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La guerre contre le Rull par A. E. van Vogt

Fiche de La guerre contre le Rull

Titre : La guerre contre le Rull
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1959
Traduction : G. H. Galle
Editeur : J’ai lu

Première page de La guerre contre le Rull

« Lorsque le navire de l’espace s’évanouit dans les brumes vaporeuses d’Eristan II, Trevor Jamieson sortit son pistolet. Il se sentait étourdi, nauséeux d’avoir été secoué, ballotté un long moment dans le vent du sillage du grand vaisseau. Mais la conscience du danger le maintenait, tous les nerfs tendus, dans le harnais fixé par des suspentes au plateau antigravifique qui était au-dessus de lui. Les yeux plissés, il leva son regard sur l’ezwal qui le considérait pardessus le bord du disque-parachute encore oscillant.
Ses trois yeux alignés, d’un gris terne d’acier poli, l’observaient, sans ciller ; sa massive tête bleue était en alerte, prête — Jamieson le savait — à reculer d’un coup à l’instant où il lirait dans ses pensées une intention de tirer. »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La guerre contre le Rull. »

La faune de l’espace par A. E. van Vogt

La fiche de La faune de l’espace

Titre : La faune de l’espace
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1939
Traduction : J. Rosenthal
Editeur : J’ai lu

Première page de La faune de l’espace

« Zorl rôdait inlassablement. La nuit noire, sans lune et presque sans étoiles, cédait comme à regret sa place à une aube rougeâtre et désolée qui se levait à la gauche de Zorl. Pour le moment, la lumière naissante était pâle et n’annonçait aucune chaleur. Elle dévoilait, en s’étalant, un paysage de cauchemar.
Zorl se détacha, peu à peu, sur le fond des rochers noirs et déchiquetés qui hérissaient la plaine nue. Un soleil d’un rouge pâle montait à l’horizon. Des doigts de lumière s’insinuèrent dans les coins les plus sombres du paysage. Zorl ne voyait toujours aucune trace de la tribu d’êtres pourvus d’id qu’il suivait à la piste depuis près de cent jours. »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La faune de l’espace. »

L’horloge temporelle par A. E. van Vogt

La fiche de L’horloge temporelle

Titre : L’horloge temporelle
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1972
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’horloge temporelle

  • L’horloge temporelle
  • Chute libre
  • La condition masculine
  • Le rat et le serpent
  • Ersatz éternel
  • L’aveu
  • Les sacrifiés
  • Le lancement d’Apollo XVII
  • Dialectes

Première page de L’horloge temporelle

« — Le mariage, dit parfois Terry Maynard quand il est d’humeur expansive, est une institution sacrée. Je suis bien placé pour le savoir. J’ai été marié deux fois, la première en 1905, la seconde en 1967. Ce genre de laps de temps offre une perspective permettant d’exprimer un jugement juste.
Et, ce disant, il considère sa femme Joan. Ce soir-là, elle soupira, alluma une cigarette, se carra dans son fauteuil et murmura : »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’horloge temporelle. »

L’homme multiplié par A. E. van Vogt

Fiche de L’homme multiplié

Titre : L’homme multiplié
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1974
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de L’homme multiplié

« En descendant l’échelle pour prendre pied sur le sol de la planète, Steven Masters s’interrogeait sur ses sentiments. Devoir d’abord s’extraire du sas à reculons, puis tâter précautionneusement tes barreaux l’un après l’autre comme un vulgaire membre d’équipage, lui paraissait porter atteinte à sa dignité.
Est-ce qu’on le filmait ? Quel air avait-il vu de dos ? Il avait l’impression de se mouvoir gauchement et la conscience aiguë qu’il avait de ses propres gestes le fit se raidir. Et pourtant, sa réaction était plus compliquée. Si l’on assistait vraiment à ce spectacle sur la Terre, il y aurait bien quelqu’un pour dire que c’était lui, Steven Masters, qui était en train de descendre l’échelle.
Cette possibilité avait quelque chose de roboratif. On me regarde. On me voit !
Pensée : « Je vais grimper sur cette colline, là-bas, histoire de me faire une idée des lieux. »
A l’instant où ses pieds touchèrent la surface, »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’homme multiplié. »

L’été indien d’une paire de lunettes par A. E. van Vogt

Fiche de L’été indien d’une paire de lunettes

Titre : L’été indien d’une paire de lunettes
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1979
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de L’été indien d’une paire de lunettes

« Le physicien Grayson entendit deux fois le singulier tintement sec, sur un rythme rapide. Piing… Pinng… Comme ça.
Très léger.
Mais ce qui suivit fut évident. Le texte imprimé qu’il lisait se brouilla tout de suite.
Grayson secoua la tête avec irritation et rapprocha le contrat de ses lunettes. Des taches dansaient sur la page. Il soupira, recula contre son dossier et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il comprit le problème.
Dans chaque « verre » transparent de ses lunettes, il y avait une mince fêlure horizontale, juste à la hauteur de la pupille.
Il fut un peu surpris. Curieuse coïncidence. Les deux verres s’étaient cassés – il se rappelait maintenant les tintements, pensant que ce devait être à ce moment – à une demi-seconde l’un de l’autre. Ayant l’esprit porté à la statistique, il envisagea très brièvement les probabilités de fêlures aussi rapprochées. Les chiffres qui lui vinrent à l’idée furent tellement  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « L’été indien d’une paire de lunettes. »

Invasion galactique par A. E. van Vogt

Fiche d’Invasion Galactique

Titre : Invasion galactique
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1977
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page d’Invasion galactique

« PREMIÈRE PARTIE
L’INVASION DREEGH

Une lourde indécision pesait sur les pensées de l’homme tandis qu’il traversait la cabine de contrôle du vaisseau spatial pour aller se pencher sur la couchette où la femme était allongée, tendue, terriblement immobile. Il dit de sa voix grave :
Nous ralentissons, Merla.
Pas de réponse, nul mouvement, pas un frémissement des joues délicates, anormalement blêmes. Les fines narines se dilataient imperceptiblement à chaque inspiration. C’était tout. »

Extrait de : A.E. Van Vogt. « Invasion Galactique. »

Destination univers par A. E. van Vogt

Fiche de Destination univers

Titre : Destination univers
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1969
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Premières page de Destination univers

« DESTINATION CENTAURE

Je m’éveillai en sursaut et me demandai : « Comment Renfrew supporte-t-il les choses ? »
Je dus faire un mouvement car les ténèbres se refermèrent douloureusement sur moi. Je n’ai aucun moyen de savoir combien de temps dura cette déchirante inconscience. Quand je revins à moi, je ressentis d’abord la poussée des moteurs de l’astronef.
Cette fois, je repris lentement mes esprits. Je conservai une immobilité parfaite. Le poids des années de sommeil pesait sur moi et j’étais résolu à suivre à la lettre la routine ancienne fixée par Pelham.
Je ne voulais pas perdre à nouveau connaissance.
Allongé sur ma couchette, je réfléchissais. J’avais été idiot de m’inquiéter de Jim Renfrew. Il ne devait pas sortir de l’état d’animation suspendue avant cinquante ans !
Je commençai à surveiller le cadran lumineux de l’horloge fixée au plafond. Tout à l’heure, elle indiquait 23 h 12. Maintenant, il était 23 h 22. Le délai  »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Destination univers. »

Des lendemains qui scintillent par A. E. van Vogt

Fiche Des lendemains qui scintillent

Titre : Des lendemains qui scintillent
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1973
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page Des lendemains qui scintillent

« Le Pr Dun Higenroth lisait la lettre officielle en pinçant les lèvres.
«… la bonne fortune d’avoir mérité l’Accolade en récompense de vos travaux… En conséquence, votre décapitation dans l’intérêt de vos étudiants suivant le programme d’éducation avancée… aura lieu le jour de la Patrie. Toutes nos félicitations…» Il y en avait davantage mais c’était la substance de la missive.
Sans mot dire, Higenroth tendit le document à sa femme de l’autre côté de la table du petit déjeuner. Pour des raisons qui n’étaient pas très claires à son esprit, il observa attentivement Eidy tandis qu’elle prenait connaissance de la nouvelle de la décollation imminente de son vieil époux. Mais elle ne manifesta aucune émotion visible.
— L’important, dit-elle en lui rendant le papier, est de se rappeler que la décapitation est indolore. C’est prouvé.
Higenroth, qui déchiffrait maintenant les lignes écrites en petits caractères, s’aperçut qu’il y avait une note en bas de page relative au décret d’exécu- »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Des lendemains qui scintillent. »

Créateur d’univers par A. E. van Vogt

Fiche de Créateur d’univers

Titre : Créateur d’univers
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1945
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Créateur d’univers

« Le lieutenant Morton Cargill sortit du bar en titubant. Il fit quelques pas, puis s’immobilisa, cherchant instinctivement un point d’appui. Alors la fille émergea à son tour du bistrot. Elle faillit s’écrouler sur lui. Tous deux, se cramponnant l’un à l’autre, parvinrent à conserver un équilibre précaire.
Ce fut elle qui, la première, rassembla ses esprits :
— V’m’avez promis d’me reconduire… V’vous rappelez ?
— Hein ?
Cargill allait ajouter qu’il ne l’avait jamais autant vue mais il ravala sa réplique. Il tenait la cuite la plus carabinée de son existence et ne conservait qu’un souvenir extrêmement vague de ce qu’il avait pu dire ou faire au cours de l’heure précédente. L’affirmation de la femme n’avait rien d’invraisemblable. Il avait eu, en tout cas, l’intention de draguer une môme avant la fin de la soirée.
Et puis, quelle importance ? On était en 1953. Dans trois jours, sa permission terminée, il s’embarquerait. Ce n’était pas le moment de se montrer  »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Créateur d’univers. »

Au-delà du village enchanté par A. E. van Vogt et R. Pestriniero

Fiche d’Au-delà du village enchanté

Titre : Au-delà du village enchanté
Auteur : A. E. van Vogt et R. Pestriniero
Date de parution : 1986
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page d’Au-delà du village enchanté

« L’après-midi avait été très agréable. Tout paraissait se combiner pour créer une journée parfaite et pour donner à Claire un bonheur non moins parfait. L’été, bien sûr, ajoutait à cette perfection. Tout autour d’elle s’étendait un paysage verdoyant et sauvage. Elle avait eu la bonne idée de décider à l’improviste de renoncer à tout engagement pour aller se promener au bord de la rivière. Elle s’arrêtait de temps en temps pour écouter des bruits presque oubliés : le clapotis de l’eau sous la mousse et les branches au-dessus, le bouillonnement du cours d’eau dont le courant luttait contre les pierres du gué : ce gué que Willie franchissait en sautant.
Car, bien entendu, elle était avec Willie Thompson.
C’était lui qui avait eu cette idée, et Claire l’avait acceptée avec enthousiasme.
Puis les choses suivirent leur cours : la chaleur du soleil, la fraîcheur des galets, les plaisanteries et les silences, les mots échangés en riant et, quelque part en elle, ceux qui n’étaient que des pensées heureuses. »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « Au-delà du village enchanté. »