Étiquette : Grand siècle
L’envol du soleil par Johan Heliot

Fiche de L’envol du soleil
Titre : L’envol du soleil (Tome 2 sur 3 – Grand siècle)
Auteur : Johan Heliot
Date de parution : 2018
Editeur : Mnémos
Première page de L’envol du soleil
« Argante (plein d’exaltation, lisant une lettre qu’il vient de décacheter) : Oh, qu’il me soit permis de remercier la Fortune, cette bonne fée tant favorable à ma maison ! Ah, vraiment, comme son sourire m’est agréable et bon ! Il illumine mes vieux jours…
Léandre (entre à l’improviste et marque la surprise) : La joie de mon père n’est pas chose si ordinaire et pourtant le voici transporté ! Qu’est-ce qui le ravit donc d’aussi étonnante façon ?
Argante : Ma place au ciel est acquise ! J’en reçois à l’instant confirmation. Bientôt je m’envolerai jusqu’à la Sphère, narguer le commun resté les deux pieds collés à la boue de la Terre… (Apercevant son fils, il dissimule la lettre sous son manteau avec grand embarras.) Ah, Léandre, te voici déjà levé ?
Léandre : Il m’a semblé entendre des cris. Je viens m’assurer que vous vous portez bien, mon père !
Argante (il se plie en deux et mime le martyre) : Oh, mes os me font souffrir, tu le sais, et ces maudits médecins y perdent tout leur latin… »
Extrait de : J. Heliot. « L’envol du soleil – Grand siècle. »
L’académie de l’éther par Johan Heliot

Fiche de L’académie de l’éther
Titre : L’académie de l’éther (Tome 1 sur 3 – Grand siècle)
Auteur : Johan Heliot
Date de parution : 2017
Editeur : Mnémos
Première page de L’académie de l’éther
« L’hiver avait gelé les sols en profondeur, transformant la terre en un roc de noirceur que les pluies torrentielles de ce début de printemps n’étaient pas parvenues à ramollir suffisamment. Le grand champ n’était plus en surface qu’un bourbier où l’on s’enfonçait jusqu’à la cheville, cependant impossible à labourer, car la pointe du soc risquait à tout moment de se briser. On aurait dû achever les semailles à cette époque de l’année et le retard pris accroissait l’inquiétude du frère aîné d’Estienne.
Toutefois, Pierre ne ménageait pas ses efforts dans sa lutte contre le mauvais temps et les coups du sort. Harnaché comme un cheval de trait, trempé et noir de boue, il s’échinait depuis l’aube à tirer la charrue. Estienne et Martin, son cadet et son benjamin, se relayaient pour guider l’encombrant engin. Pas encore montés en graine, ceux-ci peinaient, loin de posséder la force du premier-né de la maison, déjà un homme du haut de ses seize ans. »
Extrait de : J. Heliot. « Grand Siècle — L’Académie de l’Éther. »