Étiquette : Lattès
Plein gaz par S. King et J. Hill
Fiche de Plein gaz
Titre : Plein gaz
Auteur : Stephen King et Joe Hill
Date de parution : 2009
Traduction : A. Chainas
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Plein gaz
« Ils fuirent le lieu du massacre en direction de l’ouest, à travers le désert coloré, et ne s’arrêtèrent qu’après avoir parcouru plus de cent cinquante kilomètres. En début d’après-midi, ils obliquèrent vers un restauroute en stuc blanc. Des pompes à essence trônaient sur des îlots de béton à l’avant du bâtiment. Les grondements conjugués de leurs engins firent trembler les vitres de l’édifice lorsqu’ils passèrent devant. Ils roulèrent jusqu’au parking réservé aux camions, du côté ouest de l’établissement. Ensuite, ils abaissèrent leur béquille et coupèrent le contact.
Race Adamson était resté à leur tête pendant tout le voyage. Sa Harley les devançait parfois de plusieurs centaines de mètres. Le jeune homme avait l’habitude de conduire devant depuis qu’il était revenu parmi eux, après deux ans dans les sables du désert. Il prenait tant d’avance qu’il semblait souvent les défier de le rattraper. À moins qu’il ait juste eu l’intention de les semer. »
Extrait de : S. King et J. Hill. « Plein gaz. »
Le fléau par S. King
Fiche de Le fléau
Titre : Le fléau (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : J.-P. Quijano
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Le fléau
« Sally.
Un murmure.
— Réveille-toi, Sally.
Un murmure, plus fort : Laisse-moi tranquille.
Il la secoua encore.
— Réveille-toi. Tout de suite !
Charlie.
La voix de Charlie qui l’appelle. Depuis combien de temps ?
Sally remonta des profondeurs de son sommeil.
Elle regarda le réveil sur la table de nuit. Il était deux heures et quart du matin. Charlie aurait dû être à son travail. Elle le vit. Et quelque chose bondit en elle, une intuition de mort.
Son mari était d’une pâleur mortelle. Les yeux lui sortaient de la tête. Il tenait les clés de la voiture dans une main. Et il continuait à la secouer de l’autre, même si elle avait déjà ouvert les yeux. Comme s’il était incapable de comprendre qu’elle était réveillée. »
Extrait de : S. King. « Le fléau. »
Une bourrée pastorale par J. F. Farmer
Fiche de Une bourrée pastorale
Titre : Une bourrée pastorale
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : M. Pétris
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Une bourrée pastorale
« La foule massée devant la Maison-Blanche parlait, criait, riait. Les femmes poussaient des cris stridents. Les hommes faisaient entendre leur voix de basse. Ne manquait que le timbre fluet des voix des enfants, confiés à la garde de leurs aînés encore impubères – frères, sœurs, cousins et cousines. Il n’était pas convenable pour eux d’assister à ce qui allait se passer ce soir, incapables qu’ils étaient de comprendre la signification de la très sainte liturgie en l’honneur de la Grande Mère Blanche.
Et ce n’était pas non plus une place indiquée pour eux. Bien des siècles avant la date du jour présent (2860 dans l’ancien calendrier), alors que se célébraient les premières cérémonies, les enfants avaient été admis à y assister. Nombre d’entre eux avaient trouvé la mort, littéralement déchiquetés, au cours des délires. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Une bourrée pastorale. »
Un martien nommé Jésus par P. J. Farmer
Fiche de Un martien nommé Jésus
Titre : Un martien nommé Jésus
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1979
Traduction : E. Bakhadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Un martien nommé Jésus
« Orme allait émerger, et comme il flottait encore juste au bord de l’éveil, il retrouva cette impression familière, presque rassurante, que quelqu’un se tenait au pied de son lit. Il ouvrit les yeux. Un homme était debout devant lui, un homme dont émanait une brillante lumière. Il portait une robe noire, sa barbe et sa chevelure jetaient des reflets de feu. Il avait les traits aquilins et resplendissait de beauté, bien que le regard fût celui de quelqu’un qui avait souffert.
Orme ne chercha pas à se relever. Il demeura allongé sur le dos, le visage tourné vers l’homme, le cœur battant, les poings serrés. Cet homme ressemblait à Jésus tel qu’il se l’était toujours imaginé ; et en dépit de sa frayeur, les images conventionnelles suspendues aux murs de la maison de ses parents lui revinrent en mémoire. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Un martien nommé Jésus. »
Le tigre africain par P. J. Farmer
Fiche de Le tigre africain
Titre : Le tigre africain
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1970
Traduction : J.-P. Wautier
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Le tigre africain
« Ma mère est un singe. Mon père est Dieu. »
Ras Tyger était assis sur une branche, adossé au tronc. Il avait pour tout vêtement une ceinture en peau de léopard, à laquelle était attachée un fourreau de cuir, d’où dépassait le manche d’ivoire d’un poignard. Dans sa main gauche il tenait une flûte en bois.
Je suis le seul homme blanc au monde.
Je viens du Pays des Fantômes.
Il chantait dans la langue des Wantso. Tout en chantant, il tournait la tête sans arrêt, afin de repérer un agresseur éventuel. Il était à dix mètres de la rivière et deux autres arbres seulement le séparaient du village. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le tigre africain. »
Le privé du cosmos par P. J. Farmer (Kilgore Trout)
Fiche de Le privé du cosmos
Titre : Le privé du cosmos
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1974
Traduction : I. Tate
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Le privé du cosmos
« L’univers, voyageur…
Cite-moi une chose, une seule, qui soit aussi vaste. Non, ne cherche pas. Parcours-le en tous sens. À chaque escale, dans chaque port que tu toucheras, la légende de Simon Wagstaff, le Pèlerin de l’Espace, sera au rendez-vous.
Même sur les sols lointains qu’il n’a jamais foulés, on célèbre sa mémoire, et, dans l’ombre des tavernes, on fredonne sa ballade. Tradition et folklore ont enflé ce mythe aux dimensions des dix milliards de mondes habitables. Au dernier recensement, les feuilletons télévisés colportaient ses aventures dans les chaumières d’un million de planètes, et peut-être davantage… »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le privé du cosmos. »
Chacun son tour par P. J. Farmer
Fiche de Chacun son tour
Titre : Chacun son tour
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1973
Traduction : J. Lacor
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Chacun son tour
« Verne a décrit Phileas Fogg comme un Byron barbu, un Byron si serein, qu’il aurait pu vivre mille ans sans vieillir. Cette remarque à propos de son éventuelle longévité fut-elle une simple coïncidence ou une idée en l’air que le hasard aurait revêtue des ailes de la vérité ?
Une vie longue d’un millénaire, voilà exactement ce qui avait été promis à Fogg. On pensait, en 1872, qu’il avait environ quarante ans, et c’était effectivement son âge. Car l’élixir d’Éridan ne produit pas d’effet avant la quarantaine ; c’est à ce moment-là seulement qu’il se met (rapidement) à agir. S’il est toujours de ce monde, Fogg doit sembler aujourd’hui à peine plus vieux d’un an ou deux. Or il y a de grandes chances qu’il soit encore vivant, et fort bien portant au demeurant, quelque part en Angleterre. Qui pourrait montrer une pierre tombale où soient gravés son nom et sa date de naissance, 1832, suivie de celle de sa mort ? Personne. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Chacun son tour. »
Le salon des horreurs par J. G. Ballard
Fiche de Le salon des horreurs
Titre : Le salon des horreurs
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1969
Traduction : E. Gille
Editeur : J. C. Lattès
Sommaire de Le salon des horreurs
- Le salon des horreurs
- L’université de la mort
- L’arme de l’assassinat
- Vous ; coma ; Marilyn Monroe
- Notes servant d’introduction à une dépression nerveuse
- Le grand nu américain
- Les cannibales de l’été
- Tolérances du visage humain
- Vous, moi et le continuum
- Plan pour l’assassinat de Jacqueline Kennedy
- Amour et napalm : export USA
- Crash !
- Les générations de l’Amérique
- Pourquoi j’ai envie d’enculer Ronald Reagan
- L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy
Première page de Le salon des horreurs
« Apocalypse. Ce salon annuel – auquel les patients eux-mêmes n’étaient pas conviés – avait ceci, entre autres, de troublant que le thème du cataclysme mondial s’exprimait avec insistance dans les toiles, comme si ces patients depuis longtemps incarcérés avaient perçu quelque bouleversement psychique dans l’esprit de leurs médecins et infirmiers. En déambulant dans le gymnase aménagé, Catherine Austin évoquait, devant ces images bizarres où fusionnaient Eniwetok et Luna Park, Freud et Elizabeth Taylor, les diapositives des coupes de moelle épinière accrochées dans le bureau de Travis. Elles pendaient aux murs carrelés, tels les codes de rêves insolubles, les clés d’un cauchemar dans lequel elle avait commencé à jouer un rôle plus délibéré et calculé. Elle boutonna d’un air un peu guindé sa blouse blanche à l’approche du Dr Nathan, qui tenait à la hauteur d’une narine sa cigarette à bout doré. « Ah, Docteur Austin… Qu’en pensez-vous ? Je vois qu’il y a la Guerre en Enfer. » »
Extrait de : J. G. Ballard. « Le salon des horreurs. »
Tous vers l’extase par P. Curval
Fiche de Tous vers l’extase
Titre : Tous vers l’extase
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1981
Editeur : J.-C. Lattès
Première page de Tous vers l’extase
« La vitre dépolie de la porte arbore en lettres d’émail blanc une inscription toute fraîche : Sadie mac Key… Recherches. Elle s’inscrit au milieu d’une cloison en verre d’assez grande envergure au fond d’un couloir majestueux, dans cette sorte d’immeubles que l’on construisit au début de l’expansion terrienne à travers la galaxie. La porte de mon bureau était fermée à clé, mais sa voisine, qui donne sur la salle d’attente, ne l’était pas ; j’espérais y voir entrer mon premier client.
C’était un de ces clairs matins d’été, tels que nous en offrent les Antilles avant que les grandes pluies s’installent. Les collines étaient bien vertes et, depuis le port où se situait mon bureau, on apercevait un panache de fumée sulfureuse au-dessus du volcan. Les fournisseurs de vacances à bon marché mettaient en réclame leurs loisirs en solde. Les hôtels spécialisés dans les congrès d’extra-terrestres engrangeaient de l’or. Et, dans les jardins d’agrément, les bougainvillées fleurissaient en lourdes panicules lilas. »
Extrait de : P. Curval. « Tous vers l’extase. »
Des souris et des robots par C. D. Simak
Fiche de Des souris et des robots
Titre : Des souris et des robots
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1981
Traduction : F. Mondolini, M.Deutsch, J. de Tersac
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Des souris et des robots
- La maison des grands pingouins
- L’arbre à dollars
- La vermine de l’espace
- La barrière
- Mirage
- Evolution rétrograde
- Les réponses
- Une mort dans la maison
Première page de La maison des grands pingouins
« David Latimer s’était perdu quand il tomba sur la maison. Il était parti en direction de Wyalusing, dont il avait entendu parler, mais où il n’était encore jamais allé, et, apparemment, il n’avait pas pris la bonne route. Il avait traversé deux petits villages, Exelsior et Navarre, et à en croire les panneaux indicateurs, il ne lui restait plus que quelques kilomètres à faire pour arriver à Montfort. Là, il espérait que quelqu’un lui indiquerait le bon chemin.
La route était une sorte de départementale, tortueuse et étroite, sans grande circulation. Elle zigzaguait, bordée de bouleaux et de plantes grasses, parmi les caps accidentés du littoral, avec en bruit de fond le fracas étouffé des vagues sur les rochers épars de la grève. »
Extrait de : C. D. Simak. « Des souris et des robots. »