Étiquette : La Terre mourante
Rhialto le Merveilleux par J. Vance
Fiche de Rhialto le Merveilleux
Titre : Rhialto le Merveilleux (Tome 4 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1984
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Rhialto le Merveilleux
- La Murthe
- Fanhure
- Morreion
Première page de La Murthe
« Par un frais matin, vers le milieu du vingt et unième éon, Rhialto prenait son petit déjeuner sous la coupole est de son manoir de Falu. Se hissant à grand-peine au-dessus de la brume glacée, le vieux soleil jetait une lumière blême et poignante sur Basse Prairie.
Pour une raison qu’il ne parvenait à définir, Rhialto n’avait pas faim. Il délaissa l’assiette de cresson, la plaquemine bouillie et la saucisse pour un thé fort et une biscotte. Puis, malgré la dizaine de travaux urgents qui l’attendaient, il s’enfonça dans son fauteuil et laissa errer son regard sur les prés en direction de Bois Jadis. »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Rhialto le Merveilleux. »
Cugel saga par J. Vance
Fiche de Cugel saga
Titre : Cugel saga (Tome 3 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1983
Traduction : M. Lebailly
Editeur : J’ai lu
Première page de Cugel saga
« Cugel venait d’être la victime de l’une des plaisanteries les plus caustiques de Iucounu, surnommé dans tout Almery « le Magicien Rieur ». Pour la seconde fois, il avait été enlevé dans les airs, emporté vers le nord, par-dessus l’Océan des Soupirs, et lâché sur cette plage mélancolique qu’était la Grève de Shanglestone.
Cugel se releva, secoua le sable de son manteau et redressa son chapeau. Il se trouvait à une vingtaine de mètres de l’endroit où il avait déjà été déposé auparavant, toujours sur l’ordre de Iucounu[1]. Il était sans arme et sa bourse ne contenait pas le moindre terce.
Les lieux étaient totalement déserts. Pas un bruit, sauf le soupir du vent dans les dunes. À l’est et à l’ouest, un promontoire se profilait vaguement dans le lointain. Au sud s’étendait l’océan que seuls troublaient les reflets du vieux soleil rouge.
Cugel retrouva l’usage de ses facultés paralysées et fut la proie de toute une gamme d’émotions successives où primait une colère folle. »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Cugel saga. »
Cugel l’astucieux par J. Vance
Fiche de Cugel l’astucieux
Titre : Cugel l’astucieux (Tome 2 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1965
Traduction : P. Alpèrine
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Cugel l’astucieux
- Le monde supérieur
- Les montagnes de Magnatz
- Pharesme le sorcier
- Les pèlerins
- Le castel d’Iucounu
Première page de Le monde supérieur
« Sur les hauteurs dominant la rivière Xzan, à l’emplacement de certaines ruines antiques, Iucounu le Magicien Rieur avait construit un castel à son goût. C’était un assemblage hétéroclite de pignons élancés, de balcons, de chemins de ronde, de coupoles, le tout flanqué de trois tours de verre en spirale, de teinte verte, à travers lesquelles les rayons rouges du soleil serpentaient en reflets irisés.
Derrière ce castel, à travers la vallée, de basses collines ondulaient à perte de vue comme des dunes. Les rayons mouvants du soleil y traçaient des taches d’ombre et de lumière en forme de croissants. À part cela, ces collines nues et solitaires n’avaient rien de remarquable. Prenant sa source dans la Vieille Forêt, à l’est d’Almery, le Xzan coulait à leur pied, après quoi, trois lieues plus loin à l’ouest, il mêlait ses eaux à celles du Scaum. À leur jonction se situait Azenomeï, une cité qui datait d’un temps immémo- »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Cugel l’astucieux. »
Un monde magique par J. Vance
Fiche d’Un monde magique
Titre : Un monde magique (Tome 1 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1950
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Un monde magique
- Turjan de Miir
- Mazirian le magicien
- T’Saïs
- Liane le voyageur
- Ulan Dhor
- Guyal de Sfere
Première page de Turjan de Miir
« Turjan était assis sur un tabouret dans son atelier, le dos et les coudes appuyés contre l’établi, les jambes allongées devant lui. Au fond de la pièce il y avait une cage, que Turjan contemplait avec irritation. La créature dans la cage lui rendait son regard avec une émotion dépassant l’entendement.
C’était une chose éveillant la pitié, une énorme tête sur un petit corps malingre, avec des yeux myopes et chassieux et un petit bouton de nez mou. La bouche aussi était molle, humide, la peau d’un rose luisant. Malgré son imperfection évidente, c’était à ce jour le produit le plus réussi des cuves de Turjan.
Turjan se leva, trouva un bol de bouillie. Avec une cuiller à long manche, il approcha de la nourriture de la bouche de la créature. Mais la bouche refusa la cuillerée, et la bouillie coula sur la peau vitreuse pour tomber sur la charpente rachitique.
Turjan posa le bol et retourna lentement vers son tabouret. Depuis une semaine déjà, la chose refusait de manger. Est-ce que ce visage idiot dissimulait une intention, une volonté de disparaître ? »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Un monde magique. »