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Les bonbons de l’épouvante par Gudule

Fiche de Les bonbons de l’épouvante

Titre : Les bonbons de l’épouvante
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2000
Editeur : Mango

Première page de Les bonbons de l’épouvante

« Une si jolie petite confiserie

— R’voir, m’man !

— Bonne journée, mon chéri !

Bonne journée ! Ça, c’est un trait d’humour noir typiquement maternel. Si Julien n’était de si mauvaise humeur, il ricanerait : le trajet de l’école dans le petit matin d’hiver, il ne connaît rien de plus affreux.

« On devrait faire comme les ours : hiberner jusqu’au printemps, pense-t-il amèrement. C’est inhumain de devoir plonger dans le froid et l’obscurité quand on n’a qu’une seule envie : se blottir au chaud sous sa couette ! »

Et pour quoi faire ? Pour aller affronter des cours sans intérêt, des profs ennuyeux et les moqueries des copains.

Les moqueries, surtout…

Julien soupire. Est-ce sa faute, à lui, s’il est gros ? Si ses joues sont trop pleines, son ventre trop rond ? Aimer les sucreries, le soda et les frites, ce n’est pas un crime, quand même ! »

Extrait de : Gudule. « Les bonbons de l’épouvante. »

La grande alliance par Christian Vilà

Fiche de La grande alliance

Titre : La grande alliance
Auteur : Christian Vilà
Date de parution : 2010
Editeur : Mango

Première page de La grande alliance

« Bien qu’il eût déjà la stature d’un grand adolescent, Toumani n’avait que treize ans lorsqu’il affronta le lion. Cette épreuve lui valut le titre envié de maître chasseur. Il ne ressentit cependant aucun plaisir à en sortir vainqueur, et n’en tira jamais la moindre gloire. Il ne livra ce jour-là qu’un combat amer et enragé contre le fauve qui venait de prendre la vie de deux des personnes qui comptaient le plus pour lui.
 
Le drame se noua juste après l’heure de la sieste, alors que la mère de Toumani et Bintou, sa meilleure amie, étaient allées puiser de l’eau à la source. Le lion solitaire avait déjà attaqué plusieurs femmes et enfants des environs, mais il ne s’était encore jamais approché du village blotti au creux d’un méandre que le grand fleuve Djoliba dessinait là. Pour cette raison, les habitants ne s’en méfiaient pas. Nul n’avait vraiment modifié ses habitudes face à la menace que représentait le lion. La vie continuait de s’écouler, paisible, jusqu’à cet après-midi où le destin frappa. »

Extrait de : C. Vilà. « La grande alliance. »