Étiquette : Presses de la cité

 

Au cabaret des oiseaux par M. Jeury

Fiche de Au cabaret des oiseaux

Titre : Au cabaret des oiseaux
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 2007
Editeur : Presses de la cité

Première page de Au cabaret des oiseaux

« C’est un matin de juillet, peu avant les grandes vacances. On est en 1929, l’année des tours du monde : celui du Zeppelin, le dirigeable allemand, et celui du marin français Alain Gerbault.
Je m’appelle Many Lagrange et j’ai presque dix ans. J’habite Miraval, une commune boisée du Périgord noir. Maman est morte depuis longtemps, je ne me souviens pas très bien d’elle, quelquefois à peine, quelquefois un peu plus, mais c’est peut-être un rêve. À Pâques, il y a quelques mois, on a conduit au cimetière grand-mère Virginie, qui me racontait tant d’histoires. Mon père, Antoine Lagrange, est très occupé par son métier de cabaretier. C’est ma tante Douce-Aimée qui s’occupe de moi, à sa façon.
Elle a quarante-cinq ans, mais paraît bien plus vieille. »

Extrait de : M. Jeury. « Au cabaret des oiseaux. »

Le loup des étoiles par F. Brown

Fiche de Le loup des étoiles

Titre : Le loup des étoiles
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1957
Traduction : P. Sabathé
Editeur : Presses de la cité

Première page de Le loup des étoiles

« IL N’AVAIT PAS DE NOM.
Sa pensée ignorait les noms. Sa pensée ignorait les mots. Il n’avait pas de langage. Il était seul. Son voyage avait débuté dans la nuit des temps, à l’extrême limite de la galaxie, lorsqu’il s’était mis en tête de se découvrir des cousins. Mais plusieurs milliards d’années-lumière d’espace désertique avaient considérablement refroidi son enthousiasme. Il savait maintenant qu’il était le seul être pensant de l’univers. L’espoir ne le guidait plus, l’habitude le poussait encore : il continuait sur sa lancée.
Il n’était pas né, puisqu’il était unique. Extérieurement, avec son kilomètre et demi de diamètre, il ne se différenciait guère des millions d’astéroïdes qui parcourent librement l’espace. Mais ceux-ci n’étaient que de la matière inanimée. Lui, il était conscient. L’accident qui avait fait de lui un être pensant – une combinaison particulière d’atomes donnant vie à une molécule – ne s’était reproduit qu’une seule fois, à l’aube de notre histoire, lorsque des atomes de carbone, en se »

Extrait de : F. Brown. « Le loup des étoiles. »

La piste des étoiles par F. Brown

Fiche de La piste des étoiles

Titre : La piste des étoiles
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1953
Traduction : J.-L. Estèbe
Editeur : Presses de la cité

Première page de La piste des étoiles

« Je comptais rester encore plusieurs jours, mais quelque chose, cet après-midi-là, me fit changer d’avis : le reflet que me renvoyait le miroir de la salle de bains, chez mon frère Bill. Nu comme un ver, dégoulinant de flotte, perché sur une patte – forcément : je n’en ai qu’une – avec la baignoire derrière moi qui se vidait dans un bruit de succion, je décidai de mettre les bouts sur-le-champ.

Le temps s’écoulait de ma vie comme l’eau de cette bon sang de baignoire. Et c’est ça, cruellement, que me montrait mon reflet.

Un miroir ne ment pas. Quand il vous dit que vous faites vos cinquante-sept ans, c’est qu’il a raison. Dans ces cas-là s’il vous reste des rêves à réaliser, des vieux projets de voyage, il vaut mieux s’y mettre en vitesse et boucler ses valises. Il vaut mieux profiter du peu de temps qu’on vous laisse, parce que vous ne réussirez jamais à l’empêcher de foutre le camp. »

Extrait de : F. Brown. « La piste des étoiles. »

Les ombres de l’Empire par S. Perry

Fiche de Les ombres de l’Empire

Titre : Les ombres de l’Empire (Star Wars – La Guerre des étoiles)
Auteur : S. Perry
Date de parution : 1996
Traduction : J.-M. Toussaint
Editeur : Presses de la cité

Première page de Les ombres de l’Empire

« Il ressemble à un mort vivant pensa Xizor. On dirait un cadavre momifié décédé depuis plus de mille ans. C’est étonnant qu’il soit toujours en vit mais ça l’est bien moins que le fait qu’il soit l’homme le plus puissant de toute la galaxie. Il n’est même pas si âgé que cela ; c’est un peu comme si quelque chose le rongeait de l’intérieur, inexorablement.

Xizor se tenait en retrait, à quatre mètres de l’Empereur. Il observa l’homme qui jadis avait été le Sénateur Palpatine s’avancer et se placer dans le champ de l’holocaméra. Il s’imagina pouvoir sentir l’odeur de décomposition qui émanait du corps décrépit de l’Empereur. Sans doute n’était-ce qu’une illusion due à l’air recyclé. L’oxygène devait circuler au travers de douzaines de filtres pour éviter la propagation éventuelle de gaz empoisonné. A force d’être filtré de ses moindres particules de vie, l’air n’était peut-être plus qu’une fragrance mortelle. »

Extrait de : S. Perry. « Star Wars – Le Guerre des étoiles – Les Ombre de l’Empire. »

Janus par A. Reynolds

Fiche de Janus

Titre : Janus
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2005
Traduction : F. Dolisi
Editeur : Presses de la cité

Première page de Janus

« Elle s’appelait Chromis Pasqueflower Bowerbird, et elle avait fait un long voyage pour venir défendre sa cause. Elle envisageait depuis toujours l’infime possibilité d’un échec. Son vaisseau l’avait transportée jusqu’à la capitale-monde du Congrès après un vertigineux voyage de plusieurs années-lumière, elle s’était enfin matérialisée sur New Far Florence, et l’infime possibilité avait enflé jusqu’à lui nouer le ventre. Elle était convaincue qu’elle allait subir une défaite cuisante. Il s’était toujours trouvé des gens pour lui seriner que cette cause était perdue d’avance, mais pour la première fois il lui vint à l’esprit qu’ils avaient peut-être raison. Son projet défiait toutes les règles de l’orthodoxie, il fallait l’admettre.

— C’est quand même une journée parfaite, lui dit Rudd Indigo Mammatus en la rejoignant sur le balcon perché au-dessus des terrasses et des jardins en escalier perdus dans les nuages du bâtiment du Congrès.

— Pour subir une humiliation abjecte, vous voulez dire ? »

Extrait de : A. Reynolds. « Janus. »

Evolution par S. Baxter

Fiche d’Evolution

Titre : Evolution
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2003
Traduction : D. Haas, D. Camus
Editeur : Presses de la cité

Première page d’Evolution

« L’avion venait d’amorcer sa descente vers Darwin lorsqu’il traversa un épais nuage de fumée noire. L’habitacle s’obscurcit aussitôt, privant les passagers de la douce lumière de l’été australasien, et les réacteurs firent entendre un gémissement aigu. Joan, qui parlait tranquillement avec Alice Sigurdardottir, se tortilla sur son siège, tendant désagréablement la ceinture sur son ventre. C’était un avion spacieux et confortable, où même les fauteuils de la classe économique étaient disposés par groupes de quatre ou six autour de petites tables. Rien à voir avec ces vieux appareils, qui tenaient plus du fourgon à bestiaux, à bord desquels Joan voyageait dans son enfance, quand elle faisait le tour du monde avec sa mère, une paléontologue de renom. Il est vrai qu’on était en 2031, et qu’en cette forte période de troubles peu de gens se risquaient à voyager. Ceux qui le faisaient se voyaient offrir un léger surcroît de confort. »

Extrait de : S. Baxter. « Evolution. »

L’empire des esprits par C. D. Simak

Fiche de L’empire des esprits

Titre : L’empire des esprits
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1970
Traduction : G. Colson
Editeur : Presses de la cité

Première page de L’empire des esprits

« Sans cesse, mes pensées retournaient à mon vieil ami et à ce qu’il m’avait dit lors de notre dernière rencontre. Cela se passait deux jours seulement avant qu’il ne se fasse tuer, sur une route facile qui, à l’heure de l’accident, était beaucoup moins fréquentée que d’habitude. Sa voiture n’était plus qu’une masse informe de métal tordu et les traces de pneus montraient comment cela s’était passé, comment sa voiture s’était tout à coup fait emboutir par une autre, sortie sans crier gare de sa bande de circulation. Tout s’expliquait très bien – sauf qu’il n’y avait aucune trace de cette autre voiture…
J’essayais de songer à autre chose mais au fur et à mesure que passaient les heures, que le long ruban de béton se déroulait sous mes roues et que la campagne au printemps s’imprimait sur mon pare-brise en éclairs successifs, je me surpris plus d’une fois à revivre en pensée cette dernière soirée passée en sa compagnie. »

Extrait de : C. D. Simak. « L’empire des esprits. »

Les marteaux de Vulcain par P. K. Dick

Fiche de Les marteaux de Vulcain

Titre : Les marteaux de Vulcain
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1960
Traduction : M. Bénâtre
Edition : Presses de la cité

Première page de Les marteaux de Vulcain

« Arthur Pitt perçut la présence de la populace dès qu’il eut quitté les bureaux de l’Union Terrestre. Il traversa la rue, s’arrêta au coin, près de sa voiture, et alluma une cigarette. Tout en ouvrant la portière et en serrant étroitement son porte-documents sous le bras, il observa la foule.
Ils étaient bien cinquante ou soixante : des gens de la ville, ouvriers et petits commerçants, employés de bureau insignifiants aux lunettes cerclées d’acier, mécaniciens et camionneurs, quelques ménagères, un épicier avec son tablier blanc. L’habituelle, la toujours semblable petite classe moyenne.
Pitt se glissa derrière le tableau de bord, saisit le micro et appela son supérieur, le directeur pour l’Amérique du Sud. »

Extrait de : P. K. Dick. « Les marteaux de Vulcain. »

Un milliard d’années plus tard par R. Silverberg

Fiche d’Un milliard d’années plus tard

Titre : Un milliard d’années plus tard
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1968
Traduction : P. Arnaud
Editeur : Presses de la cité

Première page d’Un milliard d’années plus tard

« Quelque part dans l’hyper-espace. 11 août 2375.
 
Lorie, je ne sais quand tu prendras connaissance de cette lettre. Te parviendra-t-elle jamais ? Je peux aussi bien décider d’effacer le cubimessage dès que j’aurai fini de l’enregistrer. Ou peut-être oublierai-je de te le donner quand je serai de retour de cette aventure.
Ce n’est pas seulement parce que je suis un vidj déséquilibré, ce qui par ailleurs ne fait aucun doute. Mais plusieurs années auront passé avant que je ne puisse te donner ces lettres, et ce que je te dis maintenant ne semblera plus très important ni intéressant. Comme de toute façon j’ai ces cubimessages, pourquoi ne pas tout y graver pour toi, faire un enregistrement de ce que je fais et de ce qui m’arrive ici ?
Je pense qu’il serait convenable de t’appeler ce soir sur le réseau du téléphone intergalactique pour te souhaiter un heureux anniversaire, puisque nous avons vingt-deux ans aujourd’hui. »

Extrait de : R. Silverberg. « Un milliard d’années plus tard. »

Les avaleurs de vide par N. Spinrad

Fiche de Les avaleurs de vide

Titre : Les avaleurs de vide
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1979
Traduction : J. Martinache
Editeur : Presses de la cité

Première page de Les avaleurs de vide

« Depuis des siècles qu’ils errent dans l’espace en quête d’une planète habitable, les vagabonds du Trek se sont presque accoutumés à vivre suspendus dans l’immensité interstellaire.
Presque. Car l’espoir ne les a pas quittés de découvrir un jour dans cet univers vide et sans vie le nouvel Éden qui remplacera le monde que leurs ancêtres ont assassiné : la Terre.
À bord des vaisseaux-torche, la Grande Migration sillonne l’abîme infini, précédée par des éclaireurs, les AVALEURS DE VIDE, qui, eux connaissent l’insupportable vérité… »

Extrait de : N. Spinrad. « Les avaleurs de vide. »