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Tarzan l’indomptable par E. R. Burroughs

Fiche de Tarzan l’indomptable
Titre : Tarzan l’indomptable (Tome 7 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1920
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Tarzan l’indomptable
« Le Hauptmann Fritz Schneider se traînait péniblement sur une des multiples sentes de la forêt obscure. La sueur inondait sa tête ronde, ses mâchoires carrées et son cou de taureau. Son lieutenant marchait à côté de lui. Le sous-lieutenant von Goss commandait une escouade d’askaris formant l’arrière-garde, derrière les porteurs épuisés que les soldats noirs, suivant l’exemple de leur officier blanc, encourageaient de la pointe de leurs baïonnettes et à coups de crosse.
Il n’y avait pas de porteurs dans les parages du Hauptmann Schneider ; aussi trompait-il sa nostalgie de la Prusse en s’en prenant aux askaris les plus proches. Encore y mettait-il une certaine circonspection, car ces hommes portaient des fusils chargés et les trois Blancs étaient seuls avec eux, au beau milieu de l’Afrique. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Tarzan l’indomptable – Tarzan. »
Tarzan dans la jungle par E. R. Burroughs

Fiche de Tarzan dans la jungle
Titre : Tarzan dans la jungle (Tome 6 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1919
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Tarzan dans la jungle
« Nonchalamment étendue à l’ombre de la forêt tropicale, Teeka présentait, sans aucun doute, tous les attraits d’une jeune beauté. C’était du moins ce que pensait Tarzan, seigneur des singes, qui la regardait de la branche basse où il était accroupi.
Ah, si vous aviez pu le voir se prélasser dans le feuillage d’un arbre géant, sa peau brune mouchetée par les rayons du soleil équatorial qui se frayait un passage au travers des frondaisons, ses membres gracieux relâchés dans une attitude de parfaite décontraction, sa tête bien faite plongée dans la contemplation et ses yeux gris, intelligents, dévorant d’un air rêveur l’objet de leur ravissement ! Vous l’auriez pris pour la réincarnation d’un demi-dieu de l’Antiquité.
Vous n’auriez jamais deviné que, dans son enfance, il avait tété le sein d’une guenon hideuse et velue ni que, depuis que ses parents étaient morts dans une petite cabane, près d’une crique à la lisière de la jungle, il n’avait eu d’autre fréquentation que celle des mâles brutaux et des femelles couinantes de la tribu de Kerchak, le grand singe. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Tarzan dans la jungle – Tarzan. »
Tarzan et les joyaux d’Opar par E. R. Burroughs

Fiche de Tarzan et les joyaux d’Opar
Titre : Tarzan et les joyaux d’Opar (Tome 5 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1918
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Tarzan et les joyaux d’Opar
« Le lieutenant Albert Werper devait au prestige de son nom d’avoir échappé à la radiation de l’armée. Un nom qu’il avait pourtant déshonoré. Au début, il n’était que trop content d’avoir été envoyé dans ce fichu poste congolais, lui qui risquait le conseil de guerre. Mais, après six mois de cette vie monotone, dans un isolement complet, ses dispositions changèrent. Le jeune homme se mit à ressasser interminablement le sort qui lui était échu, à s’apitoyer sur lui-même et, de fil en aiguille, à nourrir dans son esprit vacillant une haine morbide envers ceux qui l’avaient envoyé là, alors qu’il y avait peu encore il les remerciait de lui avoir évité l’ignominie de la dégradation. Il regrettait la gaieté de la vie bruxelloise, comme il n’avait jamais regretté les fautes pour lesquelles il avait dû quitter la plus joyeuse des capitales. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Tarzan et les joyaux d’Opar – Tarzan. »
Le fils de Tarzan par E. R. Burroughs

Fiche de Le fils de Tarzan
Titre : Le fils de Tarzan (Tome 4 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1917
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Le fils de Tarzan
« La longue chaloupe retournait au Marjorie W. en descendant l’Ugambi, poussée par le courant et le reflux. L’équipage savourait nonchalamment ce répit, après le dur labeur qu’avait représenté la remontée du grand fleuve à la rame. Trois milles en aval, mouillait le Marjorie W. lui-même, prêt à appareiller dès que la chaloupe aborderait et serait hissée sur ses bossoirs. Soudain, les hommes furent tirés de leurs rêveries ou de leurs bavardages : leur attention fut attirée vers la rive nord du fleuve. Un homme à l’aspect étrange venait d’y surgir et il criait vers eux d’une voix fêlée, les bras grands ouverts.
— Nom d’une pipe, de quoi s’agit-il ? s’écria un homme d’équipage.
— Un homme blanc ! marmonna le second. À vos rames, les gars, allons voir ce qu’il veut !
En approchant de la rive, ils purent distinguer une créature hâve, au crâne demi-chauve d’où pendaient des mèches blanches et emmêlées. Son corps maigre et courbé n’était vêtu que d’un pagne. Des larmes roulaient sur ses joues creuses et grêlées. L’homme bredouillait dans une langue bizarre. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Le fils de Tarzan – Tarzan. »
Tarzan et ses fauves par E. R. Burroughs

Fiche de Tarzan et ses fauves
Titre : Tarzan et ses fauves (Tome 3 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1916
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Tarzan et ses fauves
« — Toute cette histoire est enveloppée de mystère, dit d’Arnot. Je tiens de source autorisée que ni la police, ni les agents spéciaux de l’état-major n’ont la moindre idée de la façon dont il a agi. Ce qu’ils savent, c’est ce que chacun peut savoir : Nicolas Rokoff s’est évadé.
John Clayton, Lord Greystoke – celui qui, naguère encore, se nommait Tarzan, seigneur des singes – était assis dans l’appartement de son ami, le lieutenant Paul d’Arnot, à Paris. Il gardait le silence et fixait d’un air méditatif la pointe luisante de sa botte.
Elle lui rappelait bien des choses, cette évasion de son pire ennemi : condamné à vie sur le témoignage de l’homme-singe, il venait de s’échapper d’une prison militaire française.
Tarzan pensait à tout ce que Rokoff avait déjà manigancé pour le faire mourir. Ce que cet homme avait déjà fait n’était rien en comparaison de ce qu’il tenterait encore, maintenant qu’il était de nouveau libre, se disait-il. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « 03 – Tarzan et ses fauves – Tarzan. »
Le retour de Tarzan par E. R. Burroughs

Fiche de Le retour de Tarzan
Titre : Le retour de Tarzan (Tome 2 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1915
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Le retour de Tarzan
« — Magnifique ! chuchota la comtesse de Coude.
— Plaît-il ? demanda le comte, en se tournant vers sa jeune épouse, qu’y a-t-il de magnifique ?
Et le comte promena le regard dans toutes les directions, à la recherche de cet objet d’émerveillement.
— Oh, rien du tout, mon chéri ! répliqua la comtesse, une légère rougeur colorant momentanément sa joue déjà rose. Je ne faisais que me rappeler avec admiration ces magnifiques gratte-ciel – comme on dit – de New York.
Et la belle comtesse s’installa plus commodément dans sa chaise-longue, en reprenant le magazine que, pour ce « rien du tout », elle avait laissé tomber sur ses genoux.
Son mari se replongea, lui aussi, dans son livre, non sans s’étonner légèrement que, trois jours après avoir quitté New York, la comtesse éprouvât soudainement de l’admiration pour ces immeubles qu’elle avait qualifiés d’horribles. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Le retour de Tarzan – Tarzan. »
Tarzan seigneur de la jungle par E. R. Burroughs

Fiche de Tarzan seigneur de la jungle
Titre : Tarzan seigneur de la jungle (Tome 1 sur 26 – Tarzan)
Auteur : E. R. Burroughs
Date de parution : 1914
Traduction : M. Baudoux
Editeur : Néo
Première page de Tarzan seigneur de la jungle
« Je dois cette histoire à quelqu’un qui n’avait pas à me la raconter, ni à personne d’autre. C’est, je crois, la séduction d’une bonne bouteille de vin qui a incité mon informateur à la commencer, et s’il l’a continuée les jours suivants, c’est sans doute grâce à l’incrédulité avec laquelle j’ai écouté cet étrange récit. Lorsque mon compagnon de table s’aperçut qu’il m’en avait beaucoup dit, mais que j’étais enclin au scepticisme, son sot orgueil acheva l’œuvre entamée par le vin : il me montra la preuve écrite de ce qu’il avançait, sous la forme d’un manuscrit tout moisi et de rapports du Colonial Office britannique, qui confirmaient plus d’un détail de son étonnante confidence.
Je ne dis pas que cette histoire soit vraie, car je n’ai pas été témoin des événements qu’elle relate, mais le simple fait qu’en la retraçant ici, je donne des noms fictifs à ses principaux acteurs indique à suffisance que je crois sincèrement qu’elle peut être vraie. »
Extrait de : E. R. Burroughs. « Tarzan, seigneur de la jungle – Tarzan. »
Les quatre saisons de la nuit par D. Walther

Fiche de Les quatre saisons de la nuit
Titre : Les quatre saisons de la nuit
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1980
Editeur : Néo
Sommaire de Les quatre saisons de la nuit
- Printemps
- Anamorphose de Franz K.
- Eté
- Vers l’arrière-saison de la nuit
- Automne
- Hiver
Première page de Printemps – Mets ta main dans la mienne, mon amour …
« — Je ne puis croire que… je veux dire, je ne sais pas… Ecoutez, Reuter, nous nous connaissons depuis de longues années et je ne vais pas y aller par quatre chemins comme avec un… malade ordinaire. Votre histoire, avouez-le, ne tient pas debout.
— Je vous ai apporté la lettre.
— Très bien, déclara le Docteur Pereira, dans ce cas-là, je ne puis faire autre chose que la lire. Mais pour l’amour de Dieu, Lionel, cessez de vous agiter ainsi !
L’interpellé rougit — ce qui lui arrivait fréquemment — et consentit à s’installer plus commodément dans un des fauteuils de cuir noir. Son ami le regarda par-dessus ses lunettes cerclées d’or et soupira :
— Qu’attendez-vous pour me donner cette lettre ? »
Extrait de : D. Walther. « Les quatre saisons de la nuit. »
Le rêve du scorpion par D. Walther

Fiche de Le rêve du scorpion
Titre : Le rêve du scorpion et autres cauchemars
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1987
Editeur : Néo
Sommaire de Le rêve du scorpion
- Le rêve du scorpion
- Battements d’ailes
- La vitre du penseur-homme
- Les cartographes du désert bleu
- La nuit où la Grande Cloaque débordera …
- Arcadie : soleil blanc
- Catharsis
- Les nouveaux travailleurs de la mer
- Le labyrinthe du Dr. Manus Hand
Première page de Le rêve du scorpion
« Jorge Luis était assis dans son fauteuil préféré, tenant sa canne entre ses mains déformées par l’arthrite. Ses yeux morts cherchaient, au-delà des murs, des reflets et des ombres.
« Vois-tu, me dit-il, nous avons eu beaucoup de chance de découvrir cette planète, toi et moi. Combien de chances avions-nous de tomber sur un astre comme celui-ci ? Une sur mille, sur un million, sur un milliard ? »
Je souris.
Il avait réalisé son rêve.
Il avait trouvé le monde qui contenait tous les livres. Ou plus exactement le monde qui contenait tous les autres.
Il allait mourir, ici, sur cette planète inconnue, dans ce mausolée ténébreux. Il le savait.
Nous étions partis tous les deux à la recherche d’un monde plus accueillant que la Terre rongée par l’acide et la décomposition et nous avions couru les routes de la nuit. »
Extrait de : D. Walther. « Le rêve du scorpion et autres cauchemars. »
L’hopital et autres fables cliniques par D. Walther

Fiche de L’hopital et autres fables cliniques
Titre : L’hopital et autres fables cliniques
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1982
Editeur : Néo
Sommaire de L’hopital et autres fables cliniques
- L’hôpital, une fable cynique
- L’éruption de la Lézarde
- Une chasse à l’Ugu-Dugu dans les marais de Kwân
- A nous deux, dit le Dragon de Verre
- Les montreurs d’images de Jordan IV
- Le rendez-vous de Bucarest
- Symbiose
- Le glissement
- Morgenland
- La danse de guerre du Capitaine Moon
- Mort dans la cité solitaire …
- Oiseau(x) de malheur
- Le docteur Morlo ou le mystère de l’île de la Mort
Première page de L’hôpital, une fable cynique
« La nuit lentement descendait sur l’Hôpital. Les rayons du soleil embrasèrent une dernière fois le faîte du bâtiment principal, lourde bâtisse blanche qui, le jour, faisait tache sur les montagnes et les collines aux flancs tapissés de conifères.
Les murs semblaient plus impénétrables que jamais, plus menaçants, plus rébarbatifs. En fait rien ne distinguait précisément ces murailles de celles qui entourent les prisons sinon leur blancheur qui renvoyait brutalement les rayons du soleil par temps de canicule.
Le ciel véhiculait des nuages obscurs et il fallait compter avec un orage. Les orages étaient particulièrement violents en cette mi-saison : ils grondaient, déglutissaient, rauquaient, feulaient comme des tigres en chaleur.
Les pensionnaires de l’Hôpital avaient des difficultés à s’endormir, malgré les comprimés d’hypnocalmine qu’on leur avait distribués aux approches de la nuit. Ils s’agitaient dans leurs draps trempés de sueur, la tête remplie de visions cruelles et amères. »
Extrait de : D. Walther. « L’hôpital et autres fables cliniques. »