Étiquette : Paraboles
La parabole des talents par O. E. Butler
Fiche de La parabole des talents
Titre : La parabole des talents (Tome 2 sur 2 – Paraboles)
Auteur : O. E. Butler
Date de parution : 1998
Traduction : I. Tate
Editeur : Au diable vauvert
Première page de La parabole des talents
« Ils feront d’elle une divinité.
Voilà qui devrait lui plaire, si elle pouvait l’apprendre. En dépit de toutes ses protestations ou dénégations, elle a toujours éprouvé le besoin d’être entourée de fidèles attentifs, de vrais disciples, capables de boire ses paroles comme du petit-lait. De même lui était-il agréable de manipuler les événements sur une grande échelle. Il en est ainsi de tous les dieux.
Lauren Oya Olamina Bankole, tel était son nom d’état civil. “Olamina”, l’appelaient simplement ses admirateurs, ou ses ennemis.
Elle était ma mère biologique.
Elle est morte, à présent.
J’aurais voulu pouvoir l’aimer, me convaincre qu’elle n’était pas responsable des circonstances qui nous ont séparées. C’était mon vœu le plus cher. Au lieu de cela, je l’ai haïe, redoutée, réclamée de toutes mes forces. Sans jamais lui accorder ma confiance, toutefois, sans jamais comprendre comment elle pouvait être telle que je la voyais, si résolue alors qu’elle se fourvoyait, disponible pour le monde entier quand elle ne l’était jamais pour moi. Aujourd’hui encore, je ne comprends pas. Elle est »
Extrait de : O. E. Butler. « Paraboles – La Parabole des talents. »
La parabole du semeur par O. E. Butler
Fiche de La parabole du semeur
Titre : La parabole du semeur (Tome 1 sur 2 – Paraboles)
Auteur : O. E. Butler
Date de parution : 1993
Traduction : P. Rouard
Editeur : Au diable vauvert
Première page de La parabole du semeur
« Samedi 20 juillet 2024
Ce rêve, toujours le même, est revenu la nuit dernière. J’aurais dû m’y attendre. Il me vient quand je me débats, suspendue à mon crochet personnel, et m’efforce de faire comme s’il ne se passait rien d’inhabituel. Il me vient quand je m’efforce d’être la fille de mon père.
C’est notre anniversaire, aujourd’hui – cinquante-cinq ans pour lui, quinze pour moi. Demain, j’essaierai de lui faire plaisir, à lui, à la communauté et à Dieu. La nuit dernière, donc, j’ai refait ce rêve qui n’est qu’un mensonge. Il me faut le raconter parce que ce mensonge-là me trouble trop profondément.
J’apprends à voler, à léviter. Personne ne m’apprend, j’apprends toute seule, petit à petit, leçon de rêve après leçon de rêve. Une image pas très subtile, mais persistante. Je n’en suis pas à ma première leçon et j’ai fait des progrès. J’ai davantage confiance en moi mais j’ai encore peur. Je ne parviens pas à bien contrôler ma direction. »
Extrait de : O. E. Butler. « Paraboles – La parabole du semeur. »