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Tous vers l’extase par P. Curval

Fiche de Tous vers l’extase

Titre : Tous vers l’extase
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1981
Editeur : J.-C. Lattès

Première page de Tous vers l’extase

« La vitre dépolie de la porte arbore en lettres d’émail blanc une inscription toute fraîche : Sadie mac Key… Recherches. Elle s’inscrit au milieu d’une cloison en verre d’assez grande envergure au fond d’un couloir majestueux, dans cette sorte d’immeubles que l’on construisit au début de l’expansion terrienne à travers la galaxie. La porte de mon bureau était fermée à clé, mais sa voisine, qui donne sur la salle d’attente, ne l’était pas ; j’espérais y voir entrer mon premier client.
C’était un de ces clairs matins d’été, tels que nous en offrent les Antilles avant que les grandes pluies s’installent. Les collines étaient bien vertes et, depuis le port où se situait mon bureau, on apercevait un panache de fumée sulfureuse au-dessus du volcan. Les fournisseurs de vacances à bon marché mettaient en réclame leurs loisirs en solde. Les hôtels spécialisés dans les congrès d’extra-terrestres engrangeaient de l’or. Et, dans les jardins d’agrément, les bougainvillées fleurissaient en lourdes panicules lilas. »

Extrait de : P. Curval. « Tous vers l’extase. »

Des souris et des robots par C. D. Simak

Fiche de Des souris et des robots

Titre : Des souris et des robots
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1981
Traduction : F. Mondolini, M.Deutsch, J. de Tersac
Editeur : Jean-Claude Lattès

Sommaire de Des souris et des robots

  • La maison des grands pingouins
  • L’arbre à dollars
  • La vermine de l’espace
  • La barrière
  • Mirage
  • Evolution rétrograde
  • Les réponses
  • Une mort dans la maison

Première page de La maison des grands pingouins

« David Latimer s’était perdu quand il tomba sur la maison. Il était parti en direction de Wyalusing, dont il avait entendu parler, mais où il n’était encore jamais allé, et, apparemment, il n’avait pas pris la bonne route. Il avait traversé deux petits villages, Exelsior et Navarre, et à en croire les panneaux indicateurs, il ne lui restait plus que quelques kilomètres à faire pour arriver à Montfort. Là, il espérait que quelqu’un lui indiquerait le bon chemin.
La route était une sorte de départementale, tortueuse et étroite, sans grande circulation. Elle zigzaguait, bordée de bouleaux et de plantes grasses, parmi les caps accidentés du littoral, avec en bruit de fond le fracas étouffé des vagues sur les rochers épars de la grève. »

Extrait de : C. D. Simak. « Des souris et des robots. »

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? par P. K. Dick

Fiche de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Titre : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1968
Traduction : S. Quadruppani
Edition : J. C. Lattès

Première page de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

« Le déclic de l’orgue d’humeur situé près de son lit réveilla Rick Deckard. Agréablement surpris, comme chaque jour, par la qualité de son éveil, il se dressa dans son lit puis, debout dans son pyjama multicolore, il étira ses membres. Dans le lit jumeau, sa femme Iran ouvrit des yeux gris sans joie, cligna deux ou trois fois des paupières en grognant puis referma les yeux.
— Tu n’as pas réglé ton Penfield assez haut, lui fit-il observer. Je vais t’arranger ça, et tu te sentiras bien réveillée…
— Touche pas mon orgue ! (Sa voix était pleine de rancœur.) Je ne veux pas me réveiller.
Il s’assit à côté d’elle, se pencha et lui expliqua doucement :
— Si tu règles la décharge de manière à ce qu’elle soit assez forte, tu seras heureuse de te réveiller. C’est tout l’intérêt de la chose ! Tu mets le bouton sur C et tu atteins d’un seul coup à la conscience éveillée. Comme moi. »

Extrait de : P. K. Dick. « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. »

La fête de St Dionysos par R. Silverberg

Fiche de La fête de St Dionysos

Titre : La fête de St Dionysos
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1980
Traduction : S. Baker
Editeur : Jean Claude Lattès

Sommaire de La fête de St Dionysos

  • La route morte
  • Groupe
  • Breckenridge et le continuum
  • La maison des doubles esprits
  • Destination fin du monde
  • La fête de St Dionysos

Première page de La route morte

« Mollement étendu avec Ombre sur les épaisses fourrures de la douillette cabine des passagers, Feuille comprit que son repos tirait déjà à sa fin ; la pluie battait les flancs de l’aéro-char, et si cette pluie était bien celle qu’il craignait, il allait devoir reprendre les rênes.
Cela faisait neuf jours que la Dent avait entrepris de dévaster les provinces orientales. Fuyant le féroce appétit des envahisseurs, ils étaient quatre à bord de l’aéro-char qui flottait le long de la Route de l’Araignée quelque part entre Theptis et la Côte du Scandinave, filant vers l’ouest, aussi vite que possible. Le petit Moustique tenait les rênes magnétiques, il était le guide-songe, commandant à l’attelage des six cavales de la nuit qui tiraient le char ; dans la cabine centrale, le massif Airain devait – comme à l’accoutumé – ressasser son plan de vengeance contre la Dent. Feuille et Ombre profitaient donc de quelques instants de répit, quelques instants seulement, hélas ! »

Extrait de : R. Silverberg. « La fête de Saint-Dionysos. »

Conan le libérateur par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan le libérateur

Titre : Conan le libérateur (Tome 16 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1979
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le libérateur

« LORSQUE LA FOLIE EST COURONNÉE

La nuit recouvrait de ses ailes noires et fuligineuses les flèches de Tarantia, la cité royale. Dans les rues envahies par le brouillard, des torches brûlaient à intervalles réguliers, tels les yeux funestes de bêtes de proie tapies au sein de contrées sauvages et primitives. Peu de gens se trouvaient au-dehors, par des nuits semblables à celle-ci ; pourtant l’odeur parfumée du printemps naissant imprégnait les ténèbres voilées. Les rares passants, qu’une cruelle nécessité obligeait à sortir de chez eux, se glissaient le long des rues, tels des voleurs à l’allure furtive, se crispant et sursautant devant chaque ombre.
Sur l’acropole, le centre de la Vieille Ville, le palais de nombreux rois dressait ses murs crénelés vers les étoiles à l’éclat sinistre et blafard. Cette citadelle était blottie sur la colline, ressemblant à quelque monstre fantastique surgi des ères passées et lançant des regards furieux vers les murs de la Cité Extérieure, dont les pierres massives le retenaient captif. »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le libérateur. »

Conan le sabreur par L. Sprague de Camp

Fiche de Conan le sabreur

Titre : Conan le sabreur (Tome 15 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1978
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès

Sommaire de Conan le sabreur :

  • Les légions de la mort
  • Le peuple des cimes
  • Les ombres de la nuit
  • L’étoile de Khorala
  • La gemme dans la tour
  • La déesse d’ivoire
  • La lune sanglante

Première page de Les légions de la mort

« Du sang sur la neige

Le cerf s’immobilisa au bord de l’eau. Il leva la tête, humant l’air glacial. L’eau ruisselait de son museau, tel des perles de cristal. Un soleil languide faisait chatoyer sa robe rousse et lustrait sa ramure.
Mais le bruissement ou l’odeur qui avait dérangé l’animal ne se reproduisit pas, et de nouveau il se pencha pour boire l’eau vive qui chuchotait parmi les éclats de glace. De chaque côté de la rivière s’étiraient les berges escarpées, habillées des neiges encore fragiles de ce début d’hiver. Les fourrés de buissons dénudés s’enchevêtraient sous les sapins. Au-delà, c’était la forêt et son silence que seul troublait le frais murmure de la neige qui pleuvait en fondant depuis les hautes branches. La fin du jour enveloppait de grisaille la cime des arbres. »

Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le sabreur. »

Conan le justicier par L. Sprague de Camp

Fiche de Conan le justicier

Titre : Conan le justicier (Tome 14 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1980
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le justicier

« LE DÉSIR ET LA MORT

Un homme grand, formidablement puissant – presque un géant – se tenait immobile dans l’ombre de la cour. Il attendait, malgré la chandelle que la Turanienne avait placée à sa fenêtre afin d’indiquer que le chemin était libre, et bien que, pour cet homme des collines, grimper à un mur fût un jeu d’enfant. Il n’avait aucune envie de se faire surprendre au beau milieu de son ascension, accroché comme un insecte au lierre qui recouvrait le très vieil édifice. Même au cas où la garde civile hésiterait à arrêter un des officiers du Roi Yildiz, la rumeur de son escapade parviendrait certainement aux oreilles du protecteur de Narkia. Et celui-ci n’était autre que son supérieur, le Commandant Orkhan. »

Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le justicier. »

Conan le boucanier par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan le boucanier

Titre : Conan le boucanier (Tome 12 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1971
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le boucanier

« RÊVE DE SANG

Deux heures avant minuit, la princesse Chabela s’éveilla. Elle ramena le fin couvre-pieds sur son corps nu et tremblant. Les yeux ouverts sur les ténèbres, elle demeura un long moment immobile, en proie à d’horribles prémonitions. Dehors, la pluie martelait les toits du palais.
Quel avait été ce songe affreux auquel son âme n’avait échappé que de justesse ?
À présent que l’effroi refluait, elle avait peine à s’en rappeler les détails. Des yeux maléfiques luisant dans la nuit ; l’éclat d’une lame ; du sang. Partout du sang, sur les draps, sur les dalles, s’écoulant sous la porte, écarlate et poisseux !
Frissonnant, la fille du roi Ferdrugo de Zingara arracha ses pensées de cette introspection morbide. Son regard fut attiré par le cierge du prie-Dieu dont la lueur éclairait l’autre bout de la chambre. Y était également posée une petite icône à l’effigie de Mitra, Seigneur du Jour et divinité majeure au panthéon de Kordava. Le désir soudain d’invoquer ce guide surnaturel lui fit quitter sa couche »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le boucanier. »

Conan l’explorateur par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan l’explorateur

Titre : Conan l’explorateur (Tome 11 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1968
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan l’explorateur

« LES OMBRES ROUGES

Le roi Conan avait pris place sur son trône de la salle des Jugements, dans son palais de Tarantia, capitale royale d’Aquilonie. Derrière les fenêtres à vitraux, le ciel jetait sa voûte bleue au-dessus des jardins verdoyants et fleuris. Au-delà, s’élevaient les hautes tours carrées de pierres blanches ; les dômes de cuivre vert et les toits de tuiles rouges des maisons, des temples et des palais étincelaient dans le soleil printanier. C’était, en ces temps reculés de l’Age hyborien, la cité des princes de l’Ouest du monde.
Une foule dense battait tout le jour durant les pavés bien entretenus des rues de Tarantia ; les hommes et les femmes allaient et venaient, vaquant à leurs occupations, à pied, à cheval, à dos d’âne ou de mulet ; les litières, les chariots, les chars à bœufs et les carrioles s’y croisaient sans cesse à grand fracas de roues et de sabots. Des essaims de petites embarcations sillonnaient la Khorotas ou se balançaient mollement le long des berges. En vingt ans d’un règne à la fois ferme et tolérant, Conan le Grand avait fait de l’Aquilonie le pays le plus puissant et le plus prospère que le jeune monde eût jamais vu. »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan l’explorateur. »

Conan l’Aquilonien par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan l’Aquilonien

Titre : Conan l’Aquilonien (Tome 10 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Wautier
Editeur : Jean-Claude Lattès

Sommaire de Conan l’Aquilonien :

  • La sorcière des brumes
  • Le sphinx noir de Nebthu
  • La lune rouge de Zembabwei
  • Ombres dans un crâne

Première page de La sorcière des brumes

« La Chose Qui Fuyait

Le soleil, occulté par une lourde brume, s’approchait de l’horizon, à l’ouest. Au-dessus de la clairière, le ciel nuageux était comme une couverture froissée de laine échevelée. Des bandes de vapeur moites ondulaient comme des fantômes errants entre les troncs humides des arbres sombres. Les gouttes d’une récente ondée tapotaient contre les feuilles d’automne emportées par le vent et dont les écarlates, les ors et les bronzes se confondaient avec la lumière.
Claquement étouffé de sabots, crissement de cuirs, cliquetis d’armes : un grand étalon noir surgit dans la prairie embrumée. Une nappe de brouillard percée par ses puissants sabots révéla le géant aux larges épaules qui chevauchait l’énorme animal ; ses jambes musclées étreignaient le tronc de la bête.  »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan l’Aquilonien. »