Étiquette : J'ai lu
Peur bleue par S. King
Fiche de Peur bleue
Titre : Peur bleue
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1983
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Peur bleue
- La nuit du loup-garou
- Peur bleue
Première page de La nuit du loup-garou
« Quelque part, tout là-haut, la lune brille, ronde et pleine. Mais de Tarker’s Mills on ne voit plus rien du ciel obstrué par la neige d’un blizzard de janvier. Des bourrasques furieuses s’engouffrent dans l’avenue centrale déserte ; il y a beau temps que les chasse-neige orange de la municipalité ont abandonné la partie.
Arnie Westrum, cheminot aux Chemins de fer du Maine, a été surpris par la tourmente à quinze kilomètres de la ville. La petite draisine à essence dont il use pour aller et venir le long des voies est restée coincée entre deux congères, et il s’est réfugié dans une baraque en planches où les ouvriers du rail entreposent outils et signaux. À présent, il attend une embellie en faisant patience sur patience avec un vieux paquet de cartes graisseuses. Dehors, le hurlement du vent monte soudain dans les aigus. Arnie lève la tête, alarmé, puis il abaisse à nouveau son regard sur les cartes étalées devant lui. Tout compte fait, ce n’était que le vent… »
Extrait de : S. King. « Peur bleue. »
Danse macabre par S. King
Fiche de Danse macabre
Titre : Danse macabre
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1976
Traduction : L. Murail et N. Zimmermann
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Danse macabre
- Celui qui garde le ver
- Poste de nuit
- Une sale grippe
- Comme une passerelle
- La presseuse
- Le croque-mitaine
- Matière grise
- Petits soldats
- Poids lourds
- Cours, Jimmy, cours…
- Le printemps des baies
- La corniche
- La pastorale
- Desintox, inc
- L’homme qu’il vous faut
- Les enfants du mais
- Le dernier barreau de l’échelle
- L’homme qui aimait les fleurs
- Un dernier pour la route
- Chambre 312
Première page de Celui qui garde le ver
« Cher Bones,
Comme il fut bon, en entrant dans le salon réfrigéré par les courants d’air de Chapelwaite, les os brisés par cette abominable carriole, la vessie dilatée par un besoin pressant, d’apercevoir sur l’obscène petite table de merisier, près de la porte, une enveloppe griffonnée à ta façon inimitable. Crois bien que je m’employai à déchiffrer ta lettre dès que mon corps soulagé m’en laissa le répit (en bas, dans une salle de bains plutôt sinistre, regardant mon haleine se condenser devant mes yeux).
Je suis heureux d’apprendre que tu es remis de cette fièvre miasmatique qui a longtemps rongé tes poumons, tout en compatissant avec toi au sujet du dilemme moral dont cette guérison a été l’occasion. Un abolitionniste comme toi, remis sur pied par le soleil bienfaisant de l’esclavagiste Floride ! »
Extrait de : S. King. « Danse Macabre. »
Colorado kid par S. King
Fiche de Colorado kid
Titre : Colorado kid
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2005
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de Colorado kid
« S’étant assuré qu’il n’obtiendrait rien d’intéressant des deux vieillards qui constituaient l’intégralité de la rédaction du Weekly Islander, le chroniqueur du Globe de Boston jeta un œil à sa montre, calcula qu’en se dépêchant il pouvait encore attraper le ferry d’une heure trente pour le continent, les remercia pour le temps qu’ils lui avaient consacré, déposa des billets sur la nappe, posa la salière dessus comme presse-papier afin que la petite brise frisquette du large ne les emporte pas, et dévala les marches de pierre qui descendaient depuis le patio-salle à manger du Goéland Gris vers Bay Street et la petite ville lovée en contrebas. Hormis le coup d’œil machinal à ses seins, il ne remarqua pas le moins du monde la jeune femme assise entre les deux bonshommes.
Une fois le journaliste du Globe parti, Vince Teague tendit la main et retira les billets — deux de cinquante — de sous la salière. Il les fourra dans la poche à rabat de sa vieille veste de tweed encore présentable avec un air de satisfaction indéniable. »
Extrait de : S. King. « Colorado kid. »
Chantier par S. King (R. Bachman)
Fiche de Chantier
Titre : Chantier
Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Date de parution : 1981
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu
Première page de Chantier
« Mais la guerre du Vietnam était finie, et la vie continuait.
Par un chaud après-midi d’août 1972, le camion de la chaîne de télé WHLM était garé, près de Westgate, devant le péage de l’autoroute 784. Une petite foule s’était assemblée autour d’un podium dressé à la hâte : de simples planches sur lesquelles on avait jeté une toile de tente. Derrière le podium, en haut d’un talus herbeux, se trouvaient les cabines de péage. Devant, des terres marécageuses s’étendaient jusqu’à la lisière de la ville.
En attendant que le maire et le gouverneur arrivent pour la cérémonie d’inauguration, un jeune journaliste nommé Dave Albert et ses collaborateurs effectuaient une série d’interviews pour connaître l’opinion de l’« homme de la rue ».
Il tendit son micro à un vieil homme portant des lunettes à verres teintés. »
Extrait de : S. King (R. Bachman). « Chantier. »
La clé des vents par S. King
Fiche de La clé des vents
Titre : La clé des vents (Tome 8 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2012
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : J’ai lu
Première page de La clé des vents
« Durant les jours qui suivirent leur départ du Palais Vert – qui n’était pas Oz après tout, mais qui servait désormais de tombe au type désagréable que le ka-tet de Roland connaissait sous l’appellation d’Homme Tic-Tac –, le jeune Jake partit de plus en plus souvent en avant-garde, s’éloignant de Roland, d’Eddie et de Susannah.
— Ça ne t’inquiète pas ? demanda celle-ci à Roland. De le savoir tout seul là-bas ?
— Ote est avec lui, répondit Eddie, faisant référence au bafou-bafouilleux qui avait fait de Jake son meilleur ami. Monsieur Ote s’entend bien avec les gentils, mais il a une gueule pleine de crocs pour les méchants. Ainsi que Gasher l’a appris à ses dépens. »
Extrait de : S. King. « La clé des vents – La tour sombre. »
La tour sombre par S. King
Fiche de La tour sombre
Titre : La tour sombre (Tome 7 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2004
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de La tour sombre
« Autrefois, le Père Don Callahan avait été prêtre catholique dans une ville du nom de ’Salem’s Lot, une ville qui n’existait plus sur aucune carte. Il s’en moquait. Les concepts tels que le réel n’avaient plus d’importance pour lui.
Cet ancien prêtre tenait à présent dans sa main un objet bien païen, une figurine d’ivoire en forme de tortue. Elle avait une entaille dans le bec et une éraflure en point d’interrogation, sur le dos, mais hormis ces petites imperfections, c’était un objet magnifique.
Magnifique et puissant. Il en sentait la force dans sa main, comme des volts qui lui auraient parcouru les doigts.
— Comme elle est jolie, dit-il dans un souffle au garçon qui se tenait à ses côtés. C’est Maturin la Tortue ? C’est elle, n’est-ce pas ?
Ce garçon, c’était Jake Chambers, et il avait fait une grande boucle, avant de revenir quasiment à la case départ, ici, à Manhattan. »
Extrait de : S. King. « La Tour Sombre – La tour sombre. »
Le chant de Susannah par S. King
Fiche de Le chant de Susannah
Titre : Le chant de Susannah (Tome 6 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2004
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de Le chant de Susannah
« — Combien de temps la magie durera-t-elle ?
Personne ne répondit à la question de Roland, aussi la répéta-t-il. Cette fois-ci, il balaya du regard le salon du presbytère, dans lequel était assis Henchick le Manni, en compagnie de Cantab, qui avait épousé l’une des nombreuses petites-filles du patriarche. Les deux hommes se tenaient la main, comme il était d’usage chez les Manni. Le plus âgé venait de perdre une petite-fille, mais nulle trace de douleur ne se lisait sur son visage de marbre, à l’expression posée.
À côté de Roland, ne tenant la main de personne, livide et silencieux, se trouvait Eddie Dean. Et près de lui, assis en tailleur sur le sol, Jake Chambers. »
Extrait de : S. King. « Le chant de Susannah – La tour sombre. »
Les loups de la Calla par S. King
Fiche de Les loups de la Calla
Titre : Les loups de la Calla (Tome 5 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2003
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de Les loups de la Calla
« Tian avait la chance (même si peu de fermiers se seraient risqués à employer ce terme) de posséder trois parcelles : le Champ du Fleuve, où sa famille faisait pousser du riz depuis des temps immémoriaux ; le Champ de la Route, où le ka-Jaffords cultivait la vive-rave, le potiron et le maïs depuis un nombre égal de générations, et Fils de Pute, un lopin ingrat où ne poussaient que des cailloux, des ampoules et des espoirs déçus. Tian n’était pas le premier des Jaffords déterminé à tirer quelque chose de ces vingt arpents situés derrière chez lui : son Gran-Pere, parfaitement sain d’esprit pour tout le reste, s’était laissé aller à croire qu’il y avait de l’or, là-dessous. La Ma de Tian s’était montrée tout aussi convaincue qu’il y pousserait du porin, une épice de grande valeur. La marotte de Tian, c’était le madrigal. Bien sûr que le madrigal pousserait sur Fils de Pute. »
Extrait de : S. King. « Les Loups de la Calla – La tour sombre. »
Magie et cristal par S. King
Fiche de Magie et cristal
Titre : Magie et cristal (Tome 4 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1997
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de Magie et cristal
« — POSEZ-MOI UNE DEVINETTE, les convia Blaine.
— Je t’emmerde, dit Roland entre ses dents.
— QU’EST-CE QUE TU DIS ?
La voix de Grand Blaine, dont l’incrédulité était manifeste, était devenue très proche de celle de son jumeau insoupçonné.
— J’ai dit je t’emmerde, répéta calmement Roland. Mais si ça te perturbe, Blaine, je peux être plus clair. Non. La réponse est non.
Blaine resta silencieux un très long moment et, quand il répliqua enfin, ce ne fut pas par le biais des mots. Les murs, le sol et le plafond recommencèrent à perdre de leur consistance et de leur couleur. En l’espace de dix secondes, le Compartiment de la Baronnie cessa encore une fois d’exister. Ils filaient à présent à travers la chaîne de montagnes qu’ils avaient aperçue à l’horizon : des pics gris fer se précipitaient à leur rencontre à une vitesse suicidaire puis s’évaporaient pour dévoiler des vallées stériles où rampaient de gigantesques scarabées, telles des tortues prisonnières des terres. »
Extrait de : S. King. « Magie et Cristal – La tour sombre. »
Terres perdues par S. King
Fiche de Terres perdues
Titre : Terres perdues (Tome 3 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1991
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu
Première page de Terres perdues
« C’était la troisième fois qu’elle tirait de vraies balles… et la première fois qu’elle utilisait l’étui que lui avait fabriqué Roland.
Ils avaient des munitions en abondance ; Roland avait rapporté plus de trois cents cartouches du monde où Eddie et Susannah Dean avaient vécu avant qu’il ne les tire. Mais l’abondance n’encourage pas le gaspillage, bien au contraire. Les dieux désapprouvent le gaspillage. C’était ce que le père de Roland, puis Cort, son maître, lui avaient enseigné, et il le croyait toujours. Les dieux ne punissent pas les pécheurs sur-le-champ, mais, tôt ou tard, il faut payer le prix de son péché… et plus l’attente est longue, plus le châtiment est lourd. »
Extrait de : S. King. « Terres perdues – La tour sombre. »