’était un accent de la Conurb et une vanne de la Conurb. Le Tchatsubo était un bar pour expatriés de profession ; vous pouviez y zoner une semaine sans jamais entendre deux mots de japonais.

Ratz officiait au comptoir, avec son bras artificiel qui tressautait sur un rythme monotone pour remplir les chopes de Kirin-pression. Il vit Case et lui sourit de toutes ses dents, treillis d’acier est-européen et de caries brunâtres. Case se trouva une place près du bar, entre le bronzage improbable d’une pute à Lonny Zone et l’uniforme impeccable d’un grand marin africain dont les pommettes s’ornaient des balafres régulières de marques tribales. »

Extrait de : W. Gibson. « Neuromancien – Conurb. »