Étiquette : NEO
Le jour où la Terre trembla par H. Rider Haggard
Fiche de Le jour où la Terre trembla
Titre : Le jour où la Terre trembla
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1919
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo
Première page de Le jour où la Terre trembla
« Arbuthnot se présente
Le lecteur pardonnera sans doute à l’auteur de ces pages, Humphrey Arbuthnot, de consacrer tout un chapitre à se présenter, voire à retracer ses origines avant d’entreprendre la narration des aventures dans lesquelles le Destin a voulu qu’il jouât un rôle de premier plan. Pareille présentation un peu longue, peut-être, me paraissait pourtant indispensable.
Je suis né il y a quarante ans, dans ce village même du Devonshire où je suis revenu rédiger mes souvenirs. Seule la maison où j’habite n’est plus la même. Je vis à présent au prieuré, une ancienne résidence, très belle pour qui aime ce style, avec des pièces pannelées, un splendide parc verdoyant, bordé de petits bois, et de merveilleux jardins dans lesquels, vu le doux climat dont profite cette région de l’Angleterre, fleurissent bon nombre de plantes que d’aucuns croiraient trouver seulement dans des pays plus ensoleillés. La vue est parfaite, elle aussi, car la maison domine le riche paysage du Devonshire, collines, vallées, versants escarpés de grès rouge et, au loin, devant mes yeux, la mer moutonneuse. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « Le jour où la terre trembla. »
Allan Quatermain par H. Rider Haggard
Fiche de Allan Quatermain
Titre : Allan Quatermain (Tome 14 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1887
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo
Première page de Allan Quatermain
« Ce 23 décembre,
« Je viens d’enterrer mon fils, mon merveilleux fils dont j’étais si fier, et je me sens le cœur brisé. Il est bien dur de perdre de la sorte son enfant unique, mais la volonté de Dieu doit s’accomplir. Qui suis-je,
d’ailleurs, pour me plaindre ? La grande roue du Destin roule comme un djaggernat et nous écrasera tous, tour à tour, tôt ou tard – le quand importe peu : elle finira par nous écraser, le reste est silence. Nous ne nous soumettons pas à elle, comme les Indiens, mais fuyons de-ci, de-là, implorant la pitié – en vain, car le sombre Destin ne cesse jamais de gronder comme un orage et, le jour qu’il aura fixé, il nous réduira en poussière.
Pauvre Harry ! Partir si jeune, alors que la vie commençait à s’ouvrir pour lui ! Il s’acquittait avec grand honneur de ses obligations à l’hôpital et venait de passer brillamment ses derniers examens. J’étais fier de ses résultats, plus fier que lui, je crois. Puis il a dû gagner la clinique des varioleux. Il m’avait écrit ne pas craindre la variole et ressentir même une certaine joie à pouvoir acquérir l’expérience pratique qui lui manquait. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « Allan Quatermain – Allan Quatermain. »
Les mines du Roi Salomon par H. Rider Haggard
Fiche de Les mines du Roi Salomon
Titre : Les mines du Roi Salomon (Tome 11 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1885
Traduction : R. Lécuyer
Editeur : Néo
Première page de Les mines du Roi Salomon
« OÙ JE FAIS LA CONNAISSANCE DE SIR HENRY CURTIS
Lorsqu’on y réfléchit, c’est quand même une chose bizarre que l’idée me voit venue, à mon âge, c’est-à-dire à cinquante-cinq ans bien sonnés, de prendre la plume pour me mettre à écrire un livre. Je serais curieux de savoir quelle tournure il aura quand il sera terminé, si toutefois j’ai jamais la patience d’aller jusqu’au bout ! J’ai accompli beaucoup de choses au cours de mon existence, qui me paraît fort longue, sans doute parce que j’ai commencé à me débrouiller très jeune. À l’âge où les autres enfants vont encore à l’école, je gagnais déjà mon pain dans la vieille colonie du Cap. Depuis lors, je n’ai pas cessé de m’occuper ou de commerce, ou de chasse, ou de pêche, ou d’exploitations minières. Et, malgré cela, il y a seulement huit mois que j’ai réussi à faire fortune. Cette fois, c’est un fort joli magot que je possède – je ne sais, même pas encore à quel chiffre il faut l’évaluer –, mais je ne crois pas que je consentirais, pour le conquérir, à revivre les quinze ou seize mois que je viens de passer ; non, même pas si j’étais sûr d’en sortir indemne. Il est vrai que je suis un timide, que j’ai horreur de la violence, et que je suis dégoûté des aventures. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « Les mines du roi Salomon – Allan Quatermain. »
La fleur sacrée par H. Rider Haggard
Fiche de La fleur sacrée
Titre : La fleur sacrée (Tome 5 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1915
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : NEO
Première page de La fleur sacrée
« FRÈRE JEAN
Je doute que, pour ceux qui le connaissent, le nom d’Allan Quatermain ait le moindre rapport avec des fleurs et en particulier des orchidées. Cependant le hasard m’a fait participer à une chasse à l’orchidée si extraordinaire que je ne veux pas en voir les péripéties rester ignorées. Du moins vais-je les relater et si, par la suite, quelqu’un est tenté de les publier, ma foi… libre à lui.
Cela se passait en… oh ! peu importe l’année, c’était il y a fort longtemps, quand j’étais beaucoup plus jeune. J’avais organisé une expédition de chasse au nord du fleuve Limporo qui borde le Transvaal. J’avais pour compagnon un gentleman appelé Scroope, Charles Scroope. Il avait quitté l’Angleterre pour Durban par goût du sport. C’était seulement une de ses raisons : l’autre était une demoiselle que je nommerai Miss Margaret Manners pour la commodité du récit.
Ces deux jeunes gens étaient fiancés et avaient un profond attachement l’un pour l’autre. Malheureusement, ils s’étaient querellés à propos d’un autre gentleman avec qui Miss Manners avait dansé quatre danses consécutives, dont deux avaient été promises à son fiancé, à un bal organisé pendant la saison de la chasse en Essex, où ils demeuraient. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « La fleur sacrée – Allan Quatermain. »
L’épouse d’Allan par H. Rider Haggard
Fiche de L’épouse d’Allan
Titre : L’épouse d’Allan (Tome 2 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1889
Traduction : R.-P. Castel
Editeur : NEO
Première page de L’épouse d’Allan
« JOURS D’ENFANCE
Peut-être se souviendra-t-on que dans les dernières pages de son journal, écrites juste avant sa mort, Allan Quatermain fait allusion à son épouse morte depuis longtemps, affirmant qu’il a amplement parlé d’elle ailleurs.
Quand on eut connaissance de sa mort, ses papiers me furent remis, à moi, son exécuteur littéraire. Parmi ceux-ci je trouvai deux manuscrits ; celui qui suit est l’un d’eux. L’autre est simplement le récit d’événements auxquels Mr. Quatermain ne fut pas personnellement mêlé, un roman zoulou dont l’histoire lui fut contée par le héros bien des années après que se fut produite la tragédie. Mais pour l’heure nous n’avons rien à faire de celui-ci.
J’ai souvent songé (ainsi commence le manuscrit de Mr. Quatermain) à consigner sur le papier les événements en rapport avec mon mariage, et la perte de ma très chère épouse. Bien des années ont maintenant passé depuis cet événement et le temps a dans une certaine mesure atténué l’ancienne douleur ; le ciel sait pourtant qu’elle est encore assez vive. En deux ou trois occasions, j’ai même commencé ce récit. »
Extrait de : H. Ridder Haggard. « L’épouse d’Allan – Allan Quatermain. »
Cette hideuse puissance par C. S. Lewis
Fiche de Cette hideuse puissance
Titre : Cette hideuse puissance (Tome 3 sur 3 – La trilogie cosmique)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1945
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Néo
Première page de Cette hideuse puissance
« VENTE D’UN BIEN DU COLLÈGE
— « Le mariage, » se récitait Jane Studdock à elle-même, « a été créé pour que les époux s’apportent mutuellement compagnie, aide et réconfort ». Elle n’était pas allée à l’église depuis son enfance, sauf six mois auparavant, pour se marier, et les termes du rituel s’étaient gravés dans sa mémoire.
Par la porte ouverte, elle pouvait voir la petite cuisine d’une propreté impeccable. Les lits étaient faits, et le ménage aussi. Elle n’avait plus rien à faire jusqu’à six heures, si toutefois Mark rentrait pour dîner. Il y avait une réunion à l’Université aujourd’hui et il était presque certain que Mark l’appellerait à l’heure du thé pour lui dire que la réunion risquait de se prolonger fort tard et qu’il dînerait sur place. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Cette hideuse puissance – La trilogie cosmique. »
Voyage à Vénus par C. S. Lewis
Fiche de Voyage à Vénus
Titre : Voyage à Vénus (Tome 2 sur 3 – La trilogie cosmique)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1943
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Néo
Première page de Voyage à Vénus
« Je quittai la gare de Worchester et me mis en route pour parcourir les trois milles qui me séparaient de la villa de Ransom. Je pensais à celui que j’allais voir et me disais que personne ici n’aurait pu deviner la vérité à son sujet. La lande désertique qui s’étendait devant moi (le village se trouve loin au nord de la gare) ressemblait à n’importe quelle autre. Il était cinq heures de l’après-midi, et le ciel lourd et plombé était bien celui d’un après-midi d’automne. Les rares maisons et les quelques bouquets d’arbres roux ou jaunâtres n’avaient rien de remarquable. Qui aurait pu croire qu’à peu de distance de là j’allais serrer la main d’un homme qui avait vécu, bu et mangé dans un monde situé à quarante millions de milles de Londres, qui avait vu la Terre sous l’aspect d’une minuscule étincelle de lumière verte, et qui avait parlé avec des créatures dont la vie avait commencé avant même que notre planète fût habitable ?
Car Ransom, sur Mars, n’avait pas seulement rencontré des Martiens, mais aussi des créatures nommées eldila, en particulier le grand eldil qui est le maître de Mars ou, pour parler le langage le langage local, l’Oyarsa de Malacandra. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Voyage à Vénus – La trilogie cosmique. »
Le silence de la Terre par C. S. Lewis
Fiche de Le silence de la Terre
Titre : Le silence de la Terre (Tome 1 sur 3 – La trilogie cosmique)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1938
Traduction : M. Faguer
Editeur : Néo
Première page de Le silence de la Terre
« Les dernières gouttes de l’averse orageuse finissaient à peine de tomber que le piéton fourra sa carte dans sa poche, rajusta son sac plus confortablement sur ses épaules lasses et, quittant l’abri d’un grand châtaignier, gagna le milieu de la route. Au couchant, une lumière d’un jaune cru ruisselait entre les nuages, mais, droit devant lui, par-delà les collines, le ciel était couleur d’ardoise sombre. Arbres et brins d’herbe dégouttaient, et la route luisait comme un fleuve. Il ne perdit pas une minute à regarder le paysage, mais se mit en route, du pas résolu d’un bon marcheur venant de s’apercevoir que l’étape serait plus longue qu’il ne l’escomptait. Tel était précisément son cas. S’il lui avait plu de se retourner – ce qu’il ne faisait pas –, il aurait aperçu le clocher de Much Nadderby et aurait pu proférer à cette vue une malédiction à l’adresse du petit hôtel inhospitalier, manifestement vide, où l’on avait refusé de lui donner un lit. Le propriétaire avait changé depuis son dernier voyage à pied dans les parages. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le silence de la Terre – La trilogie cosmique. »
Le pays d’esprit par R. F. Young
Fiche de Le pays d’esprit
Titre : Le pays d’esprit
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, R. Lathière, W. O. Desmond, M. Demuth, A. Rosenblum, N. Balfet, A. Zribi, D. Hersant
Editeur : Néo
Sommaire de Le pays d’esprit
- La petite école rouge
- L’ascension de l’arbre
- Les robots aiment aussi
- Quand la Miséricorde
- Aux premiers âges
- Les années
- Spectres
- Saint-George et la dragonmotive
- La main
- Sur le fleuve
- Le pays d’esprit
Première page de La petite école rouge
« Ronnie évitait les villes. Chaque fois qu’il parvenait à l’une d’elles, il faisait un long détour, revenait sur ses pas et, des milles au-delà, reprenait la voie du chemin de fer. Aucune de ces cités n’était celle qu’il cherchait. Brillantes et toute neuves, leurs avenues étaient larges, sillonnées de voitures rapides ; et, partout, de gigantesques usines. Tandis que le village de la vallée n’était que paix, avec ses maisons rustiques, ses rues baignées d’ombre, sa petite école toute rouge. Juste à l’entrée, un petit bois d’érables dont chaque arbre était un ami. Et ce petit ruisseau qui serpentait parmi eux ! Ronnie le voyait comme s’il y était. Aux beaux jours, que de fois il y avait pataugé ! L’hiver, il y patinait. En automne, assis sur la berge, pendant des heures, il regardait les feuilles mortes dériver lentement vers la mer, comme autant de bateaux lilliputiens.
Ronnie était sûr de pouvoir reconnaître la vallée. Mais la voie de chemin de fer continuait à l’infini, franchissant des champs, des collines et des forêts, et jamais n’apparaissait la vallée familière. »
Extrait de : Robert F. Young. « Le Pays d’Esprit. »
Le léviathan de l’espace par R. F. Young
Fiche de Le léviathan de l’espace
Titre : Le léviathan de l’espace
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1985
Traduction : M. Demuth, E. Gille, Y. Hersant, J. R. Brocard, E. Georges, C. Renard
Editeur : Néo
Sommaire de Le léviathan de l’espace
- L’arc de Jeanne
- Les sables bleus de la Terre
- Idylle dans un relais temporel du XIe siècle
- Orage sur Sodome
- La fille qui arrêta le temps
- Poète, prends ton luth…
- L’origine des espèces
- Rapport sur le comportement sexuel des habitants d’Arcturus X
- Le léviathan de l’espace
Première page de L’arc de Jeanne
« L’unité d’infanterie n° 97 de la 16e Section s’était posée sur la rive nord du Fleuve d’Abondance et s’était déployée tout au long de la berge d’alluvions qui permettait d’accéder au Plateau Provençal. Lorsque la 97e aurait gagné un point d’appui sur le plateau, la chute de Fleur du Sud, la principale cité de l’hémisphère sud de Ciel Bleu, serait assurée.
Le commandant de la 97e, tout jubilant de sa part de succès au sein de la Section, transmit sa position à l’A.G.G. Ambassadrice, le vaisseau amiral placé en orbite d’où O’Riordan le Réorganisateur supervisait la première phase de la dixième et dernière campagne de la Seconde Guerre civile. O’Riordan fut ravi de ces nouvelles et ordonna que la cité fût prise aussitôt. Bientôt, se dit-il. Ciel Bleu serait aussi impuissante que les neuf autres planètes sécessionnistes et l’omnipotence lui serait acquise. »
Extrait de : Robert F. Young. « Le Leviathan De L’Espace. »