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Les maisons hantées par C. Flammarion

Fiche de Les maisons hantées

Titre : Les maisons hantées
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1923
Editeur : J’ai lu

Première page de Les maisons hantées

« Les lecteurs sérieux et compétents, qui connaissent exactement l’état de notre problème et apprécient à leur valeur les résultats acquis sur sa solution trouveront peut-être superflu de me voir consacrer le premier chapitre de ce volume à répondre à des objections sans valeur intrinsèque adressées par des négateurs intransigeants qui ne veulent à aucun prix admettre l’existence des phénomènes métapsychiques. Mais il me semble, pour ma part, qu’une réponse précise à ces dénégations n’est pas superflue, car l’ensemble des êtres humains est inévitablement ignorant de ces phénomènes, disposé, par conséquent, à les récuser, et ne convaincrais-je qu’un lecteur sur dix, de l’erreur des négateurs aveugles, que ce serait là un service signalé à rendre au progrès de l’instruction générale.

Si nous voulons, pour notre conviction personnelle, avoir une opinion ferme et inattaquable sur la réalité, la nature et l’intérêt des phénomènes psychiques, il importe, avant tout, de savoir que les illusions de la vue, de l’ouïe, du toucher, de tous les sens, sont faciles, peuvent être produites par mille causes inattendues, et que nous devons, tout d’abord, nous défier de toutes les erreurs possibles. »

Extrait de : C. Flammarion. « Les Maisons Hantées. »

Après la mort par C. Flammarion

Fiche de Après la mort

Titre : Après la mort (Tome 3 sur 3 – La mort et son mystère)
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1922
Editeur : J’ai lu

Première page de Après la mort

« Notre premier volume, La mort et son mystère, a donné à ses lecteurs la certitude des fantômes de vivants, des apparitions et des manifestations de mourants, se produisant à toutes les distances, transmissions télépathiques irrécusables, et se termine par cette interrogation : « Obtiendrons-nous les mêmes preuves d’authenticité, la même certitude, sur l’existence réelle des morts ? »

« Cecy est un livre de bonne foy », disait Montaigne dans ses inoubliables Essais : la même affirmation doit être donnée pour cet ouvrage.

Nous arrivons ici à la porte du temple fermé. Mais déjà cette porte a paru s’entrouvrir dans nos excursions à la frontière des deux mondes. Ce deuxième volume a pour but d’établir la survivance sur des faits d’observation, par la même méthode expérimentale, en dehors de toutes croyances religieuses. »

Extrait de : C. Flammarion. « Après La Mort – La mort et son mystère. »

Le prince de l’aube par N. Kress

Fiche de Le prince de l’aube

Titre : Le prince de l’aube
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 1981
Traduction : P. Guinard
Editeur : J’ai lu

Première page de Le prince de l’aube

« Le château de Kiril, tout en pierre plate grise, se trouvait, à l’orée d’une forêt de hêtres et de chênes qui n’avait rien à envier aux plus belles légendes.
C’était un véritable château de contes de fées : il avait de haute tourelles pointues dressées vers les cieux, un immense pont-levis qui produisait d’affreux grincements lorsqu’on le relevait (ce qui était rare, car la paix régnait perpétuellement dans le royaume), des tapisseries représentant des licornes, des fleurs de lis et des angelots qui semblaient attendre que quelque chose se passe. Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, la princesse héritière y vécut comme toutes les princesses, gaie et heureuse. En été, elle pique-niquait au bord des douves et lançait des petits morceaux de fruits ou de tarte aux fraises au serpent qui y avait élu domicile. Il bondissait pour les attraper et les rayons argentés du soleil faisaient luire ses écailles vert jade. »

Extrait de : N. Kress. « Le prince de l’aube. »

La flûte ensorceleuse par N. Kress

Fiche de La flûte ensorceleuse

Titre : La flûte ensorceleuse
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 1985
Traduction : P. K. Rey
Editeur : J’ai lu

Première page de La flûte ensorceleuse

« Le temps que le dîner s’achève dans la grande salle, les serviteurs nous avaient amenés, Jorry et moi, dans une antichambre, une petite pièce aux murs de pierre ornés d’une tenture aux couleurs criardes. En attendant, et comme il n’y avait rien d’autre à voir, j’examinai la tenture. L’étoffe, importée, était splendide, mais le tissage ordinaire et le motif grossier. Le personnage de guerrier – ou du moins ce que je supposais être tel, mais comme il était décapité, ce que je prenais pour un casque pouvait aussi bien être un chaudron de cuisine – était aussi rudimentaire que les dessins tracés par Jorry, avec un bâton sur le sable de la grève. Primitif et somptueux. Le décor était à l’image de Veliano.

— Es-tu nerveuse, mère ?

— Non. Oui. Ne me parle pas, Jorry. J’ai déjà bu de la première flasque. »

Extrait de : N. Kress. « La Flûte ensorceleuse. »

Les forbans de Cuba par D. Simmons

Fiche de Les forbans de Cuba

Titre : Les forbans de Cuba
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1999
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : J’ai lu

Première page de Les forbans de Cuba

« Il a fini par passer à l’acte le dimanche 2 juillet 1961, en Idaho, dans une maison neuve qui, je pense, ne signifiait pas grand-chose pour lui, mais avait une vue imprenable sur les sommets dominant la vallée, sur la rivière qui coulait au fond de celle-ci et, de l’autre côté, sur un cimetière où étaient enterrés certains de ses amis.

J’étais à Cuba quand j’ai appris la nouvelle. Ce qui n’était pas sans ironie, car je n’avais pas remis les pieds à Cuba depuis dix-neuf ans, depuis l’époque où je fréquentais Hemingway. Plus ironique encore, ce 2 juillet 1961 était le jour de mon quarante-neuvième anniversaire. Je l’ai passé à suivre un petit homme crasseux dans des petits bars tout aussi crasseux, puis j’ai roulé toute la nuit – toujours en filature –, tandis qu’il parcourait trois cent cinquante kilomètres en pleine campagne, au-delà du point où le train blindé de Santa Clara signale la route de Remedios. »

Extrait de : D. Simmons. « Les forbans de Cuba. »

Running man par S. King (R. Bachman)

Fiche de Running man

Titre : Running man
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1982
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu

Première page de Running man

« Les yeux mi-clos, elle s’efforçait de lire le thermomètre à la lumière froide qui tombait de la fenêtre. Derrière elle, dans la bruine incessante, se dressaient les autres immeubles de Co-Op City. Au-dessous, dans le puits d’aération, du linge grisâtre séchait sur des fils. Tout en bas, des rats et des chats de gouttière bien nourris fouillaient dans les tas d’ordures.

Elle regarda son mari. Il était assis à la table, fixant le Libertel avec un regard d’une totale vacuité. Il faisait
ça depuis des semaines. Ça ne lui ressemblait pas. Il avait toujours détesté le Libertel. Bien sûr, il y en avait un dans chaque appartement  ― c’était la loi – mais il n’était pas encore interdit de l’éteindre. La loi de 2021 sur la prestation obligatoire n’avait pas obtenu (à six voix près) la majorité requise des deux tiers. D’habitude, il ne la regardait jamais. Depuis que Cathy était malade, il suivait tous les jeux. En le voyant ainsi, une peur insidieuse s’emparait d’elle. »

Extrait de : S. King (R. Bachman). « Running man. »

Peur bleue par S. King

Fiche de Peur bleue

Titre : Peur bleue
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1983
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Peur bleue

  • La nuit du loup-garou
  • Peur bleue

Première page de La nuit du loup-garou

« Quelque part, tout là-haut, la lune brille, ronde et pleine. Mais de Tarker’s Mills on ne voit plus rien du ciel obstrué par la neige d’un blizzard de janvier. Des bourrasques furieuses s’engouffrent dans l’avenue centrale déserte ; il y a beau temps que les chasse-neige orange de la municipalité ont abandonné la partie.

Arnie Westrum, cheminot aux Chemins de fer du Maine, a été surpris par la tourmente à quinze kilomètres de la ville. La petite draisine à essence dont il use pour aller et venir le long des voies est restée coincée entre deux congères, et il s’est réfugié dans une baraque en planches où les ouvriers du rail entreposent outils et signaux. À présent, il attend une embellie en faisant patience sur patience avec un vieux paquet de cartes graisseuses. Dehors, le hurlement du vent monte soudain dans les aigus. Arnie lève la tête, alarmé, puis il abaisse à nouveau son regard sur les cartes étalées devant lui. Tout compte fait, ce n’était que le vent… »

Extrait de : S. King. « Peur bleue. »

Danse macabre par S. King

Fiche de Danse macabre

Titre : Danse macabre
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1976
Traduction : L. Murail et N. Zimmermann
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Danse macabre

  • Celui qui garde le ver
  • Poste de nuit
  • Une sale grippe
  • Comme une passerelle
  • La presseuse
  • Le croque-mitaine
  • Matière grise
  • Petits soldats
  • Poids lourds
  • Cours, Jimmy, cours…
  • Le printemps des baies
  • La corniche
  • La pastorale
  • Desintox, inc
  • L’homme qu’il vous faut
  • Les enfants du mais
  • Le dernier barreau de l’échelle
  • L’homme qui aimait les fleurs
  • Un dernier pour la route
  • Chambre 312

Première page de Celui qui garde le ver

« Cher Bones,

Comme il fut bon, en entrant dans le salon réfrigéré par les courants d’air de Chapelwaite, les os brisés par cette abominable carriole, la vessie dilatée par un besoin pressant, d’apercevoir sur l’obscène petite table de merisier, près de la porte, une enveloppe griffonnée à ta façon inimitable. Crois bien que je m’employai à déchiffrer ta lettre dès que mon corps soulagé m’en laissa le répit (en bas, dans une salle de bains plutôt sinistre, regardant mon haleine se condenser devant mes yeux).

Je suis heureux d’apprendre que tu es remis de cette fièvre miasmatique qui a longtemps rongé tes poumons, tout en compatissant avec toi au sujet du dilemme moral dont cette guérison a été l’occasion. Un abolitionniste comme toi, remis sur pied par le soleil bienfaisant de l’esclavagiste Floride ! »

Extrait de : S. King. « Danse Macabre. »

Colorado kid par S. King

Fiche de Colorado kid

Titre : Colorado kid
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2005
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Colorado kid

« S’étant assuré qu’il n’obtiendrait rien d’intéressant des deux vieillards qui constituaient l’intégralité de la rédaction du Weekly Islander, le chroniqueur du Globe de Boston jeta un œil à sa montre, calcula qu’en se dépêchant il pouvait encore attraper le ferry d’une heure trente pour le continent, les remercia pour le temps qu’ils lui avaient consacré, déposa des billets sur la nappe, posa la salière dessus comme presse-papier afin que la petite brise frisquette du large ne les emporte pas, et dévala les marches de pierre qui descendaient depuis le patio-salle à manger du Goéland Gris vers Bay Street et la petite ville lovée en contrebas. Hormis le coup d’œil machinal à ses seins, il ne remarqua pas le moins du monde la jeune femme assise entre les deux bonshommes.

Une fois le journaliste du Globe parti, Vince Teague tendit la main et retira les billets — deux de cinquante — de sous la salière. Il les fourra dans la poche à rabat de sa vieille veste de tweed encore présentable avec un air de satisfaction indéniable. »

Extrait de : S. King. « Colorado kid. »

Chantier par S. King (R. Bachman)

Fiche de Chantier

Titre : Chantier
Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Date de parution : 1981
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu

Première page de Chantier

« Mais la guerre du Vietnam était finie, et la vie continuait.
Par un chaud après-midi d’août 1972, le camion de la chaîne de télé WHLM était garé, près de Westgate, devant le péage de l’autoroute 784. Une petite foule s’était assemblée autour d’un podium dressé à la hâte : de simples planches sur lesquelles on avait jeté une toile de tente. Derrière le podium, en haut d’un talus herbeux, se trouvaient les cabines de péage. Devant, des terres marécageuses s’étendaient jusqu’à la lisière de la ville.
En attendant que le maire et le gouverneur arrivent pour la cérémonie d’inauguration, un jeune journaliste nommé Dave Albert et ses collaborateurs effectuaient une série d’interviews pour connaître l’opinion de l’« homme de la rue ».
Il tendit son micro à un vieil homme portant des lunettes à verres teintés. »

Extrait de : S. King (R. Bachman). « Chantier. »