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De peur que les ténèbres par L. Sprague de Camp

Fiche de De peur que les ténèbres

Titre : De peur que les ténèbres
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1941
Traduction : C. Meistermann
Editeur : Marabout

Première page de De peur que les ténèbres

« Les mains de Tancredi quittèrent de nouveau le volant et se mirent à s’agiter.

— … c’est pourquoi je vous envie, docteur Padway. Ici, à Rome, nous avons encore du travail. Mais pah ! Nous ne faisons que boucher des trous. Rien de grand, rien de neuf. De la restauration. Un travail de maçon, quoi ! Ah oui, pah !

— Professeur Tancredi, dit patiemment Martin Padway, comme je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas docteur. J’espère l’être bientôt, si j’arrive à tirer une thèse de cette fouille au Liban.

Lui-même, le plus prudent des chauffeurs, il voyait ses articulations blanchir à force de s’agripper à la cloison de la petite Fiat, comme il sentait une douleur au pied droit auquel il tentait de faire traverser le plancher.

Tancredi s’empara violemment du volant, juste à temps pour éviter une Isotta hautaine de l’épaisseur d’une lame de rasoir. L’Isotta continua son chemin en ruminant de sombres pensées. »

Extrait de : L. Sprague De Camp. « De peur que les ténèbres. »

Les animaux de la guerre par F. Pohl

Fiche de Les animaux de la guerre

Titre : Les animaux de la guerre
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1957
Traduction : J.-P. Carasso
Editeur : Marabout

Première page de Les animaux de la guerre

« Dans l’avion qui m’amenait de Montauk, nous avons eu une alerte au missile-guidé mais, pour finir, c’était l’un des nôtres. Il s’est dirigé sur nous en hurlant, bien visible à travers les hublots du zinc et, comme un seul homme, les cent quarante passagers ont pris une profonde inspiration. Mais son radar I.F.F. nous a reconnus. Il a viré puis, après un demi-tour sur lui-même, il s’est remis en chasse d’un Caodaï – encore qu’à ma connaissance il n’y en eût guère dans les parages.
On s’est donc posé dans les temps. Je me retrouvais sur la côte de Floride. Tout à fait furieux.
Pas trace de l’hélicoptère qui était censé m’attendre. Je me suis débrouillé avec la fille du stand de papeterie – pas mal pour un simple soldat – pour téléphoner et j’ai appelé le numéro qui figurait sur mon ordre de route. »

Extrait de : F. Pohl. « Les animaux de la guerre. »

Aux portes de l’épouvante par R. Bradbury et R. Bloch

Fiche d’Aux portes de l’épouvante

Titre : Aux portes de l’épouvante
Auteur : R. Bradbury et R. Bloch
Date de parution : 1969
Traduction : G. Halleux
Editeur : Marabout

Sommaire d’Aux portes de l’épouvante

  • L’ombre du clocher par R. Bloch
  • Les espions par R. Bradbury
  • La grimace de la goule par R. Bloch
  • Petites créatures de l’horreur par R. Bloch
  • Rêve de fièvre par R. Bradbury
  • La sentence druidique par R. Bloch
  • L’homme mort par R. Bradbury
  • Une question de cérémonial par R. Bloch
  • Le manipulateur par R. Bradbury
  • L’homme qui criait au loup ! par R. Bloch

Première page de L’ombre du clocher

« William Hurley, né Irlandais, était devenu chauffeur de taxi – si bien qu’il serait superflu, à la lueur de ces deux faits, d’ajouter qu’il était bavard.
Dès l’instant où il eut pris son passager dans la ville de Providence, par cette chaude soirée d’été, il se mit à parler. Le passager, un homme grand et mince, d’une trentaine d’années environ, s’installa dans la voiture en tenant une serviette contre lui. Il donna une adresse dans la Benefit Street et Hurley démarra, mettant son taxi en prise et donnant libre cours à son bavardage.
Hurley commença ce qui devait être une conversation unilatérale en faisant des commentaires sur la matinée aux New York Giants. Impassible devant le silence de son passager, il fit quelques remarques au sujet du temps – récent, en cours et à venir. »

Extrait de : R. Bradbury et R. Bloch. « Aux portes de l’épouvante. »

L’épée de Rhiannon par L. Brackett

Fiche de L’épée de Rhiannon

Titre : L’épée de Rhiannon (Tome 1 sur 4 – Le livre de Mars)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1953
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Marabout

Première page de L’épée de Rhiannon

« Un poste vers l’infini

Matt Carse, lorsqu’il sortit de chez Mme Kan, s’aperçut tout de suite que quelqu’un le suivait. Le rire des petites femmes brunes avait beau lui résonner encore aux oreilles et le doux et chaud brouillard de la fumée du thil monter devant ses yeux, tout cela n’amortissait pas le claquement léger des sandales qu’il entendait derrière lui, dans la froide nuit martienne.
Carse détacha tranquillement de sa gaine son revolver protonique, sans tenter d’échapper à celui qui le suivait. Il traversa Jekkara sans ralentir ni presser le pas.
« La vieille ville, pensa-t-il. Ce sera le meilleur endroit. Par ici, il y a trop de monde. »
Jekkara n’était pas endormie, malgré l’heure tardive. Les villes du Bas Canal ne dormaient jamais, car les lois ne les atteignaient pas et le temps ne comptait pas pour elles. À Jekkara, comme à Valkis et Barrakesh, la nuit n’était qu’un jour moins éclatant. »

Extrait de : L. Brackett. « Le livre de Mars – L’épée de Rhiannon. »

L’Atlantide attaque par L. Del Rey

Fiche de L’Atlantide attaque

Titre : L’Atlantide attaque
Auteur : Lester del Rey
Date de parution : 1953
Traduction : D. Bernstein
Editeur : Marabout

Première page de L’Atlantide attaque

« Course d’essai

Tout respirait le calme et la paix, dans ce paysage perdu quelque part au sud de Puerto Rico, dans la mer des Caraïbes. Au loin, on distinguait une île avec ses maisons de pêcheurs et, sur la mer bleue, un petit bateau isolé évoluait lentement, son moteur au ralenti. Dans le ciel, le vrombissement d’un avion imperceptible se faisait entendre. C’étaient les deux seules traces de vie dans cette contrée déserte.
À bord de l’appareil, un jeune homme aux mâchoires saillantes regardait sans relâche l’écran du radar. Derrière lui, courbé sur son émetteur, un radio restait en liaison constante avec le bateau qui évoluait au-dessous d’eux. Il fallait s’assurer que tout était bien désert et éloigner toute embarcation qui se serait aventurée, par hasard, dans cette région de l’océan.
Sur le bateau – torpilleur camouflé – Don Miller était rivé à ses appareils de radio, de radar et de sonar. »

Extrait de : L. Del Rey. « L’Atlantide attaque. »

Résurrections par R. Silverberg

Fiche de Résurrections

Titre : Résurrections
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1972
Traduction : G. Colson
Editeur : Marabout

Première page de Résurrections

« Ce matin-là, James Harker ne s’attendait à rien d’extraordinaire. Six mois s’étaient écoulés depuis les élections et ces six mois de sacrifices quotidiens lui avaient appris à ne rien attendre d’extraordinaire. Il en était revenu à son cabinet juridique qui le dissimulait sous un anonymat tel qu’il n’en avait plus connu depuis ses vingt ans ; le poste de gouverneur et tout l’appareil du pouvoir n’étaient plus maintenant que de beaux souvenirs qui s’estompaient de mois en mois.
Bien. Préparons-nous à la matinée d’un ex-gouverneur. Il y avait du pain sur la planche. L’audience pour l’affaire de la Fondation Bryant était fixée au jeudi suivant et Harker devait mettre son dossier en ordre. Une bien triste cause où les plaignants ne méritaient que le plus profond mépris : le pauvre  »

Extrait de : R. Silverberg. « Résurrections. »

La tour de verre par R. Silverberg

Fiche de La tour de verre

Titre : La tour de verre
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1970
Traduction : S. Hilling
Editeur : Marabout

Première page de La tour de verre

« Écoutez, aurait voulu dire Siméon Krug, il y a un milliard d’années, il n’y avait pas un seul homme sur Terre, il n’y avait qu’un poisson. Pauvre chose visqueuse pourvue d’écailles, de branchies, et de petits yeux tout ronds. Il vivait dans l’océan, et l’océan était comme une prison, et l’air formait comme un toit au-dessus de sa geôle. Personne ne pouvait traverser le toit. On mourait si on le traversait, disait-on. Mais il y eut un poisson qui le traversa, et il mourut. Et il y en eut un autre, et il le traversa, et il mourut. Mais il y eut un troisième poisson, et il le traversa, et ce fut comme si son cerveau était en feu, ses branchies en flammes, et l’air l’étouffait, et le soleil était une torche dans ses yeux, et il resta gisant dans la boue, attendant la mort, mais il ne mourut pas. Il rampa sur la plage, rentra dans l’eau et dit : « Dites donc, il y a un tout autre monde, là-haut ! » Et il y retourna, et il vécut encore, disons deux jours, et puis il mourut. »

Extrait de : R. Silverberg. « La Tour de verre. »

Les solariens par N. Spinrad

Fiche de Les solariens

Titre : Les solariens
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1966
Traduction : I. Collard-Bentia
Editeur : Marabout

Première page de Les solariens

« Encore un combat inégal. Quatre contre trois, l’habituel rapport de forces en la circonstance, pour cette bataille qu’on allait livrer d’un moment à l’autre dans le système Sylvanna, l’ennemi alignait quatre-vingts vaisseaux de leur traditionnelle couleur noir de mort ; à l’instant, cette flotte traversait l’orbite de la planète extrême, en formation conique serrée, la base à l’avant, le vaisseau de commandement au sommet.
Pour sa part, dans le camp des Humains, le commandant Jay Palmer avait disposé sa Onzième Flotte en un disque de trois vaisseaux d’épaisseur, le vaisseau de commandement au troisième rang.
Palmer était assis sur son siège de pilotage ; devant lui, le localisateur principal de combat où la Flotte Duglaari apparaissait comme un cône de points rouges, et où ses propres vaisseaux, inférieurs en nombre, se représentaient par soixante points dorés. Sylvanna, un soleil G-5, y avait la forme d’un globe vert. A la gauche du commandement, le Tableau des Pertes : soixante lumières, actuellement toutes de couleur verte, désignaient chacun de ses vaisseaux, paré au combat et, bien sûr, toujours indemne. »

Extrait de : N. Spinrad. « Les Solariens. »

Le gambit des étoiles par G. Klein

Fiche de Le gambit des étoiles

Titre : Le gambit des étoiles
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1958
Editeur : Marabout

Première page de Le gambit des étoiles

« Les recruteurs

Il avait trente-deux ans et se nommait Jerg Algan. La presque totalité de ses jours s’était passée sur la Terre, à un endroit quelconque de la planète ; il avait sillonné les mers sur des glisseurs louches, survolé les continents à bord d’avions désuets, vestiges du siècle passé ; il s’était doré au soleil sur les plages d’Australie ; avant que le plateau désertique basculât dans l’océan, il avait chassé le dernier lion d’Afrique.
Il n’avait presque rien fait. Il n’avait jamais quitté la Terre. Jamais il n’avait franchi l’atmosphère. Entre deux vagabondages, il vivait à Dark de métiers bizarres, comme on ne peut le faire que dans la plus grande ville – la seule, à vrai dire – de la Terre.
Dark, bourgade de trente millions d’habitants, était dans toute la Galaxie, l’unique refuge de cette sorte de gens. Pourvu qu’ils s’y tinssent tranquilles, ils pouvaient échapper à la police psychologique. La position et l’ancienneté de Dark en font, malgré la petitesse de la ville, un des plus importants ports de ce secteur de la Galaxie, et tous les trafics s’y donnent  »

Extrait de : G. Klein. « Le Gambit des étoiles. »

L’armada des étoiles par J. Blish

Fiche de L’armada des étoiles

Titre : L’armada des étoiles
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1971
Traduction : C. Boland-Maskens
Editeur : Marabout

Première page de L’armada des étoiles

«  Tout a commencé lors de l’explosion de l’étoile », pensa Jorn Birn, déprimé.
Cette idée ne le réjouissait guère. Il est toujours dur de devoir attribuer ses soucis à un événement qui s’est passé il y a trois cents ans, surtout lorsque ceux-ci sont encore présents, immédiats et pleins de petits détails agaçants qui n’ont, semble-t-il, rien à voir avec l’Histoire, et moins encore avec l’astronomie.
Le cas qui se présente à nous en fournit un excellent exemple. Nous voyons d’abord un jeune homme assis seul dans sa chambre. Il est célibataire et vit dans cette chambre que le gouvernement a mise à sa disposition au sein d’une « résidence collective » pour hommes – euphémisme tout à fait clair utilisé par les gouvernants pour désigner un genre de caserne-dortoir qui, en réalité en comprend seulement les aspects les plus rébarbatifs. »

Extrait de: J. Blish. « L’Armada des étoiles. »