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Une autre terre par Pierre Pelot

Fiche de Une autre terre

Titre : Une autre terre
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1972
Editeur : Hatier

Première page de Une autre terre

« Arian Dhaye n’était pas un tueur.
En son âme et conscience – car il possédait encore âme et conscience –, il était même tout le contraire d’un tueur.
Pourtant, il avait reçu pour mission de mener à bien une sorte de génocide parfait ; il avait reçu l’ordre de détruire, de tuer, d’anéantir totalement plus de cent mille individus. Cet ordre, Arian Dhaye l’avait reçu consciemment, et il l’exécuterait de son plein gré, sans qu’aucune contrainte, physique ou mentale, ne s’exerce sur lui.
Mais Arian Dhaye n’était pas un tueur. Il était simplement homme. Mais peut-être n’y avait-il plus beaucoup d’hommes en ce temps de la deuxième Ère, sur la vieille planète Terre. »

Extrait de : P. Pelot. « Une autre terre. »

L’île aux enragés par Pierre Pelot

Fiche de L’île aux enragés

Titre : L’île aux enragés
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1973
Editeur : Hatier

Sommaire de L’île aux enragés

  • L’homme qui venait de l’ouest
  • La tempête
  • Higg la maudite
  • Les enragés
  • Goel de Lyre
  • Sur les traces de Sihan
  • La ville aux monstres
  • L’homme qui venait de la mer

Première page de L’homme qui venait de l’ouest

« Tout le jour, le soleil avait brillé.

Et puis, dans l’approche du soir, d’épais nuages s’étaient levés sur l’horizon. Le vent, qui venait de la mer et poussait devant lui ces vagues célestes moutonneuses, avait brutalement fraîchi. Mauvais signe.

Ceux qui se trouvaient dans les barques avaient rapidement hissé leurs filets. Ils avaient compris, habitués depuis leur plus tendre enfance à lire menaces et conseils de prudence dans le ciel et l’eau. Certains, les tout vieux, avaient senti le changement avant même que ne se lève le premier souffle de vent ou que n’apparaisse en ligne d’horizon la tête cotonneuse du premier nuage.

À présent, c’était vraiment le soir. Le soir noir, pressé à l’étouffement sous le ciel bas, surchargé d’un bataillon de grosses volutes molles. La mer était comme un métal froid, vide, toutes les barques de pêche tirées hors de son ventre. Sur la côte déserte, le vent venait se plaindre dans les griffes des broussailles  ; il courait comme un fou sur la lande : on suivait à la trace ses danses d’hystérique dans les hautes herbes brûlées. »

Extrait de : P. Pelot. « L’île aux enragés. »