Étiquette : NEO
Le rêve du scorpion par D. Walther
Fiche de Le rêve du scorpion
Titre : Le rêve du scorpion et autres cauchemars
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1987
Editeur : Néo
Sommaire de Le rêve du scorpion
- Le rêve du scorpion
- Battements d’ailes
- La vitre du penseur-homme
- Les cartographes du désert bleu
- La nuit où la Grande Cloaque débordera …
- Arcadie : soleil blanc
- Catharsis
- Les nouveaux travailleurs de la mer
- Le labyrinthe du Dr. Manus Hand
Première page de Le rêve du scorpion
« Jorge Luis était assis dans son fauteuil préféré, tenant sa canne entre ses mains déformées par l’arthrite. Ses yeux morts cherchaient, au-delà des murs, des reflets et des ombres.
« Vois-tu, me dit-il, nous avons eu beaucoup de chance de découvrir cette planète, toi et moi. Combien de chances avions-nous de tomber sur un astre comme celui-ci ? Une sur mille, sur un million, sur un milliard ? »
Je souris.
Il avait réalisé son rêve.
Il avait trouvé le monde qui contenait tous les livres. Ou plus exactement le monde qui contenait tous les autres.
Il allait mourir, ici, sur cette planète inconnue, dans ce mausolée ténébreux. Il le savait.
Nous étions partis tous les deux à la recherche d’un monde plus accueillant que la Terre rongée par l’acide et la décomposition et nous avions couru les routes de la nuit. »
Extrait de : D. Walther. « Le rêve du scorpion et autres cauchemars. »
L’hopital et autres fables cliniques par D. Walther
Fiche de L’hopital et autres fables cliniques
Titre : L’hopital et autres fables cliniques
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1982
Editeur : Néo
Sommaire de L’hopital et autres fables cliniques
- L’hôpital, une fable cynique
- L’éruption de la Lézarde
- Une chasse à l’Ugu-Dugu dans les marais de Kwân
- A nous deux, dit le Dragon de Verre
- Les montreurs d’images de Jordan IV
- Le rendez-vous de Bucarest
- Symbiose
- Le glissement
- Morgenland
- La danse de guerre du Capitaine Moon
- Mort dans la cité solitaire …
- Oiseau(x) de malheur
- Le docteur Morlo ou le mystère de l’île de la Mort
Première page de L’hôpital, une fable cynique
« La nuit lentement descendait sur l’Hôpital. Les rayons du soleil embrasèrent une dernière fois le faîte du bâtiment principal, lourde bâtisse blanche qui, le jour, faisait tache sur les montagnes et les collines aux flancs tapissés de conifères.
Les murs semblaient plus impénétrables que jamais, plus menaçants, plus rébarbatifs. En fait rien ne distinguait précisément ces murailles de celles qui entourent les prisons sinon leur blancheur qui renvoyait brutalement les rayons du soleil par temps de canicule.
Le ciel véhiculait des nuages obscurs et il fallait compter avec un orage. Les orages étaient particulièrement violents en cette mi-saison : ils grondaient, déglutissaient, rauquaient, feulaient comme des tigres en chaleur.
Les pensionnaires de l’Hôpital avaient des difficultés à s’endormir, malgré les comprimés d’hypnocalmine qu’on leur avait distribués aux approches de la nuit. Ils s’agitaient dans leurs draps trempés de sueur, la tête remplie de visions cruelles et amères. »
Extrait de : D. Walther. « L’hôpital et autres fables cliniques. »
Coeur moite et autres maladies modernes par D. Walther
Fiche de Coeur moite et autres maladies modernes
Titre : Coeur moite et autres maladies modernes
Auteur : D. Walther
Date de publication : 1984
Editeur : Néo
Sommaire de Coeur moite et autres maladies modernes
- Adramelech
- Intra muros
- Carnaval à Rio
- Le dernier étage des ténèbres …
- La mer de glace ou l’expédition polaire perdue et l’espoir naufragé
- Deux allers simples pour Samarcande
- Coeur moite
- Sertão des Serres tièdes
- Fête rouge … fête noire …
- Sinfonietta à temps perdu
- Les singes une fantaisie exotique
- Les chambres transparentes
- L’éternité du vent éphémère
Première page de Adramelech
« Rupert tomba sur le livre en fouillant les éventaires poussiéreux, un peu nauséabonds de Justus Dietermeyer. Le vieux Dietermeyer était un bouquiniste à l’ancienne mode. Chez lui, on pouvait rester des heures durant sans qu’il fît la moindre remarque désobligeante. Au contraire, il venait vous poser gentiment des questions et vous proposait son aide tout naturellement, sans pour autant, si vous découvriez grâce à lui, le bouquin dont vous rêviez depuis tant d’années, forcer sur les prix. Dommage qu’il se montrât si peu soigné et si peu soigneux. Son « officine » sentait le renfermé, le mal lavé, le tout-à-l’abandon. Mais Rupert aimait le vieil homme et passait parfois des après-midi entiers à discuter avec lui d’une multitude de sujets allant de la carpe frite aux philosophes chinois. »
Extrait de : D. Walther. « Coeur moite et autres maladies modernes. »
Salut aux coureurs d’aventure ! par J. Buchan
Fiche de Salut aux coureurs d’aventure !
Titre : Salut aux coureurs d’aventure !
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1915
Traduction :
Editeur : Néo
Première page de Salut aux coureurs d’aventure !
« J’ÉTAIS encore un enfant en robe courte lorsqu’une devineresse s’arrêta un jour à l’entrée de notre village. Pour une piécette d’argent que lui donna ma mère elle dévoila, en quelques mots, ma destinée : « Il manquera l’amour et la fortune dans la lumière du soleil et les trouvera sous la pluie. » La femme était une gitane farouche, à la peau noire. Ma mère insistant pour avoir des détails, elle tourna sur ses talons et baragouina dans son jargon, ce qui la fit immédiatement chasser du pays par le bailli Tarn Roberton et par les chiens du village. Cette prédiction demeura cependant ancrée dans ma mémoire. Jointe au fait que j’étais né un jeudi, et que, d’après l’adage ancien, « je devais aller loin », elle me persuada, bien avant l’âge d’homme, que les voyages et les aventures seraient mon lot. »
Extrait de : J. Buchan. « Salut aux coureurs d’aventure !. »
Le collier du Prêtre Jean par J. Buchan
Fiche de Le collier du Prêtre Jean
Titre : Le collier du Prêtre Jean
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1910
Traduction : P. Chameau
Editeur : Néo
Première page de Le collier du Prêtre Jean
« La première vision que j’eus de cet homme m’est aussi présente à l’esprit que si elle datait d’hier. J’étais fort loin, alors, de soupçonner combien cette minute devait peser sur mon destin et combien ce visage, aperçu sous la lueur incertaine de la lune, devait hanter mon sommeil et troubler mes veilles. Et pourtant, je ressens encore la terreur glaciale que cette vue m’inspira, terreur qui excédait de beaucoup la punition justement méritée par quelques écoliers vagabonds, pour avoir profané de leurs jeux la paix sacrée du dimanche.
La ville écossaise de Kirkcaple, dont mon père était pasteur, en même temps que de la paroisse voisine de Portincross, est située face à la mer du Nord, sur le versant d’une colline qui domine la petite baie de Caple. »
Extrait de : J. Buchan. « Le collier du Prêtre Jean. »
Le gnome rouge par F. B. Long
Fiche de Le gnome rouge
Titre : Le gnome rouge
Auteur : Frank Belknap Long
Date de parution : 1975
Traduction : J. Parsons
Editeur : Néo
Sommaire de Le gnome rouge
- La mort surgie des eaux
- Le recenseur
- La sangsue de l’océan
- Cela va être votre tour
- Une faille dans le temps
- Les réfugiés
- Un pas dans mon jardin
- Les vilaines bêtes
- Le gnome rouge
Première page de La mort surgie des eaux
« Nous étions installés dans le poste de pilotage du Habakkuk, un drôle de petit remorqueur qui promène pour la journée des passagers des steamers de New York le long de la côte du Honduras, entre Trujillo et le lagon de Carataska. Nous formions un groupe d’originaux bavards. Des affairistes minables coudoyaient de jeunes naturalistes pleins d’enthousiasme (botanistes d’Olanchito, entomologistes venant d’au-delà de Jamalteca) et des géographes venant du plateau, éreintés et découragés. Une fumée bleuâtre et malsaine se dégageant de pipes fantastiques obscurcissait l’atmosphère et formait des nuages au contour curieux autour de la tête des plus âgés. Personne ne courait le risque de perdre sa réputation, si bien que la conversation reflétait la bonne humeur et l’absence d’affectation. »
Extrait de : F. B. Long. « Le gnome rouge. »
L’avant-poste des Grands Anciens par B. Lumley
Fiche de L’avant-poste des Grands Anciens
Titre : L’avant-poste des Grands Anciens
Auteur : B. Lumley
Date de parution : 1986
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Néo
Sommaire de L’avant-poste des Grands Anciens
- Le coquillage de Chypre
- La conque des grands fonds
- Un fou du volant
- L’avant-poste des Grands Anciens
- Le chuchoteur
- Enigmatiquement vôtre
- L’horreur dans l’asile
- Necros
Première page de Le coquillage de Chypre
« Mon cher George,
Je te prie d’accepter mes excuses les plus sincères pour la façon inqualifiable dont Alice et moi vous avons faussé compagnie lors de la soirée de samedi dernier. Alice n’a pas cessé de me faire des remarques sur l’expression de mon visage, sur mon manque total de politesse et sur la façon grossière dont je l’ai enlevée à votre merveilleuse tablée ; et tout cela, hélas, sous les yeux de nombre de nos connaissances de l’Armée. J’espère seulement que notre longue amitié et la confiance qui n’a cessé de régner entre nous t’auront permis de comprendre que seule une question d’extrême urgence avait pu me faire quitter ta demeure d’aussi extraordinaire façon.
J’imagine que notre sortie vous a tous plongés dans l’étonnement. Alice était toute désemparée et a refusé de m’adresser la parole jusqu’à ce que je lui aie fourni l’explication complète d’un comportement qu’elle qualifiait de lunatique. »
Extrait de : B. Lumley. « L’avant-poste des Grands Anciens. »
Compartiment terreur par B. Lumley
Fiche de Compartiment terreur
Titre : Compartiment terreur
Auteur : B. Lumley
Date de parution : 1989
Traduction : J.-D. Brèque, C. Boland-Maskens
Editeur : Néo
Sommaire de Compartiment terreur
- Fermentation
- Compartiment terreur
- L’inspiration d’Ambler
- La nuit où la Sea-Maid fut engloutie
- Uzzi
- La cité soeur
- Le rempart de béton
Première page de Fermentation
« Mes arrière-grands-parents, et mes grands-parents après eux, ont vécu à Easingham ; normalement, cela aurait dû être aussi le cas de mes parents, mais depuis trois cents ans, le vieux village tombait peu à peu dans la mer sans apparemment vouloir s’arrêter, et c’est ainsi que je suis né à Durham. Mes quatre grands-parents avaient fait partie des dernières personnes à quitter le village, ayant acheté une nouvelle maison grâce à une subvention exceptionnelle allouée par le gouvernement eu égard à leur situation catastrophique. Depuis lors, je n’était retourné à Easingham qu’une seule fois, durant mon enfance.
Mon père m’y avait emmené un beau jour de printemps où la marée était fort haute. Je me rappelle encore les quelques taches de neige noirâtre subsistant dans les coins ombragés des champs, colorées par la suie et la fumée comme l’étaient toutes choses dans le nord-est du pays à cette époque. »
Extrait de : B. Lumley. « Compartiment terreur. »
Car la vie est dans le sang par F. M. Crawford
Fiche de Car la vie est dans le sang
Titre : Car la vie est dans le sang
Auteur : F. M. Crawford
Date de parution : 1911
Traduction : G. Coisne, J. Finné, E. Chardome
Editeur : Néo
Sommaire de Car la vie est dans le sang
- Car la vie est dans le sang
- Le cri
- La poupée fantôme
- Le sourire mort
- Un homme à la mer
- Les fontaines du paradis
- La couchette supérieure
- Le messager
Première page de Car la vie est dans le sang
« Nous avions dîné, aux derniers rayons du soleil couchant, sur l’imposante terrasse de la vieille tour : au milieu de la terrible chaleur de l’été, nous y trouvions encore quelque fraîcheur. En outre, la petite cuisine se situait dans un coin de la vaste plate-forme carrée, de sorte qu’il se révélait bien plus facile d’apporter directement les plats sur la table que de devoir les descendre par d’innombrables marches de pierre que l’âge avait brisées en certains endroits et érodées partout. La tour elle-même était une de ces constructions qui se dressaient un peu partout le long de la côte occidentale de la Calabre, selon les plans de Charles Quint qui désirait tenir en respect les pirates barbares, à l’époque où les Infidèles s’entendaient un peu trop bien avec François Ier pour combattre l’Empereur et l’Eglise. »
Extrait de : F. M. Crawford. « Car la vie est dans le sang. »
La sphère d’or par E. Cox
Fiche de La sphère d’or
Titre : La sphère d’or
Auteur : E. Cox
Date de parution : 1919
Traduction : P. Versin, M. Renaud
Editeur : Néo
Première page de La sphère d’or
« Bryce arrêta sa voiture devant la profonde véranda de la ferme, et, avant de descendre, laissa errer ses regards sur le vert intense des vignes, pour en chercher le propriétaire. C’était un jour torride et le soleil, tombant d’un ciel laiteux immaculé, semblait avoir arrêté toute vie et tout mouvement. La mer verte des feuilles ne révélait pas la moindre trace de Dundas.
De temps à autre un tourbillon de poussière entraînait dans sa ronde une poignée d’herbe et de feuilles sèches, mais paraissait trop las pour en faire plus. De son siège, Bryce pouvait apercevoir les bras à bouts de cuivre d’une charrette émergeant par-dessus la porte de son hangar. Un peu plus loin, à l’ombre restreinte d’un appentis en tôle, s’abritaient deux gros chevaux de trait et un poney rouan ; ce dernier (une célébrité locale sous le nom de Billy Blue Blazes) était destiné aux charrois. C’était un cheval doué d’un certain caractère, très mauvais pour l’essentiel. »
Extrait de : E. Cox. « La sphère d’Or. »