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Requiem pour demain par D. Walther

Fiche de Requiem pour demain

Titre : Requiem pour demain
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1976
Editeur : Marabout

Sommaire de Requiem pour demain

  • Antienne au commandeur
  • Solstice (aux portes d’Obriariatan)
  • Tristes derniers jardins du monde
  • Maskakrass
  • Les fourches patibulaires
  • Maintenant que Friedberg est mort …
  • Deux lunes endeuillées pour veiller la planète mourante
  • Fragments de la biographie de Vladimir Kostenstko ou un cas désespéré
  • Klimax
  • Mon cher amour, je suis si loin de toi !
  • Deus vel machina ?
  • Nocturne en bleu
  • Neiges et gel d’amour sur le château du Couchant
  • Un vent de furie

Première page de Antienne au commandeur

« astronef quenouille d’absence englué dans la gelée du non-temps semble parfaitement immobile, semble parfaitement mort. Nous approchons rapidement, dérapant sur des rails invisibles, à bout de course. Encore quelques minutes TG et nous saurons peut-être à quoi nous en tenir. Nous sommes tous crispés, les entrailles nouées, on dirait que nous sommes gelés dans notre attente. L’angoisse nous empêche de parler. Encore quelques petites minutes de Temps Galactique et nous connaîtrons peut-être la réponse à la question qui nous dévore : quelle force mystérieuse tapie dans le gouffre de l’espace entraîne nos vaisseaux dans les cavernes du néant. Nous nous tenons debout dans les coursives et nous avons l’impression que le froid du dehors s’insinue dans l’astronef, tapisse de givre les parois luminescentes. C’est une sensation à peine supportable et il faut une longue habitude des courses silencieuses dans les plaines ténébreuses du cosmos pour lutter victorieusement contre la »

Extrait de : D. Walther. « Requiem pour demain. »

Le druide noir par F. B. Long

Fiche de Le druide noir

Titre : Le druide noir
Auteur : Frank Belknap Long
Date de parution : 1977
Traduction : J. Parsons
Editeur : Marabout

Sommaire de Le druide noir

  • Le druide noir
  • Un visiteur venu d’Egypte
  • La chance du pêcheur
  • Le danger des sacs à malice
  • Le curieux
  • La seconde nuit
  • Sombre vision
  • La petite fille en or
  • La tête de pont
  • L’esprit élémentaire

Première page de Le druide noir

« M. Stephen Benefield –entra dans la bibliothèque et suspendit son pardessus de ville noir à l’un des rares portemanteaux que les administrateurs avaient fait installer pour y accrocher les accessoires destinés à protéger des intempéries et du froid. Il y avait déjà sept pardessus. M. Benefield prit le temps de les compter car c’était un homme méthodique, doué du sens de l’observation, puis il alla au bureau du catalogue. Lorsque la bibliothécaire s’approcha, il lui fit un signe de tête aimable.

— Je désirerais, s’il vous plaît, consulter Les Cromlechs de Lucian Brown. C’est le n° 3268 A. Je l’ai vu hier dans le catalogue.

La bibliothécaire prit un air renfrogné et alla chercher le livre. Quand elle le rapporta à M. Benefield, celui-ci le saisit fermement dans ses longues mains gantées et le feuilleta jusqu’à ce qu’il eût trouvé le passage qu’il recherchait « Rutilius Namatianus affirmait que les Druides transféraient à tous les objets qu’ils touchaient quelque chose du pouvoir maléfique qui leur était particulier, à tel point que quiconque effleurait seulement le bas de leur robe était exposé au terrible danger de devenir un participant de leur culte aboli.  »

Extrait de : F. B. Long. « Druide noir.  »

Trafic interstellaire par C. Vauzière

Fiche de Trafic interstellaire

Titre : Trafic interstellaire
Auteur : C. Vauzière
Date de parution : 1961
Editeur : Marabout

Première page de Trafic interstellaire

« Le disque vert orange de Tzula – ou Antarès II – la seconde planète du système antarien, rapetissait graduellement dans l’espace. L’auréole diaphane de son atmosphère – parfaitement respirable pour les humains ou pour leurs homologues humanoïdes appartenant à d’autres espèces pensantes – commençait à dessiner un anneau lumineux, dégradé à sa périphérie. Déjà, Antarès, le soleil pourpre géant, semblait lui aussi s’éloigner, perdre insensiblement son aveuglante clarté, déconcertante au milieu de ce vide d’une noirceur d’encre.
Le Stars Rider, astronef-cargo-mixte affecté de longue date aux liaisons commerciales entre la Terre et Antarès II, avait décollé deux heures plus tôt. Sa masse trapue, inélégante, terne – rafistolée comme une vieille baderne, raillaient les mauvaises langues – avait quitté à seize heures locale l’astrodrome de Krolg-City, la capitale planétaire de Tzula…
Krolg-City, cette vaste métropole ultra-moderne édifiée 200 ans plus tôt par les pionniers terriens, an début du XXIIe siècle, et qui tenait son nom des Krolgs, les autochtones de cette planète. »

Extrait de : C. Vauzière. « Trafic Interstellaire. »

Spoutnik 7 a disparu par C. Vauzière

Fiche de Spoutnik 7 a disparu

Titre : Spoutnik 7 a disparu
Auteur : C. Vauzière
Date de parution : 1960
Editeur : Marabout

Première page de Spoutnik 7 a disparu

« M. René Normand, le célèbre magnat de la presse, propriétaire d’une chaîne de quotidiens et magazines européens, avait réuni l’élite de la High Society parisienne – et nombre de notabilités étrangères aussi – dans sa somptueuse résidence du bois de Boulogne. Le matin même, le mariage civil de sa fille avec le secrétaire de cabinet du ministère de l’Information avait revêtu le caractère d’une cérémonie quasi officielle.

A cet événement mondain assistaient plus de deux cents convives outre quantité de journalistes, radioreporters et « télémen », pour la plupart toutefois invités personnels de M. Normand ou de son gendre.

Le soir, dans le grand parc brillamment éclairé, les flashes jetaient leurs brefs éclats sur tel invité de marque, vedette de cinéma, de la radio, de la T.V. ou encore célébrités littéraires ou personnalités politiques. Aux longues tables du buffet dressé dans le parc et où foisonnaient gâteaux, vins fins, liqueurs, champagnes, sandwiches-caviar, saumon et autres amuse-gueule, les amateurs de danse préféraient l’immense hall de la villa où un orchestre jouait sans relâche. »

Extrait de : C. Vauzière. « Spoutnik 7 a disparu. »

L’héritage des templiers par C. Vauzière

Fiche de L’héritage des templiers

Titre : L’héritage des templiers
Auteur : C. Vauzière
Date de parution : 1965
Editeur : Marabout

Première page de L’héritage des templiers

« Jeff Mauroy se cala confortablement dans l’un des fauteuils moelleux du living, face à la baie vitrée grande ouverte. Lassé par les palabres de ses amis – penchés sur diverses cartes Michelin étalées sur la table en bois de teck – il alluma philosophiquement une cigarette. La soirée de ce 9 juillet était étouffante et pas le moindre souffle d’air n’agitait les longs voiles de tulle à travers lesquels on apercevait la paisible avenue Charles-de-Foucàuld, éclairée de place en place par de hauts lampadaires. Une avenue d’autant plus tranquille qu’en cette période estivale, la plupart de ses élégants pavillons, en bordure du Bois de Vincennes, avaient été désertés par leurs propriétaires.

Ingénieur électronicien, ancien pilote d’hélicoptère et ceinture noire de judo, Jeff Mauroy était un solide gaillard de trente-quatre ans, au visage ouvert, sympathique, au teint bronzé. Sa fine moustache, sa chevelure brune, coiffée « à la Titus » et sa carrure athlétique (sans « rembourrage », son léger polo bleu pâle en témoignait) lui conféraient une allure « jeune » et sportive qui ne manquait pas de distinction. »

Extrait de : C. Vauzière. « L’héritage des Templiers. »

Echec aux végans par C. Vauzière

Fiche de Echec aux végans

Titre : Echec aux végans
Auteur : C. Vauzière
Date de parution : 1962
Editeur : Marabout

Première page de Echec aux végans

« Un soleil de plomb dardait ses rayons sur Cap Canaveral et malgré une brise légère venue de l’Atlantique, l’air était étouffant. Au-dessus du sol surchauffé, des nuées miroitantes stagnaient, créant des « mirages inférieurs » au travers desquels les immenses portiques mobiles, encadrant les fusées en cours de révision, paraissaient soumis à un curieux – et inquiétant – tremblotement.

Dans le P.C. du bunker souterrain, toutefois, régnait une atmosphère douce qui permettait aux nombreux techniciens de travailler à l’aise sans devoir, à chaque instant, s’éponger le front, le cou et le visage. Mais si l’atmosphère – au sens thermique du terme – était fort agréable, l’atmosphère psychologique, en revanche, semblait particulièrement tendue, L’état de nervosisme, d’anxiété auquel les techniciens et officiers supérieurs étaient soumis s’accroissait de minute en minute. »

Extrait de : C. Vauzière. « Échec aux Végans. »

La nuit des mutants par J. Sadyn

Fiche de La nuit des mutants

Titre : La nuit des mutants
Auteur : J. Sadyn
Date de parution : 1970
Editeur : Marabout

Première page de La nuit des mutants

« — Mais enfin, messieurs, cette course, je ne vous la demande pas pour rien ! Je vous paierai, que diable !

À ce mot malencontreux, les deux chauffeurs se jettent un coup d’œil furtif, me dévisagent longuement. Je les sens inquiets, anxieux, réprobateurs. Enfin, sans dire mot, ils rejoignent leurs taxis, solides voitures un peu désuètes et m’ignorent résolument.

La gare relâche ses derniers voyageurs. La place se vide. Face aux remparts jaunes, je tente un nouvel effort :

— Voyons, messieurs… Un bon pourboire…

Ils secouent la tête, haussent les épaules.

La pluie efface lentement la petite ville, la dissout dans une vapeur légère. Il semble qu’une nuée monte du sol. Résigné à me passer de leurs services, je m’enquiers du chemin. Long et compliqué. Très long… »

Extrait de : J. Sadyn. « La nuit des mutants. »

Du pays de la peur par H. Ellison

Fiche de Du pays de la peur

Titre : Du pays de la peur
Auteur : H. Ellison
Date de parution : 1967
Traduction : R. Foucart
Editeur : Marabout

Sommaire de Du pays de la peur

  • Le voyageur
  • Le pleureur
  • Un ami de l’homme
  • La voix dans le jardin
  • Le temps de l’oeil
  • Les cieux enflammés
  • Module de secours
  • Mon frère Paulie
  • Bataille sans étandard
  • Soldat (version 1)
  • Soldat (version 2)

Première page de Le voyageur

« Peut-être était-ce inévitable ? Peut-être n’était-ce que le résultat naturel de processus eugéniques tortueux que produisait Léon Packett ?… Quoi qu’il en soit, l’invention des vidéo-robots voyageurs vit le jour et, depuis, les choses ne sont plus tout à fait ce qu’elles devraient être.

Le succès des émissions tridimensionnelles en direct, et l’appétit insatiable du public pour tout ce qui était nouveau, rendirent la chose inéluctable : si on retransmettait des émissions tridimensionnelles depuis les Bermudes, il fallait aussi des émissions haute fidélité en direct de la région des Sudètes. Mais ce n’était pas encore assez, car, par la suite, les gens demandèrent des programmes émis depuis le sommet de l’Everest. Et quand, Dieu seul sait comment, on y parvint, l’esprit glouton et imbécile du public exigea plus encore ; on réclama des directs depuis la station Milestone, en orbite autour de la Terre. »

Extrait de : H. Ellison. « Du pays de la peur. »

Ainsi sera-t-il par H. Ellison

Fiche de Ainsi sera-t-il

Titre : Ainsi sera-t-il
Auteur : H. Ellison
Date de parution : 1965
Traduction : G. Bernier
Editeur : Marabout

Sommaire de Ainsi sera-t-il

  • Les fadas
  • Logos-vengeur
  • Arlequin et l’homme Tic-tac
  • Oeil de magie
  • Les laissés pour compte
  • Les docmecs
  • Plus impénétrables que les ténèbres

Première page de Les fadas

« Il se tenait au coin d’une rue, vêtu d’une longue chemise de nuit orange et coiffé d’un bonnet de nuit rouge, garni d’un pompon. Il se curait le nez, dans une attitude réfléchie.
— Surveillez-le ! cria Furth. Surveillez ce qu’il fait ! Observez attentivement la technique !
« Et dire que j’ai étudié quatre années pour me voir confier un boulot pareil ! » se dit Themus.
Furth regarda le jeune homme pour la première fois depuis plusieurs minutes qu’il était à ses côtés.
— Le surveillez-vous ?
Il le poussa du coude, si bien que le dictaphone cogna brutalement contre la poitrine de Themus.
— Oui, oui, je le surveille, répondit le jeune gardien, mais quelle peut bien être la raison de surveiller un fou se curant le nez, au coin d’une rue ? Sa voix exprimait l’agacement. »

Extrait de : H. Ellison. « Ainsi sera-t-il. »

Les enfants de la nuit par Z. Henderson

Fiche de Les enfants de la nuit

Titre : Les enfants de la nuit
Auteur : Z. Henderson
Date de parution : 1971
Traduction : P. Goffin
Editeur : Marabout

Sommaire de Les enfants de la nuit

  • Ceux qu’on n’oublie pas
  • Destination : Nulle part
  • Vous savez quoi, mademoiselle ?
  • Les effectifs
  • Loo Ree
  • L’école la plus proche
  • A l’abri dans un triangle
  • Tante Sophronie
  • Une enfant naïve
  • Un don de double vue
  • Pas plus compliqué que cela
  • Appartement garni
  • L’une d’elles
  • L’heure du partage
  • Ad astra
  • Avant, pendant, après
  • Les murs
  • Le couronnement de la gloire
  • Boona dans le cosmos
  • Trois petits tours pour un amour

Première page de Ceux qu’on n’oublie pas

« J’ai toujours eu les pieds bien sur terre. Quand je relis cette phrase, j’ai envie de sourire. Je vois cela différemment, maintenant. Bref, réaliste et légèrement sceptique, voilà des épithètes qui pourraient me décrire. J’ai profité – peut-être avec un rien d’envie – des fantômes des autres, des coïncidences qui vous coupent le souffle, des histoires de soucoupes volantes, de tables tournantes et de rêves prophétiques, mais jamais je n’ai fait d’expérience personnelle. Je suppose qu’il faut être très déterminée, ou très naïve – non pas puérile – pour garder ses illusions tout au long d’une existence vouée à l’enseignement. « Existence », cela semble terriblement vieux jeu, non ? Mais, de plus en plus, je sens que le rôle d’observatrice me convient mieux que celui de participante. »

Extrait de : Z. Henderson. « Les enfants de la nuit. »