Étiquette : NEO

 

Sally par H. Fast

Fiche de Sally

Titre : Sally
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1967
Traduction : P. Sergine
Editeur : Néo

Première page de Sally

« Le pharmacien était corpulent et avait dépassé la soixantaine. Lentement, il monta l’escalier puis marqua une pause sur le palier et s’essuya le front. La journée était chaude. Le bureau de consultation du docteur Kaldish se trouvait au premier étage au-dessus de la rue. Le pharmacien se nommait Jeremiah Potts, mais tout le monde l’appelait Oncle Jerry – il était l’un des deux pharmaciens de Timmerville, de même que Kaldish en était un des deux médecins. 

Oncle Jerry entra chez Kaldish en geignant et Rita Saxon, l’infirmière de Kaldish, âgée, maigre, aux cheveux teints, le regarda avec aigreur et sans la moindre trace de sympathie. 

— Je ne devrais pas être ici. Je ne devrais pas davantage faire des biopsies. Il faudrait un hôpital, ou pour le moins un laboratoire dans une ville de cette importance. Je ne devrais pas, non plus, monter des escaliers par une journée aussi chaude. – Il portait un costume Palm Beach, vieux et jauni.  »

Extrait de : H. Fast. « Sally. »

Pénélope par H. Fast

Fiche de Pénélope

Titre : Pénélope
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1965
Traduction : G. Molinari
Editeur : Néo

Première page de Pénélope

« Le 14 janvier 1964, un mardi, la toute nouvelle et rutilante succursale de la City Federal Bank de New York fut dévalisée. Le hold-up eut lieu à 14 h. 33 très exactement, et le voleur prit la fuite avec cinquante-deux mille dollars et six cent onze cents en billets du trésor américain. 

Située au coin de Madison Avenue et de la 77e Rue, cette agence était la trentième de cette grande banque en développement constant et son inauguration remontait à dix-huit jours ouvrables. Son installation au rez-de-chaussée de ce luxueux building résidentiel de vingt-deux étages avait été prévue dès l’origine de cette construction. Ses chambres fortes étaient à douze mètres sous terre, creusées dans le roc et à l’épreuve de tout hormis l’impact direct d’une bombe atomique. Aucun chalumeau oxhydrique ne devait pouvoir en venir à bout, encore bien moins un simple voleur. 

Le rez-de-chaussée était différemment mais non moins efficacement protégé. Outre les quatre gorilles armés qui s’y tenaient en permanence, il était équipé de sonnettes d’alarme disséminées un peu partout. »

Extrait de : H. Fast. « Pénélope. »

Millie par H. Fast

Fiche de Millie

Titre : Millie
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1973
Traduction : R. Bombard
Editeur : Néo

Première page de Millie

« Je ne sais ni où ni quand tout a commencé, si tant est qu’il y ait eu un commencement. Si ce récit ressort du domaine de la confession, le moment et le lieu où tout a commencé n’ont d’ailleurs strictement aucune importance. En revanche, si mon histoire n’est rien d’autre qu’une tentative d’explication, au moins pour moi-même, je dois m’efforcer d’entrer dans les détails et ne pas me contenter d’affirmer que tout en fait a commencé le jour où ma mère m’a mis au monde, dans un appartement en sous-sol de Brooklyn. Non, tout cela est vraiment trop loin, à la fois dans le temps et dans l’espace, de la villa à trois cent mille dollars sise North Canon Drive à Beverly Hills, que j’appelle par euphémisme « mon chez moi ».  »

Extrait de : H. Fast. « Millie.  »

Cynthia par H. Fast

Fiche de Cynthia

Titre : Cynthia
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1968
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Néo

Première page de Cynthia

« Alex Hunter, mon patron, admire les gens qui sont conséquents dans leurs actes et leurs paroles. Personne ne l’a jamais accusé de ne pas l’être ; il est désagréable quand il veut l’être et il est tout aussi désagréable quand il cherche à se rendre aimable. Il paraît qu’il a une femme et des enfants. Je ne les envie pas. Il est mon patron parce qu’il dirige le service des enquêtes de la troisième plus grande compagnie d’assurances du monde, et je continue de rester sous ses ordres parce que, chaque fois qu’il me renvoie, les gros bonnets lui parlent et l’amadouent, et parce que je dois payer mon loyer et ma pension alimentaire. Il frise la soixantaine, il est amer et grisonnant et il a une mentalité de flic. 
Il m’accueillit avec sa grimace habituelle en ce matin du début de mars et me révéla le fond de sa pensée quant au temps qu’il faisait. »

Extrait de : H. Fast. « Cynthia. »

Cour martiale par H. Fast

Fiche de Cour martiale

Titre : Cour martiale
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1960
Traduction : C. Meaux
Editeur : Néo

Première page de Cour martiale

« Le général Kempton venait de tuer un moustique. Assis à son bureau, sous le ventilateur dont les pales tournaient lentement, il contemplait avec un dégoût philosophe la bestiole écrabouillée. Puis il prit un bout de papier et transféra la souillure dans sa corbeille à papier – essayant de se rappeler lequel, d’Alfred ou d’Alexandre le Grand, avait trouvé matière à inspiration à la vue d’une araignée. – Les araignées sont des copains, se confia-t-il, – ce sont des petites bêtes amicales et gentilles.

Le général Kempton était un homme de grande taille, paisible, et dans l’ensemble, d’un naturel accommodant. À la fois sentimental et imaginatif, il en avait conscience comme la plupart de ceux en qui se combinent ces deux qualités, et il y parait en s’imposant des attitudes de stricte discipline. »

Extrait de : H. Fast. « Cour martiale. »

Alice par H. Fast

Fiche de Alice

Titre : Alice
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1963
Traduction : F. Jérôme
Editeur : Néo

Première page de Alice

« L’INCONNU DU MÉTROPOLITAIN

JE SUPPOSE QUE LA plupart des hommes ne prennent que lentement conscience qu’ils n’atteindront jamais leur but. Nous vivons dans une société où règne l’opulence, où ce but est la richesse. Certains appellent cela la sécurité, mais vous pouvez posséder un siècle de sécurité enfoui dans votre cave ou votre coffre sans pour autant jouir d’un certain statut, non celui qui accompagne manteau de vison, diamants, titres, propriété somptueuse, mais le bonheur qui n’est plus à la mode dans les conversations. De nos jours les ingrédients qui composent le bonheur sont d’ailleurs trop complexes. J’avais une femme que j’aimais et qui m’aimait et nous avions une petite fille de quatre ans que nous adorions tous deux. »

Extrait de : H. Fast. « Alice. »

Ce qui vient de la nuit par J.-P. Andrevon

Fiche de Ce qui vient de la nuit

Titre : Ce qui vient de la nuit
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1984
Editeur : Néo

Sommaire de Ce qui vient de la nuit

  • La veuve
  • Les épées
  • Le léopard
  • La maison d’Emilie
  • Apparition des monstres
  • Les crocs de l’enfance
  • Et le sommeil ne reviendra plus
  • Nocturne
  • Ce qui vient de la nuit
  • Le coupable

Première page de La veuve

« J’avais rencontré Léonora à Paris. La tristesse et la sévérité qui émanaient d’elle furent-elles pour quelque chose dans les tendres sentiments qui s’emparèrent de moi ? Je n’en peux douter. Elle résista à mes avances mais ne se déroba point à ma cour, me prévenant toutefois que ce serait le mariage ou rien car, disait-elle, son éducation s’était faite dans un milieu des plus stricts. J’acceptai, en dépit de toutes mes résolutions passées : Léonora m’avait, comme on dit, ensorcelé. Elle m’avoua par la suite qu’elle était veuve, mais cela n’entama pas ma décision. Comme elle tenait à sacrifier aux coutumes de son village, nous dûmes nous y rendre. Sitôt après la cérémonie, célébrée civilement, en coup de vent et dans la plus rigoureuse discrétion à la mairie de son arrondissement, nous sautâmes dans un taxi, du taxi dans un train, et du train dans un autocar, mais nous n’atteignîmes Némencade, après un »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « Ce qui vient de la nuit. »

L’amulette tibétaine par A. Derleth

Fiche de L’amulette tibétaine

Titre : L’amulette tibétaine
Auteur : A. Derleth
Date de parution : 1985
Traduction : J. Papy, P. Goffin, M. Deutsch, D. Mols, R. Lathière, M. Roth, M.-B. Endrèbe
Editeur : NEO

Sommaire de L’amulette tibétaine

  • Le tertre du gibet
  • Vignes sauvages
  • Ils ressusciteront
  • Le retour de Sarah
  • La main de gloire
  • Le vent de la rivière
  • L’obsession de McGovern
  • Trois messieurs vêtus de noir
  • Tourbillons de neige
  • L’amulette tibétaine
  • Le petit garçon perdu
  • La chambre aux volets clos
  • Mademoiselle Esperson
  • La couverture à damier
  • Dîner de têtes

Première page de Le tertre du gibet

« Sir Hilary James vit l’apparition pour la première fois au crépuscule, à son retour d’une promenade à travers les marais.
« Je dois être fatigué », dit-il à mi-voix en se passant une main sur les yeux.
Comme l’apparition ne s’évanouissait pas, il la regarda attentivement pendant quelques secondes, puis décida que c’était une illusion d’optique, un de ces mirages qui leurrent tant de voyageurs épuisés par une marche trop longue. Bien qu’il ne fût pas fatigué le moins du monde, cette explication suffit à dissiper le vague malaise qu’il venait de ressentir. Une fois rentré chez lui, il n’accorda plus la moindre pensée à l’incident.
Au milieu de la nuit, il s’éveilla soudain, en proie à une terreur inexplicable. Étouffant de chaleur, il rejeta les couvertures, puis se leva et alla soulever le châssis de la fenêtre. Alors, il vit l’apparition pour la deuxième fois : une grande ombre noire se »

Extrait de : A. Derleth. « L’amulette tibétaine. »

Le papillon de la mort par M. Renard

Fiche de Le papillon de la mort

Titre : Le papillon de la mort
Auteur : M. Renard
Date de parution : 1985
Editeur : NEO

Sommaire de Le papillon de la mort

  • L’écharpe gris souris
  • Cambriole
  • Elle
  • L’étrange souvenir de M. Liserot
  • A l’eau de rose
  • Le papillon de la mort
  • La rumeur dans la montagne
  • Le professeur Krantz
  • Le rendez-vous
  • Le lapidaire
  • La grenouille
  • La damnation de l’essen
  • L’affaire du miroir

Première page de L’écharpe gris souris

« Averti que Mme d’Ombrevannes possédait ce trésor adorable et singulier, je m’informai des moyens propres à m’ouvrir le vieil hôtel de la rue de Verneuil, et j’appris que la gouvernante de la princesse, une Mme Lefreu, avait fort bien connu ma tante de Torny.

Sur la foi de ce nom, Mme Lefreu m’accueillit le mieux du monde. J’en vins donc à lui faire part de l’ardent désir que j’avais de visiter la Galerie des Robes. Mais là-dessus, sa bonne figure aimable grimaça de la plus plaisante façon, comme si j’eusse sollicité de sa munificence l’accès même de la lune.

— La Galerie des Robes ! Oh ! Oh ! Mais savez-vous bien, monsieur, que depuis neuf ans personne n’y est entré ?…

Je pris un air d’ignorance et de désespoir. »

Extrait de : M. Renard. « Le papillon de la mort. »

Une nuit à la morgue par F. Brown

Fiche de Une nuit à la morgue

Titre : Une nuit à la morgue
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1980
Traduction : S. Bourgoin
Editeur : NEO

Sommaire de Une nuit à la morgue

  • Caïn
  • Crime en musique
  • Bouteille de … Djinn
  • Ne vous retournez pas !
  • Le plus drôle de l’histoire
  • Le crime parfait
  • La lettre
  • Petit agneau
  • La lune à un mètre
  • Une nuit à la morgue
  • Recherche : ville
  • Ressemelage-express
  • La vie de famille
  • Elle est morte la nana

Première page de Caïn

« Dans le couloir, le nouveau gardien, celui qui avait les cheveux roux, n’aimait pas le son de sanglots assourdis qui lui parvenait. Il pensait qu’il n’allait pas aimer son nouvel emploi. Il fallait être dur, comme Joe qui était de garde avec lui cette nuit.

Joe pointa un index, il dit :

— C’est Friessling. Il a tué son frère. Tu as lu le compte rendu du procès ?

— Oui, dit le rouquin. Quelle heure est-il ?

— Trois heures. Il en reste deux à tirer.

Dans sa cellule, Dana Friessling était étendu sur sa couchette rigide, le visage dans son oreiller pour étouffer le son de ses gémissements. Il avait honte, il voulait être brave. »

Extrait de : F. Brown. « Une Nuit à la Morgue. »