Étiquette : Farmer
L’odyssée verth par P. J. Farmer
Fiche de L’odyssée verth
Titre : L’odyssée verth
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1957
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Presses Pocket
Première page de L’odyssée verth
« Depuis deux ans, Alan Green vivait sans connaître l’espoir. Du jour où sa capsule de sauvetage s’était échouée sur ce monde inconnu, il s’était résigné et avait accepté le destin que lui imposaient cet accident et les probabilités. Les chances pour qu’un autre appareil vînt se poser sur cette planète au cours des cent prochaines années étaient de une contre un million. En conséquence, il eût été inutile de rester assis à attendre des secours. Il haïssait cette idée, mais il savait qu’il devrait passer le reste de sa vie en ce lieu et tenter de tirer tout le sang de ce navet de la taille d’une planète. Cependant, ce monde était exsangue et il lui semblait que c’était lui qui se vidait de son sang. En fait, peu après son naufrage, Green avait été réduit en esclavage.
Cependant, le Terrien venait brusquement de retrouver des raisons d’espérer. »
Extrait de : P. J. Farmer. « L’Odyssée Verth. »
Des rapports étranges par P. J. Farmer
Fiche de Des rapports étranges
Titre : Des rapports étranges
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1960
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Des rapports étranges
« — Regarde, mère ! La pendule tourne à l’envers.
Eddie Fetts désignait du doigt les aiguilles de l’horloge du tableau de commande.
— Le choc de l’accident a dû inverser le mouvement, répondit le Dr Paula Fetts.
— Comment est-ce possible ?
— Je suis incapable de te le dire. Je ne sais pas tout, mon fils.
— Oh !
— Allons ! Ne prends pas cet air déçu ! Ma spécialité, c’est la pathologie, pas l’électronique.
— Ne te mets pas en colère, mère. Je ne pourrais pas le supporter. Pas maintenant. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Des rapports étranges. »
Chacun son tour par P. J. Farmer
Fiche de Chacun son tour
Titre : Chacun son tour
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1973
Traduction : J. Lacor
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Chacun son tour
« Verne a décrit Phileas Fogg comme un Byron barbu, un Byron si serein, qu’il aurait pu vivre mille ans sans vieillir. Cette remarque à propos de son éventuelle longévité fut-elle une simple coïncidence ou une idée en l’air que le hasard aurait revêtue des ailes de la vérité ?
Une vie longue d’un millénaire, voilà exactement ce qui avait été promis à Fogg. On pensait, en 1872, qu’il avait environ quarante ans, et c’était effectivement son âge. Car l’élixir d’Éridan ne produit pas d’effet avant la quarantaine ; c’est à ce moment-là seulement qu’il se met (rapidement) à agir. S’il est toujours de ce monde, Fogg doit sembler aujourd’hui à peine plus vieux d’un an ou deux. Or il y a de grandes chances qu’il soit encore vivant, et fort bien portant au demeurant, quelque part en Angleterre. Qui pourrait montrer une pierre tombale où soient gravés son nom et sa date de naissance, 1832, suivie de celle de sa mort ? Personne. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Chacun son tour. »
L’homme qui trahit la vie par P. J. Farmer
Fiche de L’homme qui trahit la vie
Titre : L’homme qui trahit la vie (Tome 3 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1973
Traduction : A. Garsault
Editeur : Presses Pocket
Première page de L’homme qui trahit la vie
« GORDON Carfax gémit. Il s’assit dans son lit et, de la main, chercha Frances. L’aube teintait déjà les persiennes de gris. Frances était partie avec la nuit. Un coq avait chanté, il en aurait juré. Pourtant, on n’entendait que l’aboiement des chiens du voisinage. Il tenta de trouver une explication : la veille au soir, il avait lu trop longtemps et, comme pour Hamlet, un fantôme… Sa raison eut tôt fait de balayer cette hypothèse ridicule.
Brassé par un tourbillon mystérieux, les ténèbres s’étaient agglutinées en une forme humaine. Un ectoplasme s’était matérialisé devant ses yeux hagards. Frances ! Les bras tendus dans sa direction, elle avait glissé vers lui à pas lents et silencieux. Belle, telle qu’elle était restée dans son souvenir. Et elle avait souri. Un sourire qui trahissait la colère mêlée à une souffrance indéfinissable. »
Extrait de : P. J. Farmer. « L’homme qui trahit la vie – Un exorcisme. »
Gare à la bête par P. J. Farmer
Fiche de Gare à la bête
Titre : Gare à la bête (Tome 2 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : M. Pétris
Editeur : Presses Pocket
Première page de Gare à la bête
« La pluie semblait ne jamais devoir cesser.
Ce six au soir, dans une ville évoquant la planète Vénus vue par un auteur de science-fiction des années trente, Harald Childe suivait Vivienne Mabcrough.
Quelques instants plus tôt, il s’était arrêté à un feu rouge derrière une grosse Rolls-Royce noire, à l’intersection de Santa Monica Boulevard et de Canon Drive, à Beverly Hills.
Grâce à l’essuie-glace qui balayait la lunette arrière du véhicule, il avait pu apercevoir Vivienne Mabcrough. Assis à l’arrière avec un homme, elle avait tourné la tête au moment où le feu passait au vert, révélant un profil à jamais gravé dans la mémoire de Childe. Certes c’était le plus parfait qu’il lui ait été donné de voir. Et vu, pour la dernière fois, dans de telles circonstances que, malgré tous ses efforts, il lui était bien impossible de l’oublier. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Gare à la bête – Un exorcisme. »
Comme une bête par P. J. Farmer
Fiche de Comme une bête
Titre : Comme une bête (Tome 1 sur 3 – Un exorcisme)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Presses Pocket
Première page de Comme une bête
« Du lait. Vert. En train de tourner.
La fumée montait vers la lumière, la fumée et la lumière se mêlaient, se muaient en lait vert. Le lait se décomposait en millions de particules verdâtres, montait, recouvrait le plafond d’une fumée opaque.
Le smog était partout. En haut. En bas. Dans la salle. Dehors.
Vert, aigre.
L’aigreur n’émanait pas seulement du smog qui s’était insinué à travers les climatiseurs et de la fumée des cigarettes qui formait d’épaisses volutes. Harald Childe avait encore à l’esprit les images qu’il avait vues ce matin-là, et il savait qu’il allait les revoir bientôt.
Childe n’avait jamais vu la salle de projection du commissariat central de Los Angeles plongée dans une telle obscurité. En temps ordinaire, le rayon lumineux qui sortait de la cabine de projection éclairait un peu la pénombre. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Comme une bête – Un exorcisme. »
La rage d’Orc le Rouge par P. J. Farmer
Fiche de La rage d’Orc le Rouge
Titre : La rage d’Orc le Rouge (Tome 7 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket
Première page de La rage d’Orc le Rouge
« Jim Grimson n’avait jamais eu l’intention de manger les couilles de son père.
Il ne s’était pas attendu à faire l’amour à vingt de ses sœurs. Il ne pouvait pas prévoir que, monté sur un blanc Destrier, il sauverait sa mère de la prison et d’un meurtrier.
Comment pouvait-il, lui qui n’avait que dix-sept ans depuis le mois d’octobre de cette année 1979, savoir qu’il avait créé l’univers où il vivait et qui était apparemment âgé de dix milliards d’années ?
Son père avait beau le traiter souvent d’imbécile et ses professeurs le penser manifestement, Jim lisait beaucoup. Il connaissait la théorie prévalente sur la naissance de l’univers. Au tout début, avant le commencement du Temps, il n’existait que la Boule Originelle. »
Extrait de : P. J. Farmer. « La rage d’Orc le Rouge – Saga des Hommes Dieux. »
Plus fort que le feu par P. J. Farmer
Fiche de Plus fort que le feu
Titre : Plus fort que le feu (Tome 6 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket
Première page de Plus fort que le feu
« Cette fois-ci, c’est la bonne ! dit Kickaha. J’en suis sûr, j’en suis sûr ! Je sens les énergies former un énorme entonnoir pour nous aspirer vers le but ! Il est droit devant nous ! On y est enfin arrivés ! »
Il essuya la sueur qui perlait sur son front. Il avait le souffle court, mais il accéléra l’allure.
Anania le suivait à quelques pas sur le raidillon. Elle maugréa quelque chose. Il ne prêtait jamais l’oreille à ses paroles décourageantes, c’est-à-dire réalistes.
« Je le croirai quand je la verrai. » Kickaha le Rusé et Anania la Brillante arpentaient la Planète des Tripodes depuis quinze ans. Ils n’étaient pas en quête du Saint Graal, mais d’une « porte » – attention, ne riez pas – une Porte conduisant hors de cet univers perdu. Elle existait certainement. Mais où ? »
Extrait de : P. J. Farmer. « Plus fort que le feu – Saga des Hommes Dieux. »
Le monde Lavalite par P. J. Farmer
Fiche de Le monde Lavalite
Titre : Le monde Lavalite (Tome 5 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le monde Lavalite
« Un Protée de vif-argent, tel était Kickaha.
Rares étaient ceux qui parvenaient à s’adapter aussi vite que lui à un nouveau milieu. Mais sur la Terre, de même que sur toutes les autres planètes des univers de poche, la configuration des collines, montagnes, vallées, plaines, fleuves, lacs et mers, changeait rarement. On pouvait tenir pour acquise la stabilité de leur forme et de leur situation géographique.
Il se produisait naturellement de petites modifications locales. Inondations, secousses sismiques, avalanches, raz de marée, refaçonnaient la Terre. Mais les effets en étaient négligeables par rapport à la durée de vie d’un individu ou d’une nation. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le monde Lavalite – Saga des Hommes Dieux. »
Les murs de la Terre par P. J. Farmer
Fiche de Les murs de la Terre
Titre : Les murs de la Terre (Tome 4 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1970
Traduction : M. Battin
Editeur : Presses Pocket
Première page de Les murs de la Terre
« Le ciel était demeuré vert vingt-quatre années durant. Et, soudain, il était bleu.
Kickaha cligna des yeux. Il était de nouveau chez lui ou, plutôt, il se trouvait une fois de plus sur sa planète natale. Il avait vécu sur la Terre durant vingt-huit ans. Puis il avait vécu vingt-quatre autres années dans cet univers de poche qu’il appelait les Mondes Superposés. Et maintenant, bien qu’il ne s’en souciât pas outre mesure, il était de retour « chez lui ».
Il se tenait debout dans l’ombre d’une énorme saillie de roc. Le plancher de pierre était balayé par le vent, qui soufflait le long de la paroi verticale de la falaise. Au-delà de la semi-caverne où il se tenait, il y avait des montagnes recouvertes de pins et de sapins. L’air était froid mais la température n’allait pas tarder à s’élever, car on était dans le sud de la Californie, un matin de juillet. Du moins, si les calculs de Kickaha étaient corrects. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Les murs de la Terre – Saga des Hommes Dieux. »