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Ces garçons qui venaient du Brésil par I. Levin

Fiche de Ces garçons qui venaient du Brésil
Titre : Ces garçons qui venaient du Brésil
Auteur : Ira Levin
Date de parution : 1976
Traduction : B. Oudin
Editeur : J’ai lu
Première page de Ces garçons qui venaient du Brésil
« Tôt dans la soirée, un jour de septembre 1974, un petit avion bimoteur, noir et argent, atterrit sur une piste secondaire de l’aéroport Congonhas de São Paulo et, tournant lentement, roula en direction d’un hangar où attendait une limousine. Trois hommes, dont l’un était habillé en blanc, passèrent dans la voiture qui démarra aussitôt en direction des gratte-ciel blancs du centre de São Paulo. Environ vingt minutes plus tard, sur l’avenida Ipiranga, la limousine stoppa devant la façade en forme de temple du restaurant japonais Sakai.
Les trois hommes, marchant côte à côte, entrèrent dans le grand foyer, décoré de laque rouge, du restaurant. Deux d’entre eux, vêtus de sombre, étaient corpulents et d’allure peu engageante. L’un était blond et l’autre brun. Le troisième homme, qui se tenait entre les deux autres, était plus mince et plus âgé. »
Extrait de : I. Levin. « Ces garçons qui venaient du Brésil. »
Le fils de Rosemary par I. Levin

Fiche de Le fils de Rosemary
Titre : Le fils de Rosemary (Tome 2 sur 2 – Rosemary)
Auteur : Ira Levin
Date de parution : 1997
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page de Le fils de Rosemary
« À Manhattan, en ce matin clair et frisquet du 9 novembre 1999, le docteur Stanley Shand, dentiste à la retraite, deux fois divorcé, quitte son domicile de l’Amsterdam Avenue pour s’adonner à sa promenade quotidienne. Son pas est alerte pour un homme âgé de quatre-vingt-neuf ans, son œil, vif sous la casquette de tweed. Il est deux explications à cette allure juvénile du docteur Shand : une santé de fer et le secret, le merveilleux secret qui fait de chaque instant de sa vie éveillée un enchantement. N’est-il pas devenu, depuis peu, le dernier témoin survivant d’un événement prodigieux dont la gestation, d’une durée de trente-trois ans, arrive à son terme dans deux mois ?
À Broadway, à la hauteur de la Soixante-Quatorzième Rue, un taxi s’emballe subitement et monte sur le trottoir. Cueilli de plein fouet, le docteur Shand est écrasé contre la façade du Beacon Theater. Il meurt
sur-le-champ. »
Extrait de : I. Levin. « Le fils de Rosemary – Rosemary. »
Un bébé pour Rosemary par I. Levin

Fiche de Un bébé pour Rosemary
Titre : Un bébé pour Rosemary (Tome 1 sur 2 – Rosemary)
Auteur : Ira Levin
Date de parution : 1967
Traduction : E. Janvier
Editeur : J’ai lu
Première page de Un bébé pour Rosemary
« Rosemary et Guy Woodhouse venaient de signer un bail de location pour un appartement de cinq pièces dans un immeuble tout neuf et tout blanc de la Première Avenue, quand une certaine Mrs Cortez leur téléphona pour leur annoncer qu’un quatre pièces se trouvait libre au Bramford. Le Bramford est une monstrueuse bâtisse éléphantesque et victorienne où s’imbriquent une quantité d’appartements très hauts de plafond, particulièrement recherché pour leurs cheminées de marbre et leur cachet vieillot. Rosemary et Guy étaient inscrits sur la liste d’attente depuis leur mariage, mais ils avaient fini par abandonner tout espoir.
Guy, plaquant le récepteur du téléphone contre sa poitrine, fit part de la nouvelle à Rosemary.
— Non ! gémit-elle, prête à pleurer de dépit. »
Extrait de : I. Levin. « Un bébé pour Rosemary – Rosemary. »
L’exorciste par W. P. Blatty

Fiche de L’exorciste
Titre : L’exorciste
Auteur : William P. Blatty
Date de parution : 1971
Traduction : J. Remillet
Editeur : J’ai lu
Première page de L’exorciste
« Le soleil flamboyant faisait perler des gouttelettes de sueur sur le front de l’homme, mais il serrait pourtant son verre de thé chaud et sucré entre ses mains comme s’il voulait les réchauffer. Il ne parvenait pas à chasser le pressentiment qui lui collait au dos comme des feuilles mouillées et froides.
Les fouilles étaient terminées. Le tell avait été tamisé, couche par couche, ses entrailles examinées, étiquetées et expédiées : colliers et pendentifs, phallus, mortiers de pierre dure tachés d’ocre, pots brunis au feu. Rien d’exceptionnel. Un coffret de toilette assyrien en ivoire. Et puis l’homme. Les os d’un homme. Fragiles vestiges de tourmente cosmique qui l’avaient conduit un jour à se demander si la matière ne serait pas tout simplement la remontée à tâtons de Lucifer vers son Dieu. Mais il en savait plus long là-dessus maintenant. »
Extrait de : W. P. Blatty. « L’exorciste. »
Tapineuses vampires par R. Garton

Fiche de Tapineuses vampires
Titre : Tapineuses vampires
Auteur : R. Garton
Traduction : B. Emerich
Date de parution : 1991
Editeur : J’ai lu
Première page de Tapineuses vampires
« Repu et fourbu, Bill Ketter sortit du restoroute de la Petromo, à Springfields, Missouri. Il avait englouti un demi-poulet rôti, de la purée de pommes de terre accompagnée de sauce, un épi de maïs, ainsi qu’une part de tarte au citron meringuée. Il regagna en boitant son camion garé dans le parc de stationnement, à l’arrière du restoroute. Sa jambe gauche mesurait trois millimètres de moins que la droite. D’ordinaire, sa démarche décidée dissimulait ce léger défaut, mais lorsqu’il était fatigué, on remarquait qu’il boitait. Bill se hissa dans la cabine de son trente-cinq tonnes et referma la portière derrière lui. Il s’apprêtait à prendre les quelques heures de repos dont il avait terriblement besoin, quand il entendit un coup frappé à la portière. À vrai dire, c’était ce qu’il attendait. »
Extrait de : R. Garton. « Tapineuses vampires. »
Entrée interdite par R. Garton

Fiche de Entrée interdite
Titre : Entrée interdite
Auteur : R. Garton
Traduction : R. Macia
Date de parution : 2000
Editeur : J’ai lu
Première page de Entrée interdite
« A l’abri sous deux parapluies, les quatre filles remontaient en bavardant une rue tranquille de Dinsmore. Leur première journée de vacances de Noël avait commencé sous une pluie glaciale. Les fenêtres des maisons devant lesquelles elles passaient étaient ornées de guirlandes lumineuses, et une couronne multicolore était accrochée à chaque porte.
La conversation roulait joyeusement sur l’année à venir. Elles se promettaient de rester amies et de continuer à être aussi proches que possible les unes des autres.
Plutôt que de se rendre dans le centre commercial, comme la plupart des lycéens, elles prirent le chemin du Musée de cire. C’était une de leurs sorties préférées. M. et Mme Wattenberg, les vieux propriétaires, se faisaient toujours un plaisir de les inviter pour leur montrer leurs dernières réalisations en sirotant une tasse de thé. »
Extrait de : R. Garton. « Entrée interdite. »
Les chroniques des Crépusculaires par M. Gaborit

Fiche de Les chroniques des Crépusculaires
Titre : Les chroniques des Crépusculaires
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 1999
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Les chroniques des Crépusculaires
- Souffre-jour
- Les danseurs de Lorgol
- Agone
Première page de Les chroniques des Crépusculaires
« La plupart des intimes de mon défunt père entouraient la couche mortuaire. Vassaux ou simples chevaliers, ils avaient laissé leur terre et leur famille pour venir rendre un dernier hommage au baron de Rochronde.
Des chuchotements discrets saluèrent mon arrivée. Tous me tenaient, en partie, pour responsable de sa mort. Ils dénonçaient comme lui la génération préceptorale dont j’étais le jeune représentant à cette cour. Le collège ne leur inspirait qu’un mépris bruyant, teinté de menaces. Je comprenais si bien leur ressentiment. Préceptorale avait rompu brutalement avec les grandes traditions batailleuses qui faisaient la réputation des collèges du royaume. D’un homme tel que moi, fils de l’un des plus grands barons de ce pays, on avait espéré un digne successeur, un guerrier capable de renforcer les rangs d’une vieille noblesse. « Non, messires… je ne veux pas de vos épées et de vos guerres », songeai-je en surprenant quelques œillades sévères. »
Extrait de : M. Gaborit. « Les chroniques des crépusculaires – l’intégrale. »
La nuit des labyrinthes par D. Calvo

Fiche de La nuit des labyrinthes
Titre : La nuit des labyrinthes (Tome 2 sur 2 – Lacejambe)
Auteur : D. Calvo
Date de parution : 2004
Editeur : J’ai lu
Première page de La nuit des labyrinthes
« Le son d’un ballon crevé, décompressant. Des clameurs étouffées, l’écho d’un passé retrouvé, la vieille piste derrière l’arbre. Tendre les mains pour tâter l’obscurité, molle sous mes doigts. Habituer mes yeux à ses secrets. Retrouver le chemin dans ce dédale. Combien de temps ai-je attendu cette jouissance, seul dans les ténèbres ?
Ciller dans les fougères.
— Bertrand ! Où étiez-vous passé, bougre de botaniste ?
Bertrand Lacejambe serra la main de son vieil ami Baran, venu l’accueillir sur le perron en haut des marches.
— Une fleur ne connaît pas le chic, Edmond.
Edmond Baran, lutteur à la Barasse, souleva le botaniste pour une accolade à l’espagnole. Il serra si fort, leurs os, communiant, craquèrent à tue-tête. Baran avait souvent perdu l’amitié d’hommes remarquables pour sa passion des étreintes, »
Extrait de : D. Calvo. « La nuit des labyrinthes – Lacejambe. »
Ombres complices par J. Carroll

Fiche de Ombres complices
Titre : Ombres complices
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1983
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page de Ombres complices
« Ici, plus qu’ailleurs, mes parents hantent mes nuits. Dépourvus de tout événement remarquable, ces rêves ont pourtant sur moi un effet bienfaisant. Chaque fois, je m’éveille dispos, rasséréné. C’est la belle saison, le plus souvent. Installés sur le porche, nous sirotons du thé glacé. Jordan, notre petit terrier, gambade sur la pelouse. Les mots échangés sont rares, et comme alanguis, des petits riens pour rompre le silence. Nous n’en demandons pas davantage. Une aimable torpeur engourdit toute la famille. Même Ross, mon frère, est sous le charme.
Parfois, ma mère lance un éclat de rire. Ses bras levés décrivent de grands arcs de cercle dans un geste qui lui est familier. Mon père fume. Il inhale profondément. Quand j’étais petit, cela m’impressionnait tant que je lui demandai un jour si la fumée lui descendait dans les talons. »
Extrait de : J. Carroll. « Ombres complices. »
Le pays du fou rire par J. Carroll

Fiche de Le pays du fou rire
Titre : Le pays du fou rire
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1980
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page de Le pays du fou rire
« — Écoute, Thomas, je ne suis pas la première à te le demander, je m’en doute, mais c’est plus fort que moi… c’était comment, d’être le fils de…
— Le fils de Stephen Abbey ?
Ah, l’éternelle question. À ma mère, l’autre jour, je déclarai que mon nom véritable n’était pas Thomas Abbey, pas du tout ; plutôt Stephen Abbey Junior. Je poussai un soupir et reléguai vers la périphérie de mon assiette un reliquat de tartelette à la frangipane.
— Difficile à dire, murmurai-je. J’ai le souvenir d’un homme chaleureux, débordant d’affection. Cela venait peut-être de ce qu’il était défoncé, la plupart du temps.
Une petite lueur s’alluma dans son œil. Ça cliquetait sous les sinus, clic-clac, je pouvais presque entendre les rouages. »
Extrait de : J. Carroll. « Le pays du fou rire. »