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La clé des vents par S. King

Fiche de La clé des vents

Titre : La clé des vents (Tome 8 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2012
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : J’ai lu

Première page de La clé des vents

« Durant les jours qui suivirent leur départ du Palais Vert – qui n’était pas Oz après tout, mais qui servait désormais de tombe au type désagréable que le ka-tet de Roland connaissait sous l’appellation d’Homme Tic-Tac –, le jeune Jake partit de plus en plus souvent en avant-garde, s’éloignant de Roland, d’Eddie et de Susannah.
— Ça ne t’inquiète pas ? demanda celle-ci à Roland. De le savoir tout seul là-bas ?
— Ote est avec lui, répondit Eddie, faisant référence au bafou-bafouilleux qui avait fait de Jake son meilleur ami. Monsieur Ote s’entend bien avec les gentils, mais il a une gueule pleine de crocs pour les méchants. Ainsi que Gasher l’a appris à ses dépens. »

Extrait de : S. King. « La clé des vents – La tour sombre. »

La tour sombre par S. King

Fiche de La tour sombre

Titre : La tour sombre (Tome 7 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2004
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de La tour sombre

« Autrefois, le Père Don Callahan avait été prêtre catholique dans une ville du nom de ’Salem’s Lot, une ville qui n’existait plus sur aucune carte. Il s’en moquait. Les concepts tels que le réel n’avaient plus d’importance pour lui.

Cet ancien prêtre tenait à présent dans sa main un objet bien païen, une figurine d’ivoire en forme de tortue. Elle avait une entaille dans le bec et une éraflure en point d’interrogation, sur le dos, mais hormis ces petites imperfections, c’était un objet magnifique.

Magnifique et puissant. Il en sentait la force dans sa main, comme des volts qui lui auraient parcouru les doigts.

— Comme elle est jolie, dit-il dans un souffle au garçon qui se tenait à ses côtés. C’est Maturin la Tortue ? C’est elle, n’est-ce pas ?

Ce garçon, c’était Jake Chambers, et il avait fait une grande boucle, avant de revenir quasiment à la case départ, ici, à Manhattan. »

Extrait de : S. King. « La Tour Sombre – La tour sombre. »

Le chant de Susannah par S. King

Fiche de Le chant de Susannah

Titre : Le chant de Susannah (Tome 6 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2004
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Le chant de Susannah

« — Combien de temps la magie durera-t-elle ?

Personne ne répondit à la question de Roland, aussi la répéta-t-il. Cette fois-ci, il balaya du regard le salon du presbytère, dans lequel était assis Henchick le Manni, en compagnie de Cantab, qui avait épousé l’une des nombreuses petites-filles du patriarche. Les deux hommes se tenaient la main, comme il était d’usage chez les Manni. Le plus âgé venait de perdre une petite-fille, mais nulle trace de douleur ne se lisait sur son visage de marbre, à l’expression posée.

À côté de Roland, ne tenant la main de personne, livide et silencieux, se trouvait Eddie Dean. Et près de lui, assis en tailleur sur le sol, Jake Chambers. »

Extrait de : S. King. « Le chant de Susannah – La tour sombre. »

Les loups de la Calla par S. King

Fiche de Les loups de la Calla

Titre : Les loups de la Calla (Tome 5 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2003
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Les loups de la Calla

« Tian avait la chance (même si peu de fermiers se seraient risqués à employer ce terme) de posséder trois parcelles : le Champ du Fleuve, où sa famille faisait pousser du riz depuis des temps immémoriaux ; le Champ de la Route, où le ka-Jaffords cultivait la vive-rave, le potiron et le maïs depuis un nombre égal de générations, et Fils de Pute, un lopin ingrat où ne poussaient que des cailloux, des ampoules et des espoirs déçus. Tian n’était pas le premier des Jaffords déterminé à tirer quelque chose de ces vingt arpents situés derrière chez lui : son Gran-Pere, parfaitement sain d’esprit pour tout le reste, s’était laissé aller à croire qu’il y avait de l’or, là-dessous. La Ma de Tian s’était montrée tout aussi convaincue qu’il y pousserait du porin, une épice de grande valeur. La marotte de Tian, c’était le madrigal. Bien sûr que le madrigal pousserait sur Fils de Pute. »

Extrait de : S. King. « Les Loups de la Calla – La tour sombre. »

Magie et cristal par S. King

Fiche de Magie et cristal

Titre : Magie et cristal (Tome 4 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1997
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Magie et cristal

« — POSEZ-MOI UNE DEVINETTE, les convia Blaine.

— Je t’emmerde, dit Roland entre ses dents.

— QU’EST-CE QUE TU DIS ?

La voix de Grand Blaine, dont l’incrédulité était manifeste, était devenue très proche de celle de son jumeau insoupçonné.

— J’ai dit je t’emmerde, répéta calmement Roland. Mais si ça te perturbe, Blaine, je peux être plus clair. Non. La réponse est non.

Blaine resta silencieux un très long moment et, quand il répliqua enfin, ce ne fut pas par le biais des mots. Les murs, le sol et le plafond recommencèrent à perdre de leur consistance et de leur couleur. En l’espace de dix secondes, le Compartiment de la Baronnie cessa encore une fois d’exister. Ils filaient à présent à travers la chaîne de montagnes qu’ils avaient aperçue à l’horizon : des pics gris fer se précipitaient à leur rencontre à une vitesse suicidaire puis s’évaporaient pour dévoiler des vallées stériles où rampaient de gigantesques scarabées, telles des tortues prisonnières des terres. »

Extrait de : S. King. « Magie et Cristal – La tour sombre. »

Terres perdues par S. King

Fiche de Terres perdues

Titre : Terres perdues (Tome 3 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1991
Traduction : M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Terres perdues

« C’était la troisième fois qu’elle tirait de vraies balles… et la première fois qu’elle utilisait l’étui que lui avait fabriqué Roland.

Ils avaient des munitions en abondance ; Roland avait rapporté plus de trois cents cartouches du monde où Eddie et Susannah Dean avaient vécu avant qu’il ne les tire. Mais l’abondance n’encourage pas le gaspillage, bien au contraire. Les dieux désapprouvent le gaspillage. C’était ce que le père de Roland, puis Cort, son maître, lui avaient enseigné, et il le croyait toujours. Les dieux ne punissent pas les pécheurs sur-le-champ, mais, tôt ou tard, il faut payer le prix de son péché… et plus l’attente est longue, plus le châtiment est lourd. »

Extrait de : S. King. « Terres perdues – La tour sombre. »

Les trois cartes par S. King

Fiche de Les trois cartes

Titre : Les trois cartes (Tome 2 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1987
Traduction : G. Lebec, M. de Prémonville
Editeur : J’ai lu

Première page de Les trois cartes

« Le Pistolero émergea d’un rêve trouble qui ne semblait constitué que d’une seule image : celle du Marin, une lame du Tarot dans laquelle l’homme en noir avait déchiffré (ou prétendu déchiffrer) son avenir gémissant.

Il se noie, pistolero, disait l’homme en noir, et personne ne lui lance de bouée. C’est ce garçon, Jake.

Mais cela n’avait rien d’un cauchemar. C’était un bon rêve. Bon parce que c’était lui qui se noyait, ce qui signifiait qu’il n’était pas Roland mais Jake. Il en fut soulagé parce qu’il valait bien mieux se noyer dans la peau de Jake que de vivre dans la sienne, celle d’un homme qui, pour un rêve glacé, avait trahi un enfant qui lui avait fait confiance.

Parfait, je vais me noyer, se dit-il, attentif au rugissement de l’océan. Ainsi soit-il.

Mais ce vacarme n’était pas celui du large et de ses abîmes ; de l’eau, certes ; mais qui se raclait la gorge, une gorge encombrée de graviers. »

Extrait de : S. King. « Les Trois Cartes – La tour sombre. »

Le pistolero par S. King

Fiche de Le pistolero

Titre : Le pistolero (Tome 1 sur 8 – La tour sombre)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu

Première page de Le pistolero

« L homme en noir fuyait à travers le désert et le Pistolero le poursuivait.
De tous les déserts, celui-là était l’apothéose, immensément posé sous le ciel et couvrant jusqu’à plusieurs parsecs en tous sens. Blanc ; aveuglant ; aride ; sans rien pour le rompre sinon la traînée brumeuse des montagnes se découpant sur l’horizon et l’herbe du diable, porteuse de songes délicieux, puis de cauchemars, et de mort. Une pierre tombale, de temps à autre, montrait la direction à prendre, car cette piste tracée dans l’épaisse croûte d’alcali avait été jadis une route fréquentée. Le monde avait changé depuis. Le monde s’était vidé.
Le Pistolero marchait d’un pas régulier, sans hâte mais sans tramer. Une outre lui ceignait la taille, évoquant un gros boudin. Elle était pratiquement pleine. »

Extrait de : S. King. « Le Pistolero – La tour sombre. »

Le géomètre aveugle par K. S. Robinson

Fiche de Le géomètre aveugle

Titre : Le géomètre aveugle
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 1991
Traduction : M. Demuth, A. Buresi
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Le géomètre aveugle

  • Le géomètre aveugle 
  • Intersection 
  • Notre cité 
  • Les lunatiques 
  • Au retour de Rainbow Bridge 
  • Crève-la-faim en l’an 2000 
  • Leçon d’histoire 
  • La meilleure part de nous-mêmes

Première page de Le géomètre aveugle

« J’additionnais des colonnes avec mon poinçon à braille et, excité par mon nouveau pouvoir, je tendis à mon père la feuille de calcul râpeuse. Il réfléchit dessus un instant.

— Hum, fit-il. Écoute-moi : tu dois faire très attention à ce que les colonnes soient bien droites et verticales. (Ses longs doigts guidèrent les miens le long d’une colonne.) Le 22 est trop décalé à gauche, tu le sens ? Tu dois les faire absolument droites.

Je retirai ma main d’un geste impatient. La frustration monta en moi comme une marée (sensation qui m’était des plus familières et que j’éprouvais tant de fois par jour) et, sous l’effet de la tension, ma voix devint une plainte aiguë :

— Mais pourquoi ? Peu importe.

— Oh si !

Mon père n’était pas un maniaque de l’ordre, comme je l’avais appris en trébuchant sur sa serviette égarée, ses chaussures ou ses patins à glace. »

Extrait de : K. S. Robinson. « Le Géomètre aveugle. »

La planète sur la table par K. S. Robinson

Fiche de La planète sur la table

Titre : La planète sur la table
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 1986
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Sommaire de La planète sur la table

  • Venise engloutie
  • Mercuriale
  • Sur la ligne de crête
  • Le déguisement
  • Le « Lucky Strike »
  • Retour à Dixieland
  • Les oeufs de pierre
  • L’air noir

Première page de Venise engloutie

« Lorsque Carlo Tafur parvint à s’extraire du sommeil, le bébé criait, la théière sifflait, la fumée du poêle flottait dans l’air. Des vaguelettes venaient lécher les murs, au-dessous, au niveau du plancher. C’était l’aube. Il eut du mal à se dégager des draps pour se lever. Il trotta discrètement jusque dans l’autre pièce, ignorant sa femme et l’enfant, et franchit la porte qui accédait au toit.

Venise était encore plus belle à l’aube, songea Carlo tout en pissant dans le canal. Dans la pâle clarté mauve, il était possible d’imaginer que la cité était telle qu’elle avait toujours été, que des hordes de visiteurs allaient descendre le Grand Canal par cette belle matinée d’été… Bien sûr, pour mieux accepter cette illusion, il fallait ne pas voir le patchwork de constructions diverses sur les toits alentour. Autour de l’église – San Giacomo du Rialto –, même les étages supérieurs des bâtiments étaient submergés et il avait été nécessaire de casser les toits de tuiles et d’ériger sur les poutres des cabanes faites de matériaux divers prélevés en bas : du bois, des briques, de la pierre, du lattis, du métal, du verre. »

Extrait de : K. S. Robinson. « La planète sur la table. »