Étiquette : Presses de la cité
Les ombres de l’Empire par S. Perry
Fiche de Les ombres de l’Empire
Titre : Les ombres de l’Empire (Star Wars – La Guerre des étoiles)
Auteur : S. Perry
Date de parution : 1996
Traduction : J.-M. Toussaint
Editeur : Presses de la cité
Première page de Les ombres de l’Empire
« Il ressemble à un mort vivant pensa Xizor. On dirait un cadavre momifié décédé depuis plus de mille ans. C’est étonnant qu’il soit toujours en vit mais ça l’est bien moins que le fait qu’il soit l’homme le plus puissant de toute la galaxie. Il n’est même pas si âgé que cela ; c’est un peu comme si quelque chose le rongeait de l’intérieur, inexorablement.
Xizor se tenait en retrait, à quatre mètres de l’Empereur. Il observa l’homme qui jadis avait été le Sénateur Palpatine s’avancer et se placer dans le champ de l’holocaméra. Il s’imagina pouvoir sentir l’odeur de décomposition qui émanait du corps décrépit de l’Empereur. Sans doute n’était-ce qu’une illusion due à l’air recyclé. L’oxygène devait circuler au travers de douzaines de filtres pour éviter la propagation éventuelle de gaz empoisonné. A force d’être filtré de ses moindres particules de vie, l’air n’était peut-être plus qu’une fragrance mortelle. »
Extrait de : S. Perry. « Star Wars – Le Guerre des étoiles – Les Ombre de l’Empire. »
Janus par A. Reynolds
Fiche de Janus
Titre : Janus
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2005
Traduction : F. Dolisi
Editeur : Presses de la cité
Première page de Janus
« Elle s’appelait Chromis Pasqueflower Bowerbird, et elle avait fait un long voyage pour venir défendre sa cause. Elle envisageait depuis toujours l’infime possibilité d’un échec. Son vaisseau l’avait transportée jusqu’à la capitale-monde du Congrès après un vertigineux voyage de plusieurs années-lumière, elle s’était enfin matérialisée sur New Far Florence, et l’infime possibilité avait enflé jusqu’à lui nouer le ventre. Elle était convaincue qu’elle allait subir une défaite cuisante. Il s’était toujours trouvé des gens pour lui seriner que cette cause était perdue d’avance, mais pour la première fois il lui vint à l’esprit qu’ils avaient peut-être raison. Son projet défiait toutes les règles de l’orthodoxie, il fallait l’admettre.
— C’est quand même une journée parfaite, lui dit Rudd Indigo Mammatus en la rejoignant sur le balcon perché au-dessus des terrasses et des jardins en escalier perdus dans les nuages du bâtiment du Congrès.
— Pour subir une humiliation abjecte, vous voulez dire ? »
Extrait de : A. Reynolds. « Janus. »
Evolution par S. Baxter
Fiche d’Evolution
Titre : Evolution
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2003
Traduction : D. Haas, D. Camus
Editeur : Presses de la cité
Première page d’Evolution
« L’avion venait d’amorcer sa descente vers Darwin lorsqu’il traversa un épais nuage de fumée noire. L’habitacle s’obscurcit aussitôt, privant les passagers de la douce lumière de l’été australasien, et les réacteurs firent entendre un gémissement aigu. Joan, qui parlait tranquillement avec Alice Sigurdardottir, se tortilla sur son siège, tendant désagréablement la ceinture sur son ventre. C’était un avion spacieux et confortable, où même les fauteuils de la classe économique étaient disposés par groupes de quatre ou six autour de petites tables. Rien à voir avec ces vieux appareils, qui tenaient plus du fourgon à bestiaux, à bord desquels Joan voyageait dans son enfance, quand elle faisait le tour du monde avec sa mère, une paléontologue de renom. Il est vrai qu’on était en 2031, et qu’en cette forte période de troubles peu de gens se risquaient à voyager. Ceux qui le faisaient se voyaient offrir un léger surcroît de confort. »
Extrait de : S. Baxter. « Evolution. »
L’empire des esprits par C. D. Simak
Fiche de L’empire des esprits
Titre : L’empire des esprits
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1970
Traduction : G. Colson
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’empire des esprits
« Sans cesse, mes pensées retournaient à mon vieil ami et à ce qu’il m’avait dit lors de notre dernière rencontre. Cela se passait deux jours seulement avant qu’il ne se fasse tuer, sur une route facile qui, à l’heure de l’accident, était beaucoup moins fréquentée que d’habitude. Sa voiture n’était plus qu’une masse informe de métal tordu et les traces de pneus montraient comment cela s’était passé, comment sa voiture s’était tout à coup fait emboutir par une autre, sortie sans crier gare de sa bande de circulation. Tout s’expliquait très bien – sauf qu’il n’y avait aucune trace de cette autre voiture…
J’essayais de songer à autre chose mais au fur et à mesure que passaient les heures, que le long ruban de béton se déroulait sous mes roues et que la campagne au printemps s’imprimait sur mon pare-brise en éclairs successifs, je me surpris plus d’une fois à revivre en pensée cette dernière soirée passée en sa compagnie. »
Extrait de : C. D. Simak. « L’empire des esprits. »
Les marteaux de Vulcain par P. K. Dick
Fiche de Les marteaux de Vulcain
Titre : Les marteaux de Vulcain
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1960
Traduction : M. Bénâtre
Edition : Presses de la cité
Première page de Les marteaux de Vulcain
« Arthur Pitt perçut la présence de la populace dès qu’il eut quitté les bureaux de l’Union Terrestre. Il traversa la rue, s’arrêta au coin, près de sa voiture, et alluma une cigarette. Tout en ouvrant la portière et en serrant étroitement son porte-documents sous le bras, il observa la foule.
Ils étaient bien cinquante ou soixante : des gens de la ville, ouvriers et petits commerçants, employés de bureau insignifiants aux lunettes cerclées d’acier, mécaniciens et camionneurs, quelques ménagères, un épicier avec son tablier blanc. L’habituelle, la toujours semblable petite classe moyenne.
Pitt se glissa derrière le tableau de bord, saisit le micro et appela son supérieur, le directeur pour l’Amérique du Sud. »
Extrait de : P. K. Dick. « Les marteaux de Vulcain. »
Un milliard d’années plus tard par R. Silverberg
Fiche d’Un milliard d’années plus tard
Titre : Un milliard d’années plus tard
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1968
Traduction : P. Arnaud
Editeur : Presses de la cité
Première page d’Un milliard d’années plus tard
« Quelque part dans l’hyper-espace. 11 août 2375.
Lorie, je ne sais quand tu prendras connaissance de cette lettre. Te parviendra-t-elle jamais ? Je peux aussi bien décider d’effacer le cubimessage dès que j’aurai fini de l’enregistrer. Ou peut-être oublierai-je de te le donner quand je serai de retour de cette aventure.
Ce n’est pas seulement parce que je suis un vidj déséquilibré, ce qui par ailleurs ne fait aucun doute. Mais plusieurs années auront passé avant que je ne puisse te donner ces lettres, et ce que je te dis maintenant ne semblera plus très important ni intéressant. Comme de toute façon j’ai ces cubimessages, pourquoi ne pas tout y graver pour toi, faire un enregistrement de ce que je fais et de ce qui m’arrive ici ?
Je pense qu’il serait convenable de t’appeler ce soir sur le réseau du téléphone intergalactique pour te souhaiter un heureux anniversaire, puisque nous avons vingt-deux ans aujourd’hui. »
Extrait de : R. Silverberg. « Un milliard d’années plus tard. »
Les avaleurs de vide par N. Spinrad
Fiche de Les avaleurs de vide
Titre : Les avaleurs de vide
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1979
Traduction : J. Martinache
Editeur : Presses de la cité
Première page de Les avaleurs de vide
« Depuis des siècles qu’ils errent dans l’espace en quête d’une planète habitable, les vagabonds du Trek se sont presque accoutumés à vivre suspendus dans l’immensité interstellaire.
Presque. Car l’espoir ne les a pas quittés de découvrir un jour dans cet univers vide et sans vie le nouvel Éden qui remplacera le monde que leurs ancêtres ont assassiné : la Terre.
À bord des vaisseaux-torche, la Grande Migration sillonne l’abîme infini, précédée par des éclaireurs, les AVALEURS DE VIDE, qui, eux connaissent l’insupportable vérité… »
Extrait de : N. Spinrad. « Les avaleurs de vide. »
La dernière croisière du Dragon-Zéphyr par N. Spinrad
Fiche de La dernière croisière du Dragon-Zéphyr
Titre : La dernière croisière du Dragon-Zéphyr
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1982
Traduction : J. Guiod
Editeur : Presses de la cité
Première page de La dernière croisière du Dragon-Zéphyr
« JE suis Genro Kane Gupta, Vacuo-Capitaine du Dragon-Zéphyr, et peut-être est-ce là mon ultime récit. Par la force des choses, c’est également l’histoire du Vacuo-Pilote Dominique Alia Wu, mais elle a rejoint le Grand Unique, et je ne possède ni l’adresse me permettant de présenter son point de vue dans le style romanesque de la fin du XXe siècle, ni l’intuition susceptible de me dicter le sens que doit prendre son histoire.
Ce récit n’est donc censé refléter que ma propre conscience. Certes, j’ai une connaissance si claire de mes imperfections en tant qu’instrument subjectif que, loup de mer aux temps anciens plutôt que Vacuo-Capitaine au Second Âge des Étoiles, j’eusse été cruellement tenté d’adopter le style littéraire connu sous le nom de « Livre de bord », grâce auquel des capitaines moins versés que moi-même dans l’art du conteur ont pu jeter sur le papier des descriptions laconiques d’événements quotidiens et tout relater, de la position du navire aux incidents les plus tragiques, dans la même prose, égale, stylisée et objective. »
Extrait de : N. Spinrad. « La dernière croisière du Dragon-Zéphyr. »
La der des ders par N. Spinrad
Fiche de La der des ders
Titre : La der des ders
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1985
Traduction : J. Guiod
Editeur : Presses de la cité
Première page de La der des ders
« Six semaines avant le jour des élections, Elmer Powell, le célèbre organisateur de sondages, reçut un appel téléphonique d’un fonctionnaire anonyme de l’ambassade du Koram, qui lui fit une proposition à laquelle il ne comprit pas grand-chose, mais qu’il pouvait encore moins refuser.
Hassan al Korami désirait une consultation privée, pour laquelle il offrirait à Powell l’équivalent d’un million de dollars dans la devise de son choix.
Il n’y avait qu’une condition : Hassan voulait lui parler sur-le-champ, ce qui signifiait que Powell devait s’envoler dans moins de vingt-quatre heures pour Koramibad. C’était à prendre ou à laisser.
Powell accepta, bien entendu. Trois heures plus tard, une limousine de l’ambassade du Koram l’attendait devant son bureau de Washington : malgré la circulation, il ne lui fallut qu’une heure et demie pour gagner l’aéroport international de Dulles. »
Extrait de : N. Spinrad. « La der des der. »
Le tery par F. P. Wilson
Fiche de Le tery
Titre : Le tery
Auteur : F. P. Wilson
Date de parution : 1973
Traduction : P. Sabathé
Editeur : Presses de la cité
Première page de Le tery
« LES phrases chantaient dans sa tête comme une litanie, revenant sans cesse, lui interdisant toute autre pensée.
Une pleine planète de chrétiens
C’est trop beau pour être vrai
Plus cruelle sera la déception.
Mais il n’y croyait pas vraiment. Une partie seulement de son esprit se refusait à espérer. Chaque nouveau pas qu’il faisait en direction de la chapelle accroissait la sourde excitation qu’il sentait monter en lui depuis son arrivée sur la planète.
La Fédération l’avait découverte peu de temps auparavant. Sa colonie initiale s’était divisée pour donner le jour à deux civilisations d’importance inégale. Isolés sur leur grande île, les Doués – ou quelque chose comme ça – avaient refusé tout échange avec le reste de l’humanité. »
Extrait de : F. P. Wilson. « Le Tery. »