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Les plus qu’humain – T. Sturgeon

Fiche de Les plus qu’humains

Titre : Les plus qu’humains (nouvelle traduction)
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1953
Traduction : M. Chrestien, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu

Première page de Les plus qu’humains

« L’idiot habitait un univers noir et gris que ponctuaient l’éclair blanc de la faim et le coup de fouet de la peur. Ses vieux habits en lambeaux laissaient voir ses tibias en lame de burin et, sous sa veste déchirée, ses côtes qui saillaient comme des doigts. L’idiot était de haute taille, mais plat comme une limande ; dans son visage mort, ses yeux étaient calmes.
Les hommes le fuyaient, les femmes l’ignoraient, les enfants s’arrêtaient pour le regarder. Mais ça ne paraissait pas l’atteindre. L’idiot n’attendait rien de personne. Quand l’éclair blanc frappait, il mangeait, comme il pouvait, s’il pouvait. Et il lui arrivait de sauter un repas. Mais, en général, les uns ou les autres pourvoyaient à sa subsistance. Pourquoi ? Il n’en savait rien et ne se posait jamais la question. Simplement, il était là et il attendait. Non, il ne mendiait pas. Si le regard de quelqu’un croisait le  »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les plus qu’humains (nouvelle traduction). »

Les plus qu’humains par T. Sturgeon

Fiche de Les plus qu’humains

Titre : Les plus qu’humains
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1953
Traduction : M. Chrestien
Editeur : J’ai lu

Première page de Les plus qu’humains

« L’Idiot habitait un univers noir et gris que déchiraient parfois l’éclair blanc de la faim et le coup de fouet de la peur. Ses vêtements en lambeaux laissaient voir ses tibias en lame de sabre et, sous sa veste déchirée, ses côtes qui saillaient comme des doigts. L’Idiot était de haute taille, mais plat comme une limande; dans son visage mort, ses yeux étaient calmes.
Les hommes le fuyaient, les femmes l’ignoraient, les enfants s’arrêtaient pour le regarder. Mais cela ne paraissait pas l’atteindre. L’Idiot n’attendait rien de personne. Quand il avait faim, il mangeait, comme il pouvait, s’il pouvait. Et il lui arrivait de sauter un repas. Mais, en général, les uns ou les autres pourvoyaient à sa subsistance. Pourquoi ? Il n’en savait rien et ne se posait jamais la question. Simplement, il était là et il attendait. Non, il ne mendiait pas. Si le regard de quelqu’un croisait le sien, une pièce lui tombait dans la main, ou un morceau de pain, ou un fruit. Il mangeait. Et son bienfaiteur fuyait en hâte, ému sans comprendre.  »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les plus qu’humains. »