Étiquette : Feedbooks
La quête onirique de Kadath l’inconnue par H. P. Lovecraft
Fiche de La quête onirique de Kadath l’inconnue
Titre : La quête onirique de Kadath l’inconnue
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1943
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de La quête onirique de Kadath l’inconnue
« Par trois fois Randolph Carter rêva de la cité merveilleuse. Par trois fois il en fut arraché au moment où il s’arrêtait sur la haute terrasse qui la dominait. Dorée, magnifique, elle flamboyait dans le couchant, avec ses murs, ses temples, ses colonnades et ses ponts voûtés tout en marbre veiné ; avec, aussi, ses fontaines aux vasques d’argent disposées sur de vastes places et dans des jardins baignés de parfums, et ses larges avenues bordées d’arbres délicats, d’urnes emplies de fleurs et de luisantes rangées de statues en ivoire. Sur les pentes escarpées du septentrion s’étageaient des toits rouges et d’antiques pignons entre lesquels serpentaient des ruelles au pavé piqueté d’herbe. Fièvre des dieux, fanfare de trompettes célestes, fracas de cymbales immortelles, la cité baignait dans le mystère comme une fabuleuse montagne inviolée dans les nuages. Carter, le souffle court, debout contre la balustrade, sentait monter en lui l’émotion et le suspens d’un souvenir presque disparu. La douleur des choses perdues et l’irrépressible besoin de reconnaître un lieu autrefois puissant et redoutable.
Jadis, la cité avait eu pour lui une importance capitale. Il le savait, sans pouvoir dire en quel cycle »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « La quête onirique de Kadath l’inconnue. »
L’affaire Charles Dexter Ward par H. P. Lovecraft
Fiche de L’affaire Charles Dexter Ward
Titre : L’affaire Charles Dexter Ward
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1928
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de L’affaire Charles Dexter Ward
« Un personnage fort étrange, nommé Charles Dexter Ward, a disparu récemment d’une maison de santé, près de Providence, Rhode Island. Il avait été interné à contrecœur par un père accablé de chagrin, qui avait vu son aberration passer de la simple excentricité à une noire folie présentant à la fois la possibilité de tendances meurtrières et une curieuse modification du contenu de son esprit. Les médecins s’avouent complètement déconcertés par son cas, car il présentait des bizarreries physiques autant que psychologiques.
En premier lieu, le malade paraissait beaucoup plus vieux qu’il ne l’était. À vrai dire, les troubles mentaux vieillissent très vite ceux qui en sont victimes, mais le visage de ce jeune homme de vingt-six ans avait pris une expression subtile que seuls pos- »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’Affaire Charles Dexter Ward. »
Dans l’abîme du temps par H. P. Lovecraft
Fiche de Dans l’abîme du temps
Titre : Dans l’abîme du temps
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1934
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de Dans l’abîme du temps
« Après vingt-deux ans de cauchemar et d’effroi, soutenu par la seule conviction désespérée que certaines impressions sont d’origine imaginaire, je me refuse à garantir la véracité de ce que je crois avoir découvert en Australie occidentale dans la nuit du 17 au 18 juillet 1935. On peut espérer que mon aventure fut en tout ou partie une hallucination – à cela, en effet, il y avait de nombreuses raisons. Et pourtant, le réalisme en était si atroce que parfois tout espoir me paraît impossible.
Si la chose s’est produite, alors l’homme doit être préparé à accepter, sur l’univers et sur la place que lui-même occupe dans le tourbillon bouillonnant du temps, des idées dont le plus simple énoncé est paralysant. Il faut aussi le mettre en garde contre un danger latent, spécifique qui, même s’il n’engloutit jamais la race humaine tout entière, peut infliger »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Dans l’Abîme du Temps. »
Miss Waters par H. G. Wells
Fiche de Miss Waters
Titre : Miss Waters
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1902
Traduction : H. D. Davray et B. Kosakiewicz
Editeur : Feedbooks
Première page de Miss Waters
« ELLE ARRIVE
Les atterrissages de sirènes qu’ont jusqu’ici mentionnés les chroniques sont entachés d’invraisemblance. Et même les détails circonstanciés qui nous sont donnés à propos de la sirène de Bruges, si habile aux travaux de dames, laissent des doutes aux sceptiques. Je dois avouer que, l’année dernière encore, je professais une incrédulité absolue sur ce genre d’aventures. Mais maintenant, en face des faits indiscutables qui se sont produits dans mon voisinage immédiat, et dont Melville, de Seaton Carew, mon cousin au second degré, fut le principal témoin, j’entrevois ces vieilles légendes sous un jour tout différent. Cependant, tant de gens se sont efforcés d’étouffer cette affaire que, n’étaient mes »
Extrait de : H. G. Wells. « Miss Waters. »
Les premiers hommes dans la lune par H. G. Wells
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Fiche de Les premiers hommes dans la lune
Titre : Les premiers hommes dans la lune
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1901
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de Les premiers hommes dans la lune
« M. BEDFORD RENCONTRE M. CAVOR A LYMPNE
En m’asseyant ici pour écrire, à l’ombre d’une treille, sous le ciel bleu de l’Italie méridionale, il me vient à l’esprit, avec une sorte de naïf étonnement, que ma participation aux stupéfiantes aventures de M. Cavor fut, en somme, le résultat du plus simple accident. La chose eût pu advenir à n’importe quel autre individu. Je tombai au milieu de tout cela à une époque où je me croyais à l’abri des plus infimes possibilités d’expériences troublantes. J’étais venu à Lympne parce que je m’étais imaginé que Lympne devait être le plus paisible endroit du monde.
« Ici, au moins, m’étais-je dit, je trouverai le calme si nécessaire pour travailler. »
Extrait de : H. G. Wells. « Les Premiers hommes dans la Lune. »
La guerre dans les airs par H. G. Wells
Fiche de La guerre dans les airs
Titre : La guerre dans les airs
Auteur : H. G. Wells
Date de publication : 1908
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de La guerre dans les airs
« OÙ IL EST QUESTION DU PROGRÈS ET DE LA FAMILLE SMALLWAYS
– Leur Progrès, comme ils disent, ça marche, – déclara M. Tom Smallways, – ça marche, et l’on se demande comment ça peut toujours marcher.
M. Smallways faisait cette remarque longtemps avant le début de la guerre dans les airs, accoté contre la palissade, au bout de son jardin, et, d’un regard qui n’exprimait ni louange ni blâme, il contemplait la vaste usine à gaz de Bun Hill. Au-dessus des gazomètres pressés les uns contre les autres, trois formes étranges apparurent, grandes vessies flasques qui se balançaient lourdement, »
Extrait de : H. G. Wells. « La guerre dans les airs. »
La burlesque équipée du cycliste par H. G. Wells
Fiche de La burlesque équipée du cycliste
Titre : La burlesque équipée du cycliste
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1906
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de La burlesque équipée du cycliste
« DU HÉROS DE LA PRÉSENTE HISTOIRE
Si, le 14 août 1895 (à supposer que vous soyez du sexe qui se livre à ce genre de distraction), vous étiez entrée dans le magnifique magasin de nouveautés de M.M. Antrobus et Cie — Cie purement fictive, soit dit en passant, — à Putney, et que, étant entrée, vous ayez tourné à droite, du côté où se dressent les rouleaux de toile blanche et les piles de couvertures de laine, vous auriez fort bien pu être accueillie par le héros de la présente histoire. Il se serait avancé vers vous, derrière son comptoir, puis, gracieusement incliné, aurait posé, tout à plat, sur la table luisante, ses deux grosses mains aux doigts courts avec des jointures énormes ; et, le menton levé, sans rien d’ailleurs dans sa personne qui annonçât la moindre »
Extrait de : H. G. Wells. « La Burlesque Équipée du cycliste. »
L’île du docteur Moreau par H. G. Wells
Fiche de L’île du docteur Moreau
Titre : L’île du docteur Moreau
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1896
Traduction : H.-D. Davray
Editeur : Feedbooks
Première page de L’île du docteur Moreau
« UNE MÉNAGERIE À BORD
Je demeurai affalé sur l’un des bancs de rameurs du petit canot pendant je ne sais combien de temps, songeant que, si j’en avais seulement la force, je boirais de l’eau de mer pour devenir fou et mourir plus vite. Tandis que j’étais ainsi étendu, je vis, sans y attacher plus d’intérêt qu’à une image quelconque, une voile venir vers moi du bord de la ligne d’horizon. Mon esprit devait, sans doute, battre la campagne, et cependant je me rappelle fort distinctement tout ce qui arriva. Je me souviens du balancement infernal des flots, qui me donnait le vertige, et de la danse continuelle de la voile à l’horizon ; j’avais aussi la conviction absolue d’être déjà mort, et je pensais, avec une amère ironie, à l’inutilité de ce secours qui arrivait trop tard – et de si peu – pour me trouver encore vivant. »
Extrait de : H. G. Wells. « L’Île du docteur Moreau. »
L’homme invisible par H. G. Wells
Fiche de L’homme invisible
Titre : L’homme invisible
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 1897
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de L’homme invisible
« UN ÉTRANGE VOYAGEUR
L’étranger arriva en février, par une matinée brumeuse, dans un tourbillon de vent et de neige. Il venait, à pied, par la dune, de la station de Bramblehurst, portant de sa main couverte d’un gant épais, une petite valise noire. Il était bien enveloppé des pieds à la tête, et le bord d’un chapeau de feutre mou ne laissait apercevoir de sa figure que le bout luisant de son nez. La neige s’était amoncelée sur ses épaules, sur sa poitrine ; elle ajoutait aussi une crête blanche au sac dont il était chargé.
Il entra, chancelant, plus mort que vif, dans l’auberge, et, posant à terre son bagage :
« Du feu, s’écria-t-il, du feu, par charité ! Une chambre et du feu ! »
Il frappa de la semelle, secoua dans le bar la neige qui le couvrait, puis suivit Mme Hall dans le petit »
Extrait de : H. G. Wells. « L’Homme invisible. »