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Spartacus par H. Fast

Fiche de Spartacus

Titre : Spartacus
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1960
Traduction : J. Rosenthal
Editeur : L’Atalante

Première page de Spartacus

« On rapporte que, dès le milieu du mois de mars, la grand-route qui mène de Rome, la Ville Éternelle, à la cité, plus petite certes, mais guère moins ravissante, de Capoue, fut réouverte à la circulation ; ce qui ne veut point dire que le trafic y reprit aussitôt son volume habituel. Il faut bien en convenir, durant ces quatre dernières années, nulle route de la république n’avait connu ce flux paisible de voyageurs et de marchandises qu’on pouvait s’attendre à y rencontrer. Ce n’étaient partout que perturbations plus ou moins graves et l’on pourrait affirmer sans exagération que la route de Rome à Capoue offrait une image assez exacte de cet état de choses. On a dit non sans raison que la situation à Rome dépend de celle des routes : si les routes connaissent la paix et la prospérité, ainsi en va-t-il de la ville.

On afficha donc aux quatre coins de Rome que tout citoyen libre ayant affaire à Capoue était autorisé à s’y rendre en voyage d’affaires, mais on n’encourageait pas pour le moment les voyages d’agrément vers cette charmante station. »

Extrait de : H. Fast. « Spartacus. »

Oméga par J. McDevitt

Fiche de Oméga

Titre : Oméga (Tome 4 sur 4 – Les machines de Dieu)
Auteur : J. McDevitt
Date de parution : 2003
Traduction : F. Reichert
Editeur : L’atalante

Première page de Oméga

« Automne 2230.
 
C’était le plus majestueux assemblage d’édifices qu’eût jamais vu David Collingdale. Flèches, dômes et polygones jaillissaient de la neige et de la glace. Des passerelles s’élançaient entre les tours ou du moins leurs décombres. Nombre d’entre elles s’étaient effondrées. On apercevait des pyramides et des places dégagées qui, sans doute, étaient jadis des cours ou des parcs. Un obélisque marquait le centre de la ville. C’était un lieu hors du temps, pétrifié, préservé par les siècles, un paysage qui aurait pu être dessiné par Montelet. Une ville de verre et de cristal et, à une époque plus douce, d’arbres en fleur, de haies ciselées et de bois accueillants. Débarquez là au bon moment, quand sa lune géante, grosse une fois et demie comme Luna, figurait encore dans le ciel, et vous auriez pu vous imaginer que s’y dressait de nuit la cité céleste de Walhalla, d’Argolis ou d’El Dorado. »

Extrait de : J. McDevitt. « Les machines de Dieu – Oméga. »

Chindi par J. McDevitt

Fiche de Chindi

Titre : Chindi (Tome 3 sur 4 – Les machines de Dieu)
Auteur : J. McDevitt
Date de parution : 2002
Traduction : F. Reichert
Editeur : L’atalante

Première page de Chindi

« Juin 2220

Le Benjamin L. Martin – le Benny pour son capitaine et ses passagers – orbitait autour d’une étoile à neutrons (no VV651107 du catalogue), à la limite de son territoire de surveillance, lorsqu’il entra dans les manuels d’histoire.
Son capitaine était Michael Langley, six fois marié et père de trois enfants, ex-drogué réhabilité, étudiant en théologie, comédien et musicien amateur, avocat radié du barreau. Langley semblait avoir vécu une demi-douzaine d’existences différentes au bas mot, ce qui, bien entendu, n’était pas trop difficile dans la mesure où une remarquable vitalité n’était pas rare au cours du second, voire du troisième siècle.
L’équipe de reconnaissance du vaisseau se composait de onze spécialistes de diverses branches, physiciens, géologues, planétologues, climatologues et autres experts en quelques domaines ésotériques. »

Extrait de : J. McDevitt. « Les machines de Dieu – Chindi. »

Deepsix par J. McDevitt

Fiche de Deepsix

Titre : Deepsix (Tome 2 sur 4 – Les machines de Dieu)
Auteur : J. McDevitt
Date de parution : 2001
Traduction : F. Reichert
Editeur : L’atalante

Première page de Deepsix

« 1er octobre 2204

« Ils sont entrés par là. » Sherry pointa du doigt.

L’après-midi était mortellement calme et silencieuse. Le soleil roulait dans un ciel sans nuages. Ce n’était pas, bien sûr, un soleil très brillant. Le poudreux Nuage de Quiveras, au sein duquel ce système stellaire avait dérivé pendant trois mille ans, le lui interdisait. Randall Nightingale observa les arbres qui l’entouraient, le fleuve et la plaine qui s’étiraient derrière lui et médita sur la rareté des jours d’été à l’équateur.

Il se repassa les cris dans sa tête. Et le staccato des déflagrations du pulseur.

Cookie, son pilote, était en train de vérifier son arme. Tatia secouait la tête en se demandant comment Cappy avait pu se montrer assez stupide pour s’éloigner. Elle était rousse, jeune et taciturne. Son expression habituellement affable avait viré au maussade. »

Extrait de : J. McDevitt. « Les machines de Dieu – Deepsix. »

Les machines de Dieu par J. McDevitt

Fiche de Les machines de Dieu

Titre : Les machines de Dieu (Tome 1 sur 4 – Les machines de Dieu)
Auteur : J. McDevitt
Date de parution : 1994
Traduction : A. Robert
Editeur : L’atalante

Première page de Les machines de Dieu

« Japet. Dimanche 12 février 2197, 08 h 45 GMT.

C’était une statue de roche et de glace. Elle se dressait sereinement dans ce morne champ de neige, créature onirique aux griffes doucement incurvées, aux yeux irréels, campée dans une pose souple. Ses lèvres rondes et presque sensuelles s’entrouvraient. Priscilla Hutchins ne comprenait pas ce qui, dans cette sculpture, lui inspirait un tel malaise. Il y avait plus que l’aspect carnassier de la créature, la menace latente de ses doigts ongulés, la félinité de ses membres inférieurs dans la lumière blafarde. Ce n’était pas seulement son attitude vaguement agressive ou son emplacement, perdu au milieu de cette plaine désolée, éclairée par les anneaux de Saturne en ce mois d’octobre.

Ce sentiment semblait plutôt suscité par cet intérêt affiché pour le monde en frange, par-delà les crêtes et les mamelons qui s’échelonnaient à l’ouest. Cette expression gravée dans ses traits, à jamais figée par la glace, qu’elle n’aurait su décrire autrement que par les termes de « férocité métaphysique ». »

Extrait de : J. McDevitt. « Les machines de Dieu – Les machines de Dieu. »

L’âge noir de l’empire par J.-P. Fontana

Fiche de L’âge noir de l’empire

Titre : L’âge noir de l’empire (Tome 2 sur 2 – La geste du Halaguen)
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 2001
Editeur : L’atalante

Première page de L’âge noir de l’empire

« L’exploitation des métaux est l’une des plus anciennes activités économiques qu’ait connues l’humanité. La science de la fonte des minerais et le travail du fer en particulier ont joué un rôle considérable dans son évolution. De nombreux siècles avant la naissance de l’Empire, la technique de transformation des métaux a servi à fabriquer des pièces d’orfèvrerie, des outils et des armes. Elle a symbolisé la richesse, la puissance et le pouvoir.

Le royaume de Kryzul a maîtrisé les techniques de fabrication de l’acier dès la plus haute antiquité. En Occitanie, les chevaliers rêvaient tous de posséder une « dramaxe », l’épée la plus redoutable qui soit et dont la lame, souple et pratiquement indestructible, disposait d’un tranchant capable de résister aux chocs les plus violents.

On comprend, dès lors, que l’un des objectifs prioritaires du Séquançaire, dans sa lutte contre »

Extrait de : J.-P. Fontana. « La geste du Halaguen – L’âge noir de l’Empire. »

Naalia de Sanar par J.-P. Fontana

Fiche de Naalia de Sanar

Titre : Naalia de Sanar (Tome 1 sur 2 – La geste du Halaguen)
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 1997
Editeur : L’atalante

Première page de Naalia de Sanar

« L’AÈDE rejeta la tête en arrière et écarquilla les yeux pour admirer le ciel. Le vrai ciel ! Pas celui, hanté par Axarté et Témohorphe – les deux lunes gémelles – qui recouvre l’Occitanie, mais bien l’univers d’au-delà les sphères planétaires. Il ouvrit bien grands tous ses yeux. Et ses antennes parurent vibrer d’un rythme lent : celui, disait-il parfois, de la mélodie du cosmos. Dans ces instants-là, l’extase qui l’envahissait dilatait les pupilles, colorait la sclérotique de violine. Il arrivait même que l’intensité du plaisir provoquât un tremblement des lèvres entre lesquelles la langue se glissait sensuellement. Mais, cette fois, la jouissance était trop rude, la communion trop intense.

Un hoquet contracta brusquement sa gorge tandis que son corps tout entier se trouvait secoué de frissons. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « La geste du Halaguen – Naalia de Sanar. »

Or not to be par F. Colin

Fiche de Or not to be

Titre : Or not to be
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2002
Editeur : L’Atalante

Première page de Or not to be

« Le silence des spectateurs. La lumière sur leurs figures, apparaît, disparaît. Les gens absorbés par le film. Ils ne le regardent pas : c’est lui qui les regarde, les arrache à leur fauteuil pour les attirer à l’intérieur. Les voilà pris au piège d’un univers à deux dimensions, un monde aux couleurs si fortes, aux ombres si profondes et aux visages si purs que tout, absolument tout, devient symbole et qu’eux-mêmes, fantômes, témoins invisibles, s’incorporent petit à petit à la texture même de l’histoire jusqu’à disparaître entièrement.

C’est la septième fois que je viens ici. Vertigo est devenu une véritable obsession. On dit qu’Alfred Hitchcock l’a voulu ainsi. On dit que le sujet même du film est l’obsession, et que Kim Novak en est la plus parfaite expression. C’est certainement la vérité. Ce soir pourtant, je suis tellement épuisé que je ne parviens pas à fixer mon attention. »

Extrait de : F. Colin. « Or not to be. »

Le dieu foudroyé par N. Henneberg

Fiche de Le dieu foudroyé

Titre : Le dieu foudroyé
Auteur : N. Henneberg
Date de parution : 1976
Editeur : L’Atalante

Première page de Le dieu foudroyé

« OMICRON DU BOUVIER

AN 3015. XXXXe année de la Plaie galactique, dite jadis la Plaie terrienne, qui désormais se répand d’étoile en étoile et ravage la Voie lactée. La Plaie qui semble déverser l’univers antimatière par les canaux du temps déplacé. La Plaie qui est le mal pur…

Le désespoir le plus profond fait qu’après les violentes convulsions des premiers combats les astres préservés, les constellations de la Vierge, du Sagittaire, du Bouvier – et tant d’autres – ne songent
désormais qu’à se défendre. Personne ne s’occupe maintenant de petits systèmes irrémédiablement contaminés qui servent d’escales aux envahisseurs et ne sont probablement plus »

Extrait de : N. Henneberg. « Le dieu foudroyé. »

Roublard par T. Pratchett

Fiche de Roublard

Titre : Roublard
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2012
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante

Première page de Roublard

« Où nous faisons la connaissance de notre héros, où notre héros fait la connaissance d’une orpheline de l’orage et se confronte à monsieur Charlie, un quidam qui passe pour un scribouillard

Il pleuvait de telles hallebardes sur Londres qu’on aurait cru voir danser des embruns ; chaque goutte se démenait pour prendre l’avantage sur ses congénères en attendant de s’écraser par terre. C’était un déluge. Égouts et canalisations débordaient, vomissaient – régurgitaient en quelque sorte – débris de gadoue, de vase et de saletés, chiens, chats et rats crevés, voire pire ; restituaient au monde des hommes tout ce dont ils avaient cru se débarrasser ; se bousculaient, gargouillaient et se ruaient vers la Tamise gonflée, toujours accueillante ; rompaient ses digues, bouillonnaient et tournoyaient comme une soupe innommable cuisant dans un chaudron ignoble ; le fleuve suffoquait comme un poisson à l’agonie. »

Extrait de : T. Pratchett. « Roublard. »