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Les mystères d’Udolphe 2 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 2 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Les forces et les esprits d’Émilie se rafraîchirent par le sommeil. En se réveillant, elle vit avec surprise Annette endormie sur un fauteuil près d’elle, et s’efforça de se rappeler les circonstances de la soirée, qui étaient tellement sorties de sa mémoire, qu’il ne paraissait pas en rester aucune trace ; elle fixait encore sur Annette des yeux surpris, quand cette dernière s’éveilla.
— Oh ! ma chère demoiselle ! me reconnaissez-vous ? s’écria-t-elle.
— Si je vous reconnais ! Assurément, dit Émilie : vous êtes Annette ; mais comment donc êtes-vous ici ?
— Oh ! vous avez été bien mal, mademoiselle, bien mal, en vérité ; et j’ai cru…
— C’est singulier, dit Émilie, essayant de se rappeler le passé ; mais je crois me souvenir qu’un songe pénible a fatigué mon imagination. Grand Dieu ! ajouta-t-elle, en tressaillant soudain, certainement, ce n’était qu’un songe. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 2). »

Les mystères d’Udolphe 1 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 1 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Sur les bords de la Garonne existait, en 1584, dans la province de Guyenne, le château de M. Saint-Aubert. De ses fenêtres on découvrait les riches paysages de la Guyenne, qui s’étendaient le long du fleuve, couronnés de bois, de vignes et d’oliviers. Au midi, la perspective était bornée par la masse imposante des Pyrénées, dont les sommets, tantôt cachés dans les nuages, tantôt laissant apercevoir leurs formes bizarres, se montraient quelquefois nus et sauvages au milieu des vapeurs bleuâtres de l’horizon, et quelquefois découvraient leurs pentes, le long desquelles de noirs sapins se balançaient, agités par les vents. D’affreux précipices contrastaient avec la douce verdure des pâturages et des bois qui les avoisinaient ; des troupeaux, de simples chaumières reposaient les regards fatigués de l’aspect des abîmes. Au nord et à l’orient s’étendaient à perte de vue les plaines du Languedoc, et l’horizon se confondait au couchant avec les eaux du golfe de Gascogne. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 1). »