Étiquette : Marabout

 

Pâques noires par J. Blish

Fiche de Pâques noires

Titre : Pâques noires (Tome 2 sur 3 – Faust-Aleph-Zéro)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1968
Traduction : E. Gille
Editeur : Marabout

Première page de Pâques noires

« Préparation de l’opérateur

Des relents démoniaques empuantissaient la pièce.
Et pas seulement la pièce ; ce qui aurait été inhabituel, mais non pas sans exemple dans les annales du couvent. Les démons n’étaient pas des visiteurs appréciés à Monte Albano, où l’on pratiquait surtout la magie dite transcendantale, qui se donnait pour but la recherche d’une union mystique plus parfaite avec Dieu et Ses deux révélations, les Écritures et le Monde. Mais, de temps à autre, on tâtait aussi de la magie cérémoniale – art appliqué plutôt que pur, visant à l’obtention de certains avantages immédiats – et il arrivait parfois qu’à cette occasion les Moines Blancs fissent descendre des Hauteurs un démiurge ou, plus rarement encore, qu’ils fissent surgir des Profondeurs l’un des Anges Déchus. »

Extrait de : J. Blish. « Faust-Aleph-Zéro – Pâques noires. »

La conquête du chaos par J. Brunner

Fiche de La conquête du chaos

Titre : La conquête du chaos
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1964
Traduction : F. Howe
Editeur : Marabout

Première page de La conquête du chaos

« Le Pays Stérile s’étendait à la surface du monde comme un ulcère, presque rond, d’environ cinq cents kilomètres de circonférence. Il était là depuis si longtemps qu’on avait fini par l’accepter ; il était là, c’était un fait et il existait.
À plusieurs jours de voyage de ses limites, la campagne était autrefois aussi vide que le Pays Stérile lui-même, mis à part l’herbe et les arbres qui ne poussaient pas dans le Pays Stérile.
Cependant, au cours des générations, les gens avaient reculé, poussés par la pression de la population, par de légères différences de climat, par la migration du gibier ou par simple esprit de contradiction, jusqu’à établir une douzaine de villages presque sur la ligne de démarcation. Il fallait y combattre les choses qui, de temps en temps, s’écar »

Extrait de : J. Brunner. « La conquête du chaos. »

Matriarchie par R. Bloch

Fiche de Matriarchie

Titre : Matriarchie suivi de La fourmilière
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1975
Traduction : C. Meistermann
Editeur : Marabout

Sommaire de Matriarchie

  • Matriarchie
  • La fourmilière

Première page de Matriarchie

« Quelque chose n’allait pas.
Quelque chose n’allait vraiment, absolument pas. Il savait cela, mais guère plus.
Il y avait eu une douleur aiguë, mais pourquoi fallait-il que la lumière, l’air et le simple fait mécanique de respirer lui fissent si mal ? Il y avait des voix qu’il avait refusé de comprendre parce que la compréhension semblait douloureuse elle aussi.
Se tenir debout avait été douloureux, de même que marcher, monter, courir. Pourtant, il s’était tenu debout, avait marché, était monté, et il était maintenant en train de courir.
Il courait dans une rue. Ce devait être une rue : une large surface carrossable entre des bâtiments, avec des trottoirs qui bordaient l’asphalte. Mais ni circulation ni piétons.
Cela l’aida quelque peu. Personne en vue. Il était seul et cela valait mieux, d’une certaine manière. La solitude facilitait la réflexion. »

Extrait de : R. Bloch. « Matriarchie. »

Cimetière de l’effroi par D. Wandrei

Fiche de Cimetière de l’effroi

Titre : Cimetière de l’effroi
Auteur : D. Wandrei
Date de parution : 1948
Traduction : B. Becker
Editeur : Marabout

Première page de Cimetière de l’effroi

« MYSTÈRE À ISLING

La Vadia est une vieille route de pierre qui serpente jusqu’à Isling. Après avoir contourné l’ouest de la ville, elle continue jusqu’au cimetière. Là, elle s’arrête brusquement et se prolonge par un chemin de terre qui longe la haie d’aubépine entourant le cimetière. Elle reprend ensuite son cours sinueux.
La légende veut que la Vadia ait été utilisée par les légions au temps de l’occupation romaine, et qu’elle fut construite bien avant l’arrivée de l’armée impériale, mais les archéologues sont persuadés du contraire, car, affirment-ils, ni les Pictes ni les Gallois qui occupèrent ces collines sauvages, n’eussent été capables d’un tel exploit qui requérait des connaissances techniques sérieuses. »

Extrait de : D. Wandrei. « Cimetière de l’effroi. »

Lucifer et l’enfant par E. Mannin

Fiche de Lucifer et l’enfant

Titre : Lucifer et l’enfant
Auteur : E. Mannin
Date de parution : 1945
Traduction : J. Light
Editeur : Marabout

Première page de Lucifer et l’enfant

« L’HOMME QUI PORTE DES CORNES

Le 18 mars 1618, Margaret et Philippa Flower furent brûlées vives pour sorcellerie sur le bûcher de Lincoln, Angleterre. L’affaire avait tout d’abord été instruite par des magistrats distingués, ensuite des juges qualifiés dirigèrent le procès, et enfin le Premier Président de la Cour des Plaids Communs, Sir Henry Hobbart, prononça la condamnation. Les deux femmes avaient avoué leur commerce avec des esprits familiers pour l’accomplissement de maléfices et en outre elles reconnaissaient qu’elles avaient eu des visions périodiques de démons. Leur mère, qu’on avait arrêtée en même temps qu’elles, protesta de son innocence. Elle réclama du pain, en s’écriant : « Qu’il m’étouffe si je suis coupable ! ».
Les annales de l’époque rapportent qu’on lui donna du pain et qu’elle tomba raide morte dès qu’elle l’eut porté à sa bouche. Quelle que soit l’explication cherchée, le fait est historique. »

Extrait de : E. Mannin. « Lucifer et l’enfant. »

Les voyageurs de l’anti-temps par H. Raes

Fiche de Les voyageurs de l’anti-temps

Titre : Les voyageurs de l’anti-temps
Auteur : H. Raes
Date de parution : 1970
Traduction : J. Buytaert
Editeur : Marabout

Première page de Les voyageurs de l’anti-temps

« La visite des égouts

J’étais enfin parvenu à obtenir la permission de visiter les égouts souterrains de la Cité de la Paix. Cela ne s’était pas fait sans peine. Les services compétents qui dépendent de l’autorité communale, n’organisent ces expéditions que de temps à autre. En outre, les égouts sont placés depuis quelque temps sous le contrôle des services gouvernementaux. Partant, il faut obtenir une double autorisation. De plus, ces visites organisées sporadiquement ne sont plus considérées comme des curiosités touristiques. Elles sont réservées exclusivement aux compatriotes et il faut introduire une demande ou poser sa candidature pour pouvoir participer à une des prochaines promenades. Le jour du départ, je veillai à me trouver très tôt sur les lieux du rendez-vous. J’y trouvai déjà une demi-douzaine de personnes. Quand elles s’aperçurent que je me joignais à leur groupe, elles me dévisagèrent gravement et en silence. Puisque chaque barque ne peut charger que neuf passagers, je me mis à attendre les deux derniers. Mais le guide arriva avant eux. Il fuma une cigarette en faisant les cent pas un peu à l’écart ; il évitait ainsi de lier  »

Extrait de : H. Raes. « Les voyageurs de l’anti temps. »

Pour une autre Terre par A. E. van Vogt

Fiche de Pour une autre Terre

Titre : Pour une autre Terre
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1965
Traduction : G. Colson
Editeur : Marabout

Première page de Pour une autre Terre

« Du coin de l’œil, le jeune Lesbee vit Ganarette sur l’échelle qui menait au pont de commandement. Il en fut vaguement irrité. À dix-neuf ans, Ganarette était un grand gaillard robuste, à la mâchoire carrée et au comportement plutôt agressif. Comme Lesbee, il était né à bord du vaisseau spatial, mais il n’appartenait pas à la caste des officiers ; l’accès à la passerelle lui était interdit. C’est pourquoi sa présence contrariait Lesbee : il supportait mal cette entorse au règlement. Son antipathie personnelle vis-à-vis de Ganarette n’entrait pas en ligne de compte.
D’autre part, son tour de garde finissait dans cinq minutes.
Ganarette franchit la dernière marche et posa un pied hésitant sur le sol élastique de la passerelle. Jusque-là, toute son attention s’était portée sur la descente, mais quand il leva les yeux et vit l’immen- »

Extrait de : A. E. van Vogt. « Pour une autre Terre. »

La bataille de l’éternité par A. E. van Vogt

Fiche de La bataille de l’éternité

Titre : La bataille de l’éternité
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1971
Traduction : C. Meistermann
Editeur : Marabout

Première page de La bataille de l’éternité

« Modyun se sentait très cynique lorsque l’orateur, ayant fini son discours qui éclairait d’un jour nouveau l’histoire de l’humanité, demanda qu’on lui posât des questions.
Il y eut plusieurs questions à classer dans la catégorie des idioties : des gens qui ne semblaient pas tout à fait savoir que faire de l’information qui leur avait été communiquée. Nonchalant, Modyun exprima une pensée et obtint l’attention.
— Es-tu sûr de ne pas décrire quelque antique mythologie ? demanda-t-il.
— Il est naturellement impossible d’en être sûr, lui fut-il prudemment répondu, mais nous pensons que non.
— L’image que tu donnes de nos lointains ancêtres, s’entêta Modyun, met ma crédulité à très rude épreuve.
— La nôtre aussi, au premier abord, lui fut-il répondu. Mais le contexte et l’immensité des détails obtenus en affirment la vraisemblance.
— Il semblerait alors que nos ancêtres luttaient comme des animaux, avec une sauvagerie soutenue  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « La bataille de l’éternité. »

Après l’éternité par A. E. van Vogt

La fiche d’Après l’éternité

Titre : Après l’éternité
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1968
Traduction : G. Bernier
Editeur : Marabout

Sommaire d’Après l’éternité

  • L’ultra-terrestre
  • Le vaisseau des ténèbres
  • Processus
  • Le mobile
  • Supra-cattus
  • Les indestructibles
  • Le premier martien
  • Sézigue
  • Ni commencement ni fin

Première page d’Après l’éternité

« La plaque sur la porte luisait faiblement. Elle portait cette simple inscription :
Richard Carr, Docteur en Philosophie
Psychologue
Station Lune

Carr. un jeune homme grassouillet, se tenait à l’une des deux fenêtres de son sanctuaire et, à l’aide d’une paire de jumelles, regardait en contrebas dans la direction du quatrième étage. Un microphone était suspendu à la cordelette noire qu’il portait autour du cou. De ses lèvres se déversait un flot constant de commentaires. « Voilà un homme qui réfléchit à quelque sujet technique. Il désire le retrouver. Mais tout ce qu’il dit à sa compagne, c’est : – Pressons-nous ! Chose surprenante, pour une raison que je ne peux pas définir, elle aussi désire s’en aller. Mais elle ne parvient pas à accepter son départ aussi facilement. Aussi lui dit-elle : – Marchons un peu et parlons du futur. L’homme  »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « Après l’éternité. »