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Pleure, ô cher pays ! par J.-P. Andrevon

Fiche de Pleure, ô cher pays !

Titre : Pleure, ô cher pays !
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1999
Editeur : Les belles lettres

Première page de Pleure, ô cher pays !

« Mel Capuron hurla « Pas moi ! » et se réveilla. Ou alors il s’était réveillé d’abord pour hurler après, va savoir.

Ensuite il décolla ses paupières et demeura un moment les yeux grands ouverts et la bouche pareille, à regarder droit devant lui. Comme il était couché, droit devant lui, ça voulait dire au-dessus. Et au-dessus de lui il n’y avait rien de spécial, seulement ce qui tenait lieu de plafond à la ruine où il avait dormi, des continents de plastique qui se barraient par plaques, des câbles qui pendaient misérablement, des bâches lourdes du reliquat des pluies printanières, des traverses pourries qui tenaient grâce au seul travail d’entoilage des araignées innombrables, tout un univers plafonnier passionnant et fragile confondu dans une »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « Pleure, ô cher pays !. »

Le petit garçon qui voulait être mort par J.-P. Andrevon

Fiche de Le petit garçon qui voulait être mort

Titre : Le petit garçon qui voulait être mort
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1999
Editeur : Les belles lettres

Sommaire de Le petit garçon qui voulait être mort

  • Le petit garçon qui voulait être mort
  • Regarde-le
  • Et si nous allions danser ?
  • Demain, je vais pousser
  • Mort aux vieux !
  • Qu’est-ce qui va encore arriver ?
  • Condamné
  • Une erreur au centre

Première page de Le petit garçon qui voulait être mort

« La dernière fois que le petit garçon vit sa grand-mère, il la vit morte.

Sa maman l’avait emmené, et son père. Son père lui avait dit : « Il faudra être sage, il ne faudra pas faire de bruit, il ne faudra pas la toucher. Elle dort, tu comprends ? »

Sa maman avait haussé les épaules, elle avait fait avec sa bouche ce bruit que le petit garçon n’aimait pas, elle avait regardé son mari avec ses yeux de colère. Elle avait dit : « Tu es stupide de lui parler ainsi. »

Le petit garçon n’avait pas compris pourquoi sa maman avait prétendu que son père était stupide. Mamie était couchée dans le grand lit à couverture violette et c’était vrai, elle dormait. Dans la chambre, où se trouvaient plusieurs personnes inconnues, flottait une odeur bizarre, un peu écœurante. Il sut plus tard que c’était de l’encens. »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « Le Petit Garçon qui voulait être mort. »

Schnock corridor par F. Brown

Fiche de Schnock corridor

Titre : Schnock corridor
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1998
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Les belles lettres

Sommaire de Schnock corridor

  • Schnock corridor
  • Chat, alors !
  • Du sang de dragon
  • Impromptu pour flûte et mitraillette
  • L’oiseau moqueur
  • Le chat du Siam

Première page de Schnock corridor

« Je posai le journal.

— Ah, quand même ! dit Kit. Pas trop tôt !

Je me levai.

— Tu as raison, ma chérie. Il est temps.

Ses grands yeux sombres s’agrandirent et s’assombrirent encore plus.

— Que veux-tu dire, Eddie ? Si j’ai fait cette réflexion, c’est simplement parce que tu es plongé dans ce fichu journal depuis des heures.

Je jetai un coup d’œil sur la pendule.

— Onze minutes exactement, rectifiai-je.

Je me rassis et lui fis signe de venir sur mes genoux. Elle obtempéra et je sentis ma résolution faiblir.

— Cette lune de miel est bien agréable, lui dis-je, mais ne perdons pas de vue que j’ai un métier. Je pensais que tu étais au courant.

— Tu as une nouvelle enquête en vue ?

— Non, toujours la même affaire. Paul Verne.

— Paul Verne ? Qui est-ce ? »

Extrait de : F. Brown. « Schnock Corridor. »

La guerre et l’avenir par H. G. Wells

Fiche de La guerre et l’avenir

Titre : La guerre et l’avenir
Auteur : H. G. Wells
Date de parution : 2016
Traduction : C. George-Bazile
Editeur : Les belles lettres

Première page de La guerre et l’avenir

« Une des particularités mineures de cette guerre sans précédent, c’est le Tour du Front. Après quelques mois de suppression d’information – pendant lesquels on découragea le correspondant de guerre jusqu’au point de l’éliminer – on découvrit des deux côtés que cette guerre était une lutte dans laquelle l’opinion jouait un rôle plus grand et plus important qu’elle ne l’avait jamais fait auparavant. Cette vivace herbe sauvage fut peut-être d’une importance décisive ; les Allemands, en tout cas, essayèrent d’en faire une fleur cultivée. Il y eut l’opinion fleurissant à l’intérieur, alimentée vigoureusement par la rumeur publique, l’opinion dans les pays neutres, l’opinion dans les pays ennemis, l’opinion se développant en une grande confusion de malentendus et de dissentiments entre les Alliés. La  »

Extrait de : H. G. Wells. « La Guerre et l’Avenir. »