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La belle absente par Johan Heliot

Fiche de La belle absente

Titre : La belle absente (Tome 2 sur 2 – Nada Solstice)
Auteur : Johan Heliot
Date de parution : 2011
Editeur : Gründ

Première page de La belle absente

« Ce matin-là, j’ai suivi Man’ et Pa’ sans me douter de rien. Ma grande sœur Suffy nous accompagnait. Verte-saison était bien terminée, tout comme les vacances, et ocre-saison s’installait. La rentrée des classes approchant à grands pas, on était censés acheter des fournitures ainsi que des habits neufs pour le collège. Comment aurais-je pu deviner que j’allais tomber dans un coup fourré ? Orchestré par mes propres parents, qui plus est !

J’ai commencé à avoir des soupçons quand on est passés sans s’arrêter devant le Tout-Y-Est du centre-ville, le plus grand des grands magasins, et ce n’est pas une image, avec ses douze étages dont la moitié en sous-sol, remplis à ras bord de tous les trucs possibles et imaginables – et même plus encore.

– On ne va pas là, cette année ? ai-je demandé.

– Non, mon trésor, a chantonné Man’.

– Pourquoi tu ne parles pas normalement ?

Mais il était déjà trop tard. Le Talent de ma mère avait fait son office. Elle avait réussi à apaiser mes craintes avec sa petite mélodie. »

Extrait de : J. Heliot. « La belle absente. »

L’avaleur de talents par Johan Heliot

Fiche de L’avaleur de talents

Titre : L’avaleur de talents (Tome 1 sur 2 – Nada Solstice)
Auteur : Johan Heliot
Date de parution : 2010
Editeur : Gründ

Première page de L’avaleur de talents

« Je veux que tout le monde connaisse la vérité au sujet de l’Avaleur de Talents. Vous avez lu cette histoire dans les journaux, ou vous en avez entendu parler si vous possédez une boîte bavarde. Mais vous ignorez sûrement quel rôle j’y ai joué. Rien de plus normal. Je passe le plus souvent inaperçu. Pas par timidité, mais parce que je ne possède aucun Talent. C’est comme ça. Je ne me plains pas, même si ça me complique parfois la vie. Surtout avec ma sœur, comme le matin où tout a commencé.

C’était le début des vacances de verte-saison. Suffy ne tenait plus en place car on allait quitter notre douillet appartement pour rejoindre la vieille maison de campagne à l’autre bout du pays. Moi, j’aurais préféré rester en ville, mais on ne m’écoute jamais…

Assis sur mon lit, je contemplais les piles de vêtements qu’il me restait à emballer. Dans la chambre d’à côté, j’entendais Suffy achever de boucler sa propre malle. La mienne était encore presque vide. J’y avais juste jeté quelques paires de chaussettes et de caleçons, longs et courts. »

Extrait de : J. Heliot. « L’Avaleur de Talents. »